© DRAlain Milon
Si certains d'entre nous croient encore que nos gouvernements, quels qu'ils soient, ne sont pas les valets des laboratoires et feront un jour le ménage chez nos sénateurs et autres hommes politiques, ils devraient lire l'excellent article de Patrick Mathieu du 1 février 2013, dans Altermonde-sans-frontières. Nous y apprenons que depuis qu'il a été élu sénateur UMP du Vaucluse en septembre 2004, le Dr Alain MILON a pris progressivement les leviers de tout ce qui touche au domaine de la santé au Sénat. Il est de notre devoir à tous de faire passer l'information.Le Dr Alain MILON « est devenu : membre de l'Office Parlementaire d'Évaluation des politiques de santé,
vice-Président de la Commission des affaires sociales,
membre du Haut Conseil du financement de la protection sociale,
vice-président de la Mission d'Évaluation et de Contrôle de la Sécurité Sociale (MECSS).
De plus, il préside, ou joue le rôle de rapporteur, dans de nombreuses commissions concernant la santé, l'accès aux vaccins ou le remboursement des médicaments.
« Mais étrangement et conjointement, nous le trouvons aussi intimement lié aux acteurs de l'industrie pharmaceutique :
« Dès le 24 octobre 2005, il préside les « Premières Rencontres Sociales du Sénat - consacrées à la santé ». À la table-ronde qu'il anime nous trouvons Mme Véronique France-Tarif la lobbyiste de Pfizer ; [1]
Le 13 septembre 2007, Alain Milon et Jean-Marie Le Guen organisent et président les « 2èmes Rencontres Parlementaires la Santé mentale » financées par le cartel pharmaceutique Janssen-cilg, Pfizer et Sanofi-Aventis ; [2] Le 14 septembre 2009, les médecins de l'industrie pharmaceutiques (réunis aux sein de l'association AMIPS) invitent plusieurs personnalités à un colloque afin de s'assurer de ne pas être oubliés dans le projet de loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires). Alain Milon anime une table ronde à nouveau en présence de Mme Véronique France-Tarif la lobbyiste de Pfizer. Ce colloque est organisé, au sein même du Palais du Luxembourg, par le cabinet [AEC Partners présidé par François Sarkozy ; [3]
Le 16 octobre 2012, nous retrouvons Alain Milon invité à une réunion sur « La médecine personnalisée » organisée par Pfizer et coordonnée par le cabinet de lobbying « Euro Politic » ; [4]
Par ailleurs, Alain Milon est membre du conseil d'administration de la « Fondation Fondamental » (tournée vers la recherche scientifique des maladies mentales) présidée par David de Rothschild et financée par le Groupe Dassault et les laboratoires pharmaceutiques Astra-Zeneca, Bristol-Myers-Squibb, Janssen-Cilag, Lilly, Lundbeck et Servier. [5]
« Vu sa position clé dans le domaine de la santé au sénat et ses liens forts avec le complexe pharmaco-industriel, ne sommes nous pas en droit de nous poser la question "un peu, beaucoup, passionnément" du conflit d'intérêts ? En mars 2010, après le scandale de la gestion de la crise de la grippe H1N1 par le gouvernement UMP de l'époque, le sénateur communiste François Autain obtient la création d'une commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans cette affaire. Bien que Autain fût président de cette commission, avez-vous entendu parler de sanctions contre les laboratoires pharmaceutiques ? Non ! C'est normal, le Dr. Milon avait été nommé Rapporteur de cette commission pour la vider de tout risque.
« Autre coïncidence troublante : depuis novembre 2012, Milon se retrouve président d'une commission d'enquête sénatoriale contre le danger des sectes dans le domaine la santé. Comprenez : « Commission d'enquête sénatoriale contre le danger des médecines douces pour l'industrie pharmaceutique !
« Comme les questions posées par Mr Milon sont entièrement à charge contre les thérapies naturelles et les mouvements anti-vaccins, il n'est pas difficile de deviner que les mesures qui seront proposées par cette commission seront celles du complexe pharmaco-industriel. »
Notes[1] senat.fr
[2] cifpr.fr
[3] ebookbrowse.com
[4] europolitic.fr
[5] fondation-fondamental.org
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