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Moon

La Lune a été plus touchée par les météorites que prévu

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Ci-dessus, la Lune photographiée par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter. Crédits : NASA/GSFC/Arizona State University
Les deux sondes orbitales Grail viennent de révéler que la Lune a subi au cours de son histoire un bombardement de météorites encore plus long et massif que ce qui était supposé jusqu'ici.

Il y a 4 milliards d'années, le déluge de météorites et de comètes qui s'est abattu sur la Lune a été plus long et plus intense que ce qui était supposé jusqu'ici par les planétologues. Un résultat révélé par la mission Grail, ces deux sondes qui orbitent autour de la Lune depuis le mois de décembre 2011 afin d'en observer les moindres détails.

Ce bombardement a été tellement massif que les premiers impacts créés au début de cette pluie de météorites ont fini par disparaître totalement sous l'effet des météorites ultérieurs. Et ce n'est que grâce à la mesure du champ de gravité de la lune, qui garde la mémoire de ces impacts aujourd'hui disparus, que les deux petites sondes GRAIL ont pu révéler la puissance du déluge.

Snowman

Il y a 20 000 ans, il y avait des icebergs au niveau de Miami

Des chercheurs ont découvert que les icebergs de l'Arctique descendaient jusqu'au niveau de Miami, il y a 20.000 ans.

Cela peut paraître difficile à imaginer en 2012 mais des icebergs ont bien descendu jusqu'au niveau de Miami, aux États-Unis. C'était il y a 20 000 ans. Des chercheurs ont découvert cette information grâce aux marques que les glaçons antiques ont laissé sur les fonds marins de l'Etat de Floride. En effet, des inondations d'eau douce gigantesques auraient permis à des icebergs de voyager aussi loin. Et, visiblement, ce n'étaient pas des petits glaçons puisque ces icebergs devaient mesurer entre 100 et 200 mètres. Une centaine de marques ont été ainsi découvertes dans le nord de la Floride mais également quatre au sud, qui mesurent entre 10 et 50 mètres de large pour un maximum de 5 mètres de profondeur.

Ce sont des sonars qui ont permis cette trouvaille après la découverte en 2006 de cas similaires sur la côte de la Caroline du Sud. Apparemment, des débordements dans les lacs glaciaires de l'Arctique auraient provoqué la descente de courants froids jusqu'aux côtes atlantiques de la Floride. D'après les chercheurs, l'apparition d'un tel courant d'eau froide aurait certainement perturbé le Gulf Stream (un courant océanique qui prend sa source entre la Floride et les Bahamas) de l'époque ce qui a modifié le climat en Amérique du Nord jusqu'en Europe

Mr. Potato

Effet Pinocchio : votre nez peut réellement vous trahir lorsque vous mentez

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Des chercheurs de l'Université de Grenade, en Espagne, ont démontré qu'il est possible de savoir si quelqu'un ment en mesurant les variations de températures à la pointe de son nez. 


A l'instar de Pinocchio, votre nez est un excellent indicateur de mensonges. Toutefois, ce n'est pas la longueur qui varie lorsque vous essayez de tromper votre interlocuteur, mais la température. Une équipe de chercheurs en Psychologie Expérimentale à l'Université de Grenade, en Espagne, ont en effet découvert qu'il est possible de savoir si quelqu'un ment, en le soumettant à une thermographie faciale. Cette technique consiste à détecter, au moyen de caméras spécifiques, les différences de températures entre chaque zone du visage.

Les travaux de recherches, mis en place dans le cadre d'une thèse de doctorat, n'ont pour le moment pas encore fait l'objet d'une publication. Toutefois les résultats sont formels : il existe bel et bien "un effet Pinocchio". Les scientifiques ont en effet observé au niveau de la pointe du nez de leurs sujets une baisse de la température lorsque ceux-ci réalisent un grand effort mental. Au contraire, une crise d'anxiété entraine généralement une augmentation de la température faciale.

Arrow Down

Le déclin de l'empire des grands arbres centenaires

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Le chêne de Tronjoly, à Bulat-Pestivien en France, est âgé d'environ 1.700 ans ! © Michel Lefranq, Wikipédia, cc by-sa-3.0
Étrange phénomène : les plus vieux arbres du monde disparaissent ou sont en déclin partout dans le monde, selon une étude qui vient d'être publiée. Cette raréfaction de très grands organismes a de graves conséquences sur les écosystèmes et la biodiversité.

