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Hillary Clinton et des activistes du MEK
Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond du Feu, et tu ne leur trouveras jamais de secoureur.

~ Sourate 4 (An-Nisa), verset 145, Coran
Il y a deux ou trois mois, une de ces fuites douteuses faites par des « officiels américains anonymes » a retenu mon attention. Les médias américains ont fait quelque chose qu'ils ne font pas souvent, ils ont rendu public un secret politique du gouvernement israélien. Accordant 5 minutes de prime-time télévisé au scientifique iranien Mohammad Javad Larijani, le frère d'Ali Larijani, philosophe et président du Parlement iranien, deux « hauts responsables américains » ont confirmé pour NBC News ce que Mohammad Ali Larijani leur disait, à savoir qu'Israël était à l'origine des assassinats de scientifiques iraniens.

Plus précisément, les responsables américains ont déclaré que le Mossad israélien finançait, entraînait et armait un groupe dissident iranien connu sous plusieurs noms, mais que nous appellerons pour l'instant les moudjahidin du peuple iranien (MEK). En retour, le MEK « fournit des renseignements à Israël ». S'exprimant par le biais de NBC, ces responsables inconnus ont confirmé ce que M. Larijani et le gouvernement iranien disent depuis des années : qu'Israël, par l'intermédiaire du MEK, a perpétré des attentats au cours desquels des assaillants en moto attachaient des bombes magnétiques sophistiquées à l'extérieur des voitures des victimes. Les responsables américains ont, en outre, déclaré que l'administration Obama est au courant de la campagne d'assassinats mais n'y est pas impliquée directement.

L'histoire venait à peine d'être divulguée qu'une série d'attentats à la voiture piégée eut lieu devant les ambassades israéliennes en Inde, en Géorgie et à Singapour. Les mêmes types de bombes que celles des assassinats de scientifiques iraniens furent utilisées pour faire exploser des véhicules à proximité de diplomates israéliens. Les Israéliens n'ont jamais réellement eu l'intention de tuer un des leurs, car le Mossad avait prévenu les ambassades. Israël a bien sûr accusé l'Iran des attentats à la bombe. Mais ces coups montés étaient clairement destinés à détourner l'attention de la confirmation du gouvernement américain sur le fait qu'Israël assassine des scientifiques iraniens par le biais de son substitut, le MEK, et, une fois de plus, à présenter Israël comme l'éternelle victime.

L'administration Obama peut ne pas avoir été directement impliquée dans l'assassinat de scientifiques iraniens, mais c'est le comble de l'hypocrisie pour le gouvernement américain de prétendre qu'il n'est pas impliqué dans la mise en échec du programme nucléaire civil de l'Iran. La CIA enlevait des scientifiques iraniens et les soudoyait pour « fuir » aussi récemment qu'en 2010 et dès 2007. Depuis au moins 2005, le régime américain est impliqué jusqu'au cou dans des transactions avec plusieurs organisations terroristes basées dans les pays qui entourent l'Iran, dont Joundallah, dans la région du Baloutchistan à la frontière pakistanaise, est sans doute la plus célèbre.

Écoutez le commentaire de NBC sur la « fuite » à propos du programme d'assassinats israélien et prenez note de « l'avis de l'expert » à la fin :


... plus particulièrement l'échange où « l'expert » dit :
L'expert : Les États-Unis ont soutenu un certain nombre d'opérations secrètes contre le programme nucléaire iranien - c'est une évidence, je pense.

La présentatrice : C'est exact mais pas avec ce groupe.

L'expert : Mais pas avec ce groupe, et les États-Unis ne peuvent pas agir avec ce groupe. Il y a un problème avec les assassinats - ils sont illégaux. Il y a un problème avec le fait de traiter avec un groupe terroriste...
Ce qui nous donne ? Quelqu'un ou un groupe au sein du gouvernement des États-Unis semble avoir « dévoilé les machinations de leurs homologues israéliens » au risque d'attirer l'attention sur leur propre implication dans les campagnes de terreur contre l'Iran. Tout le monde savait déjà qu'Israël était à l'œuvre derrière les assassinats, donc ce n'est pas en soi l'information-clé ici. La clé semble résider dans l'attention spécifique et délibérée accordée à un seul des groupes terroristes mandataires utilisés contre l'Iran, le MEK.

Qu'est-ce que le MEK ?

Iran revolution
© inconnuLa révolution de 1979 en Iran
En 1965, à l'apogée du règne de la terreur du Shah d'Iran (facilité par les États-Unis et le Royaume-Uni), un groupe de jeunes intellectuels de la classe moyenne commença à monter un groupe militant d'opposition iranienne. Leur type d'idéologie révolutionnaire se fondait sur l'interprétation sélective de la théologie islamique chiite et de l'idéologie marxiste. Le « Sazeman-e Mujahedin-e Khalq-e Iran » (Organisation des Guerriers saints du peuple d'Iran), maintenant raccourci en « Moudjahidin-e Khalq » (Moudjahidines du Peuple), a une histoire peu commune et sanglante. D'autres sigles utilisés pour le MEK sont le MKO (pour Organisation Moudjahidine-e Khalq) et l'OMPI (Organisation des Moudjahiddines du Peuple Iranien). À ne pas confondre avec les moudjahidines d'Afghanistan, les forces autochtones pré- « Al Qaeda » formées par les États-Unis pour inciter les Soviétiques à envahir l'Afghanistan, le MEK, comme tous les mouvements révolutionnaires, commença avec de nobles intentions pour libérer un peuple du joug de l'impérialisme, mais subit une série de métamorphoses. Aujourd'hui, il est dominé par le culte de la personnalité qui entoure ses dirigeants, Massoud et Maryam Radjavi, qui ont supervisé la transition du mouvement révolutionnaire marxiste anti-sioniste, anti-impérialiste, pseudo-islamique vers une secte terroriste suicidaire étrange dont les membres croient que ses dirigeants sont les divins souverains du futur Iran.

L'un des activistes le plus militant du MEK, Massoud Radjavi fut emprisonné en Iran de 1972 à 1979, mais il resta néanmoins influent au sein du groupe et s'y hissa aux commandes en 1975, après que les Moudjahidines connurent un schisme interne. Depuis sa sortie de prison jusqu'à aujourd'hui, il a conservé un contrôle absolu sur le MEK et ses groupes associés. Le MEK s'associa à l'Ayatollah Khomeini pour renverser le Shah mais tomba en disgrâce aux yeux du clergé iranien lorsque la poussière retomba dans le sillage de la Révolution islamique de 1979. Khomeini empêcha les dirigeants du MEK de participer aux premières élections présidentielles post-révolution. Le MEK répliqua en mettant en scène des manifestations anti-Khomeini qui provoquèrent une réaction violente de la part du nouveau gouvernement et déclencha un cercle vicieux d'attaques et de représailles qui conduisirent à l'emprisonnement, la torture et la mort de milliers d'Iraniens dans les années 1980, principalement tous ceux de conviction politique de gauche.

Au total, quelque 10 000 Iraniens furent tués par le MEK dans sa guerre contre les mollahs. Parmi leurs victimes de haut rang dans les attentats dévastateurs, on retrouve de hauts responsables iraniens, dont le président Rajai et le Premier ministre Mohammad Javad Bahonar en 1981. Un certain nombre de dirigeants du MEK furent arrêtés et exécutés. Radjavi et ses partisans s'exilèrent en France. Avec d'autres personnalités de l'opposition iranienne, ils formèrent le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI), soi-disant un groupe de coordination comprenant des dissidents du régime islamique iranien, que le MEK de Radjavi ne tarda pas à dominer.

