Science et TechnologieS


Comet

De nouvelles comètes identifiées : Larsen, Palomar, Tenagra et MOSS

Les comètes P/2004 H2 = 2013 C1 (Larsen), C/2012 LP26 (Palomar), C/2013 C2 (Tenagra), P/2013 CE31 (MOSS) ont été découvertes (ou re-découvertes) en ce début d'année.

Comet Lemmon
© Peter Ward, Barden Ridge ObservatoryLa comète Lemmon


Trois seront visibles en 2013, tandis que P/2013 CE31-MOSS est déjà passée en 2012. C/2013 C2-Tenagra aura son périhélie au soleil le 5 mai 2013, P/2004 H2 = 2013 C1-Larsen aura le sien le 11 décembre 2013, C/2012 LP26-Palomar aura le sien 17 août 2015.

Bulb

Un Américain de 15 ans développe un test pour dépister le cancer du pancréas

Parmi les grandes innovations médicales qui ont marqué l'année 2012, une des plus honorables est sans doute celle d'un test pour détecter le cancer du pancréas mis au point par un jeune Américain de 15 ans.

Jack Andraka, un Américain de 15 ans développe un test pour dépister le cancer du pancréas en 5 minutes
© InconnuJack Andraka, un Américain de 15 ans développe un test pour dépister le cancer du pancréas en 5 minutes

Chaque jour, de nouvelles innovations issues de la recherche médicale apportent de nouveaux espoirs aux malades. Parmi celles-ci, il existe désormais un test de dépistage du cancer du pancréas dont on doit l'existence à un jeune prodige de 15 ans, Jack Andraka. C'est dans le cadre d'un projet d'école que cet étudiant du collège North County High School dans le Maryland, aux États-Unis, a décidé de se lancer dans des recherches sur ce cancer. Son but : imaginer un moyen de diagnostiquer la pathologie de manière fiable avant qu'elle n'atteigne le stade critique.

Ce sont finalement deux articles scientifiques libres d'accès sur internet qui l'ont mis sur la voie. Le test de dépistage de Jack Andraka se base sur la mise en évidence d'un bio-marqueur appelé mésothéline ou MSLN. Cette protéine, est présente naturellement dans les cellules du mésothélium, tissus biologiques, mais est produite en très grosse quantité dans les cellules tumorales. Au delà d'un certain seuil, la concentration de MSLN dans le sang et l'urine est suffisant pour affirmer le développement d'un cancer du pancréas mais aussi des ovaires ou des poumons. Sous forme de bande, le test nécessite alors une simple goutte de sang.

Magnify

A l'intérieur des geysers de la péninsule du Kamchatka, en Russie

Voici une vidéo intéressante réalisée par deux géologues russes qui ont essayé de comprendre le fonctionnement des geysers en introduisant une caméra très robuste à l'intérieur des conduits de six d'entre eux dans la célèbre Vallée des Geysers au Kamchatka.

Kamchatka peninsula, Russia : geysers
© InconnuDes geysers dans la péninsule du Kamchatka, Russie
Les vidéos ainsi obtenues, complétées par l'étude des roches autour d'anciens geysers aujourd'hui inactifs, ont révélé que les geysers du Kamchatka ne sont pas alimentés par l'intermédiaire de conduits longs et étroits, comme on le pensait jusqu'à présent. Au lieu de cela, des pièges à bulles se forment à l'intérieur de l'amas de blocs qui se sont accumulés pendant des glissements de terrain.

La caméra spécialement conçue pour ce travail de recherche était capable de résister à l'eau bouillante et aux violentes explosions de vapeur à l'intérieur d'un geyser. Au cours de trois visites dans la Vallée des Geysers, la caméra a doucement été descendue dans les conduits à l'aide d'un câble en acier ou d'une tige souple afin de filmer les éruptions. Les vidéos montrent des blocs avec des bulles qui s'élèvent lorsque le geyser est en phase de repos, puis des explosions de vapeur pendant les jaillissements.

