Quand j'étais petit, dans les séries américaines dont m'abreuvait la télévision, les méchants venaient toujours de l'Est et avaient un fort accent russe. Je crois que d'ici peu, dans les nouvelles saisons 1, 2 et infini, les vilains auront davantage les yeux bridés et sentiront le nem. On a changé d'époque, voyez-vous, et même si avec la Russie on joue un
remake de guerre froide, ce qui préoccupe le plus Washington - et de loin - , c'est le Léviathan chinois qui fait bouillir l'eau autour de lui. Dans l'écume violente renversant les jonques de nos prétentions, la bête se repaît chaque jour un peu plus du magma électronique coulant dans les veines de la mondialisation. Le Léviathan chinois est devenu vampire global, sorte de
pontifex maximus se soûlant à l'information secrète. Les petits hommes jaunes sont partout, raflent tout, véritables troupes de choc de la cyberguerre qui fait rage.
Pris de panique telle la jeune fille déjà sucée par la bouche de Nosferatu, l'Amérique tremblante et obamesque donne des gifles dans le vide. Il faut vraiment scruter l'horizon du Web pour voir, ce mardi, une drôle d'info : cinq militaires chinois viennent d'être inculpés par la justice de l'Oncle Sam (via le grand jury de Pennsylvanie) pour
« espionnage industriel, piratage informatique et autres infractions ». Les victimes apeurées : six entreprises yankee opérant dans des secteurs stratégiques : nucléaire, solaire ou métallurgique.
Wanted by the FBI, dit l'affiche où les sales tronches communistes amusent la galerie.
Commentaire: Bel exemple de Reductio ad Hitlerum de la part du prince Charles. Pour la prochaine fois, il ne reste que l'argumentation ad hominem... Pas très reluisant, tout ça...