Les Maîtres du MondeS


Stock Down

Hollande et la désindustrialisation

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© Arnaud Malon
Les visites très médiatisées d'usines en souffrance et les discours volontaristes d'Arnaud Montebourg n'auront pas empêché les faillites, fermetures de site et rachats de se succéder depuis le début du quinquennat de François Hollande. Inventaire.

Ce n'est pas le tout d'avoir un ministre du "Redressement productif" qui pose en marinière Armor Lux pour chanter les louanges du "made in France", un robot Moulinex en main. Encore faut-il se donner les moyens de s'attaquer aux lois et aux structures économiques qui enfoncent depuis vingt ans la France dans la désindustrialisation, dont l'imminent rachat d'Alstom, convoité par l'Américain General Electric et l'Allemand Siemens, n'est que le dernier épisode en date.

Pistol

La Russie veut que Berlin et Kiev s'expliquent sur un transfert d'armes à la rébellion syrienne

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La Russie demande des éclaircissements au sujet d'informations concernant des transferts d'armes entre l'Ukraine et l'Allemagne.

Celles-ci seraient susceptibles d'être ensuite acheminées à la rébellion syrienne.

Le ministère russe des Affaires étrangères indique dans un communiqué :
« Les médias ont publié des informations faisant état de livraisons d'armes semi-automatiques de fabrication ukrainienne à la République fédérale d'Allemagne (RFA). Les informations précisent que leur utilisation par l'armée allemande est peu probable. En qualité de destinataires possibles de ces livraisons, on cite les rebelles [syriens]. Nous attendons des explications de la part de l'Ukraine et de la RFA concernant les vrais destinataires de ces armes. »
Ce nouveau sujet de discorde entre la Russie et un État occidental, intervient alors que lundi dernier, l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a fêté son 70ème anniversaire à Saint-Pétersbourg en compagnie de son ami Vladimir Poutine, au grand dam des médias d'outre-Rhin, notamment Der Spiegel, qui s'insurge de cette rencontre :

Megaphone

La CIA peut-elle contrôler l'usage de MANPADS en Syrie ?

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L'administration Obama souhaite livrer des missiles sol-air portables (Manpad) aux mercenaires qui tentent de renverser l'État syrien. Cependant, elle s'y est opposée jusqu'à ce jour de crainte de les voir se répandre sur d'autres théâtres d'opération et servir contre son allié, Israël.

Aussi la CIA étudie-t-elle deux options :
► soit ne laisser les missiles être tirés que par des mercenaires référencés qui s'identifieraient par leurs empreintes digitales ;
► soit rendre les missiles inutilisables s'ils sortent d'un périmètre défini par GPS.

Cependant, ces deux options semblent difficiles à mettre en œuvre :
► il faudrait que l'Agence ouvre un fichier dactyloscopique des mercenaires, mais il serait toujours possible de copier leurs empreintes digitales pour les actionner ;
► limiter l'usage à la seule Syrie ne protégerait pas l'aviation israélienne lorsqu'elle bombarde des objectifs dans le pays ;
► surtout, on ne voit pas comment être sûrs que ces systèmes ne soient pas désactivés.

Les mercenaires en Syrie assurent que ces armes leurs sont indispensables pour se protéger de l'armée syrienne et qu'elles ont joué un rôle déterminant contre les Soviétiques en Afghanistan.

Bomb

Plus proche de la guerre. L'arrogance de Washington est capable de mener le Monde à sa destruction

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Le régime Obama qui se complaît dans le mépris et l'arrogance a poussé par témérité imbécile la crise ukrainienne en une crise avec la Russie. Que ce soit intentionnellement ou stupidement, les mensonges propagandistes de Washington mènent la crise à la guerre. Sans plus aucune volonté d'écouter plus avant les menaces dénuées de sens de Washington, Moscou ne prend plus aucune communication téléphonique d'Obama et des hauts fonctionnaires américains.

La crise en Ukraine a pour origine le renversement par Washington du gouvernement démocratiquement élu et son remplacement par des sbires choisis par Washington. Ceux-ci ont procédé en paroles et en actions contre les populations des anciens territoires russes que des leaders du parti communiste soviétique ont rattaché à l'Ukraine. La conséquence de cette politique idiote est une agitation provenant de la population d'origine russe et/ou parlant le russe, poussant pour un rattachement à la Russie. La Crimée a déjà rejoint la Russie et l'Est de l'Ukraine ainsi que d'autres parties du pays ont pas mal de chance de faire de même.

