Commentaire : La désintégration de notre monde s'opère à une telle vitesse et avec une telle efficacité qu'on la croirait presque utile à un plus grand dessein ; aussi triste, en colère, ou résigné qu'on peut l'être. Une contrainte exercée sur nos consciences nous obligeant à revoir nos fondamentaux, en quelque sorte. Pour savoir différencier le blanc du noir, la création de la destruction, l'amour de la haine, le bien du mal. Et se positionner en connaissance de cause, qui sait, tant il est vrai que notre réalité, dans sa manifestation actuelle, semble être le reflet d'un déséquilibre qu'on jugerait de nature quasi-cosmique.
Fort heureusement, cela peut donc faire ressortir le meilleur de nous-mêmes :
Dans cette grande entreprise d'abolition de l'Homme qui définit notre contre-civilisation, la frontière est l'ennemi. Pas seulement la frontière qui dessine les contours de la Nation, mais la frontière au sens large, qui différencie le beau du laid, le bon du mauvais, le bien du mal. La frontière aussi quand elle se fait membrane autour des cellules, où se niche le plus intime de la Vie. La frontière encore entre la chair et la technologie, entre l'homme et la machine. Toutes ces frontières subissent les assauts haineux du Système néolibéral dans sa volonté de tout niveler, de tout soumettre. Mais c'est probablement la frontière entre les genres, en tant qu'ultime verrou à l'atomisation complète de la société, qui subit l'attaque la plus massive, la plus dévastatrice, la plus prometteuse en matière de désintégration du corps social. Libération détournée de la femme, théorie du genre, culture porno : ou comment il ne sera bientôt plus possible aux hommes et aux femmes de s'aimer, pour le plus grand profit du Marché. Petit essai.
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