Les Maîtres du MondeS


Snakes in Suits

Sanctions antirusses : cette Union Européenne qui vit dans une réalité parallèle

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© East News/imago stock&people
L'Europe, soutenue par les États-Unis, a élargi les sanctions à l'encontre de la Russie, commettant ainsi une nouvelle erreur dont les conséquences se feront sentir fortement sur l'état de son économie.

Il s'agit de la suspension de la coopération en matière de production de pétrole en eau profonde et en Arctique, des restrictions dans l'accès aux marchés du capital occidental et de l'interdiction de livraisons de produits à une série d'entreprises russes de la défense. Les Américains font comme les Européens : ils introduisent aussi des nouvelles sanctions à l'égard du secteur financier, énergétique et de la défense de l'économie russe, dans l'espoir, selon l'expression du président Obama, « d'augmenter l'isolement politique de Moscou ».

Du point de vue des experts, de tels actes de l'Occident sont particulièrement déplacés sur fond du processus de négociations commencé en Ukraine, alors que les parties se sont mises d'accord sur une trêve - fragile, mais réelle. Il est évident que l'espoir de l'isolement politique de Moscou n'est aucunement corrélé avec la tâche de la désescalade du conflit ukrainien. C'est le seul but tout à fait indépendant que poursuit l'Occident, en tentant de mettre la Russie à genoux. D'après l'avis du président de la Douma d'État Sergueï Narychkine, les initiateurs des sanctions antirusses ont perdu le sentiment de la réalité et demeurent dans un monde illusoire. Le représentant permanent de la Fédération de Russie en UE Vladimir Tchijov a un point de vue analogue :

Chess

L'auto-blocus décidé par la Russie

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Il est probable que les membres de la Commission Européenne ont oublié de lire François Crouzet (De la supériorité de l'Angleterre sur la France, Perrin, 1985)) avant de s'aligner sur les positions américaines dans l'affaire ukrainienne. Les conséquences des guerres du premier Empire sont pourtant intéressantes pour comprendre ce qui va se passer en Russie en lui appliquant des sanctions qui n'ont, dans la plupart des cas, jamais été dissuasives.

Petit rappel historique

François Crouzet a montré clairement que le blocus était une politique très fructueuse. D'abord, l'économie européenne du XVIIIème siècle était en bonne partie tournée vers l'extérieur. Lorsque, à la fin de 1807, les pays du continent furent soumis par les britanniques à un blocus maritime rigoureux, cela entraîna un déclin accéléré de quelques industries, comme les toiles, mais la dislocation introduite par la mesure aura finalement des effets positifs à long terme sur le développement de l'industrie continentale. Puis Crouzet établit les avantages de l'auto-blocus imposé par Napoléon, mesure que la Russie reprend face aux Européens.

Bad Guys

La sainte croisade de l'Amérique

Traduction : Marie-Ange Patrizio

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« Que Dieu bénisse nos soldats, que Dieu bénisse les États-Unis d'Amérique » : par ces mots (que nous invitons le pape François à commenter) se conclut la solennelle « Déclaration sur l'Isis », par laquelle le président Barak Obama, en habit de « Commandant en chef »[1], s'est adressé mercredi 10 septembre non seulement à ses concitoyens mais au monde entier. L'Amérique, explique le Président, est « bénie » parce qu'elle assume les devoirs les plus lourds, à commencer par la « responsabilité d'exercer le leadership ». Dans « un monde incertain » comme notre monde actuel, « le leadership américain est l'unique constante ». C'est en effet l'Amérique qui a « la capacité et la volonté de mobiliser le monde contre les terroristes », c'est l'Amérique qui a « battu le rappel du monde contre l'agression russe », c'est l'Amérique qui peut « contenir et anéantir l'épidémie d'Ebola ». Par ces accents, qui rappellent ceux d'un prédicateur médiéval à l'époque de la Peste Noire (« l'agression russe » mise sur le même plan que l'épidémie d'Ebola), le Président lance la nouvelle croisade contre l' « État islamique de l'Irak et de la Syrie », en prévenant qu' « il faudra du temps pour éradiquer un cancer comme celui de l'Isis ». Malgré tout ce qu'a fait jusqu'ici l'Amérique pour combattre le terrorisme, souligne-t-il, « nous avons encore face à nous une menace terroriste ». Ceci parce que « nous ne pouvons pas effacer du monde toute trace du mal ».

