Santé et Bien-êtreS


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Les recommandations officielles conduisent-elles au diabète et au surpoids ?

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Depuis 12 ans, les pouvoirs publics encouragent à manger plus de féculents. Pour quels bénéfices ?

Cela fait douze ans en France que la parole nutritionnelle divine descend sur nous sous la forme des préceptes alimentaires du Programme national nutrition santé (PNNS). Déjà 10 ans, et on n'est toujours pas au bout : il y a eu un PNNS 1, un PNNS 2 et un PNNS 3.

Mais si les chiffres changent, au moins on n'est pas dépaysé. Depuis 10 ans, ce sont les mêmes slogans. Mangez moins gras. Mangez des féculents à chaque repas. Mangez des laitages à chaque repas.

Que valent ces recommandations ? Par essence, elles se veulent incontestables. L'objectif du PNNS est en effet de « proposer des recommandations fiables et scientifiquement validées, pour aider la population et les professionnels du secteur à décrypter les informations parfois contradictoires que l'on entend tous les jours sur la nutrition. »

Bacon n Eggs

Le régime Paléo fait maigrir et débarrasse le foie des graisses en excès

Un régime pauvre en féculents et sucre fait perdre du poids et libère le foie des surcharges graisseuses.

Une petite étude suédoise suggère qu'un régime de type Paléo de 5 semaines seulement suffit à soulager le foie de sa charge en graisses, tout en faisant maigrir et en améliorant de nombreux paramètres de la santé.

L'accumulation de graisses dans le foie (stéatose hépatique) mais aussi dans les muscles est un phénomène très répandu dans nos sociétés modernes. Il augmente avec l'âge, et favorise la résistance à l'insuline, le diabète et bien sûr le surpoids.

Mais ce phénomène n'est pas inéluctable. On sait en effet que ce sont les régimes riches en glucides (pain, pâtes, pommes de terre, pizzas, produits sucrés, etc...), pauvres en fibres, qui, associés à la sédentarité, en sont à l'origine.

Book 2

Psychiatrie : le directeur de la rédaction du DSM-IV publie un livre très critique sur le DSM-5

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© Inconnu

La sortie d'un livre du psychiatre Allen Frances, Saving Normal: An Insider's Revolt Against Out-of-Control Psychiatric Diagnosis, DSM-5, Big Pharma, and the Medicalization of Ordinary Life (« Sauver la norme : la révolte d'un initié contre les diagnostics psychiatriques incontrôlés, le DSM-5, Big Pharma et la médicalisation de la vie ordinaire ») est prévue pour le 14 mai, soit quelques jours avant le lancement du fameux DSM-5, la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1), qui aura lieu vers la fin mai à l'occasion du congrès annuel de l'American Psychiatric Association.

Frances a dirigé l'équipe qui a réalisé la révision du DSM-III ayant donné lieu à l'actuel DSM-IV en 1994.

L'ajout de nouveaux diagnostics et l'abaissement de certains seuils dans la nouvelle édition aura pour conséquence d'augmenter considérablement la proportion de gens susceptibles de recevoir des diagnostics psychiatriques, met-il en garde. Le DSM-5 entraînera une plus grande médicalisation des difficultés qui font normalement partie de la vie alors que les surdiagnostics et les surtraitements constituent déjà un très grave problème.

Dans les dernières semaines, par exemple, il a critiqué sur plusieurs tribunes le nouveau diagnostic de trouble de symptôme somatique qui aura pour conséquence, prédit-il, des diagnostics psychiatriques chez une grande proportion des gens souffrant de maladie comme la fibromyalgie, le syndrome du colon irritable ou la douleur chronique ou qui simplement sont anxieux par rapport à leurs maladies physiques.

Note

(1) Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM)

Health

La tactique du virus de l'herpès pour infecter le cerveau

Des virus de l’herpés observés en microscopie électronique. Ce virus appartient à la famille des adénovirus qui contiennent de l'ADN double brin.
© George W. Beran, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0Des virus de l’herpés observés en microscopie électronique. Ce virus appartient à la famille des adénovirus qui contiennent de l'ADN double brin.

Lorsqu'il a infecté un organisme, le virus de l'herpès peut y rester toute sa vie, bien installé dans le noyau des neurones. Une équipe de recherche américaine vient de décrypter la stratégie développée par ce parasite pour atteindre rapidement le cerveau.

Le virus herpès simplex, ou HSV, est un virus contagieux qui touche de nombreuses personnes. En France, un tiers des adultes serait atteint, soit près de 17 millions de personnes. Ce virus provoque habituellement de légers symptômes comme des vésicules sur la bouche, le visage et les organes génitaux. Chez les personnes immunodéprimées, il peut également être responsable d'infections graves, voire mortelles, telles que des encéphalites.

Lorsqu'un individu est infecté par le virus, il l'est généralement toute sa vie. En effet, le virus peut facilement échapper au système immunitaire et persister de façon dormante dans les neurones.

Comment arrive-t-il dans le cerveau ? Des chercheurs américains de la Northwestern University Feinberg School à Chicago ont décrypté sa stratégie. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Cell Host and Microbes.

