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Depuis que les études sur les pesticides sont indépendantes (2011), les résultats deviennent éclairants. Le réseau d'action européen contre les pesticides met en garde contre le manque de prise de conscience des risques.

Pendant des décennies, les études de toxicité ont été financées par les industriels eux-mêmes mais depuis 2011, les demandes d'homologation de pesticides doivent comprendre toutes les études universitaires publiées sur les molécules utilisées. L'enquête de Pan Europe en a trouvé très peu dans les dossiers des industriels : 23 % seulement sur les pesticides autorisés à la vente. La majorité des homologations se basent uniquement sur les recherches des firmes. D'après François Veillerette, président de Générations futures, un site sur les dangers des pesticides, elles minimisent la toxicité des produits :
« Dans les études universitaires on trouve des effets négatifs sur les animaux de laboratoire à des niveaux de 2 à 1500 fois inférieurs par rapport aux études des firmes. Ca veut dire qu'on sous-estime de 2 à 1 500 fois la toxicité des pesticides mis sur le marché. Donc, derrière, il y a une question de santé publique. On se permet de maintenir sur le marché des produits qui sont dangereux. »
Le réseau souhaite que les tests de toxicité soient confiés à la recherche universitaire, plus indépendante des enjeux économiques de l'industrie.