Au lieu de comprendre son erreur, le régime Obama a encouragé les marionnettes de Washington installées à Kiev à utiliser la violence contre ces zones russophones qui s'agitent pour un référendum de façon à ce qu'elles puissent voter pour leur rattachement à la Russie. Le régime Obama a encouragé la violence et ce malgré la claire prise de position du président Poutine de ce que l'armée russe n'occuperait pas l'Ukraine à moins que la violence ne soit utilisée contre les manifestants.

Dollars

L'Accord sur le commerce des services (TISA) : l'autre traité que l'Union européenne négocie avec les Etats-Unis

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L'opinion publique semble de plus en plus au fait des négociations actuelles entre les Etats-Unis et l'Union européenne pour la conclusion d'un vaste accord de libre échange.

Beaucoup moins nombreux sont ceux qui ont connaissance de l'Accord sur le commerce des services que la Commission européenne négocie avec nos partenaires américains ainsi que 21 autres Etats.

C'est à l'occasion de la reprise des négociations aujourd'hui à Genève, en marge de l'Organisation mondiale du commerce, que j'ai pris connaissance de ce projet d'accord, plus généralement nommé par son acronyme « TISA » pour Trades in Services Agreement.

Un article du journal en ligne suisse « Bilan » a relayé les inquiétudes des ONG exprimées à l'occasion de cette réunion.

L'Internationale des services publics (ISP) a également publié un rapport (traduit dans plusieurs langues, ce qui est à saluer) expliquant les principales interrogations, sinon inquiétudes, soulevées par ces négociations.

Je ne peux que vous conseiller vivement la lecture de ce rapport.

Cowboy Hat

Syrie : Les États-Unis relancent la guerre

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Dans un contexte de tensions entre les deux États, le voyage du président américain en Arabie saoudite, fin mars, a été le signe de la relance d'une collaboration plus étroite sur l'aide matérielle et militaire, et pour la CIA, de relancer son programme d'entraînement et d'armement dans ses bases en Jordanie.

Les Américains et les Saoudiens ont livré, pour la première fois, des armes sophistiquées en petite quantité aux groupes armés qui combattent en Syrie. Il s'agit, pour l'instant, de missiles antitanks M220/TOW, dans le cadre d'un programme plus large de livraison d'armes sophistiquées. Cette nouvelle stratégie américaine est, selon le Wall Street Journal (WSJ), motivée par l'échec des négociations de janvier et les avancées de l'armée syrienne sur le terrain. Elle fait suite, également, à la réorganisation des combattants soutenus par l'Occident, visant à créer une force militaire plus efficace. Il s'agit, semble-t-il, pour Washington de tester la capacité de ses mercenaires/rebelles à empêcher que ces armements ne tombent dans les mains des groupes extrémistes liés à al-Qaïda. Selon la porte-parole du Conseil national de sécurité américain, Bernadette Meehan, « les États-Unis s'engagent à construire la capacité de l'opposition modérée, y compris par l'apport d'une aide aux combattants de l'opposition armée modérée. Comme nous l'avons toujours dit, nous ne détaillerons pas chaque aspect de cette aide. » C'est la nouvelle stratégie des « modérés » qui est mise en place pour redorer l'image des mercenaires/rebelles.

Eiffel Tower

Les larmes de Lienemann, énième symbole du socialisme déçu

Quelques heures avant qu'une partie de la gauche n'exprime, une fois de plus, sa circonspection face à la politique gouvernementale - 41 abstentions dans le groupe PS - une élue socialiste avait des larmes dans la voix.

Interrogée par BFM TV à sa sortie de la rencontre entre les sénateurs et le Premier ministre Manuel Valls, Marie-Noëlle Lienemann était dans un drôle d'état. Comme si elle venait de se faire larguer.