Bandaid

Pr Claude Béraud : « Est-ce la fin des illusions médicales ? »

Pr Claude Béraud
© InconnuPr Claude Béraud

Statines, vaccins contre le papillomavirus, dépistage d'Alzheimer : le Pr Claude Béraud dénonce les dérives d'une santé publique influencée par les intérêts économiques.

Les Français commenceraient-ils enfin à douter de la rationalité et de l'utilité pour les malades des décisions gouvernementales et des pratiques médicales ?

La confiance en l'efficacité et la sécurité des techniques médicales et en la nécessité de suivre, aveuglément, les recommandations des professionnels des soins, des médias et des institutions officielles, survivra-t-elle aux récentes contestations de l'utilité de certains programmes de prévention et de dépistage, comme à la critique solidement argumentée de la prescription de nombreux médicaments ?

On peut en douter car ce ne sont pas les réformes annoncées ou quelques procès aux conclusions lénifiantes qui changeront les comportements des industriels et des professionnels des soins. Les hommes et les femmes de ma génération, ont vécu dans l'espérance au début des années 1970. Alors : des livres, des revues, des articles de presse dénonçaient une médecine qui peu à peu se déshumanisait, tandis que les industriels commercialisaient de nouvelles thérapeutiques ou des techniques d'exploration diagnostique, sans même que l'Etat les oblige à vérifier leur efficacité et leurs risques. Dans une société alors animée par le désir de consommer et fascinée par les progrès des sciences médicales, ni les médecins ni les patients n'entendirent les critiques faites à un modèle biomédical qui leur semblait capable de prévenir, guérir, ou stabiliser l'évolution de nombreuses maladies autrefois mortelles.

Hearts

Hypnose médicale : l'hôpital d'Aix-en-Provence introduit la technique

L'hôpital d'Aix-en-Provence a formé une partie de son personnel à la technique de l'hypnose médicale et aurait obtenu des résultats concluants.

Hôpital - L'hypnose médicale introduite à Aix-en-Provence
© Reuters
L'hypnose pour guérir les patients ? Les responsables de l'hôpital d'Aix-en-Provence y croient dur comme fer. C'est pourquoi ils ont décidé de former une partie de leur personnel à cette pratique encore très méconnue en France.

« L'hypnose est un état d'hyperconcentration, comme quand une personne joue à un jeu vidéo par exemple. Son lien avec le temps n'est plus le même et les stimuli extérieurs ne sont plus ressentis », a expliqué Delphine Baudoin, docteur responsable de l'unité de traitement de la douleur au CHU d'Aix. Cette dernière affirme que la technique permet « d'injecter moins de produit anesthésiant dans le corps du patient. Il récupère donc plus vite ».

Pour Joël Bouffiès, directeur de l'hôpital, « le progrès médical, ce n'est pas seulement les scanners ou les appareils de pointe, mais aussi ce type de technique » mais surtout « la prise en compte que la douleur est devenue une problématique majeure. Elle ne doit pas être traitée que par des méthodes invasives ou des médicaments, mais également par des méthodes complémentaires ».

Grâce à l'hypnose médicale, un certain Philippe F., atteint d'une sclérose en plaques, aurait réduit sa consommation de neuroleptiques. « Je me relaxe, je pars dans mon imaginaire pour oublier mon corps », a-t-il affirmé avant d'ajouter : « je m'installe confortablement et je commence par des respirations profondes puis je vais en imagination dans des endroits clés pour moi. Je monte un escalier, j'ouvre une porte et je me retrouve dans un endroit bucolique sous un arbre où je m'envole ».

Le programme de formation a été mis en place avec un cofinancement de la Fondation Apicil portant sur soixante personnes et coûtant près de 40 000 euros. Au vu des bénéfices qu'il apporte, il devrait être renouvelé.

Evil Rays

Les antennes-relais seraient responsables de plusieurs troubles

Antennes-relais_Wifi_ondes
© Inconnu

Une étude menée par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a montré que les champs électromagnétiques émis par les antennes de téléphonie auraient des effets biologiques sur le sommeil, sur l'alimentation et sur le mécanisme de régulation de la température corporelle. L'étude, qui a été effectuée sur des rats, pourrait concerner l'homme.

Déjà quarante ans que le téléphone portable a fait son apparition, passé d'un mastodonte à peine mobile à un nouveau genre de couteau suisse high-tech. Et un florilège d'études portant sur cet appareil, surtout dans la dernière ligne droite, ont jusqu'ici laissé planer un doute quant à ses effets sur notre corps. La dernière en date, menée en France et parue le 4 avril dernier, achève de nous rendre sceptique vis-à-vis de notre portable. C'est le moins qu'on puisse dire. L'équipe mixte Péritox (Périnatalité et Risques Toxiques) de l'Ineris et de l'Université Picardie Jules Verne (UPJV) a mené des travaux sur les effets biologiques des radiofréquences sur notre organisme.

Apple Green

Le plaisir sans gluten

La "gluten free diet", le nouveau régime de Jennifer Aniston, Oprah Winfrey ou Victoria Beckham

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© Bernhard WinkelmannSoupe thaïe aux vermicelles.
La dernière tendance qui bouscule la planète Food ? La no-gluten attitude. On l'adopte avec des recettes pleines d'énergie, 100 % bluffantes.

