Les Maîtres du MondeS


Bomb

La France appelle à une nouvelle intervention en Libye, et dénonce une « plaque tournante du terrorisme» à la porte de l'Europe

Traduit par SLT

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Le monde doit agir en Libye. Ce pays est en train de devenir très rapidement un grand "centre terroriste" au seuil de l'Europe, a mis en garde le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. La France a joué un rôle clé dans l'intervention de l'OTAN en 2011 en Libye qui a conduit au chaos actuel.


Dans une interview au journal Le Figaro, Le Drian a déclaré qu'il était grand temps de "tirer la sonnette d'alarme sur la gravité de la situation en Libye" .

"Le sud [de la Libye] est une sorte de plaque tournante pour les groupes terroristes qui viennent s'y ravitailler - y compris en armes - et se réorganiser. Dans le nord, les centres politiques et économiques du pays ont maintenant le risque de tomber sous le contrôle djihadiste ", a-t-il déclaré.

Le Drian a déclaré que la crise a touché l'État d'Afrique du Nord qui est devenu "une passerelle à la fois pour l'Europe et le Sahara."

La Libye est à un vol de courte durée ou à une embardée de bateau de l'Europe, à un peu plus de 1000 km de Malte et de la Sicile en Méditerranée.

Eye 1

Yahoo révèle le chantage de la NSA pour espionner les internautes

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Yahoo révèle que le gouvernement américain l'avait menacé dans une procédure judiciaire secrète de lui infliger une amende de 250 000 dollars par jour, soit plus de 90 millions de dollars par an, pour collaborer avec les programmes de surveillance massive mis en place par la NSA.

Lorsque l'affaire Snowden a éclaté avec la révélation du programme PRISM, les internautes du monde entier ont découvert que les géants américains du web (Google, Facebook, Apple, Skype, Microsoft, Yahoo,...) collaboraient activement avec la NSA pour lui permettre de collecter des données personnelles sur leurs serveurs. Tous ont ensuite réagi pour montrer patte blanche et affirmer qu'ils faisaient tout leur possible pour lutter contre les programmes de surveillance massive mis en place par les Etats-Unis.

Yahoo, qui avait été parmi les derniers à mettre en place son plan de chiffrement global de son réseau, n'était pas apparu comme le plus dynamique dans sa réaction. Mais la firme dirigée par Marissa Mayer n'a pas pour autant ouvert grand ses bras aux services de renseignement américains, y compris avant les révélations d'Edward Snowden.

Bad Guys

L'Otan, sabre de l'Empire

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© Inconnu
« Donne un cheval à celui qui dit la vérité ; il en aura besoin pour s'enfuir ». Proverbe arabe.

Le monde occidental est de plus en plus sur la défensive. Ceci pour plusieurs raisons. D'abord du point de vue économique, il s'essouffle avec un chômage structurel notamment en Europe rattrapé et peut être rapidement dépassé par les pays du Bric. Ensuite il y a de plus en plus l'indisponibilité des matières premières notamment de l'énergie et des métaux rares qui globalement sont des pays qui ne sont pas occidentaux. Enfin il y a le magister moral dont il s'autoproclame et qui est de plus en lambeaux. Se voulant seul dépositaire du sens, il ne comprend pas le désir légitime des autres pays à s'affranchir de cette tutelle à la fois militaire, économique et financière. A titre d'exemple l'entente sino-russe quant à la possibilité de se passer dans les relations financières du dollar est vue comme un casus belli.
Résultat des courses, l'Empire et ses vassaux deviennent agressifs et le seront encore plus au fur et à mesure de l'éveil des autres... Cette contribution a pour ambition de décrire ce que c'est que l'Otan et à quoi il sert maintenant que nous sommes sortis en théorie de la guerre froide que le Pacte de Varsovie a disparu. Protéger qui et de quoi c'est cela la grande question ?

