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Info

Dieudonné pourra jouer en Suisse à Nyon

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Après sa séance de la municipalité de lundi, l'exécutif de la ville de Nyon indique dans un communiqué maintenir sa position: il n'interdira pas les représentations de Dieudonné prévues à Nyon en février (3, 4 et 5 février) et mars (le 4) prochains.

La municipalité de Nyon précise qu'elle n'a «jamais eu l'intention d'interdire un spectacle au motif de son contenu». Elle s'en est toujours tenue à l'avis du Tribunal fédéral qui privilégie la liberté d'expression à l'interdiction (Arrêt 1C_312/2010). Réunie lundi, elle a confirmé sa position.

Les autorités nyonnaises tiennent toutefois à rappeler qu'elles ne cautionnent pas «les provocations ou les dérapages de l'humoriste controversé». Elles comptent sur le sens des responsabilités de ses concitoyens qui doivent pouvoir décider en leur âme et conscience des spectacles auxquels ils veulent assister.

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Gear

Allemagne : les plaques d'immatriculation font l'objet d'une nouvelle mesure délirante

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© inconnuPlaque de l'entreprise Heinrich Hasch

Allemagne. Bavière. Bad-Tölz-Wolfratshausen. Les plaques de voiture allemandes portent en premier lieu le sigle de l'endroit (une, deux ou trois lettres). Depuis le 6 août 2010, il est interdit [par le ministère fédéral de la circulation] que les lettres qui suivent celles du nom du lieu soient KZ, NS, SA, SS et HJ [KZ = camp de concentration, NS = national-socialiste, SA et SS représentent le nom de troupes du Parti national-socialiste et HJ la Jeunesse hitlérienne]. Désormais, les lettres HH seront également interdites après le nom du lieu, car elles peuvent signifier « Heil Hitler » ou « Heinrich Himmler ».

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Megaphone

Jacob Cohen : « L'affaire Dieudonné est révélatrice de la puissance du lobby judéo-sioniste »

Jacob Cohen, écrivain franco-marocain de confession israélite, revient sur l'affaire Dieudonné. Un point de vue jamais défendu sur un grand média depuis le début de cette affaire mais qui n'est pourtant pas si isolé car Gilad Atzmon, auteur de The Wandering Who?, a récemment lui aussi glissé une quenelle lors d'un entretien donné à Apocalypse France... Alors... Juifs antisémites ces quenelliers ?

Bizarro Earth

Meilleur du Web: « À jouer la guéguerre des machines, nous serons toujours perdants »

Grégoire Chamayou et Thomas Hippler ont tous deux consacré un ouvrage à la question du gouvernement par les airs, dont les drones sont l'ultime sophistication. Le premier est l'auteur de « Théorie du drone » (La fabrique, 2013), le second du « Gouvernement du ciel » (à paraître en février 2014 aux éditions Prairies Ordinaires). Entretien croisé.

Cet entretien avec Grégoire Chamayou et Thomas Hippler a été publié dans le numéro 14 de la version papier d'Article11, disponible en kiosques jusque fin janvier 2014.

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© Inconnu
L'armée états-unienne dispose à ce jour d'environ 7 000 drones, dont une partie sert à bombarder des pays comme le Yémen ou le Pakistan. Leurs frappes « silencieuses » ont déjà causé des milliers de victimes - combattants ou civils. Un désastre qui en annonce d'autres, les drones étant de plus en plus utilisés à l'intérieur même des nations occidentales pour le maintien de l'ordre. Comment leur échapper ?

Dans l'histoire des guerres, comment situer l'apparition d'avions sans pilotes ?

Thomas Hippler : Un siècle sépare quasiment jour pour jour les opérations aériennes de l'Otan en Libye de 2011 et la première bombe de l'histoire, lancée dans la même région en 1911 par l'Italie. Les bombardements aériens sont dès l'origine une pratique coloniale, expérimentée d'abord en Libye puis perfectionnée en Irak dans les années 1920, sous l'appellation de Police bombing. Conceptualisée par les Britanniques, cette stratégie militaire a aussi été employée par la France (en Syrie ou au Maghreb) et par toutes les puissances impériales.

Au départ technique de police coloniale élaborée pour mater les insurrections indigènes, le bombardement va devenir une machine de guerre au fil des grands conflits mondiaux. Jusqu'à la fin du XXe siècle, on assiste ainsi à la mise en place d'un gouvernement mondial par les airs, qui se décline aujourd'hui encore selon deux logiques : d'une part, des stratégies « néo-douéthiennes » - d'après Giulio Douhet, théoricien de la guerre aérienne - selon lesquelles l'aviation peut vaincre à elle seule l'ennemi et, d'autre part, des logiques de guerre perpétuelle, c'est-à-dire des bombardements à des fins policières, conduits aujourd'hui grâce aux drones.

