Les Maîtres du MondeS


Snakes in Suits

L'arrogance israëlienne ou l'impunité sémantique sionniste

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C'est moins grave que de tuer des enfants à Gaza, mais tout de même la réponse israélienne volontairement méprisante à la décision souveraine de la Suède de reconnaître l'état palestinien est inacceptable sinon politiquement, du moins sémantiquement. Cela montre à quel point l'état hébreu ne supporte aucune critique ni opposition venant des européens notamment. La tentative d'assimilation systématique de la critique des dérives du sionisme à de l'antisémitisme en est la démonstration la plus éclatante.

La chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström, a annoncé que son gouvernement reconnaissait par décret l'Etat de Palestine. C'est tout de même le droit absolu de cette pourtant incontestable « démocratie ».

En réponse Israël a jugé "malheureuse" la reconnaissance par Stockholm de l'État de Palestine, ce qui est son droit aussi, soulignant cependant que le Moyen-Orient était "plus compliqué que le montage de meubles Ikea", le géant suédois de l'ameublement. Là, on frôle et même plus le racisme anti-suédois et le renvoi par simplification à une caricature, qui n'est donc pas que l'arme des antisémites, sur les commerçants juifs. Ceux qui traquent de façon si vigilante la sémantique dans le monde devraient mieux contrôler la leur.

Che Guevara

Burkina Faso : Compaoré est parti, mais ce n'est pas encore fini...

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Après deux jours de manifestations réunissant des centaines de milliers (certaines sources parlent d'au moins un million) de personnes, le président burkinabé Blaise Compaoré a été contraint de donner sa démission après 27 ans de règne. Le chef d'état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, a aussitôt annoncé qu'il prenait la tête de l'état pendant la période de transition, en attendant l'organisation d'élections libres.

On se souvient que les manifestants s'étaient réunis dans le but d'empêcher la modification de la Constitution. Très vite, bien que le président ait aussitôt fait marche arrière pour calmer le jeu, les revendications ont changé, et visaient au départ pur et simple de Compaoré. Aujourd'hui, cette revendication vient d'être satisfaite. Victoire totale sur toute la ligne. Tout va bien alors ? Pas du tout. C'est même maintenant que tout commence ; ce ne serait pas une « révolution », sinon.

Ce qui se passe au Burkina Faso comporte, comme nous le disions hier, tous les signes d'une « révolution ». Le départ de Compaoré n'est qu'une étape et non l'objectif. Ceux qui avaient intérêt à étouffer la révolution dans l'œuf, en tête desquels il y a la France, ont certainement accéléré le départ de Compaoré et cherchent à reprendre les choses en main par l'armée en la personne du chef d'état-major, le général Honoré Nabéré Traoré.

Bad Guys

Meilleur du Web: « Tuer la Russie », et bien plus encore : « tuer les BRICS »...

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Nous ajoutons ici un point de vue complémentaire à celui qui est développé dans notre F&C du 31 octobre 2014, consacré à la radicalisation "forcée" des BRICS due à l'action hostile du Système, qui s'est notamment manifestée lors de l'élection présidentielle brésilienne (réélection de Dilma Rousseff). Ce point de vue consiste dans le constat que l'attaque générale du Système par la subversion, l'action hostile et dissolvante de la communication, etc., est passée de l'objectif de la Russie identifié clairement avec la crise ukrainienne, à l'objectif des BRICS eux-mêmes. C'est une autre facette de l'appréciation de "la radicalisation des BRICS", une facette qui s'intéresse essentiellement à la perception de ce qui devient un "événement" plus qu'à la psychologie des opérateurs du Système, c'est-à-dire de ces personnalités qui sont placées à son service et s'emploient à la tâche de la déstructuration et de la dissolution.

(Soros est aujourd'hui en première ligne à cet égard, comme on l'a vu dans le texte référencé ci-dessus autant que dans le texte du 24 octobre 2014. C'est une façon, pour le vieil homme, de se représenter sur le mur de la caverne de Platon ce qu'il juge être la preuve qu'il sert bien à quelque chose ; hybris d'une psychologie de vieillard, mais d'une psychologie à la fois aux abois et hystérique. Aujourd'hui, dans cette crise sans précédent de l'effondrement du Système, la vieillesse n'est plus un refuge ni pour l'apaisement, ni pour la sérénité, - et cela vaut pour tous, employés-Système comme résistant de l'antiSystème. Les soubresauts extraordinaires du monde ne peuvent laisser personne en paix, ni de bois.)

Handcuffs

État policier - la répression politique au Canada

grc auto
Dans l'histoire du Canada, la GRC (Gendarmerie royale du canada) a pu formé un département de la sécurité intérieure sans la nécessité d'une législation.

Ce programme, INSET (National Security Enforcement Team), équipes intégrées de la sécurité nationale, a été utilisé contre les mouvements sociaux à travers tout le Canada.

