Crash alimentaire illustration
© Inconnu
Les réserves mondiales de céréales baissent depuis les huit dernières années et n'assurent plus qu'à la population mondiale, une réserve pour vingt jours, bien en deçà du niveau qui est considéré acceptable qui a été fixé à soixante-dix jours.

À la hausse du prix des matières premières, à la raréfaction de l'eau et des surfaces arables et aux ravages causés par les dérèglements climatiques, se sont ajouté deux phénomènes récents. Au moment même où la demande chinoise en céréale s'accélérait brutalement, les biocarburants ont commencé à redessiner la carte de l'agriculture mondiale.

Nourrir les hommes ou l'économie ?

Les réalisateurs ont enquêté en Europe, interrogé de nombreux spécialistes de l'agriculture et de l'alimentation, parcouru les exploitations céréalières de l'Argentine et des États-Unis, puis traversé une Chine en voie d'urbanisation accélérée. Pour parvenir à nourrir sa population, celle-ci investit désormais à l'extérieur de ses frontières, en Afrique, en Corée du Sud et, justement, en Argentine.

Avec l'exemple du maïs et du soja, deux cultures majoritairement livrées aux OGM, que l'industrie, mais aussi l'élevage intensif, disputent à l'alimentation humaine, ils nous permettent de comprendre très concrètement pourquoi la demande agricole grimpe alors que l'offre baisse. Une démonstration accablante, qui nous interroge : sommes-nous capables de modifier le cours de cette catastrophe annoncée ?

Documentaire français, 2008, 80mn

Réalisateurs : Richard Prost, Yves Billy