Massoud Radjavi
© inconnuMassoud Radjavi et Saddam Hussein (en médaillon)
Dans l'intervalle, avec les encouragements et les armes de l'administration de Ronald Reagan, Saddam Hussein envahit l'Iran. Un accord entre la France et l'Iran au cours de l'affaire des otages du Liban en 1986, combiné à des ouvertures de la part du régime irakien, vit le MEK et son aile militaire nouvellement formée, l'Armée de Libération Nationale (ALN), s'associer avec le leader irakien. Le MEK fournit des renseignements aux Irakiens alors que le parti Baas irakien au pouvoir armait 4000 fidèles de Radjavi jusqu'aux dents, à hauteur de centaines de millions de dollars, selon un rapport du Département d'état américain de 1994. Cet arrangement perdura jusqu'à la capture présumée de Saddam Hussein pendant la seconde pseudo « guerre du Golfe » en 2003. Un complexe extravagant appelé camp d'Ashraf a également été érigé pour le MEK, à tout juste 80 km de la frontière iranienne. Radjavi et ses partisans déménagèrent de France vers cet endroit en 1986. L'alliance fut considérée comme une trahison par une majorité d'Iraniens. Bien que de nombreux membres du MEK quittèrent le mouvement de dégoût, l'organisation continua à croître grâce à l'emprise puissante de Massoud Radjavi sur la plupart de ses membres, à des campagnes de recrutement et de collectes de fonds réussies par le biais de la diaspora considérable de l'Iran

La guerre Iran-Irak a coûté la vie à plus d'un million de personnes. Le MEK est naturellement vilipendé par la plupart en Iran en raison de sa collaboration avec une force d'invasion. Les responsables iraniens se réfèrent au mouvement en utilisant le terme Munafiqeen, hypocrites, un jeu de mots sur les moudjahidins. Le MEK se positionne lui-même comme l'Opposition au gouvernement iranien, Maryam Radjavi étant désignée comme le président de l'Iran. Pourtant, même le Mouvement Vert, qui a reçu un soutien assez important en Iran dans la période qui a précédé les élections présidentielles de 2009 (quoiqu'avec l'appui douteux des services de renseignement occidentaux) en est venu à se distancier lui-même de la secte. Zahra Rahnavard, épouse du candidat réformiste à la présidence Mir-Hossein Mousavi, a déclaré catégoriquement que « M. Moussavi, M. Khatami, et M. Karroubi et chacun d'entre nous au sein du Mouvement Vert ne considérons pas que le MEK fasse partie du Mouvement Vert. »

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Une brigade de zombies : des « adeptes » de Radjavi dans le Camp d'Ashraf
Bien que le régime iranien ait continué à engager des représailles brutales contre toute personne soupçonnée d'être impliquée ou de sympathiser avec le MEKde Radjavi, il n'était plus question de « contre-propagande » envers l'influence du MEK car le comportement de plus en plus bizarre de l'organisation commençait à parler de lui-même. Quand il reforma l'organisation à Paris, Massoud Radjavi décida qu'il avait besoin d'une partenaire qui gère les choses conjointement avec lui. L'histoire raconte que Maryam Radjavi est devenue sa femme après qu'un député au sein de l'organisation lui ait « volontairement » demandé le divorce pour qu'elle puisse se marier avec Massoud.

Cette initiative étrange fit écho à une série de mesures extrêmes qui ont transformé l'organisation en la secte qu'elle est devenue aujourd'hui. Tous les couples mariés ont été informés qu'ils devaient divorcer. Bon, officiellement, tous les couples mariés ont « volontairement » décidé de divorcer. Leurs enfants ont été placés dans des cellules à l'étranger avec des membres du MEK. Les deux sexes furent physiquement séparés, à la fois en Irak et en France et y compris tous les enfants dès la naissance. Le contact visuel entre les sexes a été interdit. Des séances quotidiennes et hebdomadaires étaient organisées au cours desquelles les membres confessaient leurs pensées les plus intimes, y compris leurs sentiments envers les autres membres. Toutes les émotions devaient être drainées vers l'adoration de leurs dirigeants, les Radjavi, et « la lutte révolutionnaire pour libérer l'Iran ».

Si vous pensiez que Jonestown était sinistre, alors attendez d'entendre ce qui s'est passé à l'intérieur du Camp d'Ashraf.
La vie au Camp d'Ashraf : les Moudjahidine-e Khalq - Les victimes de nombreux Maîtres
Par Anne Singleton et Massoud Khodabandeh, septembre 2011

En 45 ans d'histoire, le MEK a connu de nombreux changements d'image publique ; depuis les combattants de la guérilla, en passant par l'armée de la résistance et l'entité terroriste, jusqu'à l'opposition démocratique féministe. L'homme qui a conduit le groupe à travers toutes ces incarnations superficielles est Massoud Radjavi. Et derrière les annonces glamour d'une machine de propagande sophistiquée et implacable, son obsession de la puissance à tout prix et sa croyance fondamentale en l'utilisation de la violence pour atteindre cet objectif, n'a pas changé d'un iota pendant tout ce temps.

Radjavi était un orateur charismatique et un habile manipulateur psychologique. Il a découvert en lui un talent pour le contrôle totalitaire qui fut à la hauteur de son ambition narcissique pour le pouvoir. Bien qu'il ait commencé à convertir l'organisation Moudjahidine-e Khalq en une secte alors qu'il était encore à Paris, ce fut l'acquisition du monde fermé et isolé du Camp d'Ashraf qui a fourni le creuset idéal pour prolonger son expérience. Au Camp d'Ashraf, il a forcé les membres du MEK à suivre un parcours des plus extraordinaires en termes d'angoisse mentale et physique pour répondre à ses besoins.

Au fil des ans les anciens membres qui se sont échappés du Camp d'Ashraf ont raconté leur histoire à un monde réticent ou incapable d'écouter. Des milliers d'entre eux ont décrit de manière cohérente et courageuse les conditions des révolutions internes et les exigences bizarres de Radjavi envers les membres, comme divorcer et retirer tous les enfants du camp, subir les humiliations quotidiennes d'aveux publics qui renforcent le célibat et l'apartheid sexuel ; subir la micro-gestion de chaque moment de veille qui imposait délibérément des horaires de travail épuisants et des séances d'endoctrinement déroutantes ; être privé de toute information et tout contact avec le monde extérieur et leurs familles. Radjavi a fait tout cela afin d'empêcher ses membres de partir. Quand cela échouait, il les emprisonnait.

Le camp d'Ashraf est maintenant une double prison pour les résidents. Ils sont piégés par les manipulations psychologiques de Radjavi qui engendrent une peur paralysante en chacun d'eux, derrière les barbelés qu'il a érigés pour les maintenir physiquement à l'intérieur. Mais ils sont piégés en fin de compte par l'ignorance malencontreuse et la sympathie mal placée de tous les organismes externes qui pourraient passer à l'action pour les libérer mais ne le font pas.
Notre type de Terroriste

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Les tanks du MEK en Irak au début des années 90
A la fin des années 1980, le penchant messianique de l'organisation commença à se manifester. Les Radjavi avaient rassemblé une force lourdement armée, quelque 14 000 puissants, qui menait des raids en Iran. Vers la fin de la guerre Iran-Irak, le 26 juillet 1988, six jours après que l'ayatollah Khomeini ait annoncé qu'il acceptait la résolution de cessez-le-feu négociée par l'ONU, Massoud Radjavi ordonna à l'ALN de franchir la frontière pour une mission-suicide qu'ils appelèrent Opération Lumière Éternelle. Leur convoi de chars parvint jusqu'à la ville iranienne d'Islamabad-e Gharb, qu'ils rasèrent avant d'être repoussés en Irak par la puissance de feu écrasante iranienne. La dernière offensive d'envergure de l'ALN fut menée contre les Kurdes irakiens en 1991, quand celle-ci rejoignit la répression brutale de Saddam Hussein envers la rébellion kurde. Maryam Radjavi aurait dit à ses fidèles sujets : « Écrasez les Kurdes sous vos chars et gardez vos balles pour les Gardes Révolutionnaires Iraniens. »

