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Les révélations de l'hebdomadaire Wprost secouent la Pologne. C'est un véritable scandale d'écoutes illégales d'hommes politiques qui a éclaté la semaine dernière. Et il a franchi un nouveau pas avec la publication ce lundi d'autres propos attribués au chef de la diplomatie Radoslaw Sikorski. Lors d'une conversation privée, dans un restaurant avec l'ancien ministre des Finances Jacek Rostowski, le chef de la diplomatie a notamment qualifié l'alliance avec les États-Unis de "nuisible".

Il a aussitôt réagi : "le gouvernement a été attaqué par un groupe criminel organisé. J'espère que la justice identifiera les membres du groupe et surtout ses commanditaires".

La conversation daterait de janvier. Le ministre a aussi évoqué une Pologne entrant en conflit avec la Russie et l'Allemagne parce qu'"on a fait une pipe aux Américains".

L'opposition fait pression pour que le gouvernement du Premier ministre Donald Tusk démissionne. Mais celui-ci ne l'entend pas ainsi, même si la cote de popularité de son parti de centre droit Plateforme civique est tombée à 25 % :
"Il n'y aura pas de conséquences pour les ministres dont la seule faute a été d'utiliser un langage vulgaire dans une conversation confidentielle. Les sanctionner viderait toute vie politique en Pologne et dans le monde entier."
L'ambassadeur américain à Varsovie a refusé de commenter "une conversation privée". "En ce qui concerne notre alliance, elle est forte", a-t-il tweeté.