Stock Down

Quelques conséquences des sanctions à l'encontre de la Russie

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© Inconnu
La presse russe se délecte de la décision du Président François Hollande de « différer la livraison des Mistral à la Fédération de Russie tant que la situation en Ukraine demeure aussi tendue ». Les journaux russes, presse écrite et télévisuelle, soulignent que la France a perdu toute crédibilité en matière économique, incapable de respecter les contrats qu'elle a pourtant signés en 2011. En outre, tous rappellent que cette décision a été prise sous la pression des États-Unis appuyés par ses affidés européens pour lesquels les hauts responsables américains ont pourtant montré tout leur mépris ! Le temps où la France était dirigée par le Général de Gaulle et était capable de tenir tête aux Américains est bien loin. Voilà rapidement résumé ce que livre la presse russe. Il faut bien le constater la France a d'ores et déjà beaucoup perdu dans cette affaire. La confiance et la crédibilité sont en effet les clés des relations économiques. Il faudra beaucoup d'efforts pour regagner le terrain perdu !

En retour des sanctions décidées par les États-Unis et la Communauté européenne à laquelle se sont ralliés la Suisse, le Canada et l'Australie, la Fédération de Russie à prononcer l'embargo sur les produits agroalimentaires occidentaux, le bœuf, le porc, les volailles, le poisson, le fromage le lait ainsi que les fruits et légumes. Le coût de ces sanctions pour les Européens est estimé par les experts de Bruxelles à 5 milliards d'euros ! En 2013 les exportations de produits agroalimentaires avaient atteints 619 millions d'euros selon les douanes françaises, 1 milliard d'euros selon les douanes russes qui font entrer dans ce calcul les produits qui ont transité par d'autres pays, comme la Belarus, par exemple.

Che Guevara

Le choc Écossais

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Comme à l'habitude, Washington ignorait jusqu'à il y a peu l'existence de l'Écosse, selon le même penchant psychologique qui lui fait en général ignorer l'existence du reste du monde sinon pour ses agitations stratégiques dont on connaît aujourd'hui l'aspect erratique et extraordinairement producteur de désordre. On a compris qu'on parle ici, d'une façon métaphorique, du point de vue psychologique qui gouverne l'essentiel de la politique générale (la politique-Système) mise en œuvre par les exécutants du Système, en façonnant la perception, avec l'aide de l'influence puissante du système de la communication. Aussi le récent sondage qui donne pour la première fois la victoire aux indépendantistes (voir le 10 septembre 2014) a-t-il causé l'effet d'un bouleversement sismique à Washington ; comme il est écrit dans l'extrait du texte ci-dessous, ce sondage "en a choqué beaucoup à Washington, qui jugent 'incompréhensible' que l'Écosse puisse rompre avec le Royaume-Uni et s'en détacher".

Ce choc que nous restitue le texte d'analyse de Russia Today, le 11 septembre 2014, témoigne de deux choses, qui sont évidemment complémentaires, comme deux facettes d'une même prise de conscience psychologique. D'une part, il permet de prendre conscience combien une voie indépendantiste de l'Écosse, - quelles qu'en soient les modalités et les arrangements qui suivraient, - contribuerait à installer la perception du danger suprême de destruction qui existe au sein du bloc BAO, et au cœur du cœur de ce bloc qu'est le Royaume-Uni, à la fois meilleur atout individuel et courroie de transmission du Système en Europe, à la fois meilleur relais de liaison et de soumission réciproque des deux grands ensemble du bloc BAO et du Système à cause de ses liens transatlantiques. C'est la possibilité de la déstructuration, arme favorite du Système, qui surgit au cœur du Système, en retournant contre lui cette arme (processus surpuissance-autodestruction) dans le mouvement "faire aïkido" qu'on connaît bien.

Stock Down

Le Medef veut supprimer le Smic et 2 jours fériés

Le patronat va faire des propositions chocs, notamment sur le temps de travail.

Depuis que Manuel Valls a lancé son vibrant "j'aime les entreprises", fin août, et qu'il a été ovationné devant le Medef, les patrons semblent très bienveillants à son égard. Dès la semaine prochaine, le syndicat patronal va faire des propositions chocs, qu'Europe 1 a dévoilées mercredi matin.

"Il faut tout mettre sur la table pour faire sauter les blocages ". Pour débloquer l'économie et créer un million d'emplois, le Medef a sa recette : un document de 50 pages élaboré en collaboration avec les fédérations. Mais bien que cajolé par le Premier ministre, l'entourage de Pierre Gattaz ne se fait pas d'illusion et anticipe déjà sur la bronca que va susciter le texte. Pour autant, « il faut tout mettre sur la table pour faire sauter les blocages », assure un proche du patron des patrons. Point de sujet tabou donc. Le Medef va aborder la question de la suppression de deux jours fériés et du Smic, considéré comme un frein à l'embauche.