Avec la chute de Saddam Hussein à la faveur de l'Occident lors de la première guerre du Golfe, les Radjavi reconfigurèrent leur armée de métier. Ils commencèrent à présenter une image plus douce à l'Occident, concentrant leur énergie sur la diffusion de la propagande et le lobbying envers les responsables occidentaux. Dans le même temps, leur aile militaire mena de violentes attaques contre des cibles gouvernementales iraniennes en Occident, dont la plus spectaculaire fut une vague d'attentats coordonnés le 5 avril 1992. Les vrais-croyants du MEK prirent d'assaut des missions diplomatiques iraniennes, prirent des otages et vandalisèrent des locaux à New York, au Canada, en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, en Suisse, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède, en Norvège et en Australie.
Si Al-Qaïda a pu mener une opération militaire aussi sophistiquée, nous devons être capables de le faire d'une bien meilleure manière... attendez de voir les fruits de notre Islam révolutionnaire !

~ Massoud Radjavi, 12 septembre 2001
Acheter le Congrès et la Maison-Blanche

Peu de temps après que le Département d'État des États-Unis eut placé le MEK sur la liste des organisations terroristes en 1997, un rapport éclairant parut dans The Iran Brief [Le Dossier Iran - NdT], une publication privée mensuelle lue à Washington DC dans les milieux du renseignement. Le rapport décrit certains des résultats de l'Opération Suture, une enquête du FBI sur les activités du MEK aux États-Unis.
The Iran Brief
N° 41 du 12/08/97

Grâce à des Irano-Américains, le FBI a infiltré l'organisation, suivi les mouvements des fonctionnaires moudjahidins de haut rang, s'est renseigné sur leurs activités de collecte de fonds et de recrutement, et a dressé la carte du vaste réseau de sociétés-écrans de l'organisation aux États-Unis qui, selon une source du FBI, se comptent « par centaines ».

Dans le milieu des années 1980, la Drug Enforcement Administration (DEA) a mené deux enquêtes distinctes contre des agents moudjahidins impliqués dans un trafic de drogue vers les États-Unis passant par l'Europe, y compris un trafic d'héroïne passant par Madrid, en Espagne, selon les dires d'une source qui a participé à l'enquête de la DEA. Pas même l'enquête de la DEA n'a conduit à des poursuites judiciaires. [NDLR : historiquement, tout trafic de drogue à grande échelle vers les USA a été contrôlé par la CIA]

Al Gore a reçu d'importantes contributions pour sa campagne électorale de la part du MEK

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Al Gore a reçu d'importantes contributions pour sa campagne électorale de la part du MEK
Avant que l'affaire ne soit close, le FBI envisageait d'inculper des membres moudjahidins en vertu de la loi RICO pour racket, fraude à la carte de crédit, fraude téléphonique et collecte de fonds illégale. Ils ont également découvert un atelier d'impression en Virginie utilisé par le MEK pour fabriquer des tampons officiels de la République islamique et des timbres, qui servaient à contrefaire des documents qu'ils prétendaient avoir obtenus de sources en Iran. De nombreux journalistes, en particulier en Europe, ont publié ces documents reçus de la part des moudjahidins sans vérifier leur authenticité. Dans une lettre au Républicain Lee Hamilton du 20 septembre 1993, le Département d'État fit allusion à cette situation en notant que « les rapports de l'OMPI /CNR contiennent souvent des déclarations et des affirmations douteuses qui ne résistent pas à un examen ultérieur. Notre communauté du renseignement juge que leurs rapports ne sont pas fiables sans validation par d'autres sources. »

L'opération Suture a également été entravée par un fort soutien du Congrès envers les Moudjahidines mené par Mervyn Dymally (D, Ca), Dan Burton (R, Ind), Robert Torricelli (D, NJ) et Gary Ackerman (D, NY), et puis par le sénateur Al Gore (D, Tenn).

Une enquête d'Iran Brief, diffusée pour la première fois dans notre numéro de septembre, a trouvé des preuves de la tentative des moudjahidins d'acheter les faveurs du Congrès par le biais de contributions de campagne coordonnées par des membres et des sympathisants moudjahidins aux États-Unis. Le Démocrate du New Jersey, Robert Torricelli, fut le bénéficiaire le plus direct de ces contributions, ayant reçu plus de 135 000 $ entre avril 1993 et novembre 1996, avec un montant additionnel de 23 000 $, apparemment à son initiative, à la Commission de la campagne sénatoriale démocrate au moment où Torricelli faisait campagne pour le siège du Sénat du New Jersey laissé vacant par Bill Bradley.

Un ancien agent secret du FBI qui avait infiltré le groupe, prétend maintenant que les contributions aux campagnes électorales ont été directement commanditées par la direction du groupe à Bagdad, et dit qu'il était présent lors d'une réunion à Ottawa à la mi-1988, où un député du groupe leader de Massoud Radjavi, qui utilisait le nom de Mohsen Rezai, a déclaré aux agents du MEK aux États-Unis et au Canada qu'ils allaient lancer une campagne massive pour acheter l'influence du Congrès des États-Unis. Il cite Rezai : « Même si vous devez les payer, faites-le. Ce n'est pas comme si nous ne l'avions jamais fait auparavant. »

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Mohammad Mohadessine, maintenant président de la commission des affaires étrangères du CNRI (MEK), présentant « des informations » sur l'Iran à l'une des centaines de conférences de presse qu'il a tenues à Bruxelles et à Washington DC.
Après les élections de novembre 1992, les Moudjahidins ont soudainement reçu un traitement de faveur. Le chef du MEK, Massoud Radjavi a écrit à Clinton pour lui demander le soutien américain et a reçu en réponse une lettre personnelle polie, que le groupe a publiée dans leurs rapports de propagande en tant que signe d'une nouvelle politique américaine pro-Moudjahidin. Peu de temps après, le président du comité des Affaires étrangères des moudjahidins, Mohammad Mohadessine, a assisté à une levée de fonds à Washington, DC avec le président Clinton et Al Gore, ainsi que d'autres représentants moudjahidins aux États-Unis. Mohadessine a également assisté à l'inauguration Clinton-Gore en janvier 1993 et a été vu par plusieurs témoins oculaires dans la cabine VIP du Capitole.

L'ancien agent d'infiltration rapporte qu'un officier de haut rang moudjahidin en Virginie lui a dit en 1993 que le groupe avait jubilé avec l'arrivée de la nouvelle administration, parce qu'ils avaient arrosé le vice-président Al Gore alors qu'il était sénateur. Il rapporte que l'officier Moudjahidine lui a dit que le groupe avait donné quelques 250 000 $ en espèces pour la campagne présidentielle d'Al Gore en 1988, quand Gore avait eu un besoin urgent d'argent et qu'il était resté en contact étroit avec le personnel de celui-ci.

