Selon l'INSEE, plus de 50 000 emplois ont été détruits entre juillet et septembre. Les deux tiers de ces destructions concernent l'intérim.

La multiplication des plans sociaux de ces derniers mois ainsi que la hausse du chômage ne laissaient guère de doute quant à la situation du marché du travail en France. Les chiffres publiés ce mardi par l'INSEE viennent confirmer la morosité ambiante. Sur un an, 63 800 postes ont disparu en France (-0,4%), portant à plus de 16 millions le nombre d'emplois dans les secteurs marchands (non agricoles). Au deuxième trimestre, l'économie française avait perdu 22 400 emplois, après une courte embellie les trois premiers mois.

Comme au trimestre précédent, la saignée concerne tous les secteurs et est tirée par la dégradation de l'emploi intérimaire, qui diminue plus fortement ce trimestre (-32 800 postes, -6%) qu'au deuxième trimestre (-18 900 postes). En un an, l'intérim a perdu 73 600 postes, soit 12,5% de ses effectifs, souligne l'INSEE. Au total, avec l'intérim, le tertiaire perd 36 700 postes. Même hors intérim, la France a continué à détruire des emplois au troisième trimestre (-17 600).

L'emploi salarié dans les secteurs marchands a perdu à lui seul 50 400 postes au troisième trimestre 2012 (-0,3% sur trois mois), dont les deux-tiers dans l'intérim (32 800).

Pour sa part, au troisième trimestre, l'industrie a perdu 9 800 poste et la construction 3 900.

Lu sur Les Echos