La Science de l'EspritS


Wedding Rings

Expérience intérieure - La conjonction des opposés, d'Héraclite à Carl Gustav Jung, avec Michel Cazenave

Dans son effort pour s'expliquer le réel, notre culture privilégia - surtout à partir du XIIIe siècle - un mode d'intelligibilité qui fut théorisé dès l'antiquité par Aristote avec les principes de la non-contradiction et du tiers exclu. C'est à ce type de rationalité que l'on doit en partie le formidable essor de la connaissance scientifique, mais en partie seulement puisque l'on sait combien certaines découvertes trouvent leur origine dans des modes de pensée tout à fait différents, que l'on songe par exemple au rêve qui inspira la structure de l'atome à Niels Bohr.
Gravure alchimique extraite du traité Aurora Consurgens, environ 1500
© InconnuGravure alchimique extraite du traité Aurora Consurgens, environ 1500
Ce mode d'appréhension du réel, dont l'efficacité n'est plus à démontrer, révèle certaines limites : il n'est que prendre l'exemple des objets de l'univers microscopique, qui donnent lieu à deux modèles antinomiques - ondulatoire et corpusculaire - pour se rendre compte que même dans le cadre des sciences exactes il nous faut parfois tenir ensemble des représentations opposées d'une même réalité. Mais si l'on se borne à notre culture, il est notable que l'idée d'une indissociabilité des contraires était déjà présente chez Héraclite, cinq siècles avant notre ère.

Héraclite qui, un siècle et demi avant Aristote, rejetait d'avance le principe de non-contradiction, discernant l'harmonie qui transcende la tension des opposés, comme pour l'arc et la lyre. Au XVe siècle, Nicolas de Cues, s'efforçant de penser l'Infini, propose à son tour un dépassement du régime habituel de la raison, passant du principe de non-contradiction à celui de la coïncidence des opposés. Carl Gustav Jung trouvera chez le génial cardinal forte inspiration pour qualifier l'unité inconnaissable et incompréhensible du Soi...

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Un enfant de 3 ans se rappelle de sa vie antérieure, identifie son assassin et trouve son corps

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Traduit par NOM

Un petit garçon de 3 ans dans la région du plateau du Golan, près de la frontière entre la Syrie et Israël dit avoir été assassiné avec une hache dans sa vie antérieure. Il a montré aux doyens du village où l'assassin avait enterré le corps, et aussi incroyable que cela puisse paraitre ils ont trouvé le squelette d'un homme dans la cache. Il a aussi montré aux doyens où l'arme pouvait être retrouvée, et après avoir creusé, ils ont bel et bien retrouvé la hache.


Sans son livre, "Children Who Have Lived Before: Reincarnation Today" [Les enfants qui ont vécu auparavant: Aujourd'hui la Réincarnation, ndlr], le thérapeute allemand Trutz Hardo raconte l'histoire de ce garçon, parmi plein d'autres histoires d'enfants qui semblent se rappeler de leurs vies précédentes d'une grande précision avérée. L'histoire du garçon a été entendue par le Dr. Eli Lasch, qui est très célèbre pour avoir développé les systèmes médicaux de Gaza conjointement avec le gouvernement d'Israël dans les années 1960. Dr. Lasch, qui est mort en 2009, avait parlé de ces évènements fascinants à Hardo.

Le garçon appartenait au groupe ethnique des Druzes, et dans sa culture l'existence de la réincarnation est acceptée en tant que fait. Son histoire a néanmoins eu le pouvoir de surprendre sa communauté.

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Matrix - Pourquoi les gens défendent-ils des systèmes injustes, incompétents et corrompus?

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© Psychomedia
Comment se fait-il que les gens défendent et appuient des systèmes sociaux (gouvernements, institutions, entreprises...) qui s'avèrent injustes, incompétents et corrompus ?

Dans le cadre de la théorie de la justification du système (1), en psychologie sociale, des études montrent qu'ils cherchent à maintenir leurs vues selon lesquelles leurs systèmes sociaux sont relativement légitimes, même lorsqu'ils sont confrontés à des informations qui suggèrent le contraire. Ils s'engagent alors dans des processus psychologiques qui visent à défendre le système et à le justifier.

Mais ils ne justifient pas leurs systèmes sociaux en tout temps, expliquent les psychologues Aaron C. Kay de l'Université Duke et Justin Friesen de l'Université de Waterloo. Certains contextes, proposent-ils dans une étude publiée en 2011 dans la revue Current Directions in Psychological Science, motivent davantage à défendre le statu quo.

Selon leur analyse des études sur le sujet, 4 conditions peuvent motiver à justifier un système.