Un fonctionnaire du Département d'État a déclaré à Iran Brief que le fait de lister les Moudjahidines comme une organisation terroriste a « ouvert les portes au FBI et au Trésor pour enquêter sur les activités de collecte de fonds du MEK aux États-Unis. » Beaucoup d'Irano-Américains se sont plaints d'être harcelés par le groupe dans sa quête de fonds et ont identifié diverses « associations caritatives » et sociétés-écrans qu'il utilise à ces fins. Un des organismes de charité, « Iran Aid », a été fermé par le FBI en 1987 en Californie.
Que des membres du Congrès des États-Unis touchaient des pots-de-vin ne sort en rien de l'ordinaire, mais percevoir des contributions de campagne en espèces de la part d'une organisation terroriste qui était extrêmement fraternelle avec et financée par Saddam Hussein, à un moment où les médias américains dépeignaient Saddam comme « le nouvel Hitler », c'est assez extraordinaire ! Les membres du Congrès se sont apparemment fait avoir par les efforts habiles des Radjavi pour écarter leur guerre sanglante contre l'Iran de leur « nouvelle mission » de sensibilisation aux violations des droits de l'homme en Iran. Mais tout le monde n'est pas tombé dans le panneau à cette époque.

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QG du MEK Terroriste, Auvers-Sur-Oise, au Nord-Ouest de Paris, France
Selon un rapport du FBI d'août 2002 envoyé à Francis Taylor, coordinateur du contre-terrorisme au département d'État américain, le FBI a perquisitionné les locaux du MEK convertis en bureaux à Falls Church, en Virginie, à même pas 8 km du QG de Langley de la CIA. Le FBI enquêtait sur la manière dont les différentes organisations (MEK, OMPI, MKO, NLA, CNRI, etc) étaient toutes reliées entre elles. Le rapport du FBI mentionnait le QG de l'organisation au 17 rue des Gords, Auvers-sur-Oise, dans la banlieue nord-ouest de Paris, en France. Parmi les détails intéressants qu'ils ont déterrés, on note que tous les appels au bureau du MEKdu National Press Club à Washington DC étaient redirigés vers l'adresse de Falls Church et que le journal officiel de l'organisation (l'hebdomadaire Mojahed) était élaboré là-bas. Le FBI a également saisi des publications contenant les détails des activités militaires de l'ALN, des manuels d'entraînement, des cartes d'interventions et des chèques en blanc utilisés pour payer les frais de leurs représentants et financer leurs activités. Contrairement à ce que la direction du MEK disait à ses recrues crédules et aux dignitaires étrangers, le FBI a conclu sans équivoque que « le CNRI opère comme un alias de l'OMPI / MEK, en dépit de tout ce que prétendent faire publiquement ces entités qui peuvent tromper les étrangers et même certains de ceux à l'intérieur de celles-ci. »

Cela avait de l'importance pour le FBI car 5 ans auparavant, en 1997, malgré la corruption d'Al Gore alors vice-président en 1992, le MEK avait été officiellement répertorié en tant que « FTO » (Foreign Terrorist Organization, organisation terroriste étrangère - NdT) par le Département d'État américain, parce qu'elle avait assassiné trois officiers militaires des États-Unis et trois entrepreneurs de la défense en Iran dans les années 1970, était soupçonnée de nombreuses autres tentatives d'assassinat sur des citoyens américains et attaquait des cibles iraniennes aux États-Unis et en Europe. En 2004, le FBI a lancé une enquête criminelle (l'opération Eastern Approach [Approche Orientale - NdT]) sur les activités du MEK, dorénavant illégales aux États-Unis.

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Les Terroristes préférés de Washington au Camp d'Ashraf
Grâce à des écoutes téléphoniques, les bureaux du FBI de Los Angeles ont découvert que le MEK planifiait des attentats à la bombe depuis leur siège à Paris et que son activité de collecte de fonds avait en fait augmenté depuis son interdiction en 1997. L'argent soutiré à de riches expatriés iraniens aux USA et au travers du trafic de drogue aux États-Unis était « transféré à l'étranger par le biais d'une opération de blanchiment d'argent international complexe qui utilise des comptes en Turquie, France, Belgique, Allemagne, Norvège, Jordanie et Émirats Arabes Unis ». Bien qu'une seule filiale du MEK ait été condamnée dans l'affaire États-Unis contre Tabatabai, la première inculpation réussie aux États-Unis pour avoir fourni un soutien matériel et des ressources à une organisation terroriste étrangère, des centaines de membres du MEK furent arrêtés ou interrogés par le FBI dans des opérations conjointes avec les services de renseignements allemand et français. Le FBI conclut que « cette organisation [MEK] fait systématiquement pression sur les membres du Congrès à leur insu, sous prétexte de problèmes relatifs aux droits de l'homme en Iran. »

Le FBI a également découvert que l'organisation procurait des équipements et de faux passeports à travers les États-Unis et l'Europe à d'autres membres pour qu'ils commettent des actes de terrorisme en Iran. L'organisation attribue des grades de style militaire aux membres en fonction de leur loyauté, utilise des méthodes de communication complexes destinées à dissimuler leurs traces et fonctionne de manière très semblable au fameux réseau terroriste Al-Qaïda, avec des cellules à l'intérieur d'autres cellules et les ressources nécessaires pour faire les choses. Mais contrairement au réseau artificiel « d'Al-Qaïda » où des agents doubles du FBI infiltrent des groupes de chômeurs musulmans, leur versent de grosses sommes d'argent, leur donnent l'équipement nécessaire à la fabrication de bombes, puis les piègent en leur suggérant de faire sauter des monuments publics, le réseau du MEK est réel.
« D'anciens membres ont décrit le groupe comme une secte qui prône le célibat et le martyr, enlève les enfants aux membres et utilise des méthodes psychologiques pour faire pression sur eux et les forcer à rester obéissants et à suivre les ordres. »

~ Radio Free Europe, avril 2011
La France héberge des Terroristes

Le camp parisien du MEK, où la direction réside actuellement alors que la base reste en Irak, n'est pas moins étrange que le camp d'Ashraf. Pour l'essentiel, une série de bâtiments regroupés en un seul complexe, ces quartiers généraux opérationnels sont lourdement gardés avec des points de contrôle de sécurité armés. Nous sommes censés croire que c'est pour protéger ses membres de « la menace iranienne », mais je soupçonne plutôt que c'est nécessaire pour empêcher les membres de la secte de s'échapper. Dans une interview que Massoud Radjavi a donné à la Corriere della Sera en 2002, le journaliste décrit le niveau de sécurité dont il fut témoin là-bas :
Son logement [Radjavi] à Auvers-sur-Oise, en banlieue parisienne, est un peu comme une forteresse. Il y a un haut mur qui protège des regards soupçonneux. Il y a des fils barbelés à haute tension autour ainsi que des projecteurs sur les murs qui illuminent les alentours. La route menant à la villa de Massoud Radjavi (le centre dirigeant) est contrôlée par deux agents de sécurité français équipés de mitrailleuses. L'unique entrée de la villa est gardée par des forces Moudjahidines elles-mêmes.
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En juin 2003, quand un tribunal français statua que le MEK et ses nombreux groupes-écrans constituaient une organisation terroriste, la police française antiterroriste perquisitionna les différents bureaux du MEK dans et autour de Paris, y compris sa garnison à Auvers-sur-Oise, arrêta 160 membres du MEK et confisqua des millions d'euros. Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'Intérieur, exprima son inquiétude que le MEK « comptait faire de la France son arrière-base, notamment après l'intervention en Irak », tandis que Pierre de Bousquet de Florian, chef des services de renseignements internes de la France, avertit que le groupe était « en train de transformer son centre du Val d'Oise en une base terroriste internationale ».

