Les Maîtres du MondeS


Light Sabers

Meilleur du Web: Moscou inverse les rôles à Kiev

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Alors que les dirigeants de l'Otan jubilent du coup d'État de Kiev, qu'ils présentent comme une révolution de plus à leurs opinions publiques, la situation s'inverse sur le terrain. À la place d'un gouvernement de voyous, faisant monter les enchères entre Washington et Moscou, ce sont désormais aux agents états-uniens d'exercer le pouvoir et de gérer les troubles qu'ils ont organisés. Or, le pays est ruiné et personne, quel qu'il soit, ne parviendra à le rétablir rapidement. La Russie peut maintenant défendre ses intérêts sans avoir à assumer le passif des vingt années de corruption précédentes.

La Russie n'a pas réagi aux événements ukrainiens durant les Jeux Olympiques de Sotchi [1]. Sa presse continuait à faire ses titres des exploits de ses athlètes, tandis que l'on se battait à Kiev et dans plusieurs capitales provinciales. Le Kremlin considérait en effet qu'à tout moment, les ennemis de la Russie pouvaient encore transformer sa fête sportive en bain de sang.

Snakes in Suits

Les Britanniques bientôt devant la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre en Irak ?

Le journal londonien The Independent a révélé dimanche qu'un document « accablant » de deux cent cinquante pages, intitulé « The Responsibility of UK Officials for War Crimes Involving Systematic Detainee Abuse in Iraq from 2003-2008 [1] », a été « soumis à la Cour pénale internationale (CPI) et pourrait entraîner des poursuites judiciaires à l'encontre de certains dirigeants britanniques de la défense pour cause de crimes de guerre « systématiques ».

Tony Blair
© PA via The IndependentTony Blair rencontre des troupes en Iraq en 2003
Le dossier allègue que « les principaux responsables » des crimes de guerre présumés « incluent des personnalités en poste aux plus hauts niveaux » de l'armée et du système politique britanniques.

Selon le journal The Independent, le dossier mentionne notamment deux anciens pontes du ministère de la Défense, Geoff Hoon et Adam Ingram, qui occupaient respectivement les postes de secrétaire d'État à la Défense et de secrétaire d'État en charge des forces armées au cours du mandat de Tony Blair lors de la planification et de l'invasion de l'Iraq et pendant la majeure partie de l'occupation britannique. Le général Peter Wall, chef de l'armée britannique, est également cité.

Des allégations choquantes ont été compilées à partir du témoignage de quatre cents Iraquiens et représentent « des milliers de témoignages de mauvais traitements assimilables à des crimes de guerre, actes de torture ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Blackbox

Mais qui est vraiment Ioulia Timochenko ?

Egérie de la « Révolution orange », qui a amené en 2005 le camp pro-occidental à la tête de l'Ukraine, Ioulia Timochenko est généralement présentée dans nos médias comme la garante de la démocratie et des droits de l'homme face au camp « pro-russe ». Sa récente incarcération, unanimement considérée comme politique par nos dirigeants, a ravivé l'élan de sympathie dont elle bénéficie en Europe et aux Etats-Unis. Pourtant, le parcours de cette puissante femme d'affaires est moins rose qu'il n'y paraît à première vue : corruption, liens avec l'extrême droite, pion de l'impérialisme US... De quoi sérieusement égratigner l'image de parfaite démocrate que l'on essaie habituellement de lui donner.

Ioulia Timochenko
Egérie de la « Révolution orange » et pion de rechange des USA

Ioulia Timochenko a commencé sa carrière politique dans les années 1990. En 2002, elle a fondé le « Bloc Ioulia Timochenko », une coalition de partis opposés au président de l'époque, Leonid Koutchma. Ce dernier était réputé pro-russe et perçu d'un mauvais œil par les pays occidentaux. Aux élections présidentielles de 2004, le Bloc Ioulia Timochenko a choisi de soutenir le candidat pro-européen Viktor Iouchtchenko contre le successeur de Koutchma, l'ancien Premier ministre Viktor Ianoukovitch.

Stormtrooper

Les autorités de la Crimée demandent à Poutine de garantir la paix

Sergueï Aksenov
© russ-edin.org
Le premier ministre de Crimée Sergueï Aksenov a prononcé un message urgent ce samedi matin. Dans ce message, il a lancé un appel au président russe Vladimir Poutine avec une demande d'aide pour assurer la paix et la stabilité dans la république autonome.

En outre, Aksenov a annoncé qu'il prend le contrôle de toutes les structures de pouvoir de la Crimée, expliquant sa décision par le fait que des groupes armés non identifiés et le matériel militaire se trouvent sur le territoire de la république autonome de Crimée.

Black Cat

Venezuela : accrochages entre manifestants et police

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© inconnu
Les participants aux manifestations anti-gouvernementales de vendredi à Caracas, capitale vénézuélienne, se sont accrochés avec les forces de sécurité.

Les manifestants ont lancé des pierres et de bombes artisanales contre les forces de sécurité tandis que la police a eu recours aux gaz lacrymogènes pour les disperser. Le Venezuela est depuis trois semaines théâtres de manifestations violentes qui ont fait au moins 18 tués et 260 blessés. La police vénézuélienne a arrêté à Caracas 41 personnes dont 8 ressortissants étrangers.

