Enfant de la SociétéS


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Les experts médiatiques sont-ils si incompétents ? Oui.


Comment: Lorsque les experts sont à appelés à la barre, il y a tout lieu de se méfier : il s'agit en général d'avaliser la théorie des personnes qui font appel à eux. L'expertise devient donc désinformation scientifique et médiatique. Cette caution scientifique est particulièrement efficace : on est toujours moins enclin à remettre en question des affirmations plus ou moins cryptées débitées avec assurance par des hommes vêtus de blouse blanche, le visage sérieux et chaussé de lunettes, sur un ton monocorde et sans affect, qui n'autorise pas la discussion.

Une série de biais cognitifs tout à notre désavantage :
Le biais de confirmation. Le biais de confirmation est la tendance, très commune, à ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment les croyances et à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent.

Le biais de croyance. Le biais de croyance se produit quand le jugement sur la logique d'un argument est biaisé par la croyance en la vérité ou la fausseté de la conclusion. Ainsi, des erreurs de logique seront ignorées si la conclusion correspond aux croyances.

L'illusion de corrélation. L'illusion de corrélation consiste à percevoir une relation entre deux événements non reliés ou encore à exagérer une relation qui est faible en réalité. Par exemple, l'association d'une caractéristique particulière chez une personne au fait qu'elle appartienne à un groupe particulier alors que la caractéristique n'a rien à voir avec le fait qu'elle appartienne à ce groupe.

Le biais de cadrage. Le biais de cadrage est la tendance à être influencé par la manière dont un problème est présenté. Par ex. la décision d'aller de l'avant ou pas avec une chirurgie peut être affectée par le fait que cette chirurgie soit décrite en termes de taux de succès ou en terme de taux d'échec, même si les deux chiffres fournissent la même information.
On pourra aussi évoquer notre soumission naturelle aux figures de l'autorité, et la tendance assez commune d'un mode de pensée dichotomique du « tout noir ou tout blanc » évoqué dans l'article, qui peut être révélateur d'une pathologie mentale plus profonde...


herisson
Au milieu des années 1980, des journalistes du magazine anglais The Economist demandent à quatre ministres des Finances, quatre dirigeants de grandes entreprises, quatre étudiants d'Oxford et quatre éboueurs londoniens de prédire l'évolution de plusieurs indicateurs économiques. Dix ans après, ils constatent que la plupart des prévisions sont fausses. Ils remarquent aussi que les éboueurs ont fait les meilleures prédictions (à égalité avec les dirigeants de grandes entreprises). Les ministres des Finances sont arrivés bons derniers...


Comment: On n'a jamais douté une seule seconde de l'utilité avérée des éboueurs dans notre société. Quand à l'utilité des experts et des spécialistes, c'est une toute autre histoire.


Au même moment, Philip Tetlock, professeur à l'université de Pennsylvanie initie une étude beaucoup plus rigoureuse. Il demande à 284 experts de faire des prédictions économiques et géopolitiques (comment le PIB des États-Unis évoluera-t-il ? Le Québec fera-t-il sécession du Canada ? Le régime de l'apartheid sera-t-il aboli en Afrique du Sud ? L'Union Soviétique implosera-t-elle ?). Au total, il collecte 82 361 prédictions. Vingt ans après, il publie les résultats de son étude dans un ouvrage qui deviendra une référence (Expert Political Judgment : How Good Is It ? How Can We Know ?, Princeton University Press, 2005).
Comme les journalistes de The Economist, il constate que la plupart des prédictions réalisées par les experts sont fausses. Pire, elles ne sont pas meilleures lorsqu'elles portent sur leur domaine d'expertise plutôt que sur un sujet qu'ils connaissent moins. Tetlock remarque aussi que le niveau d'études et l'expérience des experts n'ont aucun impact sur la qualité de leurs prédictions. Une seule variable influence la qualité des prédictions réalisées par les experts : leur exposition médiatique. Plus un expert est médiatique, moins ses analyses sont fiables (lire aussi l'article « Comment les experts gagnent-ils de l'influence » ) !