Snakes in Suits

La Commission européenne? Une « insulte » à la démocratie

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« Nous nous réjouissons du portefeuille arraché par Pierre Moscovici face aux conservateurs en Europe : non seulement il obtient les affaires économiques, mais il sera également en charge de la fiscalité. C'est un portefeuille essentiel pour lutter contre les paradis fiscaux. » Les socialistes français élus au Parlement européen sont bien les seuls à s'enthousiasmer de l'arrivée de l'ancien ministre des Finances à Bruxelles. La réforme bancaire qu'il a mise en place en France est jugée « dérisoire », Moscovici s'étant largement soumis aux exigences du lobby bancaire (lire notre enquête). Sur la question des paradis fiscaux, ce sont les députés et les sénateurs qui ont durci in extremis la loi, malgré les réticences du ministre. Et lorsque le précédent commissaire européen français Michel Barnier (UMP) présente en janvier 2014 un projet de réforme européenne du secteur bancaire, qui vise à limiter la taille des banques, le ministre des Finances socialiste juge sa proposition trop radicale !

Eye 1

Le totalitarisme fiscal de l'impot, en toute discretion

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Les impôts et les cotisations obligatoires constituent une opportunité sans précédent pour accumuler des informations individuelles qui, à terme, représente une menace considérable pour nos libertés.

L'apparition de l'État-providence au 20ème siècle a conduit à multiplier les impôts et à promouvoir l'interventionnisme économique et social, en particulier sous la forme de systèmes de protection sociale financés par cotisations obligatoires. Les dirigeants politiques de gauche ou de droite sont devenus des virtuoses de la communication dans ce domaine, sur un registre d'ailleurs simpliste mais efficace : augmenter les prélèvements obligatoires est un progrès pour tous, y compris pour ceux qui les payent. Il fallait y penser. Ce tsunami d'impôts et de cotisations obligatoires constitue aussi une opportunité pour accumuler des informations individuelles qui, à terme, représente une menace considérable pour les libertés publiques. Sans nous en rendre toujours compte, nous sommes déjà sur ce que Hayek appelait La route de la servitude.

Commentaire: Essayons de toujours mieux comprendre le fonctionnement de ce qui nous oppresse en reprenant l'excellent commentaire d'un éditeur de Sott, avec quelques liens supplémentaires :

« En paraphrasant, on pourrait ajouter que ces communautés, si elles se retirent dans un mode de survie pure sans une fondation basée sur une compréhension commune de la moralité objective, demeureront, spirituellement et moralement, autant en faillite que les forces sociales déployées contre elles. Nous devons nous changer nous-mêmes, ainsi que réaligner notre vision du monde avec la réalité psychologique, sinon nos nouvelles communautés dégénéreront en ces mêmes sociétés totalitaires, dont nous voulons tant nous mettre à l'abri.

Andrew Lobaczewski écrit à ce sujet dans la Ponérologie politique :

" Notre expérience nous enseigne que les différences psychologiques entre personnes sont aussi la cause d'incompréhension et de problèmes. Nous ne pouvons résoudre ces problèmes que si nous acceptons les différences psychologiques comme une loi de la nature et que nous apprécions leur valeur créative. Cela permet une compréhension objective de l'être humain et des sociétés humaines. Cela permet aussi de comprendre que s'il y a égalité aux yeux de la Loi, il n'y en a malheureusement pas dans les lois de la nature.

Si nous observons la personnalité humaine en y recherchant la causalité psychologique, si nous sommes à même d'approfondir suffisamment la question, nous approchons des phénomènes dont l'énergie bio-psychologique est très faible et qui commencent à se manifester à nous avec une subtilité caractérisée. Nous tentons de suivre la trace de nos associations, spécialement quand nous avons épuisé l'héritage analytique. A ce moment il nous faut admettre que nous remarquons en nous quelque chose qui résulte d'une causalité supra-sensorielle. Cette voie est sans doute la plus difficile à suivre, mais elle conduit néanmoins à une certitude des plus matérielles eu égard à l'existence de ce que tous les plus grands systèmes religieux mentionnent. Le petit morceau de vérité que nous percevons en suivant cette voie nous apprend à respecter les prédictions touchant à la foi.

