La Science de l'EspritS


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Psychopathie : génétiquement programmés pour tuer ?

Existe-t-il un gène ou des gènes « criminels » ? Certaines personnes sont-elles génétiquement programmées pour tuer ? Cette nouvelle étude du Karolinska Institute (Suède) relance le débat, à partir de 2 gènes déjà documentés par un certain nombre d'études pour leur implication dans certains comportements déviants. Les conclusions, présentées dans la revue Molecular Psychiatry, révèlent 2 informations tout de même essentielles : Environ 20% de la population présenteraient l'une des deux variantes génétiques en cause, sans pour autant être des assassins. Une prédisposition génétique n'est donc pas une circonstance atténuante. Ensuite, 5 à 10% des criminels correspondent bien à ce génotype.

Les tueurs en série et autres récidivistes hériteraient donc d'une certaine propension à porter des coups et blessures, selon cette étude génétique menée auprès de près de 800 prisonniers finlandais convaincus de comportement brutal répétitif. Le Dr Jari Tiihonen, professeur de neurosciences à l'Institut Karolinska et auteur principal de l'étude confirme ici 2 gènes, mais précise que des dizaines ou centaines d'autres gènes pourraient être impliqués, mais avec un impact plus faible.

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La dépression altère durablement les fonctions cérébrales

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La dépression peut endommager de façon permanente certaines fonctions du cerveau, selon une étude française. Crédits : Lisa / Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic
La répétition des épisodes dépressifs peut endommager de façon permanente certaines fonctions cognitives, comme l'attention ou l'aptitude à réaliser rapidement des tâches intellectuelles simples.

C'est un résultat loin d'être anodin qui vient d'être obtenu par le médecin Philip Gorwood (Centre Hospitalier Sainte-Anne, Paris) et ses collègues. Et pour cause, puisque ces chercheurs de l'INSERM viennent de démontrer que la répétition des épisodes dépressifs est susceptible d'endommager de façon permanente les fonctions du cerveau.

Plus précisément, Philip Gorwood et ses collègues ont réussi à montrer que les personnes qui ont déjà connu au moins deux épisodes dépressifs au cours de leur existence exécutent des tâches cognitives courantes beaucoup plus lentement que les personnes qui n'ont jamais connu d'épisodes dépressifs, et ce même lorsque ces épisodes dépressifs sont terminés depuis longtemps. En d'autres termes, la répétition des épisodes dépressifs est ni plus ni moins susceptible de laisser des séquelles permanentes dans les fonctions cérébrales des personnes dépressives.

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Il y aurait bien une vie après la mort selon une nouvelle étude scientifique

Être conscient après la mort, c'est désormais du domaine du possible selon une équipe de scientifiques de l'Université de Southampton, au Royaume-Uni. Durant quatre ans, ils ont mené une étude sur 2.060 patients ayant subi un arrêt cardiaque.

Une étude dont les résultats surprenants révèlent que près de 40% des survivants ont décrit une sensation étrange de conscience alors qu'ils étaient en état de mort clinique, avant que leur cœur se remette à battre. Selon les experts, même quand le cerveau a cessé de fonctionner et que le corps est cliniquement mort, la conscience peut se poursuivre. 40% de ceux qui ont survécu à leur arrêt cardiaque évoquent d'ailleurs une sensation étrange de conscience.

Conscient même en état de mort clinique

«Les preuves suggèrent que, dans les premières minutes après la mort, la conscience n'est pas annihilée. Nous ne savons pas si elle s'estompe ensuite mais directement après la mort, la conscience n'est pas perdue», explique au Daily Mail le Dr Sam Parnia, qui a mené cette étude. Les scientifiques ont notamment recueilli le témoignage d'un Britannique, un travailleur social âgé de 57 ans qui, alors qu'il était en arrêt cardiaque, explique avoir quitté son corps et assisté à sa résurrection depuis le coin de la pièce. L'homme, en état de mort clinique pendant trois minutes, a ensuite été capable de raconter de manière assez détaillée les soins qu'il a reçus et le bruit des machines autour de lui.

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Plus de quatre ados sur dix sont en état de « souffrance psychologique »

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© AJ PHOTO / BSIP / AFPLes filles sont davantage touchées par la souffrance psychologique, souligne l'enquête de l'Unicef sur les enfants et adolescents français, publiée le 23 septembre 2014.
L'Unicef a mené une consultation nationale auprès de 11 232 enfants et adolescents français. Voici ses conclusions.

