Les Maîtres du MondeS


Vader

Impérialisme occidental - Yougoslavie, Irak, Libye, Syrie, Venezuela, Ukraine... - Trop, c'est trop !

Ces derniers jours, le monde entier vit un véritable bouleversement. Les événements en Ukraine que suit attentivement la planète toute entière confirment le changement tant annoncé depuis le temps : adieu l'ère du diktat, bonjour l'ère multipolaire !

Ukraine maifesdtations
© La Voix de la Russie
L'élite politique occidentale tremble. Elle ne s'attendait certainement pas à cela. Pourtant, la Russie avait prévenu maintes fois les Occidentaux que s'allier avec des extrémistes est un jeu bien dangereux. Que ce soient des intégristes salafistes ou des révisionnistes néo-nazis. Pourtant, l'occident politique a confirmé une nouvelle fois que tant que cela sert ses intérêts géopolitiques et que cela peut déstabiliser les Etats qui mènent une politique indépendante, il est prêt à s'allier y compris avec le diable. Mais il y a une ligne rouge à ne plus dépasser désormais.

Aujourd'hui, nous y voilà. Revenons à l'Ukraine puisque c'est l'actualité phare en ce moment. Où en est-on ? Pour résumer la situation brièvement (bien que cela soit difficile) : un putsch a eu lieu dans la capitale ukrainienne Kiev, à la suite duquel est destitué le président légitime du pays, reconnu par la communauté internationale (dont fait partie également la communauté occidentale), Viktor Ianoukovitch. Le tout, dans la violation totale des accords conclus entre Ianoukovitch et « l'opposition ». Cet accord de sortie de crise signé le 21 février à Kiev en présence des « médiateurs » français, allemands et polonais, prévoyait notamment une élection anticipée du chef de l'Etat, la formation d'un gouvernement d'unité nationale, ainsi qu'une réforme constitutionnelle qui diminuerait les pouvoirs du président au profit du Premier ministre.

USA

Obama se prononce contre l'autodétermination

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Barack Obama a déclaré à plusieurs reprises, à tort et sottement, qu'il est « contraire au droit international » pour la Crimée de se prononcer sur son autodétermination [1].

L'autodétermination, tel qu'elle est utilisée par Washington, est un terme de propagande qui sert son empire, mais qui n'est pas admissible. Le 6 mars 2014, Obama a téléphoné à Poutine pour lui dire à nouveau que seul Washington a le droit d'intervenir en Ukraine. Contre toute logique, il a insisté que seul le « gouvernement » de Kiev, installé par le coup d'État organisé par Washington, est « légitime » et « démocratique ».

En d'autres termes, le gouvernement élu en Crimée est « antidémocratique » et « illégitime » parce qu'il organise un référendum d'autodétermination, mais un gouvernement non élu à Kiev et imposée par Washington serait légitime.

Washington est si arrogant que ce que le monde pense de son hypocrisie flagrante ne vient jamais à l'idée de ces fous emportés par leur hybris.

Depuis le régime Clinton, Washington n'a fait que violer le droit international : la Serbie, le Kosovo, l'Afghanistan, l'Irak , la Libye, la Syrie, l'Iran, le Pakistan, le Yémen, la Somalie, le Honduras, le Venezuela, l'Équateur, la Bolivie.

Eye 1

François Hollande au CRIF : « c'est ça, le risque d'internet ! »

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Mardi soir, lors du dîner annuel de l'organisation juive, le président du CRIF a sommé François Hollande de "parler d'une voix plus ferme" pour lutter contre l'antisémitisme sur Internet. Une demande entendue par le président de la République.

Il est toujours étonnant de voir comment un président de la République et de très nombreux responsables politiques de premier plan se précipitent chaque année au dîner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), au risque de donner raison à ceux qui dénoncent la puissance d'un « lobby juif » en France, et par l'effet redoutable des amalgames, de renforcer l'antisémitisme.

Pourtant cette année encore, alors que la montée ressentie de l'antisémitisme devrait inciter à redoubler de prudence, le président François Hollande s'est déplacé au dîner annuel du CRIF pour écouter les demandes de son président Roger Cukierman, parfois formulées comme des ordres.

Crusader

Ukraine: autopsie d'un coup d'état

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Le mouvement de contestation (baptisé « Euromaïdan ») qu'a récemment vécu l'Ukraine, est intéressant à plusieurs égards. Il montre comment un coup d'état civil contre un gouvernement démocratiquement élu peut être fomenté avec succès avec un appui étranger et sans intervention militaire. Il dévoile la flagrante partialité et le manque d'intégrité des médias mainstream occidentaux qui, avec une argumentation fallacieuse, appuient aveuglément l'interventionnisme occidental et, avec une vision dichotomique de la situation, qualifient les uns de bons et les autres de mauvais. Plus grave encore, il dessine les contours, jusqu'alors vaporeux, de la renaissance de la guerre froide qu'on croyait enterrée avec la chute du mur de Berlin. Finalement, il nous offre une projection probable de la situation des pays arabes « printanisés » dans la mesure où l'Ukraine a connu son « printemps » en 2004, printemps communément appelé « révolution orange ».