Le programme, appelé PROFUNC, visait à assurer une surveillance continuelle de milliers de militants de gauche et leur détention dans des camps d'internement, sans accusation et sans limite de temps. Officiellement, il n'a été démantelé qu'en 1984, lorsque la GRC a été scindée en deux pour créer le SCRS.(iciradiocanada.ca)


Copyright Concordia University TV (CUTV), 2014

Airplane

L'Italie est en train d'acquérir 90 chasseurs F-35

L'escroquerie du F-35 se poursuit. Alors que cet avion est toujours très loin d'être opérationnel, Washington en impose l'achat à ses alliés qui, du coup, doivent renoncer à leur industrie aéronautique nationale. En Italie, le gouvernement de Matteo Renzi n'échappe pas à la règle. Il a été contraint d'acheter en grande quantité cet avion qui n'existe pas. Ignorant son coût de fabrication, il léguera l'ardoise à ses successeurs.

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Les chasseurs F-35 ne sont pas les seuls à être furtifs, c'est-à-dire capables de fuir dès le repérage. Cette capacité a aussi été acquise par le gouvernement Matteo Renzi. Il s'est engagé en septembre dernier, sur la base d'une motion du PD (Partito democratico), à « réexaminer tout le programme F-35 pour en clarifier critiques et coûts dans l'objectif final de diviser en deux son budget » de 13 à 6,5 milliards d'euros, chiffre avec lequel - estime-t-on - on pourrait acheter, en plus des 6 déjà acquis, une vingtaine de F-35. En même temps la ministre de la Défense Roberta Pinotti s'est exhibée dans une série de manœuvres de diversion : en mars elle a déclaré que sur les F-35 « on peut réduire, on peut revoir », en juillet elle a juré que devant les dysfonctionnements techniques des F-35 « l'Italie n'acquerra rien qui ne soit plus que sûr pour les pilotes », et en octobre elle a annoncé « l'engagement pour l'acquisition de deux autres F-35 ».

Bad Guys

Mexique : domination par le massacre

Traduction : Estelle et Carlos Debiasi pour El Correo

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Tandis qu'il soutenait le Prix Tata Vasco 2014, remis par l'Université Latinoaméricaine de Puebla à Fudem (Forces Unies pour Nos Disparus au Mexique), un des rares hommes du groupe de 25 parents qui ont participé à la manifestation a crié : « Ceci est une guerre ». La douleur inimaginable des parents les force s à regarder de face et sans détours la réalité dont ils souffrent.

En effet, il y a une guerre contre les peuples. Une guerre coloniale pour s'approprier des biens communs, ce qui suppose l'annihilation de ces parties de l'humanité qui gênent le vol de ces biens, que ce soit parce qu'ils vivent au-dessus de ceux-ci, parce qu'ils refusent la spoliation ou, simplement, parce qu'ils « sont en trop », au sens le plus cru de qu'ils sont superflus à l'accumulation de richesse. Une guerre coloniale, plus, par le type de violence qu'ils utilisent. Ils n'assassinent pas seulement. Ils décapitent et démembrent pour éparpiller les morceaux des corps à la vue de la population, comme une leçon et un avertissement. Pour distiller la peur. Pour paralyser, pour empêcher toute réaction, en particulier les actions collectives.

Il ne s'agit pas d'une technologie nouvelle. Elle a été utilisée par la Couronne espagnole pour anéantir les luttes indigènes. Là bas, les nouveaux colonisateurs l'ont apprise. Túpac Amaru a été écartelé devant la foule réunie sur la place d'armes de Cusco.

Snakes in Suits

Austérité pour le peuple, pas pour les ministères

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Souvent rébarbatives, les annexes au projet de loi de finances, qui viennent d'être rendues publiques, recèlent parfois quelques pépites. Ainsi, celle consacrée aux « personnels affectés dans les cabinets ministériels » Ce document de près de 90 pages recense les effectifs - contractuels et fonctionnaires - et détaille les rémunérations. Tout cela, explique l'introduction, traduit « la volonté du gouvernement de transparence et de maîtrise des dépenses publiques« . Pour preuve, « les effectifs au 1er août 2014 sont en nette diminution par rapport à 2013« . Et d'avancer ce chiffre : « moins 18,4%« . Valls, qui aime l'entreprise, aimerait-il aussi dégraisser ?

Hollande dépassé

En réalité, cette baisse est un baise-couillon ! D'abord parce que les conseillers occultes et autres chargés de mission ne figurent pas dans ces statistiques. Ensuite, si les effectifs ont été réduits, c'est simplement parce que le nombre de ministres et de secrétaires d'État a diminué, passant de 28 à 32. En moyenne, le nombre de collaborateurs, ramené à celui des ministres, est resté le même, à l'unité près : 14. « C'est une baisse plus apparente que réelle » , reconnaît le député PS René Dosière, passé maître dans l'art d'éplucher les comptes des pouvoirs publics. « Des efforts ont été faits, mais il s'agit là d'une opération de communication » .

