La Science de l'EspritS


Family

Le blues de l'enfant idolâtré

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© 57845415/goodluzLe sentiment d'enfant roi est souvent sous-tendues par une problématique de couple non résolue.
Placés sur un piédestal dans leur enfance, de nombreux jeunes adultes ont du mal à affronter déceptions et frustrations.

Marie, 21 ans, a plongé dans une dépression de quelques années parce que son petit copain l'avait quittée après trois mois de relation. Fille unique de parents âgés, elle considérait comme «inenvisageable» qu'on lui préfère une autre. Antoine, 27 ans, ne parvient pas à travailler en entreprise. Dès ses premiers postes d'informaticien, il s'est senti mis en danger quand un collègue obtenait de meilleurs résultats que lui. Sa mère ne lui avait-elle pas répété qu'il était «bien au-dessus des autres»?

S'ils ne sont pas inadaptés socialement, Marie et Antoine ont toutefois une réelle difficulté à se situer parmi les autres. Patricia Chantrel, psychothérapeute au centre Monceau, voit ainsi arriver de nombreux jeunes adultes que leur système familial a maintenus dans la toute-puissance enfantine: «Des raisons diverses - souvent sous-tendues par une problématique de couple non résolue - ont amené ces enfants à occuper une place et une fonction qui n'est pas la leur, observe la psychothérapeute. Cela renvoie aussi à la difficulté des parents à pouvoir s'inscrire dans un rôle et une place de père, de mère. Une alliance avec l'un des parents a pu s'installer - un fils mis en position de concubin, ou une fille devenue comme la petite sœur de sa mère - mais, dans cet enchevêtrement relationnel, ni eux-mêmes ni leur famille ne sont heureux. Et ces ados sont devenus tyranniques, ou, souffrant d'addictions, ils ont du mal à s'autonomiser et à affronter la réalité. Mais c'est alors tout le groupe familial qui dysfonctionne, en étant souvent figé dans la peur du conflit.»

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Votre mémoire reconstruit les événements

Vous pensez que votre mémoire fonctionne un peu comme un disque dur et que le cerveau va rechercher les événements passés sur demande ? Ce n'est pas du tout ainsi qu'il procède.

Des chercheurs viennent de vérifier, car on s'en était aperçus, que le cerveau reconstruit les souvenirs en fonction du contexte présent, un peu comme un scénariste qui « vous fait un film » à partir d'éléments épars. Tout se passe dans une région du cerveau qui se nomme hippocampe.

Bien entendu, ce genre de recherche sème le trouble sur la validité des témoignages en justice...

Durant cette recherche, on a demandé à des volontaires de repérer des objets et leur emplacement sur un écran d'ordinateur. Il y avait différents fonds d'écran, comme l'océan ou une vue aérienne.

Bulb

Meilleur du Web: En route pour un voyage alchimique captivant avec Patrick Burensteinas

L'alchimie est un art venu du fond des temps et que l'on retrouve sur tous les continents.

Pantagruel de François Rabelais (1532)
© InconnuPantagruel de François Rabelais (1532)
Des premières civilisations jusque dans les pierres des cathédrales ou dans les marques à succès de l'époque moderne on retrouve des symboles et des codes alchimiques. Ce voyage passionnant vous fera découvrir une philosophie de vie au cœur de l'esprit et de la matière une rencontre au delà du réel.

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Notre cerveau voit super rapidement

Si l'on vous montre une douzaine d'images en une fraction de seconde, il est fort à parier que vous penserez ne pas pouvoir les identifier. Une équipe de neurologues du MIT vient de montrer au contraire que notre cerveau est très rapide pour cette identification : il peut aller pratiquement jusqu'à 13 millisecondes, même si la précision en souffre beaucoup évidemment.

On pensait jusqu'alors qu'il lui fallait 100 millisecondes. C'est pratiquement 10 fois moins. Notre cerveau passe donc une part importante de son temps à identifier des tas de choses très rapidement et cela doit orienter notre regard par la suite.

Les expériences ont consisté à montrer des images en succession très rapide à des volontaires et de demander ce qu'ils avaient vu. Quand on est descendu (en termes de temps) jusqu'au moment où les réponses devenaient à peine mieux que le hasard complet, on s'est arrêté ; et c'était au niveau de 13 millisecondes.

Family

L'agressivité chez les jeunes enfants davantage liée à la génétique qu'à l'environnement

L'émergence de l'agressivité physique chez les jeunes enfants serait étroitement liée à des facteurs génétiques et, dans une moindre mesure, environnementaux, selon une étude québécoise publiée dans la revue Psychological Medicine.

Éric Lacourse de l'Université de Montréal et ses collègues ont mené cette étude avec des parents de 667 couples de jumeaux monozygotes (identiques, provenant du même embryon) et dizygotes (issus d'embryons distincts) nés dans la région du Grand Montréal (Canada) entre 1995 et 1998.

Les mères rapportaient les manifestations d'agressivité physique en consignant des comportements tels que les coups de poing et de pied, les morsures et les bagarres, à 20, 32 et 50 mois.

"L'analyse des facteurs génétiques et environnementaux a révélé une forte association entre les facteurs génétiques qui s'expriment tôt chez les tout-petits et la tendance que suit leur développement. Cette association explique en grande partie la stabilité ou la variabilité de leur niveau d'agressivité physique", indique le chercheur. "Ce qui ne signifie pas que la tendance à l'agressivité physique en bas âge soit permanente ou immuable. Des facteurs génétiques et environnementaux peuvent entrer en interaction à tout moment et modifier la chaîne de causes qui débouchent sur un comportement donné."