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La pornographie aux États-Unis, une « crise de santé publique »

WASHINGTON - La pornographie est tellement répandue aux États-Unis qu'elle doit être désormais traitée comme une «crise de santé publique» à combattre au même titre que le tabagisme ou l'alcool au volant, estiment des experts.

«La pornographie est la forme la plus répandue d'éducation sexuelle aujourd'hui. Des études montrent que l'âge moyen où l'on voit pour la première fois du porno est entre 11 et 14 ans, et croyez-moi, ce n'est pas le Playboy de papa», résume Gail Dines, sociologue, professeur au Wheelock College de Boston et auteur d'un livre sur la question: «Ces images dégradantes et misogynes sont devenues monnaie courante et enlèvent aux jeunes leur droit à une vraie sexualité saine».

«C'est un secteur qui a une influence considérable», ajoute Mme Dines, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée jeudi en amont d'un congrès à Washington de la Coalition to end sexual exploitation.

Les sites pornographiques reçoivent plus de visites chaque mois que ceux de Netflix, Amazon et Twitter réunis, un tiers des téléchargements sont du porno et 4,2 millions de sites pour adultes existent sur internet, ajoute Mme Dines, également présidente du groupe féministe Stop Porn Culture.

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Nos pensées existeraient dans une autre dimension selon un professeur de Mathématiques

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Les philosophes ont réfléchi pendant des milliers d'années sur la nature même de la conscience humaine.

Nous n'avons pas tendance à penser que nos pensées comme étant distincte de notre être physique encore à ce jour, nous savons encore très peu sur le fonctionnement interne de notre propre conscience ou la façon dont nous interagissons avec le monde sur un plan métaphysique .

Les souvenirs et des pensées sont elles de simples impulsions électriques dans le cerveau ou sommes-nous plus que celà ? Pourrions-nous être une combinaison entre spirituel et physique? Est ce que le corps humain ne serait tout simplement pas une interface entre un monde et un autre ?

Le professeur de Mathématiques et d'astronomie Bernard Carr estime que nos pensées peuvent exister dans une autre dimension dont nous n'avons pas la perception ou la conscience.

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La mémoire dans le corps - À l'écoute de nos sensations

Peur, illustration
© Inconnu

Du point de vue des émotions


Pour avoir longtemps travaillé, ne serait-ce que sur moi-même, sur le champ émotionnel, à l'aide de la bioénergie, du massage, du rebirth, de la respiration holotropique sans oublier finalement les lyings, j'ai cru de bonne foi que l'expression des émotions était une voie excellente pour se libérer des peurs, des limitations. En fait tout ce travail n'est pas inutile, mais le plus souvent insuffisant. Ceux qui l'ont pratiqué ont peut-être remarqué que malgré le soulagement apporté les mêmes émotions reviennent souvent, s'étalent dans le temps sous des formes variées, mais de même structure. Certainement parce qu'elles ne nous permettent pas toujours d'atteindre la ou les sensations corporelles qui cherchent alors à se manifester.

L'émotion nous maintient au bord de la sensation. Pour certains qui ont du mal à entrer dans leurs émotions, ce sera un progrès que de pouvoir les vivre, mais finalement quand je suis triste, en colère ou que j'ai peur, j'ai peur de la suite. Qu'est-ce que cette suite ? C'est le danger, mémorisé corporellement lors d'une première expérience lointaine, qui va m'atteindre sensoriellement si je me laisse aller à vivre cette sensation.

Porter son attention sur les sensations corporelles nous mène plus sûrement au but et d'une manière plus rapide et plus confortable si je puis dire.

Du point de vue de nos peurs

Distinguons tout d'abord la peur qui nous fait éviter un danger réel, orientée vers l'action immédiate et salvatrice des peurs qui se manifestent sous forme de phobies diverses (peur des araignées, du vide, claustrophobie...) et encore des peurs inconscientes dont nous ne connaissons véritablement que les effets, dont par exemple la colère ou la dépression.

Commentaire: Vous pouvez essayez le programme de méditation Éiriú Eolas qui vous aidera dans l'écoute de vos sensations, émotions et peurs, et dans votre quête de compréhension intérieure.

Voir aussi les livres :

Réveiller le tigre, Peter A. Levine
Quand le corps dit non - Le stress qui démolit, Dr Gabor Maté

et les articles sur Sott en lien avec ces ouvrages :

Qu'est-ce que la Somatic Experiencing (SE)® ?
Quand le corps dit non - Le stress qui démolit : le Dr Gabor Maté démythifie la médecine avec érudition et compassion


2 + 2 = 4

Meilleur du Web: Point de vue Marketing - Big Data : l'onction du nombre

Mind Data
© Arthur Poitevin

Et si on abordait la data en dépassant la question de l'efficacité et de l'éthique, pour s'interroger plutôt sur son rôle dans l'imaginaire social ? Et si l'infaillibilité fantasmée de la data prenait le relais de celle des marques dans l'imaginaire collectif ? A lire dans la nouvelle revue digitale sur
La Data, qui vient de sortir.

