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En répondant à la question posée par le titre de cet essai, le chapitre du mois dernier, la partie 7 a examiné l'opinion de groupe, une manifestation inadaptée de conformisme dans lequel le désir d'unité des membres du groupe aboutit à un processus de prise de décision erroné ou déviant, un sentiment exagéré de certitude dans les décisions du « groupe soudé », et des actions souvent irrationnelles et déshumanisées envers les personnes extérieures au groupe.

Nous continuons l'analyse de Mme Shure dans la « Partie 8 : recherche sur le cerveau, partie 1 », qui examine comment les croyances - et notre tendance à nous accrocher à elles - sont encodées dans notre ADN et dans notre système nerveux central.

Les études suggèrent que certaines personnes ont une structure du cerveau qui leur rend difficile de tolérer l'ambiguïté, le conflit ou de nouvelles idées qui contredisent leur vision du monde (généralement ceux qui s'identifient comme conservateurs), tandis que d'autres personnes trouvent plus facile d'accepter de nouvelles idées sociales, scientifiques ou religieuses (généralement ceux qui s'identifient comme libéraux). (1)

L'une de ces études révèle la découverte d'un « gène liberal » qui a été relié à un type de personnalité dont la conduite recherche les nouvelles expériences (2). Cela pourrait-il justifier le fait que 2,5% des personnes de l'étude sur la diffusion des innovations, vue dans la partie 2, sont plus ouvertes [Ndt : traduction littérale « aventureux »] aux nouvelles idées ?

Peut-être. Nous devons, toutefois, faire attention à ne pas tirer de conclusions prématurées de ces études. Un nouveau venu au Mouvement pour la Vérité sur le 9/11 pourrait penser que ce mouvement est libéral, mais ce n'est pas du tout ce que nous retrouvons dans les observations ou dans les sondages. Par exemple, le physicien et ancien républicain Steven Jones, l'architecte (AIA) « Reaganien » Richard Gage, et l'économiste Paul Craig Roberts (secrétaire adjoint au Trésor sous Reagan) s'expriment courageusement au sujet des preuves du 11 Septembre qui contredisent le « mythe sacré » officiel.

Un sondage de l'institut Zogby révélait en août 2004 que près de la moitié des résidents de New York et 41% des citoyens de l'État de New York pensaient que certains de nos dirigeants savaient à l'avance que les attentats étaient planifiés le ou vers le 11 Septembre 2001, et qu'ils ont délibérément échoué à les empêcher. Au sein de ces pourcentages, près de 30% étaient étiquetés républicains et 38% se sont décrits comme « très conservateurs » (3) Le mouvement pour la Vérité sur le 11 Septembre s'étend par conséquent à tout le spectre politique.
Dans son article « Pourquoi les croyances erronées ne meurent pas », le psychologue Gregory W. Lester soutient que la survie est la fonction première du cerveau, et qu'elle prime sur toutes les autres fonctions du cerveau. Les croyances sont des schémas de la réalité qui nous aident à envisager notre monde en l'absence de données sensorielles. En fait, les croyances sont conçues pour fonctionner indépendamment des données sensorielles. Lester nous dit que « Toute la valeur de survie des croyances est basée sur leur capacité à persister malgré des preuves qui les contredisent. » (4)
Par exemple, lorsque vous garez votre voiture dans le garage et que vous allez à l'intérieur de votre maison, vous entretenez la croyance que votre voiture est en sécurité dans le garage, même si vous ne pouvez pas toujours voir la voiture. Vous n'avez pas besoin d'aller vérifier toutes les cinq minutes. C'est un avantage de survie évident, car ainsi vous pouvez passer votre temps à faire autre chose, comme de dîner.