Pour la deuxième année consécutive, l'Unicef a mené une consultation auprès de 11 232 enfants et adolescents français de 6 à 18 ans. Ils ont été interrogés de mars à mai 2014 via un questionnaire sur internet. Cette enquête doit être remise aux secrétaires d'État à la Famille, Laurence Rossignol, et à la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville, mardi 23 septembre. Mais ses conclusions ont déjà été rendues publiques.

Cette étude confirme tout d'abord les résultats de la précédente :"17% environ des enfants et des adolescents peuvent être considérés en situation de privation en termes de niveau de vie". Mais elle met aussi en évidence"les formes de souffrance qui résultent, non pas d'une privation d'ordre matériel, mais d'une faiblesse de liens" avec l'entourage : la famille, les amis, l'école.

Plus d'un tiers des jeunes en "souffrance psychologique"

Quelque 40,4% des enfants et adolescents sondés disent se sentir "tristes ou cafardeux", 25,8% traversent des phases d'apathie et 30,2% perdent confiance en eux. A partir de ces proportions, les auteurs de l'enquête ont calculé un indice global de"souffrance psychologique".

Ils en concluent que "36% des jeunes ayant participé à la consultation peuvent être considérés comme en souffrance psychologique". Cette proportion atteint 43% chez les plus de 15 ans. Le fait d'être une fille, la peur de l'échec scolaire et le harcèlement sur les réseaux sociaux augmentent les risques d'être affecté.

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Bonne nouvelle : la bonté est contagieuse

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© Inconnu
Alors que les études sur la moralité ont été jusqu'à maintenant principalement confinées en laboratoire où les participants prenaient des décisions dans des situations hypothétiques, une étude, publiée dans la revue Science, a questionné régulièrement les participants dans leur quotidien au moyen d'une application pour téléphone intelligent, leur demandant ce qui leur était arrivé, ou ce qu'ils avaient fait, appris ou entendu, de bien ou de mal.

Le psychologue social Wilhelm Hofmann de l'Université de Cologne (Allemagne) et ses collègues (1) ont recruté 1,252 Canadiens et Américains qui ont accepté de répondre à des messages textes 5 fois par jour pendant 3 jours.

Un tiers des événements rapportés avaient une incidence morale. Les participants ont signalé un événement moral par jour en moyenne, environ autant de bons que de mauvais.

Commentaire: Alors oui, la bonne nouvelle, c'est que la bonté est contagieuse. A contrario, cela signifie également que les comportements pathologiques s'attrapent comme une maladie... Et dans la balance, en observant ce qui se passe, au hasard... sur l'ensemble de la planète?, et bien, on sait de quel côté ça penche...

A lire :

- Une théorie structurelle du narcissisme et de la psychopathie
- Effrayant ! La guerre limbique et l'« Interrupteur de paranoïa » de Martha Stout


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Une première expérimentation de télépathie réussie

Les chercheurs avaient déjà réussi à faire communiquer un homme et un ordinateur par la pensée, voire un homme et un animal. Frédéric Simottel présente, dans sa chronique Culture Geek, la première transmission en télépathie entre deux êtres humains.

En ce qui concerne la télépathie, nous n'en sommes pas encore au stade des films de science fiction, mais les recherches en transmission de pensée avancent à grand pas. Fin 2013, des chercheurs de l'Institut de recherche médicale d'Harvard avaient déjà réussi à faire communiquer par la pensée un homme et un rat. L'humain commandant une action réalisée par le rat. Indiens et Français viennent de franchir une nouvelle étape avec la première transmission de pensée entre êtres humains.

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Nous sommes de plus en plus stupides

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Depuis l'adoption au XXe siècle des tests de quotient intellectuel comme moyen de mesurer l'intelligence, le QI n'a fait qu'augmenter, mais cette tendance s'inverserait désormais, rapporte mardi le quotidien flamand De Morgen.

Trois points de plus par décennie en moyenne aux Etats-Unis, jusqu'à sept points de plus par décennie après la Seconde Guerre mondiale au Japon, depuis son introduction, le QI semble avoir toujours suivi une courbe ascendante à travers le monde. Cette évolution a pour la première fois été observée par James Flynn, de l'université d'Otago, précisant que l'intelligence augmentait parce que les gens vivaient plus sainement, adoptaient une meilleure alimentation, recevaient une meilleur éducation et se trouvaient dans des conditions de vie plus stimulantes.

