Histoire SecrèteS


Book 2

Yougoslavie : quand on prend l'avenir pour le passé - Raisons pour lire : « Quand Le Monde... Décryptage des conflits yougoslaves », de Fabrice Garniron

Quand Le Monde… Décryptage des conflits yougoslaves, Fabrice Garniron, cover-book
© Inconnu

Il y a une vingtaine d'années, au moment où la Communauté Européenne allait se renforcer en se transformant en Union, la Fédération Yougoslave entamait sa tragique désintégration.

La complexité de la Yougoslavie rendait sa crise extrêmement difficile à comprendre, même pour beaucoup de Yougoslaves. Et, comme toujours dans les Balkans, les ingérences des grandes puissances exacerbaient et exploitaient les conflits locaux. Les médias étrangers cherchaient des explications relativement faciles à raconter.

La guerre froide venait de se terminer en queue de poisson. Le communisme ayant miraculeusement disparu, le nouveau mal devint le « nationalisme » - mal absolu que les Etats éclairés de la Communauté étaient en train de bannir à tout jamais en renforçant l'Union par le Traité de Maastricht. Quelle meilleure leçon morale pour cette utopie européenne naissante que l'illustration de son contraire : un conflit fertile en crimes et massacres attribué uniquement à un « nationalisme » vite confondu avec un avatar du nazisme ?

Si on avait pris la peine d'analyser froidement les causes, surtout économiques, de la crise yougoslave, on aurait pu y lire des avertissements pour ce qui allait arriver vingt ans plus tard dans la zone euro. La Yougoslavie, socialiste à sa façon et indépendante du bloc soviétique, a pu bénéficier des crédits de l'Occident pour développer ses capacités exportation. Puis arriva la crise pétrolière, la hausse des taux d'intérêts, l'effondrement des marchés d'exportations, l'impossibilité de rembourser les dettes et les mesures imposées par le FMI.

Magnify

5 000 peintures rupestres découvertes dans des grottes au Mexique

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Les peintures, remarquablement conservées, ont été découvertes dans des grottes et des gorges de la chaîne montagneuse de San Carlos, dans le nord-est du Mexique.
5 000 peintures rupestres ont été découvertes dans des grottes situées dans la chaîne montagneuse de San Carlos, au Mexique. En très bon état de conservation, ces témoignages sont en cours d'analyse mais fournissent déjà aux archéologues des informations précieuses.

Dans les profondeurs de grottes inexplorées se cachent sans nul doute encore des merveilles archéologiques. C'est ce que l'on se dit à l'annonce, ce jeudi, de la découverte de près de 5 000 peintures rupestres au Mexique. Les motifs ont été trouvés dans des grottes de la chaîne montagneuse de San Carlos, située dans l'Etat du Tamaulipas, au nord-est du Mexique, a annoncé l'Institut national d'anthropologie (Inah) sur son site.

Regroupées sur onze sites des montagnes de San Carlos comprenant des grottes et des gorges, ces peintures ont été réalisées par "au moins trois groupes de chasseurs-cueilleurs de la région", précise l'Inah. L'un des sites, nommé la Grotte des Chevaux, abrite à lui seul plus de 1 500 peintures.

Sherlock

Seibal apporte de nouvelles informations sur les origines de la civilisation Maya

La civilisation Maya, bien connue pour ses temples raffinés, son système d'écriture sophistiqué, ses développements mathématiques et astronomiques, reste un mystère quant à ses origines.

Structure d'un ancien habitat trouvé à Seibal, Guatemala.
© InconnuStructure d'un ancien habitat trouvé à Seibal, Guatemala.
Une nouvelle étude de l'Université de l'Arizona publiée dans la revue Science conteste les deux théories actuelles sur la façon dont cette civilisation a débuté. Elle suggère que ses origines sont plus complexes qu'on ne le pensait précédemment.

Deux camps opposés en ce qui concerne les origines de la civilisation Maya

Le premier camp estime qu'elle s'est développée presque entièrement toute seule dans les jungles de ce qui est maintenant le Guatemala et le sud du Mexique. Le second estime que la civilisation Maya s'est développée grâce aux influences directes de l'ancienne civilisation Olmèque et de son centre La Venta.

Il est probable qu'aucune de ces théories ne raconte l'histoire complète, selon les conclusions d'une équipe d'archéologues dirigée par les époux anthropologues Takeshi Inomata et Daniela Triadan.

« Nous avons mis l'accent sur les débuts de cette civilisation et sur son remarquable développement », a déclaré Inomata, professeur d'anthropologie à l'UC et auteur principal de l'étude.

Target

Le massacre des communistes indonésiens de 1965 : retour sur un des plus grands crimes contre l'Humanité du XXe siècle

Homme dans la forêt
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L'idéologie dominante ne se contente pas de ré-écrire l'histoire, elle pratique la mémoire sélective. A côté des crimes qu'elle commémore, ceux attribués aux forces communistes et progressistes, il y a ceux qu'elle passe sous silence, tente d'oublier.