Le Police bombing est la face obscure du cosmopolitisme - bâtir un monde unifié nécessite de recourir contre toute tentative de subversion à des forces de maintien de l'ordre. Soit à une police analogue aux polices nationales, mais à l'échelle mondiale.

Grégoire Chamayou : Pour saisir l'usage actuel des drones chasseurs-tueurs américains, il faut effectivement passer par cette généalogie coloniale du pouvoir aérien, qui se perpétue aujourd'hui sous d'autres formes au Yémen, en Somalie ou au Waziristan (région du Pakistan). Il s'agit d'une stratégie de « Technologie plutôt qu'occupation », selon l'expression de l'architecte israélien Eyal Weizman : on contrôle le territoire par les airs, de façon verticale, plutôt qu'horizontalement, par la présence au sol.

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© Inconnu
Ce que le juriste et ancien nazi Carl Schmitt écrivait en son temps sur la verticalisation du pouvoir induite par l'arme aérienne vaut toujours pour le drone employé comme arme autonome : « En transformant de nos jours la guerre en une opération de police contre des trublions, des criminels et des agents nuisibles, il faut bien aussi amplifier la justification des méthodes de ce police bombing. On se voit ainsi contraint de pousser la discrimination de l'adversaire jusqu'à des proportions abyssales. »1

Le pouvoir de police létale mondiale dont les drones chasseurs-tueurs forment le bras armé a cependant ceci de spécifique, par rapport aux bombardements d'antan, qu'il s'exerce sur un mode à la fois individualisé (on prétend pouvoir cibler des individus déterminés) et préventif (on s'attaque à des menaces que l'on assure imminentes, on abat des présumés dangereux). Et puis, et peut-être surtout, on voit : le drone armé est une caméra de surveillance, volante et équipée de missiles.

Cult

Pédocriminalité : rassemblement de soutien à Emmanuel Verdin ce mardi 14 janvier à Paris

Emmanuel Verdin
© Inconnu
Emmanuel Verdin est le père de Laureen, une enfant victime de viols en réunion et décédée d'une MST. Il comparaîtra aujourd'hui à 13h30 à la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris.

L'adresse de la 17e chambre : 4, boulevard du Palais, Paris 4e, métro Cité.

Pour en savoir plus : affairesfamiliales.wordpress.com

Voir aussi, sur E&R :
« Un père porte plainte contre Jack Lang pour avoir violé sa fille en réunion » (octobre 2011)
« Affaire Verdin : la plainte contre Lang, Hollande et Moscovici est recevable » (novembre 2012)

Bad Guys

Le Royaume-Uni, État-voyou

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Une opération secrète, l'Opération Tiberius, a été lancée en 2003 pour évaluer le degré de corruption et de pénétration par le crime organisé de différents organes de sécurité intérieure et de justice du Royaume-Uni. Un rapport a été établi après la conduite à bien de cette Opération Tiberius. The Independent, qui a obtenu un exemplaire du rapport, a publié plusieurs articles sur ce document (les 9 janvier 2014, 10 janvier 2014 et encore 10 janvier 2014). L'Opération Tiberius montre une pénétration systématique par la corruption, les pressions, le chantage, etc., du crime organisé dans les principaux organes de police, de la justice, du système carcéral, des impôts, des douanes, etc., bref tout ce qui forme l'appareil interne de la sécurité et de la justice courantes dans ce pays. (On signalera également un article de Russia Today, du 11 janvier 2014, reprenant nombre d'informations de The Independent en les synthétisant.)

Les informations publiées signalent notamment, en présentant les résultats de l'Opération Tiberius à partir des informations de The Independent, que cette opération a été réalisée par des voies tout à fait inhabituelles, échappant au contrôle des organismes impliqués. Tiberius semble avoir été prioritairement confiée à des services tels que le MI5 (contre-espionnage) et le MI6 (renseignement extérieur), et selon des voies et moyens secrets telles que des écoutes clandestines, des interceptions de courrier, etc. (Il est donc probable que le GCHG a été aussi impliqué dans l'enquête, pouvant alors, pour une très rares occasions, mettre en évidence l'utilité des actions de surveillance et d'espionnage clandestines ; mais c'est ironiquement, ou de façon révélatrice, pour démontrer le degré de corruption structurelle du Système dont lui-même, le GCHQ, est partie prenante d'une autre façon mais dans le même esprit... L'exception qui confirme la règle.)