Nebula

Le mystère de l'origine des rayons cosmiques éclairci

Image
« Pour la première fois, nous avons pu détecter la source de l'accélération des protons » et démontré que ces rayonnements étaient accélérés par les ondes de choc produites par l'explosion de supernovas, a précisé l'astrophysicien lors d'une conférence de presse.
Photo: AFP
Les rayons cosmiques, des particules à haute énergie qui bombardent la Terre en permanence, proviennent bien de l'explosion d'étoiles en fin de vie --les supernovas--, ont démontré des chercheurs, résolvant ainsi un des grands mystères de l'astrophysique.


Les protons constituent jusqu'à 90% des rayons cosmiques qui frappent l'atmosphère terrestre et ont été découverts il y a un siècle par le physicien autrichien Victor Franz Hess.

Ils provoquent une pluie constante de particules qui atteignent le sol et créent des radiations affectant les passagers des avions et surtout les astronautes, durant de longs séjours orbitaux comme dans la Station spatiale internationale (ISS).

Les scientifiques avançaient jusqu'ici deux hypothèses sur l'origine des protons formant les rayons cosmiques: l'explosion de supernovas dans notre galaxie (la Voie Lactée) ou bien de puissants jets d'énergie provenant de trous noirs ailleurs dans l'Univers.

Laptop

Comment les trolls radicalisent l'esprit des lecteurs sur Internet

Image
Chers lecteurs du monde.fr, la perception que vous aurez des informations contenues dans cet article changera en fonction de la nature des commentaires d'internautes qui l'accompagneront. C'est, en substance, le principal résultat d'une expérience conduite par Dominique Brossard (université du Wisconsin à Madison), à paraître dans la revue Journal of Computer Mediated Communication. Selon ce travail, la vitupération qui se manifeste sur les fils de conversation en ligne a pour effet de polariser les opinions.

En se fondant sur un échantillon représentatif de la population américaine, les auteurs ont soumis aux participants un article rédigé par un journaliste scientifique sur les nanotechnologies. Le texte faisait référence, de la manière la plus neutre possible, aux bénéfices attendus et aux risques potentiels que présentent ces technologies.

Gear

Au GIEC, on ment pour justifier l'action politique

Image
Un expert en sensibilité du climat du GIEC pris la main dans le sac à mentir pour "justifier l'action politique".

Voici un essai ou billet de blog intéressant, de James Annan, un scientifique du Programme de Recherche de Projection du Changement Planétaire, de l'Agence pour la Science et la Technologie Terrestre et Marine, au Japon, un chercheur de pointe sur les contraintes qui affectent les estimations de la sensibilité du climat. Annan a depuis longtemps pour opinion, provenant de ses propres enquêtes, que les limites des estimations du GIEC sur la sensibilité du climat de la Terre sont trop larges, surtout vers le haut.

La "queue de droite épaisse" du GIEC dans ses distributions des sensibilités climatiques possibles signifie que le GIEC soutient qu'il existe une possibilité non négligeable que la sensibilité climatique réelle de la Terre - l'augmentation moyenne mondiale de température en cas de doublement de la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone - soit de plus que 6°C et peut-être même jusqu'à 10°C. Si les sensibilités du climat étaient en effet si fortes, nous aurions du souci à nous faire. Et tant que le GIEC concède que cette possibilité existe, ça permet à des types de bidouiller des histoires effrayantes autant qu'alarmantes sur ce qui nous attend, si nous ne réduisons pas immédiatement et drastiquement les émissions de dioxyde de carbone.

Laptop

« Marquer comme terrorisme », future option de nos navigateurs ?

Image
Point d'accès de toute notre vie sur le Web, les navigateurs n'ont de cesse d'intégrer toujours davantage de fonctionnalités. Les fameuses extensions permettent de faire à peu près tout et n'importe quoi sans avoir à quitter son logiciel favori. Une initiative européenne pourrait bien « imposer » un jour une option « Marquer ce contenu comme terrorisme » dans nos navigateurs.