La sortie dans les salles françaises du banalement sordide The act of Killing nous rappelle un des plus grands massacres du XXe siècle, absents de nos manuels scolaires, de la scène médiatique, du débat historique : le massacre de masse des communistes indonésiens, en 1965.

Les cadavres remontent désormais à la surface, en Indonésie même, où toute référence aux « événements de 1965 » était proscrite sous le dictateur Suharto et encore largement tue.

Un rapport de la Commission indonésienne des droits de l'Homme (Komnas-HAM) a reconnu en 2012 pour la première fois le « crime contre l'humanité » qu'a constituée la répression anti-communiste de 1965.

En l'absence d'enquête internationale, de nature judiciaire ou historique, les chiffres exacts restent inconnus. Si les estimations ne descendent pas en-dessous de 500 000 morts, la fourchette actuelle - reprise dans The Act of Killing - serait de 1 à 3 millions de victimes.

Le massacre s'intégrait dans un coup d'État de Suharto visant à liquider le PC indonésien (PKI), avec le soutien bienveillant des États-Unis déterminés à éliminer une « menace rouge » qui, après la Chine et le Vietnam, risquait de faire tomber un des États les plus peuplés du monde.

Video

Censure : Cristiada, le film à succès américain que vous ne verrez pas

Cristiada_movie poster
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Vous ne verrez pas en France le film américano-mexicain Cristiada, sorti en 2012. C'est pourtant une production à succès aux États-Unis, au Mexique et dans les pays où la censure socialiste franc-maçonne ne s'exerce pas ou s'exerce avec moins de rigueur qu'en France.

Son metteur en scène Dean Wright et des acteurs renommés, comme Andy Garcia qui joue le rôle principal , ainsi que la manière « américaine » dont il a été tourné, avec des simplifications, des libertés prises pour les besoins du film par rapport à la véritable histoire des Cristeros et des scènes de bataille très bien faites, en font un succès commercial garanti pour les salles de cinéma. Le problème, c'est que le film Cristiada raconte l'histoire vraie du Mexique des années 1920 dirigé après la révolution mexicaine par un président et un gouvernement socialistes et franc-maçons, élus démocratiquement mais dont le laïcisme forcené a plongé le pays dans la guerre civile et a fait du Mexique un pays où les libertés religieuses étaient jusqu'à récemment encore très restreintes.

La révolte de ces Cristeros mexicains dont le cri de guerre était Viva Cristo Rey ! (« Vive Christ Roi ! ») a duré de 1926 à 1929. La constitution mexicaine issue de la révolution de 1910-17 interdisait à l'Église catholique de gérer des écoles primaires et de dispenser des cours de catéchisme. Elle délégalisait tous les ordres religieux et interdisait toute cérémonie en dehors des édifices religieux. Elle a également imposé la nationalisation de tous les biens de l'Église. En 1934, elle a encore été amendée pour imposer dans les écoles une éducation socialiste libre de toute référence à la religion. Dans les années 1920, le pays était dirigé par le président Plutarco Elías Calles, fondateur du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a régné sur le pays sans interruption de 1929 à 2000.

Star of David

Un fichier d'archive israélien montre que le fondateur d'Israël a tenté de gommer la Nakba palestinienne

Traduction : Info-Palestine/JPP

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Des réfugiés palestiniens entassés sous des tentes, en 1948
(photo sabbah.biz)
Un nouveau rapport publié dans le journal israélien Ha'aretz
(*) décrit l'information trouvée dans un document récemment découvert dans les archives du gouvernement, qui révèle que le premier gouvernement israélien, notamment le premier des Premiers ministres israéliens, David Ben Gurion, ont travaillé à la réécriture de l'histoire de la création d'Israël en 1948 afin de nier le fait que plus de 750 000 Palestiniens ont été expulsés par la force.

Le fichier, numéro GL-18/17028, a apparemment échappé à la censure militaire israélienne qui a scellé tous les autres documents historiques liés à la création d'Israël en 1948. Avec l'arrivée d'historiens comme Benny Morris - qui avait étudié précédemment dans leurs détails des documents déclassifiés et avait découvert des preuves solides de massacres de Palestiniens par les milices armées israéliennes, de même que de l'expulsion par la force de la plus grande partie de la population indigène de Palestine en 1948 -, les documents qui avaient été déclassifiés ont à nouveau été scellés et le sont encore aujourd'hui.

Rien n'indique actuellement si et quand les documents vont être descellés. Cependant, l'unique fichier que la censure gouvernementale a manqué est intimement lié à la Nakba (catastrophe) palestinienne, dont le 65e anniversaire a été marqué par les Palestiniens et celles et ceux qui les soutiennent précisément mercredi dernier.

Treasure Chest

A-t-on découvert la cité d'or perdue, Ciudad Blanca, au Honduras ?

La cité d'or perdue, Ciudad Blanca, aurait été découverte dans la région de Mosquitia au Honduras. Cela mettrait fin à un mystère qui a maintenant près de cinq cents ans...

Le nom de Ciudad Blanca signifie ville blanche. Les légendes sur cette ancienne ville auraient été rapportées par le conquistador Cortez au roi Charles V dans une lettre écrite en 1526. Ses récits font état d'une grande ville prospère rempli d'ornements d'or.

