« La raison est et ne doit qu'être l'esclave des passions ; elle ne peut jamais prétendre remplir un autre office que celui de les servir et de leur obéir »Ce qui fut réinterprété par certains en : « la raison est l'esclave des passions », prenant ainsi le contrepied de penseurs inspirés par René DESCARTES et son Discours de la méthode introduit par la célèbre citation : « Le bon sens (Nda : la raison) est la chose du monde la mieux partagée », ou de psychologues tels que Jean PIAGET ou Lawrence KOHLBERG, fortement influencé par la philosophie d'Emmanuel KANT, qui « considéraient que la raison est notre meilleur juge, bien meilleur que notre sensibilité qui décide selon nos goûts et nos préférences et qui peut amener à des conduites injustes »[1].
~ David HUME, Dissertation sur les passions et traité de la nature humaine, Livre II
La question qui a animé les débats philosophiques et psychologiques depuis des siècles se pose alors en ces termes : la raison (le bon sens) était-elle maître ou esclave des passions (des émotions) ?
Si la croyance en la toute puissance de la raison, très bien représentée aujourd'hui par le mythe de l'homo œconomicus défendu par l'idéologie néolibérale, a gouverné nos politiques depuis l'avènement du Siècle des lumières jusqu'à nos jours, les récents travaux de psychologues, philosophes, économistes, etc., effectués sur la base des dernières découvertes en neuroscience, épigénétique, psychosomatique, etc., tendent à corriger ce dogme tant et si bien que le rapport de 2007 rédigé par le CERI[2] pour le compte de l'OCDE précise à cet effet que : « au centre du cerveau humain se trouve un ensemble de structures parfois appelé "cerveau émotionnel" : le système limbique. On sait aujourd'hui que nos émotions "sculptent" le tissu neural. »
En d'autres termes, et comme nous l'apprennent les recherches en psychologie morale contemporaine étayées en cela par les progrès des sciences modernes, « la raison n'est que l'attachée de presse des émotions »[3].
Or, pas de conscience[4] sans une raison juste.
Commentaire: Voir aussi :
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