Les cellules du MEK en Amérique du Nord et en Europe se mirent en branle, affrétant des bus pour que leurs fidèles se rendent à des manifestations coordonnées. 40 membres de la secte firent une grève de la faim. Assistés d'autres adeptes, 16 autres s'immolèrent par le feu dont deux périrent. Maryam Radjavi et le reste de la direction française du MEK furent immédiatement libérés. Quoi qui ait été dit au président français Jacques Chirac, il recula immédiatement. Le gouvernement français laisse le MEK tranquille depuis lors.

Comment a commencé le mythe du Nucléaire Iranien

Trois mois avant ces événements, en mars 2003, les États-Unis lançaient l'opération Iraqi Freedom. Alors que Bush se pavanait sur l'USS Lincoln et déclarait la « Mission accomplie » en Irak, quelque chose de très intéressant se déroulait en arrière-plan, quelque chose qui ne fut révélé que quatre ans plus tard, en 2007, dans une émission du programme Newsnight de la BBC. Conscient du fait qu'il était dans son intérêt d'empêcher l'Irak de sombrer dans la guerre civile totale, le gouvernement iranien avait envoyé une lettre à la Maison-Blanche en proposant ce qui suit :

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l'Iran userait de son influence pour soutenir la stabilisation en Irak
  • l'Iran laisserait le champ libre à des inspections internationales complètes de son programme civil d'énergie nucléaire ;
  • l'Iran cesserait de soutenir le Hamas et le Hezbollah.
En retour, l'Iran demandait ce qui suit :
  • un arrêt du comportement hostile des États-Unis
  • l'abolition de toutes les sanctions économiques
  • plus précisément, la poursuite de la direction du MEK et le rapatriement de ses membres
Dick Cheney refusa l'offre.

Tout était là, l'Iran était prêt à coopérer avec les États-Unis en Irak, à coopérer avec Israël et les États-Unis en Palestine, en Syrie et au Liban, et à permettre la pleine transparence de son programme nucléaire... seulement si les États-Unis les aider à démanteler le MEK. Le Département d'État américain voulait les poursuivre mais les néo-conservateurs ont torpillé l'accord.

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Des affiches de Massoud et Maryam Radjavi au Camp d'Ashraf
Pensez seulement aux répercussions de ce refus américain d'accepter ce qui équivaut à une proposition de paix extraordinaire. Les attaques meurtrières de l'Amérique contre l'Irak ont tué plus d'un million de civils. L'invasion israélienne du Liban ne se serait jamais produite parce que le Hezbollah n'aurait plus été une force de combat. L'Opération Cast Lead (Plomb Durci) n'aurait jamais eu lieu parce que le Hamas ne serait jamais parvenu au pouvoir à Gaza. Puis à nouveau, nous ne pouvons oublier à quel point la guerre est rentable pour les va-t-en-guerre.

Mais ce qui est vraiment tordu ici, c'est que les trois offres spécifiques faites par l'Iran en 2003 sont devenues plus tard les conditions mêmes que les États-Unis exigèrent de l'Iran s'il voulait éviter des sanctions accrues et la menace de frappes aériennes sur ses installations nucléaires par les États-Unis et leurs alliés, suivies certainement d'une guerre totale.

Alors pourquoi les Iraniens et les Américains ne revoient-ils simplement pas l'offre initiale et ne se mettent-ils pas d'accord ?

Parce que depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, le MEK, fourbe, s'est affairé à vendre au monde l'équivalent iranien du grand mensonge des armes de destruction massive. Sans doute avec la complicité de la CIA. C'est le MEK qui a dit à la Maison-Blanche de Bush que l'Iran construisait secrètement des armes nucléaires. C'est vrai, le déluge incessant de propagande sur les intentions de l'Iran vis-à-vis de son programme nucléaire provient de fausses informations fournies à l'administration Bush par cette organisation violemment anti-iranienne. En fait, au moins 20 « révélations fracassantes au sujet du programme iranien d'armes nucléaires » de ces 10 dernières années émanaient du MEK. Au cas où vous vous poseriez la question, c'est exactement comme ça que la justification de l'invasion de l'Irak fut fabriquée : par l'intermédiaire du colportage de revendications sans fondement émanant d'Irakiens en exil avec une soif de puissance déguisée en rancune personnelle.


« Nous ne parlons pas au diable »

Lorsque les États-Unis envahirent l'Irak, ils bombardèrent les camps du MEK et tuèrent certains de ses combattants. Un ancien membre du MEK, Anne Singleton, a raconté que quand il est devenu évident à Radjavi que Saddam Hussein ferait partie de l'histoire, il a rejoint les Américains et a promis la pleine coopération en échange de protection. Les bombardements des camps du MEK furent très probablement mis en scène de sorte que le groupe puisse se livrer aux États-Unis sans éveiller les soupçons irakiens. En avril 2003, les États-Unis ont annoncé publiquement qu'ils avaient négocié un accord avec les Radjavi dans lequel le MEK renonçait à l'allégeance de Saddam Hussein au profit du gouvernement des États-Unis, bien que le MEK passe pour avoir fourni à l'administration Bush-Cheney de la Maison-Blanche des « renseignements » sur les armes nucléaires virtuelles de l'Iran dès l'été 2001.
Sur les ordres de Cheney et Rumsfeld, les États-Unis externalisent des opérations spéciales et les renseignements à un groupe terroriste irakien, selon les dires de responsables du renseignement

L'histoire brute
jeudi 13 avril 2006

Les responsables américains « ont fait jurer aux membres du MEK de prêter serment à la démocratie et de démissionner du MEK », révèle une source de renseignement, et « ensuite nos gars les ont intégrés dans leur unité et les ont formés ». La confiance envers le MEK a commencé sous le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld sous la direction du vice-président Dick Cheney, et rapidement des soldats du MEK furent utilisés dans des missions d'opérations spéciales en Iran. « Ils font ce qu'ils veulent, aucune surveillance », a déclaré un responsable du renseignement des agents américains les supervisant.
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Un fidèle du MEK fanatique au Camp Ashraf
Avec une hypocrisie à couper le souffle, Donald Rumsfeld a déclaré que les terroristes du MEK désignés par les États-Unis étaient des « personnes protégées en vertu de la Quatrième Convention de Genève », tandis que des milliers de musulmans innocents chez eux et à l'étranger étaient parqués, torturés et « transférés », sous le prétexte que la Convention de Genève ne s'appliquait pas à eux parce qu'ils étaient des « combattants ennemis ».

Telle est la vie en vertu de la règle orwellienne pathocratique dans le monde de l'après 11 septembre ; les terroristes deviennent « nos alliés » et des civils innocents deviennent des terroristes.

En dépit d'innombrables rapports d'agences gouvernementales des États-Unis qui indiquaient le contraire, l'administration Bush a choisi de croire les « informations » du MEK selon lesquelles l'Iran construisait secrètement un arsenal nucléaire.

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© Google EarthVue aérienne du Camp Ashraf (cliquez pour agrandir).

« Ashraf s’étend sur 36 km2 de désert hostile entouré de barbelés, de tours de garde et de bunkers, ombragés par des filets de camouflage et des palmiers déshydratés aux troncs épaissis par la poussière. Quand vous passez les postes de contrôle et les crève-pneus dentés dans la ville militaire bien ordonnée, vous avez l'impression d'être entré dans un monde fictif de femmes abeilles ouvrières. Bien sûr, il y a des hommes autour... environ 50 pour cent des soldats sont des hommes. Mais partout où je regardais, j'ai vu des femmes habillées en uniformes kaki et foulards couleur sable, faisant des allers retours le long des avenues dans des camionnettes blanches ou des camions verts de l’armée, regardant droit devant, légèrement étourdies, ou marchant résolument, d’un pas léger à leur allure comme dans une usine de la Chine maoïste ».