Mais pour comprendre la situation ukrainienne actuelle, il est primordial de passer en revue quelques dates importantes ainsi que les noms des acteurs majeurs de la politique ukrainienne de l'après ère soviétique.

USA

Agences et instruments « made in USA » de la sédition au Venezuela

Traduction Anne Wolff

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S'il y a une question qui est idiote - et même ridicule - en relation avec la situation actuelle au Venezuela, c'est celle qui demande si les États-Unis jouent un rôle - ou non - dans les troubles abusifs et violents promus par un secteur de l'opposition qui est passé de la protestation pacifique à la sédition, entendue comme toute action qui prétend changer par la voie de la violence l'ordre constitutionnel ou les autorités légitimement établies dans un pays.

Grâce à son contrôle rigoureux de la presse écrite, audio et télévisée, la droite vernaculaire et l'impérialisme accusent le gouvernement bolivarien de harceler l'opposition et de réprimer les manifestations « pacifiques », alors qu'il ne l'a fait qu'après que les forces de sécurité de l'état aient toléré toutes sortes d'agressions, en paroles et en actes, et que les séditieux se soient mis « pacifiquement » à incendier des édifices gouvernementaux, des moyens de transports ou à détruire des centres de santé, des écoles et toutes sortes de propriétés publiques.

La question est idiote, disions-nous, parce que l'ingérence étasunienne au Venezuela obéit à la logique propre de l'Empire : étant donné que Washington exerce un pouvoir global, planétaire, bien qu'en déclin, il serait absurde de penser qu'il va rester les bras croisés face à un pays qui possède aujourd'hui les plus grosses réserves de pétrole (fait confirmé par des sources indépendantes) de la planète, supérieures à celles de l'Arabie Saoudite et situées à peu de jours de navigation de son grand centre récepteur de pétrole importé, Houston. Les Etats-Unis s'immiscent en permanence dans tous les pays, avec une intensité variable en fonction de leur signification géopolitique globale.

Wall Street

La saga des banques : Au royaume des manipulateurs

Le siège de BNP Paribas à Paris
© InconnuLe siège de BNP Paribas à Paris
La saga des banques est un succès qui ne se dément pas et dont les épisodes ne lassent pas, bien que la cause soit entendue. Non sans conséquences, à en croire les résultats d'une étude mondiale effectuée par Ernst & Young dans 43 pays auprès de 32.642 clients de banques de détail, interrogés entre juillet et octobre 2013. Il en ressort parmi une multitude d'enseignements que seuls 32% des Européens interrogés font « complément confiance » à leur banque.

L'actualité éclaire peut-être les motivations des autres deux tiers d'entre eux, risquant d'en accroître encore la proportion. On a en effet vu dans la même journée de jeudi BNP Paribas et Bank of America suspendre leur responsable du courtage des devises au comptant à Londres. Rappelant à notre bon souvenir que Barclays, Crédit Suisse, Citigroup, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan, RBS, Société générale et UBS sont également dans la ligne de mire d'enquêtes qui se poursuivent depuis le printemps dernier. Des noms devenus familiers de la chronique des amendes et des condamnations.

Cowboy Hat

Les médias américains amplifient leur offensive de propagande contre l'Ukraine

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Après le coup d'Etat de l'extrême droite, organisé par les Etats-Unis et les puissances européennes en Ukraine, les médias américains réagissent en déversant un déluge de propagande incendiaire à l'encontre de la Russie.

La diabolisation de la Russie est implacable aussi bien dans la presse écrite que par la voie des ondes. La couverture des événements suit un même et unique scénario simpliste. Les actions de la Russie sont représentées comme étant la quintessence du mal. Son président, Valdimir Poutine, est l'incarnation du diable.

Le contexte historique, les intérêts économiques, le contexte politique et les calculs géostratégiques qui sous-tendent les actions de la Russie sont ignorés. Aucun fait susceptible d'entraver le message programmé n'est admis. Aucun mensonge n'est par trop absurde ou ridicule. Le but de la campagne de propagande n'est pas de convaincre l'opinion publique, mais de l'intimider.

