Les Maîtres du MondeS


War Whore

Poutine instrumentalisé pour faire peur aux électeurs européens

poutine
Les symptômes d'une crise des nerfs sont déjà visibles dans chacun des 28 pays de l'UE à moins d'un mois des élections au Parlement européen.

Il s'agit en l'occurrence de symptômes classiques comme « névrose d'angoisse » et « peur morbide ». Et voici la grande phobie politique qui hante l'UE : les partis radicaux de droite et de gauche, de combien progresseront-ils dans le Babylone parlementaire européen ? Les experts ne doutent pas qu'ils auront plus de sièges après le scrutin des 22-25 mai. La question est de savoir si ce sera une catastrophe pour les partis traditionnels et s'ils en seront quittes pour une panique de courte durée.

Le Parlement européen élu cette année aura pour la première fois la prérogative d'élire un président de la Commission Européenne recommandé par l'UE. C'est le poste de premier ministre de l'UE, actuellement occupé par le Portugais Manuel Barroso. Si les partis radicaux de gauche et de droite parviennent à rafler 30% des sièges, ils pourront contrôler l'équilibre des voix au moment de tous les votes importants.

Dollar

A propos d'Alstom et de la planche à billets américaine

Une usine Alstom au Brésil en mars 2012.
© Yasuyoshi Chiba. AFPUne usine Alstom au Brésil en mars 2012.
C'est Stacy Herbert qui a vu la dépêche du rachat d'Alstom tomber sur Bloomberg et, en ligne, elle m'en a parlé. Dans la minute suivante, je l'ai relayée sur ma ligne tweeter. Sans cette information qui n'aurait jamais dû sortir (Bloomberg), l'achat aurait été sans doute acté tranquillement.

Mais pourquoi aussi vite ? Parce que les Américains ont peur du résultat des élections européennes, et qu'il importe d'agir très vite, avant l'éventuel changement de gouvernement en France.

Toujours est-il que la réaction outragée des Français sur internet a été prise en compte par l'Elysée qui, maintenant, pousse des cris d'orfraie et fait semblant de découvrir l'affaire. Comme si on pouvait vendre Alstom ou le Crédit Agricole sans l'aval du gouvernement ! On nous prend vraiment pour des crétins.

Il importe de dépecer la France tant que c'est encore possible. Et franchement, 13 milliards, pour un mastodonte comme Alstom, c'est vraiment une paille. Normal que General Electric (qui possède la chaîne de désinformation financière CNBC-TV) veuille s'en emparer. Pour, entre autres, dépecer Alstom de tous ses brevets. Comme l'avait fait Lucent (ex-ATT) avec Alcatel et tous ses brevets de fibre optique. Regardez ce qui reste d'Alcatel en France. Nos politiques sont des traîtres. En aucun cas Alstom ne doit quitter la France.

HAL9000

Les États-Unis interdisent aux Européens d'utiliser des lanceurs russes

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Washington a bloqué plusieurs lancements par le lanceur russe Proton de satellites européens dotés d'équipements états-uniens, écrit lundi le quotidien russe Moskovski Komsomolets.

D'après Peter de Selding, les sanctions concernent, entre autres, le satellite de télécommunications Astra 2G de la société luxembourgeoise SAS, dont le lancement était prévu en juin depuis le cosmodrome de Baïkonour sur la fusée porteuse Proton M. Le lancement du satellite Inmarsat 5 F2 a également été annulé. Le satellite turc Turksat 4B, qui devait sortir en orbite cet été, a aussi été victime des sanctions.

Ces mesures frappent les compagnies qui avaient l'intention de lancer leurs vaisseaux conformément au contrat avec la compagnie russo-US International Launch Services (appartenant au Centre spatial Khrounitchev), ainsi que des vaisseaux lancés à titre de charge utile associée sur les fusées Soyouz et Dniepr.

Newspaper

Venezuela : « La réalité est plus puissante que n'importe quelle campagne médiatique »

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Visite à Paris du Ministre des Relations Extérieures de la République Bolivarienne du Venezuela, M.Elias Jaua.
Conférence de presse de près de deux heures cet après midi du 23 avril 2014 à l'ambassade du Venezuela à Paris. Devant un auditoire d'une cinquantaine de personnes le Ministre des Relations Extérieures de la République Bolivarienne du Venezuela, M.Elias José Jaua Milano, a laissé claire son ambition : « Nous menons une campagne de conscientisation sur les évènements qui ont secoué le pays dernièrement. Nous sommes ici pour vous présenter notre version des faits » [1].

Accompagné de deux jeunes femmes et d'un jeune homme, le Ministre a introduit le débat en critiquant le rôle de grands médias de communication qui ont alimenté, selon lui, une campagne mensongère à l'égard du pouvoir vénézuélien. « Face a ces grands médias, j'ai voulu que vous écoutiez les témoignages de ceux qui m'accompagnent aujourd'hui. Il s'agit de deux étudiants et d'une employée de maternelle. Je leur laisse la parole ».