« Le culte de Radjavi », Elizabeth Rubin, The New York Times, 13 Juillet 2003
Le Département d'État américain savait que la coopération avec le MEK était une mauvaise nouvelle et voulait démanteler ses camps, mais le Pentagone voulait les garder opérationnels parce que la CIA a réalisé qu'ils seraient utiles pour manigancer la crise avec l'Iran. Le schisme au sein du gouvernement des États-Unis au regard de sa coopération étroite avec le MEK pour déstabiliser l'Iran était également manifeste dans un article de 2007 du Sunday Telegraph qui rapportait qu'« une faction au sein du Département américain de la Défense veut laisser le champ libre au MEK ». Cette « faction » a gardé le MEK en vie depuis que Saddam a été écarté du pouvoir. Quand un budget de 400 millions de dollars fut adopté par le Congrès américain en 2007 pour orchestrer le changement de régime en Iran, la « faction » s'est assurée que le MEK soit le principal bénéficiaire des fonds. En apparence, le gouvernement américain gardait ses distances, les reconnaissant officiellement comme des terroristes. Dans le même temps, ils les utilisèrent clandestinement autant qu'ils le purent, et les Radjavi n'étaient que trop heureux de rendre service.

En échange de sa reddition face aux forces d'occupation américaines, l'armée américaine surveilla le Camp d'Ashraf, sous prétexte de le protéger contre des attaques iraniennes, mais en réalité les États-Unis avaient des plans pour le MEK dans sa future confrontation avec l'Iran. La journaliste Seymour Hersh écrivait dans le New Yorker en avril 2012 que la fuite d'information du Mossad-MEK à NBC News en février de cette année émanait de la Maison-Blanche. L'article de Hersh levait également le voile sur la position du gouvernement des États-Unis de ne « pas être impliqué dans ce groupe ». De 2005 jusqu'en 2008, la Joint Special Operations Command américaine (alias la CIA) a formé des membres de la secte de cette « organisation terroriste étrangère » dans un « centre de formation au contre-espionnage » dans le désert au nord de Las Vegas. La source de Hersh lui a dit que l'objectif de l'interruption du programme nucléaire iranien n'était pas de « d'éliminer des Einsteins » mais d'« affecter la psychologie et le moral iraniens » en « démoralisant l'ensemble du système ». Cela s'est prolongé par l'attaque des oléoducs et gazoducs, des raffineries de pétrole, des infrastructures de transport et le ciblage des civils lors de bombardements aveugles. Les opérations ont été « principalement effectuées par le MEK en liaison avec les Israéliens ». Même le virus israélien Stuxnet qui a paralysé les systèmes informatiques iraniens fut lancé par un agent du MEK.

Copinage avec les Terroristes

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Ce qui devient évident ici, c'est que le Mossad a utilisé le MEK pour disséminer des mensonges sous le masque de « renseignements au sujet de l'Iran » au sein du gouvernement des États-Unis, et pas seulement à propos de son programme inexistant d'armes nucléaires. Si le « programme nucléaire iranien » est une fabrication, alors le but réel d'Israël derrière l'utilisation du MEKpour « démoraliser » l'Iran est de provoquer le gouvernement iranien pour que celui-ci riposte. Vous voyez, Israël et les États-Unis ne veulent pas que le Hamas et le Hezbollah cessent d'exister. Israël et les États-Unis ne veulent pas que le régime iranien apporte son aide aux États-Unis en Irak. Israël et les États-Unis ne veulent pas que le monde sache que l'Iran n'a pas de programme d'armes nucléaires. Ils ont besoin de créer une crise bidon avec l'Iran afin de provoquer une guerre avec lui. Ils ont besoin d'ennemis pour justifier leur existence belliciste misérable.

Le MEK a été catapulté à son tour en pôle position parmi ceux qui détiennent le pourvoir à Washington comme l'organisation devant prendre la tête de l'Iran une fois que la confrontation du nucléaire avait atteint son paroxysme et que le changement de régime avait démoli l'ordre des mollahs (ou c'est ce qu'ils espèrent). Le MEK fournit une couverture parfaite à l'antagonisme israélien parce qu'à la fois l'entité sioniste et le MEK sont les ennemis jurés de l'Iran.

Maintenant, nous pouvons commencer à comprendre comment ce joueur relativement petit en est venu à être l'organisme qui a annoncé que l'Iran avait « secrètement caché » des installations d'uranium enrichi à l'AIEA pendant deux décennies. Profitant de la question du jour, à savoir les prétendues armes nucléaires de l'Iran, le réseau du MEK s'est focalisé sur le fait de raconter aux faucons trouillards Neocon de Washington exactement ce que les Israéliens voulaient qu'ils entendent. Que ce soit au travers de ses différentes formes comme le CNRI ou l'OMPI, la secte a tenu librement des conférences de presse au National Press Club de Washington DC, à Londres, New York, Paris et Bruxelles, où ils citent leurs « sources anonymes » (le Mossad) et assènent les dernières « informations » sur l'Iran. Et ce en dépit de leur titre d'organisation terroriste et malgré le fait que le FBI sache très bien que ses multiples sous-groupes, acronymes et organisations-écrans ne sont qu'une seule et même entité : la secte terroriste MEK.

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Les familles des membres de la secte luttant contre les gardes irakiens à l'entrée principale du Camp d'Ashraf
Le gouvernement irakien actuel en a eu assez du MEK et veut que la secte quitte la région dès que possible. Citant les atrocités du MEK à l'encontre des Irakiens au cours de son alliance avec Saddam Hussein, le Premier ministre Nouri Maliki a récemment déclaré : « Nous ne tolérerons pas plus longtemps la présence du MKO sur le sol irakien. Il s'agit d'une organisation terroriste internationalement reconnue. Elle a non seulement assassiné des personnalités politiques et religieuses en Iran, mais elle détient aussi un record sanglant en Irak. » Les familles des 3 000 membres manipulés restants ou presque, manifestent silencieusement quotidiennement aux portes de ce complexe tentaculaire du désert.

Les délais pour le démantèlement du camp d'Ashraf ont été rallongés à plusieurs reprises parce que les Irakiens subissent d'énormes pressions de la part de la CIA et des Israéliens pour les laisser là. On ne sait pas où se trouve Massoud bien que la rumeur dise qu'il ait été évacué du camp par hélicoptère lorsque les forces américaines sont arrivées en 2003. Dans l'intervalle, Maryam est devenue le visage public de l'organisation en Occident et a été accueillie par la « haute société » occidentale. Le Camp d'Ashraf a été transformé en « cause célèbre » par la direction du MEK qui est extrêmement proactive pour rassembler l'intérêt politique autour de la « résolution » de la situation apatride difficile des membres de base. J'ai mis « résolution » entre guillemets parce que les Radjavi ne s'intéressent pas vraiment au bien-être de leurs membres. Ils ne s'intéressent qu'à exploiter leur détresse (une détresse qu'ils ont créée) afin de promouvoir les ambitions politiques du MEK de remplacer le régime en place en Iran. En fait, la façon dont ils ont manipulé les Occidentaux crédules pour qu'ils aient pitié d'eux ressemble incroyablement à la façon dont le gouvernement israélien retient son propre peuple psychologiquement prisonnier.
Près de 70% de la population du MEK a pu être recrutée par la tromperie et retenue au Camp d'Ashraf contre sa volonté.