Les arbres les plus vieux ont un rôle écologique majeur. Leurs cavités peuvent servir de nids ou d'abris, pour parfois plus de 30 % des oiseaux et animaux de l'écosystème. Par leur taille, ils stockent d'énormes quantités de carbone et recyclent les éléments nutritifs du sol grâce auxquels prospère un grand nombre d'espèces. Ces arbres fournissent une abondance de nourriture pour beaucoup d'animaux sous forme de feuillage, de fleurs ou de fruits. Même dans les paysages agricoles, les vieux grands arbres peuvent restaurer la végétation.

Par analogie aux espèces animales, on s'attend à ce que le taux de mortalité des vieux arbres soit supérieur à celui des plus jeunes. Toutefois, dans un rapport publié dans Science, des écologistes pointent du doigt une alarmante accélération du taux au cours du siècle dernier. L'augmentation du taux de mortalité chez les arbres de 100 à 300 ans s'observe partout dans le monde : dans les savanes, les forêts, les zones agricoles et même dans les villes.

Comet 2

Les lacs Tisli et Tislit au Maroc : œuvre d'une météorite vieille de 40 mille ans

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Les célèbres lacs de Tisli et Tislit d'Imilchil sont des "astroblèmes", dont l'origine est due à la chute d'une "météorite vieille de 40 mille ans", annoncent des chercheurs jeudi.

Les travaux effectués par une équipe scientifique de l'Université Ibn Zohr d'Agadir (UIZ), dans le laboratoire et sur le terrain, ont confirmé que les fragments de météorites retrouvés, de part et d'autre des deux lacs, appartiennent à une même et seule météorite mère, explique cette équipe de chercheurs, qui fait partie du Laboratoire géo-patrimoine et géo-matériaux de la faculté des Sciences de l'UIZ.

Dans un communiqué, la même source précise que les prospections menées dans la région d'Imilchil ont abouti à la découverte d'autres indices scientifiques qui attestent que les deux lacs Isli et Tislit correspondent, en fait, à des cratères d'impact résultant de la chute de deux morceaux métalliques sur terre, il y a 40 mille ans.

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Grail voit sous la surface de la Lune

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© NASA/JPL-Caltech/MIT/GSFCCette carte montre les variation de gravimétrie à la surface de la Lune. Les formes circulaires correspondent à des perturbations locales résultat de la formation de cratères.
La croûte lunaire se révèle plus fine que prévu de 10 à 20 km, un résultat obtenu par les satellites Grail sur orbite autour de notre satellite.

Une croûte revisitée

La croûte de la Lune est épaisse de 34 à 43 km, c'est 10 à 20 km de moins que ce qui était admis jusqu'ici. Cette valeur est une moyenne car, par endroits, l'épaisseur peut descendre à seulement 1 km !
C'est le cas dans la mer des Crises, formée par un impact titanesque. La mission Grail révèle aussi que la densité des hautes terres est plus faible que prévu de 12 %. Ce résultat est en accord avec les échantillons rapportés par les missions Apollo. Leur densité peut donc être étendue à l'échelle régionale.

Un bombardement plus important que prévu

Lorsque l'on regarde la Lune au télescope, sa surface criblée d'impacts montre à l'évidence qu'elle a été bombardée intensément. Mais ce n'est que la face émergée de l'iceberg.
Elle est tellement bombardée que les plus vieux cratères ont été effacés. En revanche, le champ de gravité de la Lune conserve la mémoire des impacts qu'elle a subis et montre même encore plus.
Des fractures dans la croûte et la trace d'impacts anciens suggèrent que le bombardement massif a été plus intense et long que prévu. Ce résultat tend à confirmer les travaux de William Bottke sur le modèle de Nice présentés en 2011.

Ci-dessous : une animation montre la cartographie de la Lune sur toute sa surface.

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L'homme préhistorique peignait mieux que les artistes d'aujourd'hui

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Une étude hongroise suggère que les artistes de la Préhistoire représentaient plus fidèlement le mouvement des animaux que les peintres et sculpteurs contemporains.

Depuis le XIXe siècle, de nombreux artistes se sont appliqués à représenter des animaux en mouvement : chien sautillant, cheval galopant, chat en fuite. Les exemples ne manquent pas pour évoquer ces œuvres inspirées entre autres des travaux du photographe britannique Eadweard Muybridge qui a, vers 1880, décomposé et étudié la démarche des quadrupèdes. Mais, bien avant eux, nos ancêtres du Paléolithique peignaient eux aussi, sur les parois des cavernes, la faune qui évoluait autour d'eux.

