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Des chercheurs américains se sont intéressés à la façon dont une bonne humeur forcée, dans le cadre du travail, peut influer sur la santé des individus. Leurs travaux leur ont permis d'observer un impact néfaste de cet effort quotidien.

Publiée dans l'Academy of Management Journal, cette étude a porté sur un groupe de chauffeurs de bus. Toute la journée, ils doivent se forcer à sourire, rester polis avec les usagers, mais aussi faire preuve de diplomatie. Les chercheurs ont alors observé les comportements des chauffeurs lorsqu'ils affichaient une bonne humeur de façade, puis lorsque leurs sourires étaient sincères, accompagnant des pensées positives.

Ils ont alors constaté un impact néfaste de la bonne humeur forcée, qui engendre une importante baisse de la productivité. L'effort que demande un sourire de façade déconcentre en effet le sujet, et selon l'étude, les femmes sont plus touchées par ces effets négatifs que les hommes. Professeur en management à l'université du Michigan, Brent Scott estime que "la tendance à extérioriser leurs émotions" des femmes, rend l'effort encore plus difficile. En outre, plus une personne tente de cacher ses pensées négatives, plus son humeur se dégrade. Un effort qui à terme peut engendrer stress et dépression.