Ouvrir son esprit avec confiance à la perception de cette réalité est donc indispensable, tant à celui dont le devoir est de comprendre les autres, que pour quiconque. Grâce à cela, l'esprit est libéré des tensions internes et de la tendance qu'il a à sélectionner et substituer des informations, même dans les domaines les plus facilement accessibles à la compréhension naturaliste. " »


- Totalitarisme inversé
- Conscience politique et résistance au totalitarisme (George Orwell)
- Le fascisme, plus vivant que jamais
- Fascisme et pathologie de la domination


Snakes in Suits

Rejet de l'initiative citoyenne sur le GMT/TAFTA par la Commission européenne

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Lors du débat sur le traité constitutionnel européen, l'introduction de l'initiative citoyenne européenne (ICE) fut présentée comme « une grande avancée de la démocratie ». Cette disposition qui s'est retrouvée dans le traité de Lisbonne n'est rien d'autre que le droit d'adresser une pétition à la Commission européenne. Celle-ci peut refuser d'enregistrer l'ICE avant même que les signatures soient recueillies. Elle peut aussi classer sans suite le million de signatures exigé collecté dans au moins sept pays de l'UE.

Un collectif d'associations s'est créé « l'Alliance stop Tafta » et a introduit la procédure d'enregistrement. Celle-ci vient d'être rejetée par la Commission européenne.

Au-delà des arguties juridiques avancées pour justifier ce rejet, il y a bien un refus politique du débat sur un projet de première importance pour la vie des gens et les choix de société qui ont été opérés au cours des décennies dans chacun des pays de l'UE.

La Commission montre, une fois de plus, qu'elle n'est pas au service des peuples, mais bien au service des firmes privées qu'elle a, de son propre aveu, consultés 119 fois entre janvier 2012 et avril 2013 pour préparer le mandat de négociation accepté par les gouvernements, dont le nôtre. La Commission écoute le monde des affaires et de la finance; elle refuse d'entendre les peuples.

Commentaire: A lire également :

- Le traité transatlantique représente une attaque sans précédent contre la démocratie, il va dévorer les Français
- Traité transatlantique : aujourd'hui, les mensonges français et européens pour rassurer les populations


Network

La secrétaire d'état Axelle Lemaire et la neutralité du Net

Hollande Lemaire
Cool, le Journal du Net a interviewé Axelle Lemaire, notre Secrétaire d'État chargée du numérique au sujet de tout un tas de trucs, y compris la neutralité du net.

À l'heure ou en urgence, la Quadrature du net et les associations de défenses des internautes se battent contre un projet de loi de merde concernant le terrorisme qui est en train de passer en force, pour conserver nos libertés et où des mecs comme Pascal Rogard de la SACD chie dans le bouche de ce principe essentiel, c'est « important » d'en savoir un peu plus sur la volonté politique de notre Secrétaire d'État chargée du numérique.

Et depuis ce matin, je vois tout plein de gens qui applaudissent des 2 mains en disant que c'est formidable, qu'Axelle Lemaire est géniale, qu'on est sauvé et que la neutralité va enfin être défendue et inscrite dans la loi. Et moi tout ce que je vois, c'est un joli écran de fumée pour couillons que nous sommes.

Voici ce que Axelle Lemaire répond au JDN. (Je vous mets en gras les 2 seuls trucs importants) :

Star of David

Fronde dans l'armée israëlienne?

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© Tal Shahar
Benyamin Nétanyahou, a reçu vendredi une lettre ouverte de 43 officiers et soldats d'une unité d'élite de l'armée.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a reçu vendredi une lettre ouverte de 43 officiers et soldats d'une unité d'élite de l'armée dans laquelle les signataires annoncent leur intention de refuser de prendre part à des actions contre les Palestiniens ou « d'être les instruments d'un renforcement du régime militaire dans les Territoires occupés ». Toutefois, la lettre ne dit pas clairement s'il s'agit d'un refus d'accomplir des missions que les signataires jugent immorales, ou d'un refus général d'intervention en Territoires palestiniens. Ce qui, dans la seconde hypothèse, est passible de la cour martiale. L'unité à laquelle ils appartiennent, connue sous le nom d' « unité 8200 », chargée de collecter des renseignements, jouit d'un grand prestige dans le pays.

Leur fronde, qui a été rendue publique par le journal à plus fort tirage, Yediot Aharonot, survient alors que l'armée annonce l'ouverture de plusieurs enquêtes criminelles sur les bombardements d'une école de l'Onu, et de quatre enfants sur une plage du nord de Gaza, ainsi que sur plusieurs cas de tortures et de mauvais traitements de prisonniers. Des cas déjà dénoncés par des organisations des droits de l'homme, ou connus des journalistes occidentaux qui en ont été les témoins directs. L'organisation Human Rights Watch, vient également de remettre un rapport qui accuse Israël de « crimes de guerre », notamment pour le bombardement de trois écoles. Au total, entre le 8 juillet le 26 août, ce sont 2140 Palestiniens qui ont été tués au cours de l'offensive israélienne contre Gaza, dont une grande majorité de civils et cinq cents enfants.

