Les Maîtres du MondeS


Bomb

La Chine dans le collimateur de Washington

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© Inconnu
Les États-Unis et leurs alliés se déchaînent contre la Chine pour ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale depuis le défi lancé la semaine dernière par le ministre américain à la Défense, Ashton Carter, lors du Dialogue Shangri-La à Singapour. Ces tensions croissantes risquent de provoquer un incident qui déclencherait un conflit sino-américain.

Mardi dernier, lors d'un rassemblement de « l'Initiative des jeunes dirigeants d'Asie du Sud » (YSALI) proaméricaine, Obama a de nouveau accusé la Chine d'intimider ses voisins et de ne pas obéir pas aux règles internationales. Certaines revendications chinoises pourraient être légitimes, a-t-il dit, mais la Chine « ne devrait pas essayer de les établir en jouant des coudes pour se frayer un chemin ».
En réalité, Washington mène une campagne pour transformer des différends maritimes de longue date en conflits pouvant provoquer une guerre. Sous prétexte de garantir la « liberté de navigation », la Maison Blanche pousse les voisins de la Chine — notamment les Philippines et le Vietnam — à avancer plus agressivement leurs revendications, tout en renforçant les forces américaines dans la région, ainsi que ses alliances en Asie, notamment avec le Japon, l'Australie et l'Inde.

Eye 1

Un peu de contrôle social avec les entreprises d'entrainement

Traduction : Dominique Muselet

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© Capucine Granier-Deferre
Alors que l'économie en Europe périclite, le New York Times rapporte que les millions de chômeurs de la zone euro se consolent en participant à une curieuse économie parallèle peuplée de milliers d'entreprises fictives qu'on appelle des entreprises d'entraînement. Cet univers alternatif ne produit pas de biens ni de services concrets, mais il offre aux personnes des postes non rémunérés qui leur donnent un cadre, une structure et un sentiment d'intégration. Le fait de participer à ce marché du travail bidon apporte, certes, un certain soulagement à un niveau superficiel, mais quand on sait où regarder, on voit clairement qu'il s'agit de contrôle social.

Conçue après la Seconde Guerre mondiale pour offrir une formation professionnelle, cette simulation commerciale à grande échelle a actuellement pour objectif de résoudre le problème du chômage de longue durée dont souffrent plus de la moitié de ceux qui sont actuellement sans emploi dans l'UE. L'idée de base est d'empêcher les gens rejetés par le marché du travail de se sentir isolés et déprimés, en leur donnant un endroit où ils peuvent au moins faire comme s'ils avaient un emploi normal.

Dollar

La tendance à la dédollarisation se poursuit : la Russie soutient l'alternative des BRICS à SWIFT

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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En février dernier, la Russie a détaillé une alternative à SWIFT qui relierait 91 banques du pays à la Banque centrale de Russie.

Le BRICS mène la charge contre le dollar

D'un côté, le plan constituait un mouvement de plus dans le sens d'une dédollarisation mondiale, mais d'un autre, il résultait d'une nécessité, lorsque la Russie a commencé à croire qu'elle pourrait être expulsée de SWIFT, en punition de son soutien aux rebelles en Ukraine. Le Premier ministre Dmitry Medvedev a averti qu'il pourrait y avoir des conséquences illimitées
si l'Occident décidait un gel punitif de SWIFT.

Deux mois plus tard, Moscou recevait un siège au conseil d'administration de SWIFT.

Cult

Angleterre : le réseau pédophile VIP est toujours dans la ligne de mire de la police

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Le procès d'Outreau m'a un peu monopolisée, je propose donc une séance de rattrapage sur l'Angleterre.

On était ces derniers temps à parler de meurtres d'enfants commis par le réseau pédophile de Westminster, un réseau londonien VIP dans lequel on retrouvait plusieurs politiciens et qui était actif au moins dans les années 70 et 80. On a aussi appris que la police travaillait sur une liste de plus de 1.400 pédophiles, dont un nombre impressionnant de politiciens et de gens du show biz. Des victimes tentent encore de se battre pour mettre à jour certains réseaux, et sans elles il ne se passerait strictement rien.