Attention

Le massacre continue à Bagdad : au moins 63 morts et plus d'une centaine de blessés dans un attentat

Trois bombes ont explosé à Bagdad le matin du 17 mai. D'après des sources policières et hospitalières, au moins 63 personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées. La première explosion a été entendue sur le marché chiite d'al-Shaab, dans le nord de la capital irakienne. D'après des estimations provisoires, 38 personnes ont été tuées et 70 blessées.

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© Khalid Mohammed - AP Photo/KeystoneUne voiture piégée avait déjà explosé mercredi sur un marché du quartier de Sadr City à Bagdad, faisant des dizaines de victimes.
Presque simultanément, une voiture piégée a explosé dans le sud de Bagdad, près de la région d'al-Rasheed, causant la mort de six personnes. Selon la police, il s'agirait d'un attentat suicide.

Commentaire: Vous pouvez lire aussi :


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État, policier et citoyen : une magnifique danse macabre qui n'en finit plus

Scènes d'affrontements, cocktails molotov, pavés et gaz lacrymogène : la violence des mobilisations contre la Loi Travail aurait été délibérément manipulée par l'exécutif pour détourner l'attention du fond du débat, accuse un CRS. Alors que la contestation gronde partout en France depuis plusieurs mois contre le projet de réforme du Code du travail, les forces de l'ordre sont mises à rude pour encadrer des manifestations souvent émaillées d'incidents.

manifs
© Rennes MULTIMEDIA
Mais selon un CRS, qui a décidé de se confier à l'hebdomadaire français Le Journal Du Dimanche, le gouvernement ferait preuve d'une étrange bienveillance à l'égard des casseurs. Il prend l'exemple de la manifestation du 9 avril à Paris, qui avait dégénéré en jets de projectiles contre la police, transformant la place de la Nation en un véritable champ de bataille, comme l'avait constaté notre correspondant sur place.

Commentaire: Le policier est pris entre « devoir » et conscience, quand il en a une. Le citoyen qui manifeste, lui, est pris entre la Police et l'État. Ce dernier observe la situation de loin, et avance ses pions mine de rien, tranquillement, puisque les forces de l'ordre sont là pour le protéger... du citoyen, et non pour protéger le citoyen contre l'État : cela serait trop beau. Chacun joue son rôle au pas d'une danse macabre. Les maillons tiennent bon, pour l'instant. Mais pour combien de temps ? La population, qui commence à comprendre la situation, continue, avec plus de conviction, à manifester contre un État qui n'a aucun respect pour elle.






Bell

L'afflût de réfugiés n'en finit plus : un millier rescapés par les garde-côtes italiens

À bord d'un navire des garde-côtes italiens, 340 migrants et réfugiés viennent d'arriver en Sicile. Hier déjà, près de 800 personnes ont été secourues en mer Méditerranée alors qu'elles tentaient de rejoindre l'Europe sur des embarcations en difficulté. Parmi eux principalement des Somaliens, des Égyptiens, des Soudanais alors que les autorités italiennes pensaient assister à une arrivée massive de Syriens et d'Irakiens.

refugiés
© GoogleArrivée massive de réfugiés en Sicile
En effet, depuis la fermeture de la route des Balkans et depuis l'accord entre l'UE et la Turquie qui a mis un coup d'arrêt au flux migratoire massif passant par la Grèce, la Méditerranée pourrait être le dernier espoir des Syriens et des Irakiens.

Commentaire: Il y a juste un mois :


Il y a quatre mois :





Beaker

Qui veut son eurodéputé au glyphosate ?


Comment: C'est qu'on comprend mieux maintenant les décisions tordues que prennent les grabataires qui s'excitent, ou pas, dans les hémicycles : avec l'organisme bien imprégné de substances chimiques toxiques, on ne doute pas une seconde que la conscience cacochyme qui s'exprime à travers un tel corps puisse prendre toutes les mauvaises décisions.