~ Rapport Rand pour le Pentagone, 2009
Cult-iver les Psychopates Politiques

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Montres-moi la couleur de ton argent : l'ancien maire de NYC, Rudy Giuliani, l'un des centaines de défenseurs de haut niveau payés au nom de la secte terroriste MEK.
Maryam Radjavi a tenu un marathon de conférences à Washington DC, Paris, Bruxelles et ailleurs. L'objectif du MEK est d'être « radié » de la liste des terroristes des États-Unis. Sa campagne de propagande réussie lui a permis de perdre son statut de groupe terroriste au Royaume-Uni et dans l'Union Européenne. Les noms de ceux qui ont pris le train en marche pour retirer de la liste cette cruelle et manipulatrice secte terroriste se lisent comme un bottin mondain des Psychopathes au Pouvoir. Ancien directeur de la CIA, Porter Goss, alors qu'il déplorait la situation difficile du MEK à cette conférence de haut niveau à Paris en janvier, a déclaré à une foule de partisans du MEK agitant des drapeaux que « dès que nous aurons passé les primaires républicaines, je pense de manière certaine que cette question [le MEK] deviendra un problème prioritaire car il symbolise toutes les valeurs que nous voulons aborder dans cette élection sur la sécurité nationale et les droits de l'homme. » En effet, si vous habitez aux États-Unis, vous aurez sans doute remarqué que le MEK a diffusé non-stop des spots à la télévision au cours de la campagne républicaine, plaidant avec le gouvernement des États-Unis pour supprimer le MEK de la liste et « laisser aller notre peuple ».

Les autres qui ont prononcé des discours enflammés au nom du MEK lors de cet événement à Paris en janvier incluent : l'ancien maire de New York Rudy Giuliani, François Colcombet, haut magistrat français et fondateur du Comité français pour un Iran démocratique, Philippe Douste-Blazy, Secrétaire général adjoint de l'ONU et ancien ministre français des Affaires étrangères, accusé de pédophilie par un autre ancien ministre français, le général américain Hugh Shelton, ancien président de la US Joint Chiefs of Staff ; le juge Michael Mukasey, ancien procureur général américain ; Ingrid Betancourt, candidate à la présidence colombienne ; Yves Bonnet, ancien directeur de la lutte anti-terrorisme française ; John Sano, directeur adjoint du Service national clandestin de la CIA ; le général David Phillips, ancien commandant de la police militaire américaine ; Geir Haarde, ancien Premier ministre islandais ; Aiham Samarrae, ancien ministre irakien ; Carlo Ciccioli, membre du parlement italien, Lord Ken Maginnis, membre de la Chambre des Lords du Royaume-Uni ; André Glucksmann, membre des philosophes de la Nouvelle France et William Bourdon, éminent juriste français.

C'est la liste des orateurs d'une seule conférence récente ; il y en a eu bien plus, dont l'on trouve d'innombrables vidéos postées sur YouTube.

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Un serpent en tailleur : Maryam Radjavi en train de parler des méfaits du gouvernement iranien lors d'une autre conférence où elle est flanquée de chaque côté de défenseurs de haut niveau payés et où chacun de ses mots sont acclamés par des adeptes en adoration.
Sans surprise, le MEK a versé d'énormes honoraires à chaque bonimenteur, l'argent provenant apparemment de l'Arabie saoudite et d'Israël. Tom Ridge, ancien secrétaire à la Sécurité intérieure a parlé à une autre conférence. Oui, c'est vrai, l'homme dont le travail consistait à « protéger la patrie contre les terroristes » est désormais payé pour enchaîner les conférences afin de promouvoir une organisation terroriste responsable de la mort de dizaines de milliers de civils. John Bruton, ancien Premier ministre d'Irlande, est un autre défenseur. Et il y a plus... En avril, l'ancien gouverneur Ed Rendell (D-PA), l'ancien gouverneur Howard Dean (D-VT) John Bolton faucon trouillard Neocon et d'autres ont émergé de l'enquête et ont été cités à comparaître par le département du Trésor américain pour avoir perçu de l'argent d'un groupe terroriste désigné.

Mais il ne faut pas se leurrer, aucune action ne sera prise à l'encontre du MEK parce que le MEK est maintenant un atout américain et israélien bien ancré. L'administration Obama n'est pas prête à poursuivre une organisation (terroriste ou non) quand tous les acteurs politicards de premier plan en Occident se mettent en quatre pour montrer leur soutien. Cette adulation rappelle étrangement les parades de ces types quand le Lobby d'Israël allait bon train. Quelque 400 membres du MEK ont déjà été déplacés du camp d'Ashraf au Camp Liberty, l'énorme base militaire américaine au nord de Bagdad. Le MEK a fait tout ce qui était en son pouvoir pour retarder le déplacement des membres restants de la secte.
Les amis américains du MEK sont-ils ses pires ennemis ?
Foreign Policy, jeudi 8 mars 2012

L'Organisation des Nations Unies et le gouvernement des États-Unis ont travaillé sans relâche ces derniers mois afin d'éviter un affrontement violent entre le MEK et le gouvernement chiite irakien, qui est déterminé à évincer le MEK du camp d'Ashraf, où plus de 3 000 membres du groupe, dont beaucoup d'entre eux sont soupçonnés d'être armés, vivent depuis des années. Deux précédentes tentatives du gouvernement irakien pour entrer dans le camp se sont soldées par des affrontements sanglants.

Mais les efforts de l'ONU et du Département d'État ont été rendus exponentiellement plus difficiles en raison de la base de soutien au MEK étonnamment forte à Washington. Ces dernières semaines, des fonctionnaires et politiciens américains à la retraite - dont beaucoup admettent être payés par le MEK ou l'une de ses filiales - ont monté une campagne médiatique sophistiquée accusant l'ONU et le gouvernement des États-Unis de forcer le groupe à vivre dans des conditions sous-humaines et contre sa volonté au Camp Liberty, une accusation dont les responsables américains disent qu'elle est aussi inexacte qu'inutile.

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Comme deux gouttes d'eau : placée à la suite d’un papier de propagande pro-israélienne, une pub en pleine page déplore les conditions au Camp Liberty, conditions créées par la secte MEK elle-même.
« C'est déjà assez difficile sans que des défenseurs rémunérés empirent les choses », a déclaré un officiel à The Cable.

« Camp Liberty : Une prison pour les dissidents iraniens en Irak », peut-on lire dans 3 pleines pages du New York Times de mars qui lance l'accusation surprenante que l'ancienne base militaire américaine est impropre à l'occupation humaine. L'annonce cite l'ancien maire de New York Rudy Giuliani appelant le Camp Liberty « camp de concentration » - une accusation que Giuliani a faite lors d'une conférence parrainée par le MEK à la fin du mois dernier à Paris. L'annonce cite également l'ancien président du Comité national démocrate et gouverneur du Vermont, Howard Dean, l'ancien secrétaire à la Sécurité intérieure et gouverneur de la Pennsylvanie, Tom Ridge et le Professeur de droit de Harvard Alan Dershowitz en train de démolir Camp Liberty.

Toutefois, selon un responsable de l'administration Obama qui travaille sur la question, c'est en fait le MEK qui démolit le Camp Liberty - littéralement. Selon ce responsable, l'ONU a signalé que les membres du MEK installés au Camp Liberty le sabotaient, le jonchaient d'ordures et manipulaient les services publics pour que les choses aient l'air pires qu'elles ne le sont vraiment. Bien qu'il existe certains problèmes légitimes dans le camp, a admis le fonctionnaire, l'ONU contrôle l'eau, les égouts, et l'alimentation quotidiennement et les conditions sont meilleures que ce que le MEK dépeint.