La question est maintenant de savoir si oui ou non l'Autorité palestinienne va saisir la Cour pénale internationale.

Bad Guys

Ukraine : une invasion OGM déjà préparée...

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© Inconnu
L'Ukraine deviendra-t-elle le nouvel Eldorado des OGM ? Des océans de terres fertiles, le grenier à grains de l'Europe, voilà de quoi faire fantasmer les plus grands vendeurs de matériel agricole, de semences et autres produits « phytosanitaires ». Et il est vrai que les manœuvres pour favoriser, dans un sens libéral, le business, ne datent pas d'hier. Décryptage des manœuvres récentes des multinationales...

C'est un article publié par le journal en ligne RT.com (précédemment nommé Russia Today) qui a mis le feu aux poudres [1]. Il annonçait que le Fonds Monétaire International (FMI) conditionnerait son prêt de 17 millions de dollars à une ouverture de l'Ukraine aux plantes génétiquement modifiées (PGM). RT.com ne faisait, lui-même, que rapporter les propos de Frédéric Mousseau de l'Institut Oakland. Cet institut états-unien [2] avait publié un rapport en juillet 2014, intitulé « Walking on the West side The World Bank and The IMF In The Ukraine Conflict » [3] qui évoquait brièvement la question des OGM en ces termes : "Alors que l'Ukraine n'a pas autorisé l'usage des OGM en agriculture, l'article 404 de l'accord avec l'Union européenne, qui traite de l'agriculture, inclut une clause qui est passée généralement inaperçue : elle indique, entre autres, que les deux parties devront coopérer pour étendre l'usage des biotechnologies. Il ne fait aucun doute que cette disposition est conforme aux attentes de l'industrie agro-alimentaire. Comme l'a noté Michael Cox, directeur de la recherche pour la banque étasunienne d'investissement Piper Jaffray, l'Ukraine, et dans une plus large mesure l'Europe orientale, sont parmi les « marchés les plus prometteurs pour les vendeurs d'équipements agricoles comme le géant Deere aussi bien que pour les semenciers comme Monsanto ou Dupont ».

Commentaire: C'est une vraie curie, et sur l'échiquier OGM, les pièces maitresses peaufinent leur tactique.

- Crise ukrainienne et... OGM!


Airplane

Meilleur du Web: Le 11 Septembre, la Journée officielle des « merdias » et de la réalité psychopathique

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Histoire de marquer le 13ème anniversaire de la plus formidable opération d'enfumage jamais réalisée, entrefilets.com propose d'instituer désormais la date du 11 Septembre comme «Journée officielle des «merdias» et du mensonge d'Etat». Après le fascinant montage du 11 Septembre 2001 et les fausses ADM irakiennes ; après la vraie-fausse révolution syrienne et la fameuse attaque chimique bidon; après les faux bombardements de Kadhafi sur sa population ; après la fausse révolution ukrainienne et la manipulation autour du crash du MH17: franchement, il était injuste que face à tant d'efforts pour créer cette réalité virtuelle, aucune journée ne soit dédiée aux merdias pourvoyeurs du mensonge d'Etat. Injustice réparée donc.

Enfumages à la pelle

Bon allez, on ne va pas vous faire perdre votre temps avec un long exposé pour démontrer que le 11 Septembre était un «inside job». Toutes les preuves sont disponibles sur internet (1) où de nombreuses associations, par exemple d'architectes et d'ingénieurs (2), militent pour qu'on arrête de prendre les gens pour des abrutis, notamment en affirmant que deux avions ont provoqué l'effondrement parfaitement symétrique de... trois tours (3).

On ne s'étendra pas non plus sur les armes de destructions massives irakiennes dont le mensonge, d'abord largement propagé, est aujourd'hui admis car devenu superflu même si, hélas, jamais les Etats-Unis et leurs toutous n'auront à répondre du massacre, «par erreur donc», de plus d'un million de personnes.

S'agissant des faux bombardements de Kadhafi sur la population libyenne, même constat de montage propagé jusqu'à la nausée (4).
Passons rapidement aussi sur la simple tentative de regime change (5) qui détruit actuellement la Syrie sous couvert de révolution, et sur l'attaque chimique perpétrée en fait par les «freedom fighters» (6) des «Amis (SIC) de la Syrie» pour permettre aux USA d'intervenir. Heureusement, Vladimir Poutine veillait déjà au grain, et on connaît la suite (7).