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Eiffel Tower

Les larmes de Lienemann, énième symbole du socialisme déçu

Quelques heures avant qu'une partie de la gauche n'exprime, une fois de plus, sa circonspection face à la politique gouvernementale - 41 abstentions dans le groupe PS - une élue socialiste avait des larmes dans la voix.

Interrogée par BFM TV à sa sortie de la rencontre entre les sénateurs et le Premier ministre Manuel Valls, Marie-Noëlle Lienemann était dans un drôle d'état. Comme si elle venait de se faire larguer.

« Il s'assoit sur des combats non seulement historiques mais actuels ! Nous avons travaillé ensemble sur un projet du PS, qui était loin d'être très à gauche, et lui s'assoit dessus en nous expliquant que les bonnes méthodes sont celles que la droite et les libéraux avaient poussées ! »
Que Manuel Valls se rassure, on n'a pas attendu sa nomination à Matignon pour voir des élus socialistes pleurer à la télévision. L'abattement de la sénatrice rappelle d'autres larmes.

Dollar

Suggestions : Comment trouver 50 milliards sans casser les protections sociales ni taxer les classes moyennes

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© Photo : CC scottmontreal
Économiser ou trouver 50 milliards d'euros, ce n'est pas si compliqué. Et sans taxer les classes populaires et moyennes, sans amoindrir les protections sociales, sans affaiblir les services publics, ni geler les salaires des fonctionnaires. Basta ! suggère quelques mesures alternatives au plan d'austérité concocté par le gouvernement de Manuel Valls : s'attaquer vraiment aux niches fiscales et aux fraudeurs du fisc, réduire la rente de l'industrie pharmaceutique qui creuse le déficit de la Sécurité sociale ou taxer les milliards de subventions implicites aux banques. Alors aidons Manuel Valls à récupérer ailleurs au moins 50 milliards d'euros !

« Un effort sans précédent de ralentissement de la dépense ». C'est par cet euphémisme débordant de novlangue que le gouvernement veut vendre les 50 milliards d'euros d'économies à réaliser entre 2015 et 2017. Son « programme de stabilité » est soumis au vote (consultatif) de l'Assemblée nationale mardi 29 avril. Objectif : atteindre l'équilibre des comptes publics d'ici 2017. Et surtout, respecter le chiffre magique des 3 % de déficit dès 2015, et les exigences de l'Union européenne. Certains élus socialistes voudraient ramener ce chiffre à 35 milliards. A l'UMP et chez les centristes de l'UDI, on veut pousser encore plus loin, jusqu'à 80 milliards d'économies, voire 130 milliards, avec une coupe de 65 milliards sur les prestations sociales. Au milieu de la guerre des chiffres, il semble déjà acté que moins, c'est mieux : l'État est dispendieux, il faut dégraisser le mammouth, tout le monde doit faire des efforts... Combien de voix, combien d'articles dans la presse, pour analyser la réelle pertinence de ces mesures d'austérité ? Ou pour questionner l'intérêt de voter une déclaration d'intention générale, sans déclinaison précise concernant la mise en œuvre ?

USA

Poutine : les Etats-Unis ont orchestré la crise en Ukraine

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La position adoptée par Washington face au règlement en Ukraine témoigne du fait que les Etats-Unis ont été à l'origine de la crise qui affecte actuellement le pays, a déclaré mardi soir à Moscou le président russe Vladimir Poutine.

"Ce que les Etats-Unis sont aujourd'hui au premier plan dans le règlement de cette crise témoigne du fait que c'étaient bien eux qui ont initié ce processus", a indiqué le chef du Kremlin.

"Dans une première étape, les Etats-Unis préférait se tenir dans l'ombre, car dans un certain degré leurs intérêts coïncidaient avec ceux des partenaires européens, l'UE souhaitant conclure des accords avec l'Ukraine à des conditions qui étaient, je suppose, défavorables pour Kiev.

L'ancien gouvernement ukrainien tentait de s'y opposer, mais, comme vous le savez, la communauté occidentale a réalisé un autre scénario, qui prévoyait un coup d'Etat anticonstitutionnel et l'usurpation du pouvoir par la force, sans se soucier des conséquences éventuelles", a déclaré le dirigeant russe.

Dollars

Moscou annule 90% de la dette de Cuba et en investit 10% à l'intérieur du pays

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Moscou annule 90% de la dette cubaine qui se monte à 32 milliards de dollars et en investit 10% à l'intérieur de l'île, l'accord approprié, signé en octobre dernier à Moscou, étant au stade final de la ratification, a annoncé mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en visite à La Havane.

"Nous avons un accord important sous forme de document sur l'annulation de la dette cubaine envers notre pays. A l'heure actuelle, cet accord est au stade final de la ratification", a déclaré le ministre.

Et de préciser que cette partie de la dette qui n'était pas annulée, soit 10%, serait investie dans l'économie cubaine.

Selon M.Lavrov, Moscou est très intéressé à ce que ces investissements soient au maximum efficaces.