Quand aux géants de l'agro-chimie, véritables tueurs de masse des temps modernes, qui ont réussi l'exploit de contaminer l'air et l'eau avec leur glyphosate, exposons un peu plus leurs crimes :

glyphosate
© GuschenkovaLa moyenne du taux de glyphosate dans l'urine des députés européens est de 1,7 microgrammes/litre alors que la norme d'eau potable européenne est de 0,1 microgrammes/litre.
À quelques jours du vote des États membres sur le glyphosate, des tests réalisés sur 48 eurodéputés révèlent que leurs urines contiennent un taux parfois 35 fois supérieur au seuil limite.

« Tous les participants avaient du glyphosate dans les urines, et ce, dans des proportions élevées », conclut le laboratoire Biocheck de Leipzig, qui a effectué le test sur 48 députés du Parlement européen, tous sexes et tous partis confondus. Au total, 13 pays sont représentés, dont la Belgique, la République tchèque, la France, la Hongrie, l'Espagne, la Finlande et l'Italie, entre autres.

Cette opération coup de poing, lancée par une dizaine d'eurodéputés, pour la plupart belges, dont Marc Tarabella (PS) et Bart Staes (Verts), révèle que le taux de glyphosate moyen présent dans les urines des eurodéputés est 17 fois plus élevé que la normale. Interrogé sur la volonté des eurodéputés belges d'influencer leur gouvernement, Marc Tarabella a répondu: « oui, le fait d'être d'un pays qui continue à apporter un soutien indéfectible à la Commission nous a peut-être sensibilisé et a peut-être été un élément déclencheur »

Commentaire: Précisons qu'il n'y a pas de taux « normal » de glyphosate acceptable autre que 0, dès fois qu'on voudrait nous faire croire que barèmes, normes et conventions nous protègent de quoi que ce soit.


X

« L'ami Turc » de l'UE a des camps où on viole des enfants syriens

L'AFP révèle que le camp de Nizip, en Turquie, salué par plusieurs dirigeants européens pour son fonctionnement, a été le théâtre du viol d'une trentaine d'enfants syriens par un agent d'entretien l'année dernière. Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk avaient encensé le camp lors de leur visite de Nizip, en compagnie du premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Donald Tusk avait même félicité la Turquie pour ce camp, représentant selon lui «le meilleur exemple, pour le monde, de la manière avec laquelle nous devrions traiter les réfugiés».
Enfants
© Google" L'ami Turc" de l'UE a des camps où on viole des enfants Syriens.
Une série d'agressions sexuelles ayant eu lieu en 2015 concernerait «au moins» huit enfants âgés de huit à douze ans - mais, selon le quotidien turc Birgün, l'agent d'entretien arrêté en septembre 2015 aurait en réalité commis jusqu'à une trentaine de viols de mineurs, mais la plupart des familles n'ont pas porté plainte, craignant d'être expulsées.

Commentaire: Lire aussi :


Blackbox

Quand la politique passe avant le bon sens : pourquoi les Canadiens ont refusé l'aide de Moscou contre les incendies ?

Les citoyens canadiens sont indignés par leur gouvernement qui n'a pas encore répondu à Moscou qui lui avait proposé le 6 mai de lui envoyer ses bombardiers d'eau et des équipes de pompiers pour éteindre les incendies qui ravagent Fort McMurray. Le Canada n'a toujours pas répondu à l'offre du ministre russe des situations d'urgence, Vladimir Pouchkov, qui a proposé, le 6 mai dernier au gouvernement canadien de déployer des avions et des spécialistes russes de la lutte contre les incendies, afin de prêter main-forte aux soldats canadiens qui luttent contre un brasier apocalyptique à Fort McMurray.

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© Google
Pour rappel, plus de 80 000 personnes ont déjà été évacuées dans la province canadienne de l'Alberta, où se déroule cet incendie apocalyptique. De plus, les autorités russes se disent prêtes à envoyer des secouristes et des experts dotés des équipements nécessaires pour donner un coup de main aux équipes sur le terrain, en cas de besoin. Sans répondre directement à cette offre, Ottawa s'est contenté de dire qu'il n'y avait encore jamais eu de relations directes entre les différents corps de pompiers des deux pays.