« Il s'assoit sur des combats non seulement historiques mais actuels ! Nous avons travaillé ensemble sur un projet du PS, qui était loin d'être très à gauche, et lui s'assoit dessus en nous expliquant que les bonnes méthodes sont celles que la droite et les libéraux avaient poussées ! »
Que Manuel Valls se rassure, on n'a pas attendu sa nomination à Matignon pour voir des élus socialistes pleurer à la télévision. L'abattement de la sénatrice rappelle d'autres larmes.

Dollar

Suggestions : Comment trouver 50 milliards sans casser les protections sociales ni taxer les classes moyennes

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© Photo : CC scottmontreal
Économiser ou trouver 50 milliards d'euros, ce n'est pas si compliqué. Et sans taxer les classes populaires et moyennes, sans amoindrir les protections sociales, sans affaiblir les services publics, ni geler les salaires des fonctionnaires. Basta ! suggère quelques mesures alternatives au plan d'austérité concocté par le gouvernement de Manuel Valls : s'attaquer vraiment aux niches fiscales et aux fraudeurs du fisc, réduire la rente de l'industrie pharmaceutique qui creuse le déficit de la Sécurité sociale ou taxer les milliards de subventions implicites aux banques. Alors aidons Manuel Valls à récupérer ailleurs au moins 50 milliards d'euros !

« Un effort sans précédent de ralentissement de la dépense ». C'est par cet euphémisme débordant de novlangue que le gouvernement veut vendre les 50 milliards d'euros d'économies à réaliser entre 2015 et 2017. Son « programme de stabilité » est soumis au vote (consultatif) de l'Assemblée nationale mardi 29 avril. Objectif : atteindre l'équilibre des comptes publics d'ici 2017. Et surtout, respecter le chiffre magique des 3 % de déficit dès 2015, et les exigences de l'Union européenne. Certains élus socialistes voudraient ramener ce chiffre à 35 milliards. A l'UMP et chez les centristes de l'UDI, on veut pousser encore plus loin, jusqu'à 80 milliards d'économies, voire 130 milliards, avec une coupe de 65 milliards sur les prestations sociales. Au milieu de la guerre des chiffres, il semble déjà acté que moins, c'est mieux : l'État est dispendieux, il faut dégraisser le mammouth, tout le monde doit faire des efforts... Combien de voix, combien d'articles dans la presse, pour analyser la réelle pertinence de ces mesures d'austérité ? Ou pour questionner l'intérêt de voter une déclaration d'intention générale, sans déclinaison précise concernant la mise en œuvre ?

USA

Poutine : les Etats-Unis ont orchestré la crise en Ukraine

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La position adoptée par Washington face au règlement en Ukraine témoigne du fait que les Etats-Unis ont été à l'origine de la crise qui affecte actuellement le pays, a déclaré mardi soir à Moscou le président russe Vladimir Poutine.

"Ce que les Etats-Unis sont aujourd'hui au premier plan dans le règlement de cette crise témoigne du fait que c'étaient bien eux qui ont initié ce processus", a indiqué le chef du Kremlin.

"Dans une première étape, les Etats-Unis préférait se tenir dans l'ombre, car dans un certain degré leurs intérêts coïncidaient avec ceux des partenaires européens, l'UE souhaitant conclure des accords avec l'Ukraine à des conditions qui étaient, je suppose, défavorables pour Kiev.

L'ancien gouvernement ukrainien tentait de s'y opposer, mais, comme vous le savez, la communauté occidentale a réalisé un autre scénario, qui prévoyait un coup d'Etat anticonstitutionnel et l'usurpation du pouvoir par la force, sans se soucier des conséquences éventuelles", a déclaré le dirigeant russe.

Dollars

Moscou annule 90% de la dette de Cuba et en investit 10% à l'intérieur du pays

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Moscou annule 90% de la dette cubaine qui se monte à 32 milliards de dollars et en investit 10% à l'intérieur de l'île, l'accord approprié, signé en octobre dernier à Moscou, étant au stade final de la ratification, a annoncé mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en visite à La Havane.

"Nous avons un accord important sous forme de document sur l'annulation de la dette cubaine envers notre pays. A l'heure actuelle, cet accord est au stade final de la ratification", a déclaré le ministre.

Et de préciser que cette partie de la dette qui n'était pas annulée, soit 10%, serait investie dans l'économie cubaine.

Selon M.Lavrov, Moscou est très intéressé à ce que ces investissements soient au maximum efficaces.