Le Projet Clean IT, subventionné par la Commission Européenne, utilise ses 400 000 € de budget et ses deux années de service pour réfléchir aux différents moyens de supprimer le terrorisme sur Internet. Au terme d'une semaine de conférences publiques, son rapport final de 30 pages propose différentes pistes de réflexion, dont un « mécanisme de rapport intégré au navigateur ».

Gear

Les Américains ont une chance sur 75 millions de mourir d'un impact d'astéroïde

Alors que l'asteroïde DA14 s'apprête à frôler la Terre, The Economist s'est amusé à lister les accidents mortels les plus improbables. Selon les calculs de l'hebdomadaire britannique basés sur les chiffres du Conseil américain de la sécurité, l'impact d'astéroïde arrive en tête des causes de mort les moins probables. Ainsi les Américains n'ont qu'une chance sur 75 millions de trépasser d'un impact d'astéroïde. Ils ont bien de plus de risques de perdre la vie à cause d'un feu d'artifice (une chance sur 50 millions), d'une piqûre d'abeille (une sur 25 millions) ou encore d'une morsure de chien (une sur 11 millions).
Image

Commentaire: Que l'univers peut être ironique, cet article a été publié le 14 février par The Economist, la veille des 500 blessés qui ont été causés par une météorite en Russie.

Alors, une chance sur 75 millions ? J'en suis moins sûr.


Solar Flares

Il faut se préparer à une grande éruption solaire

La Royal Academy of Engineering, au Royaume-Uni, tire la sonnette d'alarme : on doit se préparer aux conséquences d'une grande éruption solaire. Dans le cas d'une éruption solaire de poids, nous ne pourrions en effet ne disposer que de 30 minutes entre la détection et l'arrivée des particules. Ce type d'éruption solaire géante n'intervient que tous les deux cents ans environ et la dernière a eu lieu en 1859 (cela n'avait perturbé que le réseau télégraphique à l'époque). Cela fait longtemps, et il est probable que cela se reproduira tôt ou tard.

Ce processus pourrait avoir un impact sérieux sur nos satellites et communications. Nous n'aurions plus de GPS ou de téléphones portables opérationnels durant quelques jours. Les particules vont induire des courants électriques, des étincelles qui pourraient même déclencher des incendies. Évidemment, les aurores boréales seraient magnifiques...

Commentaire: Si ce n'était qu'une grosse éruption solaire endommageant des satellites, cela irait. Malheureusement, les scientifiques britanniques n'ont toujours pas pris en compte l'augmentation substantielle de comètes, météores et météorites touchant notre planète.

Une menace bien plus dangereuse pour l'existence de l'humanité qu'une éruption solaire géante.


Magnify

Hommes préhistoriques : des chercheurs inventent un programme pour recréer leurs langues

Et si vous parliez la langue des hommes préhistoriques? Les linguistes et les archéologues du monde entier en rêvent depuis tant d'années. Des chercheurs y sont presque parvenus en créant un nouvel outil pour reconstruire des langues mortes et oubliées depuis bien longtemps, celles que les spécialistes appellent les proto-langues.

Ces langues ont donné naissance aux langues que nous parlons aujourd'hui. Prenons par exemple l'indo-européen, une langue préhistorique dont le latin (le français, l'italien, l'espagnol...), le grec ancien, le persan, le sanskrit, le proto-germanique (l'allemand, l'anglais...) et le protoslave (le polonais, le russe...) sont issus. Malheureusement, il ne reste aucune trace écrite de cette langue. C'est là que commence le travail d'orfèvre des linguistes.

"Le travail de centaines de vies humaines"

Comme l'explique un article de la BBC, les proto-langues ou langues reconstruites s'appuient sur des méthodes de linguistiques comparatives. Les linguistes comparent le même mot dans plusieurs langues de la même famille pour retrouver le mot appartenant à la proto-langue. Pour tester ce programme, l'équipe de recherche a pris 637 langues toujours parlées en Asie et dans le Pacifique et ont pu recréer la proto-langue de laquelle ils étaient issus, le proto-austronésien