L'un après l'autre les trois invités se sont exprimés sur leur expérience personnelle durant les troubles provoqués par l'opposition. Rappelons que depuis janvier 2014 la droite vénézuélienne a lancé une campagne de protestation à l'encontre du gouvernement de Nicolas Maduro l'accusant de divers problèmes présents dans le pays (pénuries, insécurité, etc.). Rapidement ces manifestations se sont ponctuées d'actions violentes qui ont obligé l'état à recourir à la force pour réprimer ces activistes dont beaucoup étaient des étudiants d'universités privées « organisés en troupes de choc » selon le chercheur Salim Lamrani [2].

Etudiants également, les jeunes Yoandri Guevara et Liliana Vargas (tous deux étudient à la UNEFA, Université national expérimentale de polytechnique des Forces Armées Bolivariennes) expriment devant les journalistes présents dans la salle la douleur qu'a été pour eux de voir leur centre universitaire incendié « par des terroristes » [3]. Des représailles devant leur refus de participer aux "grèves". « Moi je suis un exemple de ces garçons venus de la campagne et qui ont pu faire des études grâce aux acquis de la Révolution. Nous sommes prêt à défendre l'éducation quoi qu'il nous en coûte » affirme le jeune Yoandri tout en brandissant un exemplaire de la constitution bolivarienne de son pays. Aracely Velazquez, qui travaille dans une banlieue de Caracas (dont le maire fait partie de l'opposition) explique quant à elle les attaques à coup de cocktail molotov, de jets de pierres et de barres de fer qu'a subi son bâtiment qui regroupait des nombreux enfants en bas âge et qu'il a fallut évacuer précipitamment.

Light Saber

Pourquoi le régime syrien a tenu bon

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Peut-on encore parler de la crise syrienne de façon rationnelle ? A entendre cette incessante litanie de mensonges assénés, comme s'ils étaient des vérités premières, par des médias aux ordres, on en douterait aisément. Pourtant les faits sont là, ils sont « têtus » et résistent aux dénégations les plus insistantes.

L'effondrement d'un récit édifiant

Depuis l'été 2011, les éditoriaux de la presse occidentale célèbrent en chœur les funérailles anticipées du pouvoir damascène : « tyran sanguinaire qui extermine son peuple », le président syrien n'est-il pas condamné d'avance ? A les croire, il est sur le point de rendre l'âme. Tant attendu, le collapsus final est désormais une question de mois, voire de semaines. Comme en Tunisie, en Egypte et en Libye, l'insurrection victorieuse va précipiter le despote dans les poubelles de l'histoire.

De cette guerre civile, on a cherché obstinément, par une sorte de « reductio ad simplicissimum », à faire la guerre d'un seul contre tous. Or ce récit édifiant a fini par s'effondrer comme un château de cartes. Plus populaire en Occident que dans les rues de Damas, le scénario de la chute inéluctable d'un régime aux abois, miné par la corruption et la répression, est resté une vue de l'esprit. En dépit d'une pression intérieure et extérieure inouïe, le régime syrien a tenu bon.

Dollar

Jackpot pour Total en Côte d'Ivoire sous l'ère du kleptocrate françafricain Ouattarra

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Quelques jours avant l'enlèvement du pouvoir du Président démocratiquement élu, l'Elysée avait entamé une négociation avec lui. Selon des sources concordantes, les discussions ont tourné autour des richesses du sous sol ivoirien. Le Président français, Nicolas Sarkozy demande à son homologue ivoirien Laurent Gbagbo de retenir pour la France, 80% du pétrole ou des revenues du bassin pétrolier du Golf de Guinée. Sur les 20 restants, une ponction de 10% devrait être faite pour le compte du Burkina Faso et le reste, à la Côte d'Ivoire. Sur la question, les sources proches des discussions téléphoniques tripartites (Elysée, Ambassade de France en Côte d'Ivoire, Ministère français des AE), indiquent que le Chef de l'Etat ivoirien aurait opposé un refus plus que catégorique." [1]

Depuis l'éviction de Laurent Gbagbo par l'armée française et ses supplétifs [1,2], Total rafle une bonne part de la mise des hydrocarbures en Côte d'Ivoire après avoir obtenu du kleptocrate Ouattarra l'acquisition d'un deuxième bloc pétrolier off-shore dans le golfe de Guinée [3]. Le groupe pétrolier français a obtenu de nombreuses concessions et a annoncé ce jeudi 17 avril 2014, la découverte d'un nouveau gisement d'hydrocarbures dans l'offshore ivoirien. Il s'agit là de la seconde découverte annoncée par Total en une année dans la même zone.