Cowboy Hat

Révélations - La propagande anti-ukrainienne et les mystérieux snipers

La chaîne de télévision Russia Today a publié une interception du téléphone du ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, dans lequel il indique que les mystérieux snipers de la place Maidan étaient liés à l'opposition pro-européenne.
Urmas Paet
© InconnuUrmas Paet
Sans prendre personnellement position, le ministre libéral téléphone à ce sujet à la Haute-représentante de l'Union européenne, lady Catherine Ashton, pour l'informer de ses doutes. L'authenticité de la conversation a été confirmée par les deux protagonistes. Elle date d'une semaine.

Le ministre, indigné, déclare avoir eu confirmation par le Dr. Olga Bogomolets (célèbre dermatologue impliquée dans les manifestations de la place Maidan) que des individus liés à l'opposition pro-européenne - et non pas des membres des forces de sécurité fidèles au président Ianoukovytch - ont tiré à la fois sur la police et sur les manifestants pour provoquer les émeutes et renverser le gouvernement.

Sun

Impérialisme occidental - Quand le soleil se couche sur la sublime ville de Sotchi, l'Occident jaloux monte en scène

Pour l'artiste états-unien Daniel Patrick Welsh, la crise ukrainienne révèle la vraie nature de l'Empire américain : contrairement au discours dominant, les fascistes ne sont pas un épiphénomène local, qui perturbent une révolution démocratique. C'est un élément central de la stratégie de puissance de Washington qui est précisément aux mains de personnalités extrémistes. Nous devons nous réveiller et considérer que notre plus grand ennemi, c'est le gouvernement fédéral des États-Unis.

John McCain avec le leader néo-nazi du Parti Svoboda Oleh Tyahnibok, Kiev, le 15 décembre, 2013
© InconnuJohn McCain avec le leader néo-nazi du Parti Svoboda Oleh Tyahnibok, Kiev, le 15 décembre, 2013
Tout d'abord , affranchissons-nous des petites formalités. Je suppose qu'on pourrait dire que ce n'était pas un coup fasciste pourvu que l'on ignore sa violence et sa nature ouvertement fasciste. Il doit être clair aux yeux de tous, ces pom-pom girls acclameuses de printemps arabes, ces libéraux, ces aficionados de la troisième voie et ces radicaux qui, pour paraphraser un ami , ont tendance à voir tout rassemblement de plus de 100 personnes comme un mouvement de masse et une excuse pour intervenir, suivant quiconque : « ou les socialistes , ou les fascistes, ou de grandes files d'attente aux toilettes ».

Mais le show ambulant des « changements de régime » se fait vieux, et certains d'entre nous n'ont pas été dupes. Soyons clairs lorsque nous utilisons ce slogan démuni de sens et vieillot du président des États-Unis : le problème n'est pas à propos de « certains fascistes » ou d'« éléments marginaux » ou de la présence « inattendues » de fascistes « dans les rangs » d'un « mouvement de protestation pacifique ». Désolé, je suis à court de guillemets. Le fait simple est que les fascistes sont désormais au pouvoir en Ukraine : les fascistes maintiennent des points de contrôle à travers Kiev, les fascistes gardent les bâtiments gouvernementaux, les fascistes prennent le contrôle des arsenaux militaires. L'Hôtel de ville de Kiev a été décoré avec une énorme bannière du héros nazi de Svoboda, Stepan Bandera.

Propaganda

Mensonges médiatiques - La propagande anti-syrienne et la cause des femmes

Selon Le Monde, en Syrie, le viol serait devenu l'arme de « la guerre secrète de Bachar el-Assad » contre les révolutionnaires. C'est du moins ce que prétend un long article d'Annick Cojean (photo) [1].

Annick Cojean
© InconnuAnnick Cojean
La journaliste insinue que la révolution, au départ pacifique, serait devenue violente par réaction aux viols de masse perpétrés par l'armée du régime. Elle s'appuie sur le témoignage d'une Syrienne réfugiée en Jordanie après avoir été emprisonnée : « Nous étions violées tous les jours aux cris de : « Nous les alaouites allons vous écraser. » »

Or, ce témoignage ressort la thèse classique de la propagande occidentale d'une dictature alaouite, alors que l'administration Assad est bassiste. Les alaouites sont une petite minorité religieuse, qui se réclame du chiisme et considère que la religion est une affaire de foi et non pas de rites. Si le président Assad est alaouite, la grande majorité des membres de son cabinet et des officiers de son armée ne le sont pas. Rien ne permet de parler d'un régime alaouite, sauf à adopter la vision wahhabite de l'islam. Le président el-Assad est aussi président du parti Baas, un parti politique laïque, socialiste et pan-arabe, dont l'idéologie s'inspire explicitement des Révolutions française et russe.