Megaphone

ExxonMobil mis en cause dans une pollution de la Seine par du plastique

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L'association Robin des Bois a porté plainte pour "délit de pollution des eaux" et "abandon de déchets". Le groupe pétrolier ExxonMobil a été épinglé dans un reportage de France 2, intitulé Piège de plastique et diffusé mardi 7 octobre 2014. L'association pour la protection de l'homme et de l'environnement, Robin des Bois, accuse, dans ce documentaire, le complexe industriel de Port-Jérôme, près du Havre, spécialisé dans la fabrication des granules de plastique, nécessaires à la fabrication de multiples objets, de « laisser s'échapper dans la nature », des tonnes de quantité de ces micro-éléments. Des quantités phénoménales qui viendraient polluer les rivages et eaux de l'estuaire de la Seine.

Robin des Bois a d'ailleurs porté plainte contre X, auprès du procureur de la République du Havre, pour « délit de pollution des eaux » et « abandon de déchets ». Dans son viseur, le pétrolier ExxonMobil de Port-Jérôme, mais aussi quatre autres entreprises voisines.

Commentaire: Un petit tour dans un monde contaminé par le plastique :

- Un peu de miel au plastique?
- Qui veut une bière plastifiée?
- Pas de changement : les moules sont toujours bourrées de plastique
- Qui veut une banquise en plastique?
- Le 8e continent : dépotoir marin en plastique
- Les moules avalent le plastique. Et qui mange les moules... ?
- Cosmétiques : des microbilles de plastique polluent l'océan...
- Les eaux de l'Antarctique sont infestées de millions de fragments de plastique


USA

Guerre froide : les femmes de diplomates russes ont subi aux USA des interrogatoires menottes aux poignets

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Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi à l'annonce de la chaîne ABC News concernant la "pression psychologique" exercée sur les diplomates américains à Moscou, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

L'information émise très manifestement à l'initiative du département d'Etat par la ABC News sur une prétendue "pression psychologique" exercée par Moscou sur le personnel de l'ambassade des USA à Moscou et leur "intimidation" systématique est infondée et ne correspond pas à la réalité.

Il ne s'agit même pas du fait que les "plaintes" annoncées n'atteignent pas le niveau d'un polar bon marché et se réduisent à des fantaisies banales concernant des prétendus piratages de courriels, des pneus crevés et des "intrusions" mystérieuses dans des appartements.

Nous sommes indignés par les affirmations sans appel et fausses du porte-parole du département d'Etat que "contrairement au comportement des Russes" la partie américaine traite les diplomates russes "avec le plus grand respect".

Pistol

Rémi Fraisse, tué pour l'exemple ?

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Dans le concert des réactions qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse, une question a brillé par son absence : celle de la légitimité de l'emploi de grenades offensives, capables d'infliger des blessures mortelles, par des gendarmes contre des manifestants désarmés et pacifiques. Que personne ne s'offusque de l'usage d'une arme de guerre en temps de paix contre des opposants politiques en dit long sur la banalisation de la répression policière, y compris dans ses aspects les plus violents. Le traité de Lisbonne qui légalise le meurtre de manifestants n'avait, il est vrai, suscité pas davantage de réactions. Aujourd'hui, le pouvoir politique peut tuer légalement, le ministre de l'Intérieur a lui-même concédé qu'il ne s'agissait pas d'une bavure. Mais le meurtre pour l'exemple est un choix politique risqué : loin de faire reculer la contestation, il peut au contraire l'amplifier. Ce drame en rappelle inévitablement un autre, celui du manifestant Malik Oussekine battu à mort par la police le 6 décembre 1986. Son décès avait alors contribué à précipiter la défaite du gouvernement de l'époque : politique (le projet de loi Devaquet avait été ajourné) puis électoral (Mitterrand avait été largement (ré)élu en 1988, mettant un terme au gouvernement de cohabitation). Si les deux « drames » ne sont pas totalement comparables - dans le cas de Malik Oussekine il s'agissait véritablement d'une bavure - la sanction politique pourrait bien être à nouveau au rendez-vous...
Les commentaires politiques du « drame » de Sivens ne ménagent aucune surprise : le FN, la FNSEA et la droite mettent en cause les écologistes et les casseurs, la gauche temporise, la gauche de la gauche réclame la démission du ministre de l'Intérieur. Cette dernière option serait en effet le minimum mais c'est oublier que Cazeneuve, à qui Manuel Valls a d'ailleurs apporté tout son soutien, assume totalement cet acte - le gendarme ayant lancé la grenade n'a même pas été suspendu - et a au passage interdit toute manifestation de soutien au jeune manifestant tué. Il n'a, de fait, aucune intention de partir. Et pour cause...