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© Peter Gerdes CC BY-NC-ND 2.0
Quand l'État se servira dans vos poches, il sera trop tard.

Oui, septembre est arrivé. Comme prévu, la volatilité boursière augmente. La Guerre zombie s'intensifie. Les investisseurs prennent peur. Les gens perdent confiance. Ils perdent probablement confiance dans les dirigeants d'entreprises, par exemple. Qui veut détenir les actions de sociétés gérées par des idiots qui achètent leurs propres actions à prix record juste avant une liquidation boursière ? Ou peut-être se demandent-ils quelle part des 200 000 milliards de dollars de dettes mondiales peut être remboursée ? À moins qu'ils ne commencent à réaliser à quel point les politiques de la Fed sont frauduleuses ?

Mais maintenant... attention ! Titubant sous les coups des deux dernières semaines, attendez-vous à une contre-attaque vigoureuse des zombies et de leurs alliés. L'un ou l'autre gouverneur de la Fed — voire Janet Yellen elle-même — se présentera et nous dira de ne pas nous inquiéter d'un retour à « la normale ». Nous sommes bien trop avancés dans la bizarrerie pour revenir la normalité, désormais. À coup sûr, les sherpas de Wall Street vont faire les gros titres en expliquant que les marchés deviennent parfois déraisonnablement craintifs. Ils avertiront les investisseurs que le moment est venu de faire la chasse aux « bonnes affaires ». Le Dow à 25 000 ! Pourquoi pas ? Ils ont peut-être raison. Il ne peut qu'y avoir une explosion inflationniste à un moment ou à un autre. Les actions grimperont en flèche. Mais pas avant de s'être effondrées.

Attention à la contre-attaque...

En attendant, surveillez vos arrières. Une sérieuse contre-attaque se prépare. Elle concernera les lignes de ravitaillement. Les compères et les autorités tenteront de nous couper de nos finances et notre ligne de retraite, nous prenant au piège entre l'enclume de la déflation boursière et le marteau de l'inflation des autorités. Il n'y aura pas d'issue, pas de sortie possible.

La semaine dernière, le Financial Times a publié un article appelant à l'abolition du cash. Il parlait de mettre à la retraite « une autre relique barbare » affirmant que les espèces causent « beaucoup de distorsions dans le système économique ». Vous imaginez un peu ? Le cash cause des distorsions économiques ! Selon le Financial Times :
« L'existence du cash, un instrument au porteur à taux d'intérêt zéro, limite la capacité des banques centrales à relancer une économie déprimée. Le souci, c'est que les gens pourraient échanger leurs dépôts contre des espèces si une banque centrale faisait passer ses taux en territoire négatif »...
Bien entendu, l'article répétait également les accusations familières : le cash finance le terrorisme, l'évasion fiscale et le marché noir. Rendre le cash illégal, dit-il, « faciliterait la tâche d'un gouvernement décidé à écraser l'économie informelle ». Vous voyez où tout ça nous mène, n'est-ce pas, cher lecteur ? Si les autorités peuvent bannir le cash, elles vous auront entièrement en leur pouvoir. Vous investirez quand elles voudront que vous investissiez. Vous achèterez quand elles veulent que vous achetiez, ce qu'elles veulent que vous achetiez. Vous serez contraint de conserver votre argent dans une banque — une banque contrôlée, bien entendu, par les autorités. Vous direz que vous aurez « de l'argent à la banque », mais ce ne sera pas vrai. Tout ce que vous aurez, c'est un crédit auprès de la banque.

En l'état actuel des choses, la banque aura du cash réel — mais de loin pas assez pour satisfaire ses engagements. Si cette nouvelle attaque réussit, de par la loi, vous n'aurez plus de cash du tout. Vous serez cerné. Si les autorités veulent vous forcer à dépenser... ou investir... votre argent, elles imposeront simplement un « taux d'intérêt négatif », qui n'est rien de plus qu'une taxe. À Chypre, ils ont ponctionné les plus gros comptes d'une taxe de 50% simplement parce que les banques n'avaient pas assez d'argent. En Argentine, elles ont carrément été fermées. Lorsqu'elles ont rouvert, les dépôts en dollars avaient été convertis en pesos, avec une perte de 66% !

Quand l'État se servira dans vos poches

À mesure que les actions baissent, vous pouvez vous attendre à ce que de plus en plus de gens veuillent détenir du cash. Si les valeurs baissent de 10%, le cash a, en termes relatifs, grimpé de 10%. Les gens en voudront. Mais si cette manœuvre d'encerclement fonctionne, vous ne pourrez plus obtenir de cash réel. Tout ce que vous aurez, c'est une demande envers les débiteurs les plus insolvables de toute l'économie. En 2008-2009, quasiment toutes les grandes banques étaient au bord de la faillite. Mais si elles réussissent à nous isoler du cash, ça n'arrivera plus jamais. Parce que les banques n'auront qu'à se servir chez nous — avec l'approbation pleine et entière des banques centrales, des gouvernements et des zombies un peu partout.

Plusieurs de nos lecteurs nous ont déjà raconté qu'ils avaient eu des problèmes pour retirer du cash de leurs propres comptes. Les banques traînent des pieds. Elles imposent des plafonds de retraits. Elles veulent que vous veniez en personne... et ainsi de suite. Pour l'instant, l'impossibilité d'obtenir du cash rapidement est simplement ennuyeuse. Mais attendez. Il ne faudra pas longtemps avant que de nouvelles initiatives pour « stimuler » la demande soient annoncées. Peut-être que les taux négatifs suffiront. Peut-être y aura-t-il un crédit d'impôts général. Mais tôt ou tard, le marteau de l'inflation s'abattra. Et votre incapacité à retirer du cash deviendra plus qu'ennuyeuse : elle se muera en plaie mortelle. Vous serez prisonnier d'un compte en banque domicilié dans une institution en faillite. Les autorités et leurs compères bancaires vous diront quand et comment accéder à votre propre argent.

Les autorités annonceront un « jour férié ». Peut-être que les transferts vers des vendeurs d'or ou des comptes en devises étrangères seront déclarés illégaux. Ou peut-être qu'il faudra simplement beaucoup de temps — pendant que votre épargne perd rapidement sa valeur — pour sortir votre argent.