Mais la grande info qui est sortie fin mai, c'était cette liste de 1.433 pédophiles (tous des hommes) sur lesquels la police est en train d'enquêter, parmi lesquels 76 politiciens, 43 artistes du monde de la musique et 135 représentants de la télé, de la radio et du cinéma 1. Cela, c'est le cru 2014 des personnes dénoncées par diverses victimes, dont quelques uns ont été condamnés, comme le présentateur Rolf Harris, l'ami de Savile Gary Glitter, ou d'autres pédophiles de la BBC. Mais, tous ont été jugés comme des prédateurs isolés alors qu'il est clair qu'ils s'organisaient à plusieurs.

Chess

Poutine entre les lignes

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© Inconnu
Nous nous arrêtons à l'interview de Poutine au quotidien italien Corriere della Sera, donnée pour marquer sa visite en Italie pour l'Exposition Universelle de Milan (Expo Milano 2015). Ce n'est pas tant le contenu informatif de l'interview qui nous intéresse que son aspect purement de communication. Du point de vue de l'information, en effet, cette interview ne nous apporte guère de choses et de situations nouvelles, sinon une indication ici ou là que nous pouvons "lire entre les lignes", selon notre interprétation. (Nous traitons à part une de ces singularités. On peut lire dans notre Bloc-Notes un sujet concernant la question du "contrôle de l'Ukraine" par les pays du bloc BAO, et notamment le cas de John Kerry, à partir des remarques que fait Poutine à ce sujet, - voir ce 8 juin 2015.) Mais l'aspect "de communication", qui est autrement plus large que le seul domaine de l'information et qui contient ce domaine soit pour sa valeur directe (quelles nouvelles informations) que pour l'un ou l'autre de ses aspects indirects (pas d'informations nouvelles), est très intéressant dans le cas de cette interview.

Snakes in Suits

TAFTA : petite piqure de rappel

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© Inconnu
Le milliardaire américain Warren Buffett déclarait en 2005 sur la chaîne de télévision CNN : « Il y a une lutte des classes, ma classe la gagne, alors qu'elle ne le devrait pas ».

En ce début de siècle où le pouvoir de l'argent peut désormais s'exhiber avec le plus parfait cynisme et un mépris toujours plus exacerbé des populations, faut-il s'étonner de voir surgir un nouveau projet de traité rédigé par les têtes-pensantes de l'oligarchie occidentale ?

D'abord l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement), hier le TAFTA pour Trans-Atlantic Free Trade Agreement (Traité de Libre-échange Transatlantique), aujourd'hui le TTIP pour Transatlantic Trade and Investment Partnership Agreement (Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement), les acronymes changent, peu importe, car les objectifs demeurent les mêmes. Quant aux causes de la réactivation actuelle d'un projet qui remonte aux années 90, elles sont intimement liées aux difficultés des Etats-Unis à imposer leur hégémonie par l'intermédiaire de l'Organisation Mondiale du Commerce.

Le TTIP a pour particularité de s'élaborer dans le secret, afin de créer fait accompli et irréversibilité. Comme le disait un technocrate d'EDF à l'époque de la montée en puissance du nucléaire français sans consultation des populations : « On ne prévient pas les grenouilles quand on assèche les marais ». Les décisions sont prises à huis clos par des « décideurs » appartenant aux multinationales, aux groupes financiers et bancaires, aux divers groupes de pression mais aussi à la technocratie des différents Etats concernés. Les medias officiels ne vont donc pas s'empresser de vous informer de la teneur de ce traité ni même de son existence.

Bomb

Rumeurs de guerres lancinantes

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© Inconnu
D'après un officier de l'OTAN, nous serons probablement en guerre cet été mais avec de la chance, elle ne sera pas nucléaire. Certes, il ne s'agit pas d'une annonce officielle mais d'une information révélée à John Schindler, ancien analyste de la NSA et officier du contre-espionnage par un haut gradé de l'OTAN. Il a alors souhaité partager cette information sur Twitter.

S'agit-il simplement du ressenti d'un officier et d'un zèle professionnel ou y-a-t-il de réelles raisons de s'attendre à une guerre imminente ? En tout cas, dans le contexte de tensions croissantes dans plusieurs régions du monde avec des guerres régionales, des guerres par procuration entre les deux axes, des provocations de part et d'autres, des manœuvres militaires de plus en plus régulières et massives pour se préparer au combat, on ne peut pas dire que l'ambiance générale sur la scène internationale soit à l'apaisement. On sent bien qu'il ne manque plus qu'un événement déclencheur pour mettre le feu aux poudres. Le seul espoir de détente est pourtant la fin du mandat de Barack Obama qui doit justifier son prix Nobel de la Paix alors que pendant ce temps, les faucons s'activent autour de la candidature d'Hillary Clinton aux primaires démocrates.