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Andrew Card, Howard Dean, Rudy Giuliani, Tom Ridge et Philip Zelikow étaient parmi les orateurs d'un autre colloque organisé par le Near East Human Rights Initiative (NEHRI), une façade du MEK, le 28 Avril 2011
L'annonce du New York Times n'est que la dernière en date d'une campagne de plusieurs millions de dollars qui dure depuis des années de la part du MEK et ses partisans pour enrôler de célèbres politiciens et décideurs américains dans leurs efforts pour faire retirer le groupe de la liste des organisations terroristes étrangères du Département d'État et résister aux tentatives irakiennes de fermer le camp d'Ashraf, que le nouveau gouvernement considère comme une enceinte sectaire militarisée sur son territoire souverain.

La campagne a inclus des rassemblements énormes devant le département d'État, des sit-in massifs au cours des audiences du Congrès et une manifestation silencieuse permanente devant l'entrée de la rue C du département d'État. Les partisans du MEK se targuent d'une longue liste de soutien de fonctionnaires, dont le député John Lewis (D-GA), l'ancien gouverneur de Pennsylvanie Ed Rendell, l'ancien directeur du FBI Louis Freeh, l'ancien sénateur Robert Torricelli, l'ancien Republicain Patrick Kennedy, l'ancien conseiller en sécurité nationale le général James Jones, l'ancien état-major interarmées le général Richard Myers, l'ancien chef d'état-major de la Maison-Blanche Andy Card, le général à la retraite Wesley Clark, l'ancien Republicain Lee Hamilton, l'ancien directeur de la CIA, Porter Goss, le conseiller de premier plan de la campagne de Romney, Mitchell Reiss, le général à la retraite Anthony Zinni, et l'ancien sénateur Evan Bayh.
Pour créer l'illusion qu'il bénéficie d'un large soutien populaire, le MEK incite même des sans-abri et des chômeurs à participer à leurs rassemblements hauts en couleurs pour gonfler leurs chiffres. Les gens sont transportés par autobus et par avion sans rien payer du titre de transport et, dans certains cas, de l'hébergement et des repas. Gardez à l'esprit que, en tant que FTO, la loi interdit au MEK d'organiser quoi que ce soit. Si l'on songe à l'atmosphère intense d'hystérie et de paranoïa aux États-Unis depuis le 9/11, le traitement de faveur que le MEK reçoit est d'autant plus bizarre quand on le compare avec les arrestations de musulmans accusés de « soutien et incitation au terrorisme » alors que tout ce qu'ils voulaient c'était recueillir des fonds pour leur mosquée locale ou pour offrir des secours d'urgence à des gens désespérés pris dans des inondations au Pakistan.

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Dupe : Entouré par les fidèles du MEK lors d'une manifestation au Département d’État en août dernier, l’ancien Républicain Patrick Kennedy (D-RI) a appelé le gouvernement américain à retirer le MEK de sa liste des organisations terroristes étrangères.

« L’un des plus grands moments fut lorsque mon oncle, le président Kennedy, était à Berlin et prononça ces paroles immortelles "Ich bin ein Berliner " », s'est exclamé Kennedy. « Aujourd'hui, je suis honoré de répéter les paroles de mon oncle en disant :"Je suis un Iranien, je suis un Ashrafi". »
La Secte suicidaire favorite de la France

La liste des orateurs à cette conférence comprenait un certain Alain Vivien. Vous vous souvenez sans doute de lui au travers de la fameuse MIVILUDES chasseuse de sectes. Ce type est obsédé par la protection des enfants contre les « déviances sectaires » en France et en même temps, il milite en faveur d'une véritable secte terroriste dont le siège est à Paris depuis les 30 dernières années et qui détient une liste de violations des droits de l'homme accablante à son nom - y compris contre des enfants.

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Dans Agro-Business, Big Pharma, Trafic d'armes, sectes suicidaires et MIVILUDES - ce que cache la politique de chasse aux sectes en France, Joe Quinn et moi-même avons démontré que la menace des « sectes apocalyptiques » est grandement exagérée par le gouvernement français afin de justifier le grignotage des libertés civiles et de terroriser les gens subtilement avec des tactiques dignes de l'Inquisition par le biais d'une Police de la Pensée moderne. Le truc, c'est qu'il existe de vraies sectes qui font vraiment du lavage de cerveau et qui s'adonnent vraiment à la criminalité de masse et aux suicides, mais la vérité cachée, c'est qu'elles sont protégées par les mêmes personnes qui hurlent à la « SECTE ! » à tout va et à quiconque essaie de promouvoir des idées qui améliorent véritablement la qualité de vie de nombreuses personnes.

Lorsque vous étudiez la question, vous vous rendez compte que c'est l'influence néfaste des agences de renseignement de l'État qui se cache derrière toutes les « sectes apocalyptiques » qui ont surgi ces dernières décennies. Les expériences de contrôle de l'esprit, le trafic de drogues/d'armes et les armées secrètes vont tous de pair, offrant une couverture parfaite aux réels acteurs de l'État afin de manipuler le cours des événements politiques et les vies de milliards de personnes.

La réponse systématique de la MIVILUIDES aux critiques émanant des organismes des Nations Unies et autres organisations internationales sur le fait que la France est signataire des lois internationales protégeant les droits de l'homme est qu'« ils sont critiques [envers nous] parce qu'ils ont été infiltrés par 'les Sectes' ». Pourtant, nous avons ici une organisation totalement zinzin qui opère en grande partie en dehors de la France, exerce une manipulation psychologique brutale et une extrême violence envers ses membres, tue et mutile des milliers de personnes en Iran et en Irak au nom des ambitions de puissance de ses deux dirigeants. Et pendant tout ce temps, des parlementaires français, des fonctionnaires du renseignement français, l'intelligentsia française et des maires français s'alignent avec leurs homologues américains et européens afin de promouvoir cette secte qui s'appuie sur la terreur pour contrôler ses membres et atteindre son objectif, à savoir la prise de pouvoir à Téhéran.

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La secte Radjavi a-t-elle jamais été mentionnée dans le rapport annuel de la MIVILUDES ? Pas une seule fois. Peut-on dire que le gouvernement français a été infiltré par une secte ? Oui nous le pouvons.

Bien que leur enceinte en dehors de Paris ait été perquisitionnée en 2003, de l'eau est passée sous les ponts maintenant. C'était sûrement « juste un malentendu ». Avec des amis comme le Mossad, la CIA, les services secrets français, Rudolf Giuliani, Philippe Douste-Blazy, les généraux à 5 étoiles du Pentagone, des membres du Congrès des États-Unis et des dignitaires de l'UE, vous pouvez être sûr que la MIVILUDES et les chasseurs de sorcières sabreront plutôt le champagne et dérouleront le tapis rouge pour leurs frères idéologiques du MEK qu'ils ne les chasseront de la ville.

Plus tôt cette semaine, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a indiqué que le MEK serait bientôt retiré de la liste des organisations terroristes. Une fois que ce sera fait, la voie sera ouverte pour sa reconnaissance officielle en tant que gouvernement iranien en suspens, un mouvement qui sera sans retour possible pour les relations américano-iraniennes et qui pourrait mener le monde sur la voie irrévocable d'un conflit mondial.

Vidéos recommandées pour plus d'informations sur les Moudjahidin du peuple d'Iran

'Cult of the Chameleon', 2007 Al Jazeera report


« Espionnage : la Lutte pour la Survie » (ou comment le MEK est devenu une blanchisserie d'informations pour le Mossad), reportage de Press TV, 2010

Partie 1


Partie 2




Les USA rejettent les propositions de paix iraniennes par égard au soutien de la secte terroriste MEK
, reportage de BBC Newsnight, 2007

Partie 1


Partie 2


Partie 3




« D'anciens responsables américains sous le coup d'une enquête pour avoir été payés pour promouvoir un groupe terroriste reconnu », reportage de Real News Network, 2012