On est ainsi en droit de se poser une question cruciale : qui a le mieux réussi à rendre le mouvement des animaux ? Devant l'aspect primitif de certaines peintures laissées par nos ancêtres, la plupart seraient tentés de répondre, sans surprise, que les artistes contemporains ont fait preuve de davantage de fidélité et d'exactitude. Pourtant, ce ne serait pas le cas, selon une étude menée par Gabor Horvath, de l'Université Eotvos à Budapest (Hongrie). Publiés le 5 décembre sur PLoS ONE, ces travaux indiquent que c'est au contraire les hommes préhistoriques qui ont le mieux relevé le défi.

Newspaper

Réchauffement climatique : lettre ouverte de 125 scientifiques à Ban Ki-Moon

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Les connaissances scientifiques actuelles n'accréditent pas les propos de Ban Ki-Moon sur le climat selon une lettre ouverte de 125 scientifiques au secrétaire général de l'ONU.

Tribune parue initialement dans le Financial Post.

H.E. Ban Ki-Moon, Secretary-General, United Nations

First Avenue and East 44thStreet, New York, New York, U.S.A. November 29, 2012

M. Le Secrétaire-Général :

Le 9 Novembre de cette année, vous avez déclaré à l'Assemblée Générale de l'ONU : « les conditions climatiques extrêmes sont devenues la norme [...] Notre défi reste clair et urgent : réduire les émissions de gaz à effet de serre, renforcer l'adaptation aux [...] chocs climatiques de grande ampleur [...] et parvenir à un accord légalement lié au climat d'ici à 2015 [...] Cela devrait être l'une des principales leçons de l'ouragan Sandy. »

Le 13 novembre, à Yale, vous avez professé : « La science est claire, nous ne devrions plus perdre de temps sur ce débat. »

Le jour suivant, au Webcast d'Al Gore « Dirty Weather », vous avez parlé de « tempêtes bien plus dévastatrices, de sécheresses bien plus dures, de plus importantes inondations », concluant « deux semaines plus tôt, l'ouragan Sandy frappait la côte maritime de l'est des États-Unis. Un pays prenait conscience de la réalité du changement climatique. La guérison coûtera des dizaines de milliards de dollars. Le coût de l'inaction sera bien plus grand. Nous devons réduire notre dépendance aux émissions carbones. »

Mars

Mars : du carbone détecté

WASHINGTON - Un des instruments de la sonde américaine Curiosity a détecté en chauffant un échantillon du sol de Mars un composant organique simple qui doit encore être confirmé comme provenant bien du sol martien, ont indiqué lundi des scientifiques de la mission.

"Une des substances que l'instrument SAM a testées est un des composants organiques à base de carbone et pouvant être un des ingrédients de la vie", a dit Paul Mahaffy du centre Goddard de la Nasa à Greenbelt (Maryland, est) lors d'une conférence de presse.

Mais, a-t-il ajouté, "à ce stade nous n'avons aucune confirmation de matériaux organiques sur Mars". "Nous allons continuer à chercher dans les environnements plus divers du cratère de Gale" où s'est posée Curiosity le 6 août, a aussitôt souligné le scientifique.

"Bien que cet instrument ait détecté un composant organique, il faut avant tout démontrer qu'il provient bien de Mars", a ajouté John Grotzinger, de l'Institut de Technologie de Californie (Caltec), le responsable de la mission scientifique de Curiosity.

Rocket

Boeing a testé une bombe électronique (EMP) propre




La guerre froide moderne a-t-elle remplacé les bombes nucléaires par des bombes électroniques capables de neutraliser les communications et les infrastructures informatiques de l'adversaire ? Boeing a communiqué avec réjouissance sur son essai aux Etats-Unis d'un missile capable de délivrer une forte impulsion électromagnétique sur des cibles précises présentes sur son passage.


Si elles sont généralement réservées à la science-fiction, les bombes capables de neutraliser les appareils électroniques et de brouiller les télécommunications par impulsion électromagnétiques (EMP) n'ont rien de nouveau dans l'arsenal militaire. Un article de Wikipedia nous rappelle que le principe de l'EMP est connu depuis 1945, avec le développement des bombes nucléaires, et que des essais ont été menés spécifiquement dès 1962, que ce soit aux Etats-Unis ou en URSS. Par ailleurs, la possibilité de créer un EMP non nucléaire est connu depuis 1951.

Mais il restait à développer une arme d''EMP "propre", capable de ne neutraliser que les ordinateurs et autres installations électroniques d'une cible précise, sans atteindre aux infrastructures civiles. Or c'est ce qu'affirme avoir mis au point Boeing, qui a communiqué sur des essais menés dans le désert de l'Utah, aux Etats-Unis.