Gwyneth Paltrow, Jennifer Aniston, Oprah Winfrey, Zooey Deschanel, Jessica Alba, Victoria Beckham... Qu'ont-elles en commun avec le champion de tennis Novak Djokovic ? Elles ne mettent plus dans leur filet (à provisions) que du sans-gluten. Les coachs de stars ne jurent plus que par la gluten free diet, qui consiste à expurger le gluten de son alimentation, une protéine présente dans la plupart des céréales (le blé, le seigle, l'orge...), mais que l'on trouve aussi dans de très nombreux plats préparés et produits de consommation courante. Et pour cause, c'est elle qui permet de donner son élasticité et son moelleux au pain et aux produits de boulangerie, mais aussi de lier les sauces, les préparations... Bref, adieu pain, pizza, pâtes, hamburger, donuts et desserts qui, en roulant notre estomac dans la farine, y feraient plus de dégâts qu'un escadron de radicaux libres. Et les Gluten-Free Goddess (du nom du blog américain qui totalise déjà plus de 56 000 fans sur Facebook) de vanter les bienfaits de ce régime pour retrouver transit, ligne et énergie.

Commentaire: En fait le maïs contient du gluten, à éviter.


Book 2

Le Mythe de l'ostéoporose : introduction du nouveau livre de Thierry Souccar

Après Lait, mensonges et propagande, Thierry Souccar publie dans quelques jours Le Mythe de l'ostéoporose, une enquête sur un marché de plusieurs milliards de dollars, dont voici en avant-première l'introduction.

Le mythe de l'ostéoporose, cover book, Thierry Souccar
© Inconnu
Voici l'histoire d'une mystification. Comment un simple facteur de risque - le vieillissement des os - a été érigé en « maladie mortelle » pour le bénéfice des laboratoires et de l'industrie laitière. C'est ainsi qu'on en est venu à prescrire à des millions de femmes des densitométries osseuses, des comprimés de calcium, des médicaments, et des laitages à chaque repas. Que valent ces mesures ? Thierry Souccar a longuement enquêté, et le verdict a de quoi choquer.

Le Mythe de l'ostéoporose

Ce livre est dédié à toutes les femmes qui souffrent et ont souffert inutilement de maladies créées de toute pièce du dépistage qui ne dépiste rien et des traitements qui ne traitent rien.

Si vous interrogez une femme d'âge mûr, un médecin ou un journaliste, il y a des chances qu'ils vous disent que l'ostéoporose est une maladie, qu'elle est responsable de la majorité des fractures de l'âge avancé, qu'un dépistage par ostéodensitométrie permet d'identifier les personnes à risque, et qu'on peut éviter les fractures avec des laitages et un régime riche en calcium, voire en prenant des médicaments.

Cette vision, qui nous est pourtant familière, est fausse, comme vous allez le découvrir en lisant ce livre.

Evil Rays

La mammographie augmente l'incidence du cancer

Extrait de l'infolettre de Néosanté de Yves Razir du 27 mars 2013.
« Si le dépistage du cancer était un médicament, il aurait été retiré » ~ Peter Götzschze
Mammographie, dépistage du cancer dus ein
© Inconnu
Citations de Peter Götzsche, co-fondateur de Cochrane :
« Il ressort des deux grands essais inclus dans notre évaluation Cochrane que l'auto-examen régulier des seins n'a pas démontré d'efficacité sur la mortalité par cancer du sein, voire qu'il est dommageable, car il entraîne une augmentation du nombre de biopsies. Même l'American Cancer Society, pourtant très favorable au dépistage, ne le recommande plus.

En ce qui concerne le dépistage par mammographie, des études rigoureuses et récentes montrent qu'il ne réduit pas l'incidence des cancers avancés et n'a pas d'effet sur la mortalité par cancer du sein.

En revanche, le dépistage transforme des femmes en bonne santé en patientes cancéreuses, et entraîne une augmentation du nombre de mastectomies, parce qu'il détecte des tumeurs qui n'auraient pas mis la santé de ces femmes en danger, voire n'auraient jamais été détectées si ces femmes n'avaient pas participé au dépistage.

Dans les pays dotés de programmes, le taux de sur-diagnostic est d'environ 50 %. En évitant le dépistage, les femmes de la tranche d'âge concernée peuvent réduire d'un tiers leur risque de se faire diagnostiquer un cancer du sein. Le meilleur moyen de réduire l'incidence du cancer du sein, c'est donc de stopper le dépistage ».

« Les femmes ne devraient plus accepter la désinformation à laquelle on les expose. Le mépris du principe du consentement éclairé, le déni collectif, la manipulation des données concernant le sur-diagnostic et le faible bénéfice du dépistage, tout cela représente peut-être le plus grand scandale éthique qu'ait jamais connu la santé.

Des centaines de millions de femmes ont été séduites par l'idée du dépistage sans savoir qu'il pouvait leur porter préjudice. Il est temps que cela cesse ».