Commentaire: Voir
Washington peut-il renverser trois gouvernements à la fois


Cult

Marchand de peur : La City pousse à l'affrontement nucléaire avec la Russie

The Economist
The Economist de Londres, l'hebdomadaire réputé exprimer sans complexe le point de vue des banquiers de la City, exhibe une fois de plus son agenda impérial. Alors qu'en Europe plusieurs voix tentent d'éteindre le feu de la crise ukrainienne, le magazine britannique insiste que, « bien que ce soit difficile », un affrontement nucléaire avec la Russie est plus que jamais nécessaire.

Pour faire passer le message, la couverture de la livraison du 22-28 février n'hésite pas à montrer une photo d'un homme presque crucifié suspendu au-dessus de pneus en feu sur la place Maidan, avec le titre « L'enfer de Poutine »...

L'éditorial, sans doute de la plume de l'éditeur des affaires internationales Edward Lucas, un professionnel du Poutine-bashing depuis des années (notamment l'auteur d'un article de 2007 affirmant qu'Obama menacerait la Russie de guerre nucléaire en raison d'une crise en Ukraine au cours de la deuxième décennie de ce siècle...) affirme :

La responsabilité immédiate de cette confusion revient à Viktor Ianoukovitch, le président-voyou de l'Ukraine. Mais l'architecte ultime siège au Kremlin : Vlad

Star of David

Manuel Valls au dîner du CRIF Midi-Pyrénées


Jeudi 27 février 2014, Manuel Valls était l'invité d'honneur du dîner du CRIF Midi-Pyrénées. Un dîner auquel assistait Roger Cukierman, président national du CRIF.

L'Agence Info Libre était au rendez-vous pour capter l'arrivée du Ministre de l'Intérieur. Sur place, un groupe de personnes faisant partie des "Quenelliers toulousains" s'était formé pour protester pacifiquement contre Manuel Valls. En raison d'un dispositif policier conséquent mais très courtois, ces derniers ont été dispersés et n'ont pu interpeller le Ministre de l'Intérieur. L'Agence Info Libre a pu recueillir leurs témoignages.

Eiffel Tower

Champ libre pour la France en Centrafrique

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Le maréchal Flamby a peut-être flambé un peu vite, lui qui la voulait fraiche et joyeuse, sa guerre, enfin son autre guerre, la Centrafricaine. L'opération qui ne devait pas excéder 4 à 6 mois ira bien au-delà, et le contingent français sur place oscille aujourd'hui autour de 2000 hommes, contre 1 200 au départ.

Après avoir pointé les faiblesses du chefaillon de guerre Hollande, après avoir fait semblant de dénoncer l'impréparation caractéristique de cette opération, après avoir en somme pris une posture pour nourrir le storytelling du système, les députés de droite, de gauche et d'autres lieux découverts à marée basse ont voté comme un seul homme ou presque en faveur du maintien de la force Sangaris en Centrafrique, avec 428 voix pour, 14 contre et 21 abstentions. Beau comme une union sacrée foutraque et mensongère.

Potiche oblige, la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, s'est félicitée « que le peuple français accepte de voler au secours du peuple centrafricain ». Le peuple français, largement opposé à cette mission de récupération coloniale, aurait plutôt aimé que ses grandes têtes molles volent à son propre secours. On se doute bien que l'accès de la dame à la magistrature suprême s'est fait avec l'assentiment de l'Elysée, qui fut d'ailleurs le premier à s'en réjouir officiellement. Mais avec de pareilles déclarations, elle assure son avenir et risque d'être réinvitée.

Eye 1

Le Royaume-Uni intercepte des millions de vidéos privées sur Yahoo

Selon un document interne de la National Security Agency (NSA) rendu public par Edward Snowden, le GCHQ (service secret du Royaume-Uni) intercepte - pour son compte et pour celui des États-Unis - des millions de conversations vidéos privées échangées sur Yahoo.

Le document précise que 3 à 11 % des images recueillies sont à caractère pornographique et que les agents de la Couronne sont dispensés de les ouvrir.

En 2008, durant les six premiers mois du programme Optic Nerve, le GCHQ a intercepté les communications de 1,8 million d'abonnés de Yahoo.
"Optic Nerve : millions of Yahoo webcam images intercepted by GCHQ", par Spencer Ackerman et James Ball, The Guardian, 28 février 2014.
"GCHQ's cover for Optic Nerve provided by legislation introduced in 2000", par Nick Hopkins, The Guardian, 27 février 2014.

War Whore

En garde à vue pendant huit heures pour des affiches dénonçant la politique d'Israël

Boualem Snaoui
© Capture d'écran / Youtube Boualem Snaoui, responsable départemental du Val d'Oise d'"Ensemble et militant de longue date pour la cause palestinienne.
Boualem Snaoui, l'un des responsables départementaux du Val d'Oise d'Ensemble (une des composantes du Front de gauche) et militant de longue date pour la cause palestinienne, a encore du mal à croire ce qui lui est arrivé.

Mardi dernier (25 février), en fin de matinée, deux policiers sont venus l'arrêter devant son domicile, alors qu'il venait de se garer « sans lui dire les raisons de son interpellation ». « Ils se sont servis des caméras de surveillance de la ville de Montmagny et m'ont suivi jusqu'à chez moi », explique Boualem qui ne décolère toujours pas. « Même une fois au commissariat, je n'avais toujours rien compris ».