D'après la légende aztèque, la ville était le berceau de leur dieu serpent à plumes, Quetzalcoatl. Les archéologues et les historiens recherchent cette ville depuis l'époque de la lettre de Cortez... sans succès.

Exemple de modélisation numérique des élévations de terrain relevées par le Lidar dans la région de Mosquitia. On aperçoit un ensemble de monticules et des fondations après avoir enlevé la végétation dans l'image du dessus.
© UTLExemple de modélisation numérique des élévations de terrain relevées par le Lidar dans la région de Mosquitia. On aperçoit un ensemble de monticules et des fondations après avoir enlevé la végétation dans l'image du dessus.

Footprints

Poverty Point : de grands monticules construits en moins de 90 jours par les amérindiens

Le site de Poverty Point, en Louisiane, a été nominé en ce début d'année pour figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESO. Il est décrit comme l'un des plus grands exploits de construction, au monde, par une civilisation archaïque de chasseurs-cueilleurs.

Les co-auteurs de l'étude, Anthony Ortmann (debout) et T.R. Kidder (au centre) évaluent les fouilles du tertre A à Poverty Point.
© WUSTLLes co-auteurs de l'étude, Anthony Ortmann (debout) et T.R. Kidder (au centre) évaluent les fouilles du tertre A à Poverty Point.
De nouvelles recherches ont apporté des preuves irréfutables que l'un des massifs monticules de terre de Poverty Point a été construit en moins de quatre-vingt-dix jours, voir peut-être en seulement trente jours.

Il s'agit d'un accomplissement incroyable pour ce que l'on croyait être une société mal organisée, composée de petites bandes dispersées d'amérindiens...

Snowflake Cold

Meilleur du Web: Un refroidissement rapide a provoqué l'effondrement de l'Âge de Bronze et les Siècles Obscurs de la Grèce

Earth Ice age
© Inconnu

Le verbiage politiquement correct est bien sûr « changement climatique ».

Selon un article de Brandon L. Drake, la plupart des centres palatiaux de l'Âge de Bonze grec ont été détruits et/ou abandonnés dans tout le Proche-Orient et la région égéenne, entre le 13e et le 11e siècle av. J.-C.

Une forte augmentation des températures de l'hémisphère Nord fut suivie d'un vaste effondrement des systèmes, puis une forte diminution des températures survint lors de leur abandon. (Et je suis sûr que ni l'augmentation ni la diminution n'étaient causées par l'homme.)

Les températures de surface de la mer Méditerranée se sont rapidement refroidies durant l'Âge de Bronze tardif, limitant le flux d'eau douce atteignant l'atmosphère et réduisant ainsi les précipitations dans les terres, selon Drake, du département d'Anthropologie de l'université du Nouveau-Mexique.

Ce refroidissement et la sécheresse qui suivit ont pu affecter des régions dépendant de niveaux élevés de productivité agricole. Les baisses des récoltes auraient rendues non viables les populations de densité supérieure.

Les études de données de la Méditerranée indiquent en effet que le début de l'Âge de Fer était plus sec que l'Âge de Bronze précédent. Ces conditions arides prolongées - une méga-sécheresse de plusieurs siècles, en quelque sorte - ont durées jusqu'à la période chaude romaine (optimum romain).

Roses

D'anciens écrits révèlent l'emplacement mystérieux des légendaires jardins suspendus de Babylone

Traduit de l'anglais par le BBB

Une description classique des fabuleux jardins suspendus
© InconnuUne description classique des fabuleux jardins suspendus

Les fabuleux jardins suspendus de Babylone ont depuis toujours été reconnus comme l'une des 7 merveilles du monde - mais aucune trace d'eux n'ont jamais été retrouvés.

Leur emplacement est toujours l'un des grands mystères de l'antiquité.

Selon les anciens mythes et légendes, les jardins étaient des merveilles, pas seulement pour leur situation au-dessus de grottes, mais aussi pour leur système d'irrigation très innovant. Communément attribués à Nabuchodonosor II, au 6e siècle avant J.-C., on ne les trouve mentionnés dans aucune source écrite pendant le règne de ce roi, et les importantes fouilles de ses palais de Babylone réalisées pendant plus d'un quart de siècle sous la direction d'une équipe allemande ne les ont jamais mis au jour.

Ce qui soulève la question d'une existence de ces merveilleux jardins uniquement dans les mythes et légendes des anciens peuples ou d'une recherche faite peut-être au mauvais endroit.

Après vingt ans de recherches, le Dr Stéphanie Dalley de l'Université d'Oxford a rassemblé des preuves suggérant que les jardins avaient été créés à Ninive, à quatre cent quatre-vingts kilomètres de Babylone, au début du 7e siècle avant J.-C.

Carte montrant l'emplacement supposé des jardins suspendus à Ninive (au nord) et non à Babylone
© InconnuCarte montrant l'emplacement supposé des jardins suspendus à Ninive (au nord) et non à Babylone