Che Guevara

Monsanto contre les peuples : quelques lueurs d'espoir

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© Inconnu
On se souviendra de la sentence d'Henry Kissinger : « Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlerez le peuple, contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde. » En contrôlant la nourriture, Monsanto veut contrôler les peuples. Le Chili comme le Mexique s'y sont opposés. Certes, quelques hirondelles ne font pas le printemps, mais une résistance commence à germer en Amérique Latine.

Monsanto, bloqué au Chili

Le gouvernement chilien a l'habitude de s'aligner sur les États-Unis. Derrière le coup d'État de Pinochet, la trahison de l'Argentine dans son conflit avec la Grande Bretagne pour les îles malouines, et l'Alliance du Pacifique, on trouve toujours la tour noire états-unienne. La Présidente Bachelet vient cependant, sur Monsanto, de changer d'attitude . Le 17 mars de cette année, le gouvernement chilien a annoncé le retrait du projet connu sous la dénomination de « loi Monsanto » sur la privatisation des semences paysannes et la non adhésion à la Convention UPOV 91 sur la protection de l'obtention des végétaux.

Arrow Up

La détention de la mission de l'OSCE offre un prétexte à une escalade des États-Unis

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Les Etats-Unis ont profité de la détention des observateurs militaires occidentaux par des militants pro-russes à Slaviansk en Ukraine orientale pour intensifier leur guerre de propagande contre Moscou et faire passer de nouvelles sanctions, plus draconiennes encore.

L'affaire présente toutes les caractéristiques d'une nouvelle provocation de la part de Washington visant à envenimer la crise à propos de l'Ukraine et à l'utiliser en vue d'isoler, d'encercler militairement et de paralyser la Russie. L'allié le plus proche de l'Amérique dans ce projet est l'Allemagne qui cherche à exploiter la crise dans le but de ranimer ses propres ambitions impérialistes dans l'Est, ce qui au siècle dernier l'avait par deux fois conduit à envahir et à occuper l'Ukraine et à attaquer la Russie.

Huit militaires dirigés par quatre Allemands et accompagnés par cinq soldats ukrainiens agissant sous les auspices de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) étaient vendredi en route vers la ville assiégée de Slaviansk lorsqu'ils furent interceptés par des forces opposées au régime de Kiev, mis en place lors d'un coup d'Etat orchestré par les USA et l'Allemagne et mené par les forces paramilitaires fascistes de Secteur droit.

Vader

De l'Ukraine aux Philippines

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En 2012, la Chine, qui tente de garantir sa route d’approvisionnement maritime, s’est emparée de l’îlot de Huangyan, qu’elle disputait aux Philippines (qui le nomment Scarborough). Le président Benigno Aquino craint que Pékin ne s’approprie d’autres îlots et place donc son pays sous protection états-unienne. L’accord d’amélioration de la coopération militaire, signé le 28 avril 2014 à Manille, autorise le Pentagone a utiliser les bases philippines (ses propres bases dans le pays ayant été fermées en 1992). Compte-tenu du peu de soutien à cette politique, l’accord ne sera pas soumis à la ratification du Sénat philippin.
Si la crise ukrainienne est un désastre pour les populations, elle est une magnifique victoire pour l'impérialisme : en définitive, les Européens comme ont été convaincus d'être menacés par l'Ours russe et acceptent de se placer un peu plus sous la « protection » de Washington. Certains États de la région Asie/Pacifique, comme les Philippines, croient aussi efficacement au danger du Dragon chinois. Pourtant, ni la Russie, ni la Chine n'ont d'armées de conquêtes. Seuls les États-Unis sont impérialistes.

Le président Obama et son équipe de Sécurité nationale, regardant au-delà de la crise ukrainienne, sont engagés à « forger une mise à jour de la stratégie de la Guerre froide pour contenir la Russie ». C'est ce que font savoir des fonctionnaires de l'administration, en spécifiant que l'objectif sur lequel le président se concentre est d' « isoler la Russie de Poutine en coupant ses liens économiques et politiques avec le monde extérieur ». Le premier pas est de réduire toujours plus, jusqu'à l'interrompre, la fourniture de gaz russe à l'Europe pour le remplacer par celui fourni surtout par des compagnies étasuniennes exploitant les gisements moyen-orientaux, africains et autres, y compris ceux des États-Unis qui se préparent à exporter du gaz liquéfié extrait de schistes bitumineux [1]

Ici Washington découvre ses cartes.

La marge de supériorité économique des États-Unis à l'échelle mondiale se réduit de plus en plus. La Chine est montée au second rang mondial avec un produit intérieur brut (PIB) en forte croissance déjà équivalent à la moitié de celui des USA, suivie par le Japon et l'Allemagne, et le PIB total des 28 pays de l'Union européenne a dépassé celui des États-Unis.

Pour conserver la suprématie économique, ils se basent toujours plus dans le secteur financier, dans lequel ils gardent un net avantage, et sur la capacité de leurs multinationales à conquérir de nouveaux marchés et sources de matières premières.

