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Cela n'a aucun rapport avec la praxéologie ou Second Life, mais je tiens quand même à aborder le sujet au nom du Discordianisme. J'ai attendu d'en savoir suffisamment et d'avoir personnellement expérimenté pour en parler, et le temps est venu (roulements de tambour).

Le sucre est extrêmement mauvais pour vous. Ce n'est qu'en sachant comment et pourquoi il est si mauvais aux doses où on en mange habituellement, et comment s'en passer, que vous pourrez vivre librement en connaissance de cause.

Cancer, obésité, diabète de type 2, Parkinson, Alzheimer, dégénérescence maculaire, scléroses: des maladies toutes liées à l'insuline et aux glucides ?

Aussi surprenant que ça puisse paraître, le lien entre toutes ces maladies si dissemblables, c'est le sucre, parfois indirectement à travers l'insuline.
Les cellules cancéreuses s'alimentent en énergie par glycolyse, un processus dépendant d'une alimentation en glucose. Et quand on les en prive à l'aide d'un régime sans glucides, les tumeurs sont stoppées, car il semble que les cellules cancéreuses soient incapables de se fournir en énergie à partir d'acides gras ou de corps cétonés, comme peuvent le faire les cellules normales.

Dans beaucoup de maladies neurodégénératives comme celles de Parkinson, Alzheimer et les scléroses, c'est la production d'énergie à partir de glucose dans les mitochondries des cellules nerveuses qui est défaillante et, en s'arrêtant, entraîne la mort des neurones (on parle parfois de "diabète de type 3" pour qualifier la maladie d'Alzheimer). Dans le cas de la maladie d'Alzheimer, le sucre pourrait bien être le responsable de la maladie elle-même ! Dans tous les cas, un régime sans glucides permet d'alimenter les cellules nerveuses en contournant ce défaut mitochondrial, ce qui a des effets bénéfiques sur ces maladies (témoignage d'une femme atteinte de Parkinson et guérie par son régime alimentaire sans glucides - note: Mme Deaton ne mange presque que de la graisse, et en quantité, mais a perdu 13 kilos).

Quant à la dégénérescence maculaire, elle semble elle aussi liée au glucose sanguin élevé.

Il se pourrait que la dépression soit aussi à inclure dans le lot: des taux élevés ou très variables d'insuline auraient un effet dévastateur sur la régulation de la sérotonine, l'un des quatre neurotransmetteurs essentiels du cerveau.

Vivre diabétique sans médicament, sans test de glycémie ni aucune piqûre d'insuline ?

Le Centre de Recherche sur le Diabète de l'Université du Minnesota a tenté l'expérience: un diabète de type 2 peut être traité sans la moindre insuline.
D'autre part, le diabète de type 2, induit, peut potentiellement être évité à conditions d'arrêter de faire s'envoler le taux d'insuline chaque fois que l'on mange. Pour cela, il faut limiter très fortement la quantité de glucides ingérés.

Pour votre santé, mangez trop gras !

Manger des fruits et légumes frais chaque jour ne réduit pas, entre autres, les risques de cancer du sein. Alors que l'on mange de moins en moins gras, le nombre d'obèses et de personnes en surpoids explose. Le nombre de diabètes de type 2 augmente, et avec lui le nombre d'aveugles ou d'amputés à venir... quand ce n'est pas encore pire: le taux de mortalité dûe au diabète a aussi fortement augmenté depuis 1990.

Une autre vraie tragédie, c'est que les obèses se condamnent à rester trop gros trop souvent parce qu'ils persistent à manger sucré et très peu gras, à cause des croyances de leur entourage. Plus grave, après un régime conventionnel (pauvre en graisses) la désensibilisation à l'insuline rend la reprise de poids très rapide.

Attention, il ne faut pas croire que c'est facile: la quantité invraisemblable, au regard de notre physiologie, de glucides que l'on ingère quotidiennement dans les pays développés (autour de 300 grammes par jour), en plus d'avoir les effets néfastes décrits plus haut, est tout simplement addictive. Passer à un régime très limité en glucides demande parfois rien de moins qu'un sevrage en règle.

Pour les fêtes: foie gras... d'humain

Les cas de "foie gras" humain - stéatose non-alcoolique - sont de plus en plus fréquents ces temps-ci, au point qu'ils pourraient devenir rapidement un problème de santé majeur. Ceux d'entre vous qui ont vu "Supersize me" se souviennent peut-être que le protagoniste avait attrapé cette maladie. Dans ce documentaire, le docteur consulté accusait le régime alimentaire d'être trop riche en graisses. On sait aujourd'hui que ce ne sont pas les graisses, mais les glucides, et le taux élevé d'insuline qu'ils induisent ainsi qu'une désensibilisation progressive à cette insuline, qui sont les véritables coupables. Le pauvre Morgan Spurlock, en s'empiffrant méthodiquement de fast food, s'est presque tué... à cause des glucides, qui sont encore plus massivement présents dans le "régime McDo" que les graisses !

Que se passe-t-il quand on supprime les glucides pour les remplacer par des graisses ? Le foie va mieux et le poids baisse !