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Des calculateurs quantiques dans le cerveau ?



Stuart Hameroff expose dans cette conférence ses travaux avec Penrose pour tenter de percer les mystères de l'origine de la conscience. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle avec deux barres horizontales en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître, si ce n'est pas déjà le cas. En passant simplement la souris sur le rectangle, vous devriez voir l'expression « Traduire les sous-titres ». Cliquez pour faire apparaître le menu du choix de la langue, choisissez « Français », puis cliquez sur « OK ». © GoogleTechTalks, YouTube

Le mathématicien Roger Penrose et l'anesthésiologiste Stuart Hameroff ont proposé il y a une vingtaine d'années un début d'explication sur le fonctionnement du cerveau humain doué d'expérience consciente. L'un des éléments de leur théorie impliquait l'existence d'états quantiques résistants à la décohérence dans des structures à l'intérieur des neurones. Dans un article récent faisant le point sur l'état de leur théorie, les deux chercheurs affirment qu'il y aurait maintenant des indications fortes en faveur de cette hypothèse. Bien que les deux hommes soient respectés, la communauté scientifique reste sceptique.


Voilà presque 20 ans, le grand mathématicien et physicien Roger Penrose publiait un livre issu de ses réflexions sur la nature de l'esprit et de la conscience. L'ouvrage, intitulé Les ombres de l'esprit, reprenait par ailleurs certaines des idées avancées dans les années 1980 par l'anesthésiologiste Stuart Hameroff. Plusieurs thèses étaient défendues. La première était que le théorème d'incomplétude de Gödel n'était pas compatible avec la thèse issue des travaux d'Alan Turing concernant l'intelligence artificielle, à savoir qu'un calcul sur une machine suffisamment complexe pouvait engendrer une intelligence humaine consciente.

Pour Penrose, le résultat de Gödel impliquait que l'esprit et la conscience humains étaient irréductibles à des calculs. Il rejoignait donc le camp de ceux qui pensent que le « difficile problème de la conscience » (hard problem of consciousness en anglais), selon le terme inventé par le philosophe australien David Chalmers, n'est pas solutionnable dans le cadre d'une réduction de la conscience à l'exécution d'algorithmes. Dit autrement, quand bien même on peut associer une structure mathématique à l'expérience vécue d'un son ou d'une couleur, elle ne peut se réduire à cette structure et à un calcul, pas plus que simuler une étoile, un cyclone ou une onde électromagnétique sur un ordinateur ne génère réellement ces objets. Penrose exprimait aussi, comme d'autres avant lui (tel Einstein, Schrödinger ou encore John Bell), son insatisfaction sur l'état actuel de la physique quantique.

Books

Susan Cain : le pouvoir des introvertis

Dans une culture où être sociable et ouvert sont des qualités valorisées plus que toute autre, il peut s'avérer difficile, voire honteux, d'être introverti. Mais, comme Susan Cain le soutient dans cette conférence passionnée, les introvertis apportent au monde des talents et des compétences extraordinaires, et devraient être reconnus et encouragés.


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Cerveau : quand il choisit le pilotage automatique

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1,6 milliard de connexions analysées pour comprendre, en particulier, son mode par défaut, c'est la plus grande observation et analyse des connexions de notre cerveau. Réalisée par des scientifiques de l'Institut Max Planck (Berlin), cette analyse éclaire un peu plus comment l'architecture du cerveau façonne son fonctionnement. Ces travaux, présentés dans la revue NeuroImage, ouvrent de nouvelles pistes de recherche pour mieux comprendre certains troubles neurodégénératifs ou psychiatriques.

La structure du cerveau humain est complexe et c'est confirmé par ces images (ci-contre) de circuits constitués d'innombrables connexions. Des images obtenues par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle par des chercheurs du Max Planck Institute, en collaboration avec l'Université de Berlin et de l'hôpital universitaire de Fribourg. A l'aide de ces images, ils parviennent à décrypter le fonctionnement du cerveau sur son « mode par défaut » et à identifier, dans mode, un accord presque parfait entre la structure et la circulation de l'information.

Le réseau du « mode par défaut », est un réseau de repli, impliqué dans l'introspection et la rêverie. Ainsi, hors exécution de tâches précises, le cerveau «zappe» et passe sur ce que les chercheurs décrivent comme une sorte de pilotage automatique.

Hearts

La méditation peut aider contre l'anxiété, la dépression et la douleur

Des chercheurs ont repris 47 études antérieures. Nombreux sont les non pratiquants qui croient que la méditation consiste à s'asseoir et à ne rien faire. Ce n'est pas vrai du tout. Il s'agit en réalité d'un véritable entraînement actif du cerveau pour améliorer sa vision de soi, du monde et son ouverture. Les différentes pratiques de la méditation ont des méthodes diverses pour arriver à ce but.

La méditation de type « mindfulness » vise à permettre à notre esprit de se concentrer avec du recul (pas de manière obsessionnelle donc) sur toutes les pensées qui rentrent ; ne serait-ce que les sons que l'on entend. Les méditations de mantra consistent plutôt à se concentrer sur un mot particulier ou un son. D'après l'analyse des 47 études, on peut compter sur une amélioration de 5 à 10 % des symptômes d'anxiété avec la pratique de la méditation de type « mindfullness » si l'on compare avec d'autres activités.

On note aussi une amélioration de 10 à 20 % contre la dépression par rapport aux autres groupes. C'est similaire à l'action d'antidépresseurs. On sait aussi que cela réduit la douleur, mais on n'a pas d'information sur le type de douleurs.

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Colin Ross sur les personnalités multiples des stars