Pirates

Meilleur du Web: Guerre des brevets ? Blackstone et Jacob Rothschild bénéficieraient de la disparition de l'avion de Malaysia Airlines

Jacob Rothschild, président de RIT Capital Partners plc et administrateur de Blackstone. Président de l’Institute for Jewish Policy Research.
© InconnuJacob Rothschild, président de RIT Capital Partners plc et administrateur de Blackstone. Président de l’Institute for Jewish Policy Research.
Les recherches internationales de l'avion disparu MH 370 ont montré que Washington était en mesure de suivre l'appareil bien au-delà de ce qu'il prétendait jusqu'ici et qu'il a mis une semaine pour révéler ce qu'il savait. Elles ont aussi montré que la Chine n'avait pas de ports de ravitaillement pour déployer sa marine dans une zone aussi vaste. Mais au-delà du fait divers et de ce qu'il révèle des capacités stratégiques de chacun, force est de constater que cette énigmatique disparition fait des heureux : Blackstone et Jacob Rothschild.

Jacob Rothschild, président de RIT Capital Partners plc et administrateur de Blackstone. Président de l'Institute for Jewish Policy Research.Dans l'ère géostratégique tripolaire du monde de l'après-Crimée entre les États-Unis, la Russie et la Chine, il est impératif de mettre en contraste la désinformation écrasante de l'Occident moyennant l'incontournable regard du portail multimédia russe Russia Today.

Comme cela arrive souvent dans des accidents mystérieux, la disparition inhabituelle de l'avion du vol MH 370 de Malaysia Airlines - dont l'explication ne satisfait personne, encore moins la plupart des Chinois touchés - a conduit à d'innombrables interprétations, certaines loufoques et d'autres dérangeantes.

Alors que fait rage la guerre des sanctions depuis les États-Unis et l'Union Européenne contre Vladimir Putin, Russia Today publiait de manière pressée quatre jours après que le vol MH 370 ait disparu, qu'un brevet de semi-conducteur a été approuvé par l'Office des brevets des États-Unis [1]. La guerre des brevets a-t-elle éclaté ?

Commentaire: Voir aussi : En considérant qui était à bord, la disparition du Boeing 777 de la Malaysia Airlines n'est peut-être pas un mystère


Stop

Poutine siffle la fin des pourparlers avec la Maison Blanche

Traduction de l'anglais par C.L. pour Les Grosses Orchades

Alors que les nouvelles sanctions U.S. contre la Russie paraissent imminentes, le Kremlin vient de mettre un arrêt définitif - du moins pour le moment - aux communications au plus haut niveau entre les États-Unis et la Russie.

Vladimir Poutine
© Inconnu
Depuis l'« invasion de la Crimée », le président Vladimir Poutine et le président Barack Obama ont eu des entretiens téléphoniques réguliers, dans un effort non sans réserves de faire baisser la tension en Ukraine. Mais, tandis que les USA et l'U.E. se préparent à rendre publiques leurs nouvelles sanctions contre la Russie, Poutine a décidé que les interactions n'avaient plus lieu d'être. Le Kremlin a mis fin aux contacts à haut niveau avec l'administration Obama, si l'on en croit certains diplomates et des sources proches de la direction russe. Cette mesure signe la fin de la diplomatie pour l'instant.

« Poutine ne parlera pas à Obama sous pression », a dit Igor Yurgens, Président de l'Institut pour le Développement Contemporain, un important groupe de réflexion de Moscou proche du Premier Ministre Dmitry Medvedev. « Ça ne veut pas dire définitivement. »

Star of David

Aymeric Caron critique l'armée israélienne : France 2 censure la séquence

Tabou français. Relative aux enfants palestiniens tués par l'armée israélienne, une altercation verbale entre le journaliste Aymeric Caron et le réalisateur Alexandre Arcady est passée à la trappe. Décryptage.
Emission tv - On n'est pas couché
« Alexandre Arcady venait parler de son film, les propos d'Aymeric Caron étaient hors sujet et n'avaient rien à faire dans cette discussion. »
Tel est le commentaire laconique délivré par France 2 à propos du vif échange qui s'est déroulé sur le plateau de Laurent Ruquier.

Samedi 26 avril, l'émission On n'est pas couché avait convié le réalisateur Alexandre Arcady, actuellement en promotion de son dernier film intitulé 24 jours et consacré à l'affaire Halimi racontée du point de vue de la mère de la victime.



Tout téléspectateur de l'interview menée conjointement par Laurent Ruquier, Natacha Polony et Aymeric Caron pouvait constater la faible présence (à peine deux minutes) du chroniqueur visiblement tendu au cours d'un débat d'une demi-heure. Pour cause : le soupçon d'un montage ayant réduit ses interventions s'est confirmé dimanche soir lors d'une interview -sur Europe 1- de l'acteur Pascal Elbé qui se félicitait que « les dirigeants de l'émission » aient « coupé au montage » les remarques jugées scandaleuses de « l'un des journalistes » lors de l'entretien avec Alexandre Arcady.

Ce matin, l'éditorialiste Elisabeth Lévy apportait -via son site Causeur- des précisions sur ce passage à la trappe : il s'agissait du chroniqueur Aymeric Caron et la séquence censurée portait sur les agissements de l'armée israélienne (passages en gras soulignés par Panamza).