Le 2 août, un orage de grêle a dévasté le vignoble de l'Entre-Deux-Mers (Gironde). Crédits photo : Stéphane Klein/Photo Stephane Klein-Divergence
Ces glaçons, qui ont arrosé le pays, sont le fruit d'une rencontre d'air froid et chaud. Après un mois de
juillet qui a été le troisième, en termes de record de chaleur, depuis 1900 et a compté 27 jours d'orage et 527.496 impacts de foudre (nombre le plus élevé depuis neuf ans), le mois d'août a démarré par un bon coup de chaud. Un fort vent de sud-est a fait remonter de l'air chaud en provenance du sud, Espagne et Afrique du Nord, qui s'est chargé d'humidité en passant au-dessus de la Méditerranée. Puis de l'air beaucoup plus frais venu du nord-ouest est allé coiffer les masses d'air chaud. Le conflit de masses d'air, classique, était inévitable. D'où la multiplication des orages, des pluies de grêle...
L'air chaud a tendance à monter, l'air froid à descendre. Il se forme donc une masse d'air instable engendrant les puissants cumulonimbus. Larges de 5 à 15 km, ils peuvent monter jusqu'à 15 km d'altitude où la température tombe parfois à - 50 °C. C'est une véritable usine thermodynamique qui fournit l'énergie pour entretenir les courants ascendants, jusqu'à 130 km/h. Un cumulonimbus peut brasser jusqu'à 8000 tonnes de vapeur d'eau par seconde et renvoyer 4 000 tonnes d'eau sous forme de pluie, de neige ou de
grêle.