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Publiés mercredi dans Geology, les résultats obtenus par des universitaires canadiens grâce à une nouvelle méthode de radio-datation prouvent que certains hadrosaures ont survécu 700.000 ans après l'épisode d'extinction des dinosaures communément admis par les paléontologues.

L'extinction de masse des dinosaures, il y a 65,5 à 66 millions d'années, a épargné certains de ces grands reptiles : un fémur fossilisé d'hadrosaure - un grand herbivore du secondaire - vient d'être daté à 64,8 millions d'années, soit 700.000 ans après ce fameux tournant Crétacé-tertiaire, que la plupart des paléontologues considéraient comme fatal aux dinosaures non aviens.

C'est grâce à une nouvelle technique appelée "U-Pb", utilisant un rayon laser et l'analyse isotopique des particules d'uranium du fossile, que l'équipe du Dr Larry Heaman, du département des sciences atmosphériques et de la Terre de l'Université d'Alberta (Canada), a pu dater le spécimen avec précision.

Une méthode de datation absolue, alternative aux procédés de datation relative généralement utilisés et basés, eux, sur l'estimation de l'âge des couches géologiques recelant les restes de dinosaures. Des couches soumises à des mouvements tectoniques et à l'érosion, phénomènes susceptibles de déplacer les fossiles à travers les différentes strates au cours du temps, faussant ainsi leur datation.

Les auteurs estiment que si l'analyse d'autres échantillons via leur nouvelle technique donne des résultats similaires, le paradigme de la fin brutale des dinosaures, il y a quelque 65 millions d'années devra être révisé...