L'exemple ci-dessus est assez simple, mais selon Lester, la dynamique du cerveau s'applique de la même manière aux changements de paradigme concernant les croyances. Ainsi, il était normal que les gens adoptent un état d'esprit ou un schéma d'acceptation de la version officielle des événements du 9/11 quand nos autorités nous ont dit que 19 musulmans nous ont attaqués parce qu'ils « détestent nos libertés », et quand les médias n'ont pas signalé (ou n'ont pas pris la peine d'enquêter) sur les éléments en contradiction [avec la version officielle]. Nos cerveaux ont tendance à accepter les « faits » véhiculés par les autorités. Ces « faits » deviennent à leur tour nos croyances concernant la réalité.

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© Inconnu Être sur la défensive et hostile quand les sceptiques contestent nos croyances avec des faits contradictoires
Dans le cas du 9/11, l'histoire officielle devient alors notre mythe sacré qui explique pourquoi il existe maintenant une guerre sans fin contre le terrorisme mondial et pourquoi nous devons renoncer à nos libertés pour être en sécurité. Si nous recevons alors des informations qui contredisent cette vision du monde, la réaction du cerveau est la peur, le sentiment que la survie est en jeu. Il est prévisible que beaucoup d'entre nous devenions hostiles et sur la défensive quand les sceptiques mettent à l'épreuve nos croyances avec des faits en contradiction avec celles-ci, même lorsque ces faits sont élémentaires. Comme Lester l'a déclaré, « les croyances ne surviennent pas individuellement ou dans le vide. Elles sont liées les unes aux autres dans un système verrouillé hermétiquement qui crée la vision fondamentale qu'a le cerveau de la nature du monde. C'est sur ce système que le cerveau s'appuie afin de ressentir la cohérence, le contrôle, la cohésion et la sécurité dans le monde. Il doit maintenir ce système intact afin de sentir que sa survie est assurée ... Le fait de changer n'importe quelle croyance, peu importe qu'elle paraisse minime ou idiote, peut produire des effets d'entraînement dans tout le système et, finalement, menacer le rôle de survie du cerveau. » (5)

Nous pouvons appliquer cette déclaration aux efforts visant à éduquer les gens à propos de n'importe quel sujet qui contredit une vision du monde donnée, mais elle s'applique en particulier au 11 Septembre en raison des implications terribles que cette preuve contradictoire suggère. L'ouverture de son esprit même à des informations apparemment sans importance, comme le fait que le maire de San Francisco Willie Brown ait reçu un avertissement huit heures à l'avance lui indiquant de ne pas voler vers New York le 11 Septembre 2001 (6) peut se propager à travers l'ensemble du système de croyances concernant ce qui est arrivé en ce jour fatidique, et menacer ainsi son propre sentiment de contrôle et de cohésion.

Alors comment les défenseurs de la Vérité peuvent-ils devenir plus efficaces en aidant les autres à recevoir des informations opposées au sujet de ce qu'il s'est réellement passé le 9/11 ? Lester offre plusieurs suggestions utiles sur la façon de remettre en question les visions du monde, y compris les suivantes :
« Les sceptiques doivent apprendre à toujours discuter non seulement du sujet spécifique posé par les données, mais aussi des conséquences que le changement des croyances qui y sont liées aura pour la structure fondamentale de vision du monde et pour le système de croyances des personnes touchées. Malheureusement, aborder le problème des systèmes de croyances est une tâche beaucoup plus complexe et difficile que de présenter simplement des preuves contradictoires .... La tâche est tout autant philosophique et psychologique que scientifique et basée sur des données .... Il est tout à fait normal pour les personnes d'être sur la défensive dans de telles situations .... C'est un combat pour la survie. Le seul moyen efficace pour faire face à ce type de défense est de désamorcer les conflits plutôt que de les enflammer .... Les sceptiques [à l'encontre de la version officielle] ne pourront gagner la guerre en faveur des croyances rationnelles qu'en continuant à adopter un comportement indéfectiblement digne, plein de tact, et qui montre respect et sagesse, même face aux réponses défensives des autres. Pour que les données s'expriment avec force, les sceptiques doivent toujours s'abstenir de crier. » (7)
Par conséquent, bien que la présentation de données précises est essentielle, de cette manière les personnes qui ont eu leur vision du monde ébranlée deviennent aptes à comprendre. En s'adressant à ceux qui croient la version officielle du 11 Septembre, la tâche des sceptiques devient autant psychologique que basée sur des preuves.