Commentaire: Voici un exemple de l'aide que les Canadiens ont refusé, évidemment pour questions politiques :






Handcuffs

Esclavage moderne : des employés américains du secteur volailler portent des couches, faute de pauses-toilettes

ouvriers
Les employés du secteur volailler aux Etats-Unis travaillent dans un tel climat de peur qu'ils n'osent pas demander de pauses pour aller aux toilettes et portent des couches au travail, affirme l'ONG britannique Oxfam dans une étude.

D'après l'étude publiée mardi, "la grande majorité" des 250.000 ouvriers du secteur avicole américain "dit ne pas bénéficier de pauses-toilettes adéquates", en "claire violation des lois américaines de sécurité au travail". Ils "luttent pour s'adapter à ce déni d'un besoin humain de base. Ils urinent et défèquent debout face à la ligne d'assemblage, portent des couches au travail, réduisent leurs prises de liquides et fluides à des niveaux dangereux" et risquent "de graves problèmes de santé", martèle l'étude.

"Pas de preuves"

L'américain Tyson Foods, l'un des plus gros groupes volaillers au monde, a répondu dans un communiqué "ne pas tolérer le refus des demandes d'aller aux toilettes" dans ses usines. "Nous sommes inquiets de ces accusations anonymes et bien que nous n'ayons pour l'instant pas de preuves qu'elles soient vraies, nous vérifions que nos règlementations sur les toilettes sont appliquées", ajoute le groupe. Oxfam cite une enquête menée auprès de 266 ouvriers en Alabama (sud) par l'association anti-discriminations Soutern Poverty Law Center, selon laquelle "presque 80% des ouvriers disent ne pas avoir le droit d'aller aux toilettes quand ils en ont besoin", ainsi qu'une autre dans le Minnesota (nord) où "86% des ouvriers disent avoir moins de deux pauses-pipi par semaine".

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Symbolisme : le toit du musée européen de Schengen s'effondre


Le plafond du Musée européen de la petite ville luxembourgeoise de Schengen, haut-lieu de l'intégration de l'UE, vient de s'effondrer soudainement, comme une allégorie, diront certains, de la grave crise de la constrution européenne.

C'est au moment de la fermeture, mardi, peu après 18H00, que le plafond du musée s'est affaissé sur un tiers de sa superficie, sans faire de blessés parmi les deux visiteurs et l'employé se trouvant encore à l'intérieur.

"Le signe qu'il faudra faire des travaux"

"C'est le signe qu'il faudra faire des travaux", a prosaïquement dit à l'AFP Ben Homan, le bourgmestre de Schengen, dont le nom est associé depuis 30 ans à la libre-circulation des biens, services et personnes, l'un des acquis les plus concrets de la construction européenne.

S'il refuse d'y voir un "symbole" de la grave crise migratoire qui fracture l'Europe, M. Homan a toutefois exhorté l'Union européenne à "tout faire pour que cet espace soit préservé".

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Les terribles témoignages des réfugiés syriens sur les violences turques

réfugiés syriens
© SIPAPlus de la moitié des personnes chassées en raison de la guerre sont issues du Moyen-Orient, comme ces réfugiés syriens
Les récits d'attaques de gardes-frontières turcs contre les réfugiés syriens se multiplient. Plusieurs ONG documentent d'effroyables actes de violence. Récemment, un enfant de trois ans aurait perdu la vie.

Début mars, l'ONG Amnesty International avait rapporté son lot d'horreurs. Human Rights Watch (HRW) avait suivi. Entre mars et avril, l'organisation a documenté plusieurs exactions commises par la police des frontières turque. Os brisés, enfants abattus, passeurs battus à mort. Des témoignages indiquent qu'un enfant de trois ans se trouverait parmi les récentes victimes. La Turquie dément fermement ces accusations. Pour autant, les témoignages recueillis par les ONG sont glaçants.

Sa sœur et son cousin morts à ses côtés

Un des survivant raconte ainsi qu'il a assisté à la mort de sa sœur et de son cousin près de Khurbat al Juz-Güveççi. Ils étaient alors une vingtaine de proches fuyant les combats qui font rage à Alep. C'était le 17 avril. «Soudainement, alors que nous étions à 500 mètres de la frontière, on a entendu des tirs d'armes automatiques en provenance et les balles sifflaient tout autour de nous», raconte ce témoin qui a pu en réchapper.