«Le puits d'exploration Saphir-1XB sur le bloc CI-514, opéré par Total, a prouvé l'existence d'hydrocarbures liquides en offshore profond, à l'ouest de la Côte d'Ivoire», à 4.655 mètres de profondeur, a indiqué le groupe dans un communiqué. [4]

Eiffel Tower

La Centrafrique, entre partition et violence

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Quelques mois après l'intervention française, la situation de la Centrafrique est toujours aussi critique et nous l'avions déjà évoquée récemment dans un article. A défaut de pouvoir protéger toutes les communautés, la mission s'est-elle résignée à diviser le pays en deux ? C'est bien ce qui semble ressortir des derniers événements.

Quelque 1.300 musulmans qui se terraient en périphérie de Bangui, fréquemment attaqués par des milices à majorité chrétienne, sont partis dimanche dans un imposant convoi, escortés par la force africaine Misca à destination du nord de la Centrafrique. Les déplacés iront vivre à proximité de la frontière tchadienne. Ils étaient beaucoup à se réjouir de quitter enfin Bangui, après avoir souffert d'exactions. Quant aux populations chrétiennes, elles n'ont pas cherché à masquer leur satisfaction de voir partir leurs compatriotes musulmans. Les actions des milices Séléka ou Balaka semblent avoir creusé un fossé profond entre les deux communautés. Une ministre a bien dénoncé ce déplacement, décidé sans le gouvernement provisoire centrafricain, qui accentue la partition du pays et met à mal à la réconciliation nationale mais le monde humanitaire a affirmé que c'était la meilleure solution car la vie de ces populations était menacée.

Padlock

Nouvelle série de sanctions contre la Russie

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© Photo Alexei Nikolsky. AFPLe président russe Vladimir Poutine au Kremlin à Moscou le 23 avril.
Face à la crise en Ukraine, les Etats-Unis et l'Union européenne visent des responsables russes et prorusses ainsi que des entreprises proches de Vladimir Poutine.

Les Etats-Unis ont décidé lundi d'imposer des sanctions à sept responsables russes et 17 sociétés proches du président russe, Vladimir Poutine, en représailles à ce qu'ils ont qualifié «d'actes de provocation» en Ukraine. Washington va également revoir les conditions d'autorisation à l'exportation en Russie de certains équipements high-tech qui pourraient avoir un usage militaire, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué publié à Manille, où le président Barack Obama est en visite officielle.

La Russie a aussitôt répliqué qu'elle allait «répondre» à ces nouvelles sanctions. «Bien sûr, nous allons répondre, a déclaré aux agences russes le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. Nous sommes certains que cette réponse aura un effet douloureux pour Washington.»

Wall Street

Le FMI ou l'asphyxie du choix unique

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Au cours de cette série, l'histoire tumultueuse du FMI en Ukraine est décryptée depuis le déclenchement de la crise de 2007/2008 jusqu'à aujourd'hui, avec une attention particulière sur la période post-insurrectionnelle de 2014. Le plan d'endettement approuvé au forceps par le gouvernement non élu à l'issue du mouvement révolutionnaire est une aubaine pour l'institution et lui permet de renforcer ses recettes capitalistes dans l'ancienne Union soviétique.

Le nouveau gouvernement de Iatseniouk, une aubaine pour le FMI

Les événements insurrectionnels survenus en Ukraine en février 2014, offrent une opportunité rêvée pour le FMI de reprendre la mainmise sur la politique ukrainienne, afin d'imposer à la population ses politiques directement issues du « consensus de Washington » (qui désigne la thérapie de choc appliquée à l'ensemble des pays du Sud au lendemain de la crise de la dette du tiers-monde de 1982).
Pour l'actuel Premier ministre Arseni Iatseniouk, il n'existerait aucune alternative aux diktats du FMI. Déjà en octobre 2008, lorsqu'il était alors président du Parlement, Iatseniouk déclarait à propos du programme du FMI : « Nous n'avons pas le choix. Ce n'est pas une question de politique, c'est une question vitale pour l'activité du pays ». |1| Cinq ans et demi plus tard, en mars 2014, Iatseniouk, devenu Premier ministre du gouvernement transitoire, affirme à propos d'un imminent programme d'austérité du FMI : « Le gouvernement répondra à toutes les conditions fixées par le FMI, parce que nous n'avons pas d'autre choix. » |2|

Attention

Auteurs-fantômes scientifiques, laboratoires et faillite des agences sanitaires

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© Inconnu
Les dérives des stratégies de lobbying mènent à une influence excessive des lobbies pharmaceutique ou agrochimique sur des organismes comme l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ou sur les politiques d'évaluation des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Le phénomène des auteurs-fantômes scientifiques peut permettre de comprendre la faillite des multiples agences sanitaires.

Extrait de l'ouvrage Plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen, par Benjamin Sourice, aux éditions Charles Léopold Mayer, Paris, 2014.