Bad Guys

Préparer Genève 2

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Les derniers jours d'une guerre sont toujours les plus meurtriers. Les armées en déroute se vengent de leur défaite en commettant d'inutiles atrocités, comme on vient de le voir à Adra où les supplices infligés aux ouvriers loyalistes n'ont rien à envier à ceux commis lors du repli du IIIe Reich. Mais la situation est compliquée par la dislocation de ce qui reste de la coalition internationale anti-syrienne, chaque ex-partenaire tentant de sauver ses intérêts sur le dos de ses anciens alliés.

À la veille de la Conférence de Genève 2, ce qui reste de la coalition internationale anti-syrienne vole en éclats, tandis que les États qui ont suivi la Russie ou les États-Unis lors de leur retrait se positionnent pour la reconstruction.

La première question est celle de la représentativité de la délégation de « l'opposition syrienne ». Jusqu'ici il s'agissait de dire si elle émanerait de la Coalition nationale d'Istanbul et/ou de l'opposition nationaliste, intérieure et extérieure, qui s'était opposée à l'ingérence étrangère. Désormais, il faut aussi déterminer si la Coalition nationale représente les intérêts de l'Arabie saoudite, du Qatar ou de la Turquie.

Sur le terrain, les trois sponsors de la guerre se sont séparés et se livrent une bataille sans merci, sans plus même s'occuper de renverser le gouvernement qu'ils étaient venus combattre. Si l'on parle toujours de l'Armée syrienne libre, elle a disparu du terrain. Reste donc le Front islamique (constitué récemment par le prince Bandar ben Sultan), le Front Al-Nosra (toujours proche du Qatar) et l'Émirat islamique d'Irak et du Levant (ÉIIL, « Daesh » en arabe) dont la police et la justice turques viennent de montrer qu'il est illégalement financé par Recep Tayyip Erdoğan.

Dans un premier temps, l'ÉIIL (c'est-à-dire la Turquie, c'est-à-dire l'Otan) a attaqué le quartier général de l'Armée syrienne libre (ASL) et l'a pillé. Ses commandants ont alors fui au Qatar et en Europe, mais le prince Bandar ben Sultan a récupéré certains éléments et a créé le Front islamique en leur adjoignant de nouveaux mercenaires. Puis, l'ÉIIL a reçu instruction de déplacer l'essentiel de ses forces en Irak où il a pris Ramadi et Falujjah. La nature ayant horreur du vide, toutes les autres forces, à commencer par l'Armée arabe syrienne, ont comblé l'espace libéré.

Camcorder

Taddeï frôle la correctionnelle

Le débat télé idéal doit réunir un juge de paix LICRA, une shoatiste hystérique, un député analphabète, un artiste aligné, une avocate inutile, un postillonneur prudent, un pleurnichard perdu, un écrivain jaloux, et un authentique intellectuel. C'est exactement ce qu'a préparé Frédéric Taddeï le 10 janvier 2014 sur France 3 : Agnès Tricoire, Hector Obalk, Jean-François Kahn, Jean Bricmont, Eduardo Rihan Cypel, Émilie Frèche, Marc-Édouard Nabe, Alain Jakubowicz et Gérald Garutti ont fait péter l'audimat. La résistance, incarnée par Bricmont, secoué de toutes parts, sort malgré tout gagnante de ce chemin de croix.

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Magnify

Jean-François Copé est à l'origine de l'attaque de Valls contre Dieudonné

Denis Jeambar
Denis Jeambar, consultant pour la chaîne LCP, a évoqué un coup de fil de Jean-François Copé à Manuel Valls pour lui demander de faire cesser les agissements de Dieudonné. Valls a été d'accord à condition que la droite le soutienne, ce qui de fait s'est remarqué puisqu'il n'y a aucune voix discordante à l'UMP pour dénoncer les interdictions de spectacle. Alain Juppé a même été le premier maire a annoncé qu'il interdisait la tenue du spectacle dans sa ville. Quant à Jean-François Copé, il a apporté son soutien total à Valls tout en appelant le gouvernement à aller plus loin : « Il est plus que jamais urgent que chacun prenne ses responsabilités pour que cesse cette mascarade. Le gouvernement, à commencer par Christiane Taubira et Manuel Valls, doit agir vite et fort pour que Dieudonné M'bala M'bala soit condamné pour ses propos inqualifiables et que toutes les condamnations soient dûment appliquée. »

Wolf

Rav Dynovisz : Dieudonné « est la preuve vivante que l'homme descend du singe »

Dynovisz