L'important, pour une peur millénaire, c'est que chacun soit au courant ; et là où l'alarmisme, seul dans son coin, n'est qu'une forme particulière de paranoïa, il devient judicieux voire nécessaire dès lors qu'il s'appuie sur un mouvement de masse, relayé à grand bruit par d'indispensables opuscules journalistiques. En France, au moins, cet aspect est admirablement couvert par
Le Monde et
Libération.
Pour l'un comme pour l'autre, aveuglément acquis à l'amusante thèse d'un réchauffement climatique anthropique, il ne peut se passer une semaine sans que soit fait un rappel lacrymophile de l'épouvantable situation dans laquelle ces deux épaves journalistiques nous croient tous embringués. Quand ce n'est pas un palpitant reportage sur des glaciers évaporés, un ours famélique ou le compte-rendu biaisé de la COP21, ils nous offrent un grand moment de bravoure journaleuse en repompant
une étude du Lancet, quitte, pour l'occasion, à sortir de la titraille de 12.7 et conclure, avant même le chapeau, à un « effet mortifère » du réchauffement climatique, à hauteur d'un demi-million de morts tout de même.
Pourtant, l'étude initiale prend quelques précautions, à commencer par son titre qui explicite plutôt clairement qu'il s'agit d'une étude sur un modèle, ce qui impose la plus grande humilité quant aux résultats trouvés, tant les « modèles » ont, pour le moment, prouvé leur relative inefficacité en matière de climat. Heureusement, tant
Le Monde que
Libération en profitent pour rappeler au lecteur, avec un sens de l'éthique qui les honore, que « modèle » ne veut pas dire « faits observés », ce qui permet de... Ah tiens, on me fait savoir que l'un et l'autre ont omis cet élément. Bah. Ça arrive aux meilleurs.
Commentaire: Ce dictateur est pourtant un grand ami de l'UE...
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