Supercharge me !

Pour les besoins de son film "Fat Head", Tom Naughton a mangé trois fois par jour au fast-food, pendant un mois entier: poulet grillé ou frit, cheeseburgers, muffins, saucisses et oeufs au plat, frites, tacos, quesadillas, etc... et il s'est permis, en limitant simplement les glucides (tout en se gavant de graisses: 55% de son apport énergétique !) de perdre du poids et réduire son cholestérol.

Comprendre comment ça marche:

Grossit-on à cause des graisses, ou à cause des glucides ? Cet homme s'est empiffré pendant un mois volontairement, à raison de 3000 à 6400 calories par jour, sans prendre un gramme simplement en évitant les glucides (pas d'exercice physique particulier). En fait les régimes sans glucides et riches en graisses sont plus exactement des régimes sans insuline: un taux faible d'insuline ne permet pas le stockage de lipides, d'où pas de prise de poids.

Le corps humain trouve son énergie dans les sucres, les graisses et dans une moindre mesure les protéines que l'on mange. La glycémie du sang, son taux de glucose, est contrôlé par deux hormones antagonistes: la glucagone et l'insuline. Ces hormones se chassent mutuellement: chaque fois que l'une augmente, l'autre diminue. La première sert de signal aux cellules pour leur faire libérer le glucose qu'elles peuvent avoir stocké sous forme de glycogène ainsi que leurs réserves de lipides, et aussi comme signal pour utiliser les acides gras présents dans le sang comme carburant ; la seconde fait l'inverse: elle indique aux cellules de stocker le glucose (alors transformé en lipide) et les graisses, et de cesser d'utiliser les acides gras comme carburant au profit du glucose. C'est pour cette raison toute simple que l'insuline élevée mène à l'obésité, mais aussi à l'addiction aux sucres quand on y devient résistant à force d'exposition soutenue. Un régime alimentaire ordinaire contemporain entraîne une exposition quasi-permanente à l'insuline, alors que cette hormone devrait être un simple signal d'alarme exceptionnel lors d'une situation d'hyperglycémie: nous tirons sur ce signal d'alarme à chaque repas, violemment et pendant des heures.

Les cellules nerveuses du cerveau humain sont différentes du reste du corps: elles sont protégées des infections bactériennes et de la plupart des toxines par une barrière filtrante, qui bloque aussi les acides gras. Mais ces cellules ne sont pas condamnées à se limiter au glucose comme carburant: elles peuvent utiliser, et semblent même préférer, les corps cétonés (acétoacétate, hydroxybutyrate) que le foie peut produire à partir des acides gras pour alimenter le corps entier lorsqu'il manque de glucose. Le coeur, ce muscle essentiel, utilise aussi avec bonheur ces corps cétonés (au point que leur présence rend la réanimation cardiaque plus sûre), et la quasi-totalité des autres cellules peuvent aussi en faire usage comme carburant à la place du glucose. Lorsque le foie produit ces corps cétonés, on dit que l'on est en état de "kétose": c'est dans cette situation seulement que la graisse est brûlée continuellement - on fond rapidement (1 kg par semaine dans mon cas), cette graisse étant extraite du sang et consommée sous forme de corps cétonés, tandis que la présence maintenue de la glucagone signale aux cellules graisseuses de libérer leurs lipides dans le sang pour les remplacer.

Il semble que toutes les études récentes sur les régimes pauvres en glucides s'accordent sur le même point: les corps cétonés produits en état de kétose pourraient bien être un élément indispensable pour notre santé, mais malheureusement en grave défaut chez la plupart des gens aujourd'hui, à cause de l'obstination irrationnelle à accuser sans preuves les graisses de tous les maux dont les glucides sont les vrais coupables.

Tout ce que vous savez est faux

On entend de plus en plus dire que les graisses saturées (et certaines graisses insaturées) seraient à blâmer pour les maladies cardiovasculaires et l'obésité. Seulement, les faits prouvent le contraire: moins on mange de graisses polysaturés, plus leur taux sanguin monte. Paradoxal ? C'est encore un coup de l'insuline: moins de graisses, c'est plus de sucres absorbés et plus de graisses maintenues dans le sang - et déposées dans vos artères - au lieu d'être métabolisées en énergie.

Les céréales ne sont pas saines. Toutes ces pubs pour des céréales de blé complet, quoiqu'enrichies en fibres alimentaires (ce qui est un plus malgré tout), présentées comme un passage obligé vers la perte de poids sont à l'opposé des faits.

Les glucides vous feront grossir, vous donneront le diabète, augmenteront vos risques de choper les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, vous abîmeront les yeux, aideront d'éventuelles tumeurs à se développer plus vite et plus fort, vous feront pourrir le foie, et vous rendront accro à l'insuline pour ensuite mieux vous pousser vers la dépression. A moins d'être un athlète ou sportif confirmé, ou d'avoir un emploi demandant des efforts physiques soutenus et réguliers, les glucides ne sont pas pour vous. Il faut les considérer comme un produit dopant, dangereux à dose importante, et non comme un aliment normal voire indispensable.