Airplane

Treize ans après le 11-Septembre, l'aveuglement persiste

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Thierry Meyssan fut le premier à démontrer l'impossibilité de la version officielle des attentats du 11-September et à en conclure à une modification profonde de la nature et de la politique du régime états-unien. Alors que la plupart de ses lecteurs continuent à se passionner pour cette journée, il a poursuivi son chemin et s'est engagé contre l'impérialisme au Liban, en Libye, et aujourd'hui en Syrie. Il revient ici sur cette folle journée.

Les évènements du 11-Septembre restent gravés dans la mémoire collective sous la forme planifiée par les médias : des attentats gigantesques ont frappé New York et Washington. Mais l'enjeu de pouvoir qui a profondément changé le monde ce jour-là est toujours occulté.

Vers 10 h le matin, alors que les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone avaient déjà eu lieu, le conseiller anti-terroriste de la Maison-Blanche, Richard Clarke, a enclenché le programme de « continuité du gouvernement ». Ce programme vise à remplacer l'Exécutif et le Législatif en cas de destruction lors d'une guerre nucléaire. Il n'avait aucune raison d'être mis en œuvre ce jour-là. Dès lors, le président George W. Bush a été démis de ses fonctions au profit d'un gouvernement militaire.

Cowboy Hat

Russes : Fin du rêve étasunien !

statue de la liberté
Caricature de la Statue de la Liberté, à New York, dans un état désespéré
Oui, en effet, nous aimions l'Amérique. Je me rappelle très bien que nous aimions l'Amérique. Quand, au début des années 1990, nous sommes entrés dans la vie adulte, la plupart de mes amis du même âge, nous ne nous posions même pas la question de savoir quelle attitude adopter envers la civilisation occidentale. Nous l'acceptions bien. Mais comment voulez-vous que nous nous comportions désormais ?

À la différence de nos grands-pères et même de nos pères, nous n'avons pas considéré le plus grand accident géopolitique du XXe siècle [la fin de l'URSS, NdT] comme si c'était un accident. Pour nous, c'était le début d'une nouvelle et grande voie. Enfin, nous sortions de notre coquille soviétique, pour aller vers le grand monde, le monde fort et vrai. Enfin nous allions apaiser notre faim sensorielle. Nous pensions que si nous n'étions peut-être pas nés à l'endroit le plus juste, au moins nous étions nés au moment le plus juste. Aujourd'hui, il devient difficile de croire à cela. À l'époque, même l'Église, libérée de la surveillance communiste, était perçue dans la même lignée sémantique de la fête des valeurs occidentales. La célébration du 1000ème anniversaire du Baptême de la Russie et le premier concert des Scorpions [1] avec leur Wind of Change, étaient pour nous des événements d'une même nature.

Gear

Un autre point de vue américain sur l'affrontement Russie-USA

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Au téléjournal de Radio-Canada, Céline Galipeau qualifiait de « provocation » le fait que des avions militaires russes aient survolé une frégate canadienne participant à des exercices militaires en Mer Noire. La vraie question est : qui provoque qui?

Un article de l'édition septembre/octobre 2014 de la revue Foreign Affairs répond à cette question en remettant à l'endroit ce qui est à l'envers.

Foreign Affairs n'est pas une publication à la solde de Moscou. C'est, au contraire, une des plus vénérables institutions traitant de la politique étrangère de la classe dirigeante américaine.

Dans un article intitulé « Why the Ukraine Crisis Is the West's Fault », John J. Mearsheimer, professeur à l'Université de Chicago, soutient que l'origine de la crise est l'élargissement de l'OTAN, dans le cadre d'une stratégie visant à sortir l'Ukraine de l'orbite russe et de l'intégrer au camp occidental.

Bad Guys

USA-Irak, la danse macabre

Traduction : Anne Meert pour InvestigAction.

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Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.

« It's the oil, stupid ! »

Deux ans et demi après que l'armée des États-Unis s'est retirée d'Irak, Washington s'en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d'ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s'agit d'une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ».

Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j'entends le mot "humanité" je sais qu'ils veulent tromper ». Et c'est certainement le cas si quelqu'un entre en guerre.