Telle une créature fantastique, la data a depuis longtemps échappé à son domaine d'origine. L'emprise grandissante qu'elle exerce sur les esprits dépasse de loin l'enjeu de sa maîtrise technique - même si celui-ci est fondamental. Pas un débat ni un média où elle ne soit régulièrement convoquée, pas une instance de pouvoir ou de décision qui ne l'invoque. Ainsi, la réalité technique de l'objet « data » se transforme en concept qui imprègne l'imaginaire social. Face à son omniprésence, une des attitudes consiste à la diaboliser, en invoquant le spectre d'une société du contrôle et de la « programmation » des comportements et des esprits. Manière de confisquer le débat, en annonçant la fin de la détermination individuelle. Alors qu'à l'autre extrémité, la data génère d'immenses espérances et des promesses euphoriques, en cristallisant tous les espoirs d'une nouvelle forme de « puissance » pour la société.

À l'heure actuelle pourtant, la data semble soulever plus de questions qu'elle n'en résout... L'efficacité des Big Datas par exemple, qui suscite un véritable envoûtement, n'est pas vraiment au rendez-vous. Le marketing personnalisé reste souvent limité au tracking de l'internaute, à la « mémoire » de son acte. Alors, si on s'interrogeait plutôt sur son rôle dans l'imaginaire social ?

Commentaire: Voir aussi l'excellente conférence de Lucien Cerise et Paolo Cioni intitulée Neuro-Pirates, Neuro-Esclaves, et bien sûr l'excellent ouvrage de Paolo Cioni et Marco Della Luna intitulé Neuro-Esclaves - Techniques et psychopathologies de la manipulation politique, économique et religieuse - Apprenez à défendre votre liberté mentale


Books

Timothy D. Wilson - « Étrangers à nous-mêmes » : à la découverte de l'inconscient adaptatif

Extrait de Strangers to Ourselves - Discovering the Adaptive Unconscious de Timothy D Wilson

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« Pourquoi les gens ne se connaissent souvent pas très bien (par exemple, pourquoi ne connaissent-ils pas bien leurs propres personnalités, les raisons de leurs sentiments, ou même les sentiments eux-mêmes) ? Et comment peuvent-ils accroître leur connaissance de soi ? Il y a sans doute de nombreuses raisons à ce manque de lucidité; les gens peuvent être aveuglés par leur orgueil (l'hybris est un thème cher aux grecs et à Shakespeare), être confus, ou simplement n'avoir jamais pris le temps d'examiner leurs propres vies et psychés avec attention. La raison tient au fait que ce que nous voulons connaître se trouve en grande partie en dehors de la perception consciente (...).

Les gens forment des « tendances de la pensée » habituelles qui ne sont pas conscientes, et ces schémas de pensées peuvent conduire à former des « préjugés inconscients, qui sont souvent plus forts que les préjugés conscients; et de ce fait plus dangereux, car nous ne pouvons pas nous en prémunir. » (...)

Il est donc peut-être inutile de chercher à examiner l'inconscient adaptatif en regardant vers l'intérieur. Il est souvent préférable de déduire la nature de notre esprit caché en tournant notre regard vers l'extérieur, sur notre comportement et la manière dont les autres réagissent par rapport à nous. (...)

Compass

SOTT Focus: Laura Knight-Jadczyk - La théorie de l'information et la création de la réalité

Voici la transcription de la partie 5 des vidéos Knowledge and Being de Laura Knight-Jadczyk dont vous trouverez la transcription anglaise complète ici. Merci à Jurian pour son aide.

Partie 5.1
Laura, Knowledge and Being part 5.1

Laura : Il a été dit que l'univers lui-même est en quelque sorte la somme totale de tout ce qui peut être connu ou est possible ; son potentiel infini d'être ou potentiel infini de ne pas être. Dans les systèmes ésotériques anciens, c'est représenté de cette façon [yin-yang]. C'est le cosmos. Le potentiel infini d'être, et dans le potentiel d'être il y a une certaine quantité de non-être parce que la matière est tout simplement la conscience qui s'est endormie et qui s'est en gros solidifiée ou figée. En elle, il y a un petit peu de conscience car rien ne peut être entièrement inexistant. Le non-être n'existe pas. Si une conscience pouvait embrasser tout cela, la conscience en dehors ou même au dedans, alors on aurait toutes les connaissances. Vous sauriez tout ce qui se passe n'importe où n'importe quand. Vous seriez dans un état vraiment supérieur d'être.

