La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé samedi, à Mayence, que les migrants condamnés à une peine avec sursis pourraient être expulsés d'Allemagne dans l'éventualité où ils violeraient la loi.
"Si un réfugié commet un délit, cela doit avoir des conséquences. Cela veut dire qu'un réfugié peut perdre son titre de séjour quelle que soit la peine, à réclusion ou même avec sursis", a affirmé la chancelière allemande, citée par l'AFP.
Mme Merkel a également fait remarquer que les évènements survenus à Cologne, lors desquels près d'une centaine de femmes avaient été assaillies par des migrants, pouvaient aboutir à une révision de la loi d'expulsion de l'Allemagne.
Commentaire : Les circonstantes entourant les événements de Cologne sont encore très floues : selon un porte-parole du ministère fédéral de l'Intérieur, 31 suspects ont été identifiés à ce jour, dont 18 ayant le statut de demandeur d'asile. Ils sont soupçonnés de vols et de violences physiques. « Le porte-parole n'a toutefois pas évoqué de suspects concernant les agressions sexuelles proprement dites ni mentionné d'interpellations à ce stade. »
En outre, les chiffres avancés, énormes - 1000 à 2000 agresseurs - interpellent, de même que les affirmations selon lesquelles il s'agirait d'une « action coordonnée ».
Effectivement, il pourrait s'agir d'une opération coordonnée, mais pas forcément par ceux qu'on pense - les « migrants ». On s'interroge : est-il logique que de vrais réfugiés, des familles fuyant la guerre et la violence (orchestrées par les US/l'OTAN), se tirent une balle dans le pied en décidant de commettre des crimes dans le pays même qui les a accueillis ? Qu'ils se livrent à des exactions contre les habitant(e)s de ce pays, au risque de se mettre toute la population à dos, d'exacerber l'islamophobie et la xénophobie et de susciter des mesures répressives à leur encontre, comme des expulsions ?
Comme l'a confié à juste titre un réfugié : « Notre première réaction a été : maintenant, les Allemands vont nous détester », confie Asim Vllaznim, lorsqu'il évoque le moment où lui et sa famille ont découvert l'ampleur des agressions du Nouvel An à Cologne, devant leur vieille télévision cathodique. [...] « Je remercie les Allemands de nous avoir accueillis. [...] Je voudrais leur dire de ne pas avoir peur », reprend le Kosovar, à Cologne depuis un an et demi. [...] « Les gens sont plus méfiants que le mois dernier », croit remarquer Abdul Baldeh en attendant son train. A 28 ans, il vient de fuir la Guinée.
« On n'est pas venu pour créer des problèmes. Ce que je veux, c'est apprendre l'Allemand, avoir un travail et être libre », raconte-t-il.
À qui profitent ces vagues d'agressions, qui, étrangement, ont eu lieu en même temps dans plusieurs villes d'Allemagne et d'autres villes d'Europe ? Certainement pas aux réfugiés.
Actuellement, la loi allemande interdit d'expulser les individus dont la vie et la sécurité sont menacées dans leurs pays d'origine.
La chancelière allemande tente d'ailleurs de mobiliser sa population autour de sa politique migratoire, tandis que cette dernière ne cesse de s'inquiéter des éventuelles conséquences des flots de migrés.
Cela est particulièrement vrai depuis le crime perpétré fin décembre à Cologne, alors que plus d'une centaine de femmes ont été victimes d'attouchements durant la Nuit de la Saint-Sylvestre. Certains témoignages portent à croire qu'il s'agit d'individus "d'apparence arabe ou nord-africaine", qui auraient encerclé en foule les victimes et commis des vols, voire des agressions sexuelles.
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