Les premiers signes d'une stagnation ont été décelés dans les années '70. Le QI à travers le monde reculerait depuis d'un point par décennie, selon une étude de l'université d'Hartford. La tendance est confirmée notamment par les tests de QI passés par les jeunes Danois soumis au service militaire. Ce qui était considéré comme un résultat moyen là-bas dans les années '50 ne serait plus suffisant pour entrer dans l'armée danoise aujourd'hui. Cependant, le résultat obtenu en moyenne a reculé d'1,5 point depuis 1998.

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Rires et bâillements communicatifs, signes avérés d'empathie ?

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Oui, le bâillement et le rire sont communicatifs entre les hommes. Pourtant, certains autres facteurs rentrent en ligne de compte, comme les affinités et la proximité sociale entre les individus. C'est le résultat d'une étude menée par des chercheurs italiens, et qui concluent que cet aspect contagieux est en réalité une des plus spectaculaires manifestation d'empathie.

Atlantico : D'après les chercheurs des universités de Pise, Parme et Rome, les bâillements communicatifs sont un signe d'empathie et un comportement de socialisation vis-à-vis de son interlocuteur. Quels sont les mécanismes cérébraux mis en avant dans cette étude qui expliquent ce phénomène ?

Thomas Hannagan : L'étude, publiée dans le journal accès libre PeerJ (voir ici), est entièrement basée sur l'observation comportementale, sans imagerie cérébrale. Si les auteurs restent donc discrets sur les mécanismes cérébraux qui sous-tendent leurs résultats, le système des "neurones miroirs" est évoqué. Ces neurones, distribués dans plusieurs régions du cerveau, s'activent lorsqu'un individu exécute une action ou qu'il voit cette même action exécutée par quelqu'un d'autre.

Des études neuroscientifiques publiées en 2012 et 2013 montrent effectivement que chez l'homme, les neurones miroirs sont liés au phénomène de bâillements contagieux.

Commentaire: Pour aller plus loin concernant l'importance de l'empathie et de son « opposé maladif », la psychopathie, quelques articles à lire :

- Conscience morale, empathie et psychopathie - L'intelligence émotionnelle
- Conscience morale, empathie et psychopathie - Le développement moral
- Le cerveau des psychopathes : une réduction des aires cérébrales impliquant l'empathie et le traitement des émotions
- Une expérience radicale d'empathie
- Dotées d'un degré d'empathie zéro, les compagnies sont psychopathes
- La méditation influence la mémoire et l'empathie


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7 erreurs à ne pas commettre si vous ne voulez pas vous sentir pris au piège dans un nouveau boulot

work, bored
Parfois, votre travail ne ressemble pas vraiment à ce que votre recruteur vous avait promis. Et il n'y a rien de pire que de se sentir pris au piège dans une entreprise. Afin de maximiser vos chances d'épanouissement professionnel, on partage avec vous 7 erreurs à éviter lorsque vous êtes à la recherche d'un travail.

1. Accepter un emploi pour l'argent et réaliser qu'il ne fait pas votre bonheur

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L'argent est souvent un facteur déterminent lorsqu'il s'agit d'accepter un emploi plutôt qu'un autre. Cependant, il faut se rappeler l'adage « l'argent ne fait pas le bonheur ». Ainsi, quel est l'intérêt d'avoir une rémunération est élevée si, au final, vos missions ne vous conviennent pas et que vous n'êtes pas heureux professionnellement parlant ? Il advient donc de se poser les bonnes questions. A ce sujet, Bonnie Diamond, consultant en management de carrière chez Right Management, explique : « A certains stades de la vie, votre carrière passe avant tout le reste. Mais, étant la seule personne habilité à la mener à bien, vous devez vous concentrer sur vos objectifs personnels en vous posant la question de savoir comment est-ce que le job que vous avez accepté répond à toutes vos attentes ? ».

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Manipulation de l'esprit : faux-débats, réthorique et argumentations fallacieuses

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Dans un débat, l'argumentation est la chose la plus essentielle afin d'appuyer ses dires. La problématique se situe sur la sincérité des arguments énoncés et sur leurs utilités pour faire avancer le débat. Car très souvent, le débat d'idée se transforme en combat de boxe ou tous les coups sont permis afin d'avoir raison.

C'est quasiment toujours le même problème... L'ego prend le dessus, il veut avoir raison et par n'importe quel moyen, cette situation de conflit intérieur engendre toutes sortes de stratégies rhétoriques dans le débat pour amener la « vérité » dans notre camp. Voici donc une infographie indispensable qui répertorie quelques techniques d'argumentation fallacieuses.