Eh bien, évidemment, aucun d'entre nous n'en est là. Cependant, l'idée est que chacun de nous a en lui, ou que nous sommes essentiellement un être doté d'une âme ou un être potentiellement doté d'une âme. Cette partie de nous dotée d'une âme, ou potentiellement dotée d'une âme, fait partie de cette plus grande conscience. On peut se relier à elle et dans un certain sens, la communication avec les Cassiopéens est de ce genre. Après avoir retiré toutes les couches de votre soi, vos propres programmes, tous les obstacles à votre conscience intérieure profonde et que vous avez accès à cette partie, celle-ci peut alors aussi se connecter avec la conscience intérieure, la conscience supérieure, la conscience cosmique ou les archives akashiques, quel que soit le terme que vous voulez employer. Si vous voulez être jungien, appelez-la « conscience archétypale ». Cette partie peut s'y connecter et accéder à l'information.

Dans l'une de mes vidéos précédentes, j'ai parlé d'une amie qui était alors en train de mourir et je me suis trompée de nom. J'ai parlé de la fusillade de Christchurch. C'était à Port Arthur, en Tasmanie, pas à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. C'était juste au moment de la fusillade de Port Arthur, en Tasmanie, qu'elle est morte. Donc, j'avais cette conversation avec elle et c'est là qu'elle a dit « Oh non, ne tirez pas sur la petite fille! ». Je lui ai demandé ce dont elle parlait et elle a répondu « tu verras demain ». C'est alors que nous avons entendu parler de cette fusillade. Je ne pense pas avoir beaucoup parlé de l'aspect bizarre de cette réalité. Être dans cet état, où vous pouvez plus ou moins avoir une conversation avec moi, assis dans mon petit bureau à côté de ma cuisine, dans ma maison de New Port Richey, en Floride, tout en étant conscient d'une fusillade qui a lieu de l'autre côté de la planète, dans l'hémisphère opposé. C'était dans l'hémisphère sud. Quel genre de réalité bizarre est-ce là ? Je veux dire, c'est plutôt étrange. Ce n'est pas comme si elle pouvait voir visuellement à travers la planète. Il y a autre chose. C'est une des raisons pour lesquelles je continue à dire que l'exploration de ces sortes de réalités... de mon point de vue, cet incident là, parmi beaucoup d'autres, mais celui-là en particulier - qu'elle ait pu être capable de voir depuis notre situation spatio-temporelle de New Port Richey, en Floride, tel jour et à telle heure, que quelque chose se passait de l'autre côté de la planète - cela témoigne d'une réalité qui doit vraiment être explorée par des personnes qualifiées.

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Gurdjieff et son enseignement - Entretien avec Henri Tracol

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Henri Tracol (1909-1997) fut journaliste (au périodique « Vu »), photographe (il a effectué des reportages sur la guerre d'Espagne) et ethnologue (il a réalisé pour le compte du Musée de l'Homme un certain nombre de reportages en Amérique du Sud).

Il devint l'un des dirigeants, aux côtés de Madame Jeanne de Salzmann, d'un groupe fondé en France par le philosophe caucasien Georges Gurdjieff. Il a participé à la traduction en français des principaux ouvrages de Gurdjieff. Pendant ses moments de liberté, il s'adonnait aussi à la sculpture. Il est l'auteur du livre Pourquoi dors-tu Seigneur ?, qui est devenu dans sa réédition augmentée La vraie question demeure (éditions éoliennes, 1996).

(Revue Question De. No 50. Novembre-Décembre 1982)

- « Monsieur Gurdjieff », dit-on souvent. « Monsieur Gurdjieff », est-ce, à votre sens, la façon la plus convenable de dé­signer Georges Ivanovitch Gurdjieff ?

Je suis un peu embarrassé pour vous répondre, si ce n'est en précisant que c'est M. Gurdjieff lui-même qui nous invitât à le nommer ainsi.

- Puis-je vous demander pourquoi ?

Là, nous sommes dans le domaine des hypothèses, car il n'était pas particuliè­rement prodigue d'explications ! Mais de toute évidence il avait le souci d'entre­tenir chez nous un sens naturel de res­pect qui allait à l'encontre des libertés couramment prises, de nos jours, à l'égard de quiconque a quelque chose à dire, et avec qui on se croit en droit de discuter à perte de vue - ce n'était pas tout à fait le cas...

Cependant, ne l'oublions pas : il y avait la manière, le mode d'approche, la com­plicité d'un regard enjoué qui venait compenser le ton péremptoire du rappel à l'ordre, par exemple quand il lançait à l'un d'entre nous : « Vous pas queue chien : vous élève Monsieur Gurdjieff ! »