Dans cet essai, nous avons exploré pourquoi certains entendent les informations contradictoires concernant le 11 Septembre, s'adaptent à elles, puis s'engagent, et pourquoi d'autres résistent, parfois avec véhémence. Pour ceux d'entre nous qui nous sommes adaptés et qui sommes devenus actifs, Lester a quelques mots encourageants :
« Il devrait être réconfortant pour tous les sceptiques de se rappeler que la chose vraiment incroyable de tout cela n'est pas tant que si peu de croyances changent ou que les gens peuvent être si irrationnels, mais que les croyances de n'importe qui changent constamment. La capacité des sceptiques à modifier leurs propres croyances en réponse aux données est un vrai cadeau ; une capacité unique, puissante et précieuse. C'est véritablement une « fonction plus élevée du cerveau » en ce sens qu'elle va à l'encontre des pulsions biologiques les plus naturelles et les plus fondamentales. Les sceptiques doivent apprécier la puissance et, en vérité, la dangerosité que cette capacité leur confère. Ils ont en leur possession une compétence qui peut être effrayante, qui change la vie, et capable de provoquer de la douleur. Utiliser cette capacité sur d'autres doit être fait avec précaution et à bon escient. Le fait de remette en question des croyances doit toujours être effectué avec attention et compassion. » (8)
Lester conseille judicieusement aux sceptiques de ne pas détourner leur regard de leur but, et de voir leur mission sur le long terme. La compassion se développera probablement à mesure que nous apprendrons davantage de nous-mêmes et des autres, comme nous allons le voir dans quelques uns des chapitres suivants de cet essai.

D'autres chercheurs rapportent qu' « il y a des poussées de l'activité dans les centres du plaisir du cerveau lorsque l'information indésirable est rejetée. »(9) Cela signifierait que quand une personne sent qu'elle rejette avec succès nos preuves concernant le 11 Septembre, les centres du plaisir de son cerveau seraient stimulés . Cela montre l'énorme défi de n'importe quel sceptique !

Notes :

(1) Denise Gellene, « Les études mettent en évidence le cerveau gauche et le cerveau droit » LA Times (10 Septembre, 2007), http://www.latimes.com/news/obituaries/ ... ,0,2687256 .story ; cette étude a été publiée dans la revue Nature Neuroscience. [Ndt : lien défectueux. Le lien actualisé semble être : http://articles.latimes.com/2007/sep/10/science/la-sci-politics10sep10]

(2) Amie Ninh, "Libéral contre conservateur : Est-ce que la différence se situe dans le cerveau ?" Time magazine (8 Avril, cette étude a été rapporté dans le numéro 7 de Avril Current Biology.

(3) http://www.911truth.org/zogbypoll-50-pe ... ovt-knew/.

(4) Gregory W. Lester, « Pourquoi les croyances erronées ne meurent pas, » The Skeptical Inquirer 24, no. 6 (Novembre / Décembre 2000) ; http://www.csicop.org/si/show/why_bad_b ... dont_die/.

(5) Ibid.

(6) Nafeez Mossaddeq Ahmed, "La guerre de la liberté : comment et pourquoi l'Amérique a été attaquée le 11 Septembre 2001" (Arbre de Life Publications, 2002), 124. Source originale : Philip Martier, « Willie Brown a reçu à l'avance un avertissement discret à propos d'un voyage en avion », "San Francisco Chronicle, le 12 septembre 2001.

(7) Lester, « Pourquoi les croyances erronées ne meurent pas »

(8) Ibid.

(9) Benedict Carey, "Une nouvelle sensationnelle : la pensée partisane est inconsciente," New York Times (Janvier 24, 2006), ; http://www.nytimes.com/2006/01/24/scien ... html ?_r=0.