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Cinq personnes sont hospitalisées à Madrid, en Espagne, en lien avec le virus Ebola. Outre l'aide-soignante qui est devenue la première personne à contracter la fièvre hémorragique hors d'Afrique, son mari, deux infirmières et un ingénieur sont actuellement suivis de près.

Une des infrimières et l'ingénieur pourraient obtenir leur congé de l'hôpital Carlos III dès aujourd'hui, leurs premiers tests n'ayant pas révélé la présence du virus. L'autre infirmière présente toutefois une légère fièvre, selon le quotidien El Pais.

Le temps presse

Le autorités espagnoles mènent une véritable course contre la montre pour tenter d'identifier les contacts que l'aide-soignante a pu avoir avant d'être hospitalisée. Déjà, une cinquantaine de contacts potentiels ont été identifiés.

Les efforts pour repérer d'autres personnes qui ont potentiellement été exposées au virus continuent puisque l'aide-soignante, qui est hospitalisée depuis lundi, présentait des symptômes dès la fin du mois de septembre.

Mardi, la Commission européenne a demandé des « éclaicissements » à l'Espagne pour détecter la faille dans son système de santé qui a mené à la contamination de l'aide-soignante. En septembre, cette dernière avait soigné deux missionnaires qui avaient contracté le virus Ebola en Afrique de l'Ouest et qui ont été soignés dans un hôpital de Madrid, où ils sont finalement décédés.

Des tests pour établir la distinction entre le virus Ebola et d'autres maladies

Par ailleurs, une vingtaine de spécialistes militaires américains vont mener des tests sur le virus Ebola dans des laboratoires déployés au Liberia. Ces activités seront menées dans le but de faire la distinction entre les personnes qui sont infectées par la fièvre hémorragique et ceux qui ont contracté d'autres maladies, mais qui présentent des symptômes similaires, comme le paludisme.

Selon le général David Rodriguez, chef des forces américaines en Afrique, trois laboratoires mobiles ont été installés au Liberia et quatre autres sont estimés nécessaires
pour organiser ces tests. Trois ou quatre experts seront déployés dans chaque laboratoire.

Les effectifs militaires américains chargés de lutter contre la propagation du virus Ebola au Liberia et au Sénégal s'élèvent à 348 personnes.

Le général Rodriguez a été autorisé à envoyer 3900 hommes supplémentaires si nécessaire. Il estime que leur mission devrait durer un an et que le coût de l'opération militaire serait de 750 millions de dollars pour les six prochains mois.