Info

Vladimir Poutine : « La Russie ne pourrait attaquer l'OTAN que dans le rêve d'un fou »

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La Russie ne renforce pas ses capacités militaires à l'étranger, elle ne fait que répondre aux menaces engendrées par les expansions américaine et de l'OTAN à ses frontières, a indiqué Vladimir Poutine dans une interview au Corriere della Sera.

Dans le quotidien italien, le président russe, a souligné que personne ne devrait prendre au sérieux l'hypothèse d'une «agression russe», dont l'Occident n'arrête pas de parler, étant donné que l'existence d'un conflit global dans le monde moderne est inimaginable.

«Je crois que seul un fou, et seulement dans un rêve, peut imaginer que la Russie attaque soudainement l'OTAN. Il me semble que certains pays tirent simplement profit des craintes des gens par rapport à la Russie. Ils veulent juste jouer le rôle de pays aux avant-postes qui devraient recevoir certains équipements militaires supplémentaires, des aides économiques, financières autres», a fait remarquer Vladimir Poutine.

D'autre pays pourraient délibérément alimenter de telles craintes, a-t-il ajouté en expliquant qu'hypothétiquement les Etats-Unis pourraient avoir besoin d'une menace extérieure pour maintenir leur leadership au sein de la communauté atlantique. «L'Iran n'est évidemment pas assez dangereux ou assez grand pour ça», a noté le président russe non sans ironie.

Bomb

Pathologie en action : les responsables américains envisagent des frappes nucléaires contre la Russie

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Hier, au siège de l'US European Command à Stuttgart, le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter a rencontré des dizaines de chefs militaires américains et de diplomates européens pour discuter de l'intensification de leur campagne contre la Russie. Ils ont évalué l'impact des sanctions économiques actuelles, ainsi que leur stratégie d'exploiter les combats dans l'est de l'Ukraine afin de déployer davantage de troupes et de matériel en Europe de l'Est.

Un responsable militaire américain a déclaré à Reuters que l'objectif principal de la réunion était «d'évaluer et de planifier comment États-Unis et leurs principaux alliés doivent réagir aux tensions accrues avec la Russie au cours de la dernière année ». Il a ajouté qui Carter était prêt à fournir des armes létales au régime ukrainien, une proposition mise en avant plus tôt dans l'année.

Une information même plus provocatrice publiée par l'Associated Press jeudi rapporte que le Pentagone envisage de lancer des frappes nucléaires contre la Russie pour punir de prétendues violations russes du traité de 1987 sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire (INF). La Russie nie les allégations américaines selon lesquelles elle aurait violé l'INF en effectuant des vols d'essai de missiles de croisière d'une portée interdite.

Le Pentagone envisage trois stratégies possibles : le placement de défenses anti-missiles en Europe pour détruire des missiles russes en vol; une option « antiforces », avec des frappes préventives non-nucléaires sur des sites militaires russes; et enfin, des « frappes compensatrices », impliquant le lancement de missiles nucléaires contre des cibles à l'intérieur de la Russie.

USA

Ukraine : un projet US de manipulation des foules dévoilé par des hacker

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Un groupe de hackers ukrainien a dévoilé l'existence d'un projet américain destiné à manipuler l'opinion publique dans le Donbass en faveur des autorités de Kiev.

Les Etats-Unis ont élaboré un projet de station radio chargée d'influencer l'opinion publique dans le Donbass (est de l'Ukraine) en faveur des autorités de Kiev par l'intermédiaire des manipulations psychologiques et informationnelles, rapporte un groupe de hackers CyberBerkout.

"L'objectif est de créer une station de radio, qui, outre de la musique, diffusera également des informations +correctes+", stipule le communiqué des hackers sur leur site Internet.

Ce genre d'outil ayant déjà été utilisé aux Etats-Unis, Washington a décidé de partager l'expérience avec Kiev, soulignent les activistes.