Cet article récapitule les « hauts faits » d'Hillary Clinton lorsqu'elle était secrétaire d'État des États-Unis, et les effets dévastateurs des politiques impérialistes mises en œuvre par Clinton et son clan. Il est clair qu'une présidence Clinton aurait été désastreuse non seulement pour les États-Unis, mais avant tout pour le monde.

hillary clinton liar
Jusqu'au 7 novembre, je n'ai su trop quoi penser des élections présidentielles américaines. Ce jour-là - à la veille des élections - lorsque j'ai entrevu la possibilité d'une victoire d'Hillary Clinton, j'ai ressenti une sorte d'angoisse pesante. Je ne saurais expliquer toutes les raisons qui ont motivé ce sentiment, et je doute qu'une réponse détaillée suffise à convaincre un fervent « progressiste ». L'implication majeure de Clinton dans certains problèmes et scandales a été minimisée via un programming social intensif et des tonnes de mensonges de la part des médias et du département d'État, et de ceux qui répètent les arguments de ces derniers sans réfléchir.

Nombre de progressistes ont exprimé (et continuent d'exprimer) leur choc face à la victoire, selon eux incroyable, de Trump. Pour eux, Trump représente tous les travers du monde. À leur yeux, c'est un raciste, un xénophobe, un homophobe sexiste, un personnage qui fait ressortir le pire en chacun. Mais le monde n'est pas aussi manichéen qu'on nous le présente habituellement. Il faut être animé d'un désir sincère lorsqu'on veut découvrir la vérité, et cela inclut d'analyser nos croyances tenaces, ce qui exige du temps et un effort sincère de comprendre le monde. Il faut être prêt à envisager sérieusement la possibilité que nous ayons tort, que nous ne possédions pas toutes les données, et que, peut-être, les opinions qui nous tiennent le plus à cœur ne soient pas aussi justifiées que nous le pensons. C'est un exercice difficile.

Une présidence Clinton aurait été bien plus destructrice qu'une présidence Trump, à bien des égards. Au cours de sa vie publique, Hillary Clinton a été impliquée dans davantage de scandales que n'importe quel autre politicien américain (ou presque). Ce qui en dit long !

Il y a eu les Whitewater, Travelgate, Filegate, Chinagate, la mystérieuse disparition de Vince Foster (son assistant), les liens familiaux entre Huma Abedin et les Frères musulmans, et Benghazi. Ensuite, il y a eu les emails qui ont mené à des dizaines de scandales supplémentaires impliquant l'envoi d'informations classifiées via des serveurs non sécurisés, la fraude électorale au DNC, l'obtention auprès de CNN des questions qui seraient posées lors du débat présidentiel, les donateurs de la Fondation Clinton qui se sont vu accorder un accès spécial au département d'État, et les millions de dollars versés par les parrains du terrorisme, comme l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis. Et au cas où vous l'auriez oublié, il y a aussi eu cette histoire vraiment très glauque de « spirit-cooking » impliquant les frères Podestas. La liste est loin d'être terminée, mais même ces signes de corruption extrême ne suffisent pas à décrire les pires aspects d'Hillary Clinton.

La menace fantôme rouge

Lorqu'elle était Secrétaire d'État, Hillary Clinton a non seulement sapé les relations internationales, mais elle a également détruit des pays entiers. Elle a participé au développement d'une nouvelle politique agressive envers l'Asie et d'une position particulièrement hostile envers la Chine. En 2011, elle a rédigé un article pour le magazine Foreign Policy qui présentait le « Pivot asiatique » des États-Unis, alias le « Siècle pacifique américain », comme elle l'appelait à l'époque. En essence, cette politique devait « contenir » l'influence grandissante de la Chine. Témoignage d'un orgueil démesuré, d'une condescendance et d'un égocentrisme typiquement occidentaux, cette politique a entraîné une dangereuse dégradation des relations sino-américaines. Elle a mené à l'Accord de partenariat transpacifique, avec lequel Clinton tentera plus tard de prendre ses distances.

Lavrov Clinton reset
Le Bouton « Reset » d'Hillary Clinton, sur lequel est inscrit le mot russe « perezagruzka ». Écrit en alphabet romain au lieu de l'alphabet cyrillique (une façon d'offenser les Russes), il était censé signifier « réinitialiser ». En réalité, il signifie « surcharger / accabler ». Étrangement prophétique…
Son rôle dans le « Russian Reset » [tentative visant à rétablir de bonnes relations entre les États-Unis et la Russie - NdT] s'est également avéré désastreux. Après un premier geste de bonne volonté hypocrite (cf photo à droite), le Département d'État dirigé par Clinton a établi des politiques hostiles qui finiront par ramener les relations américaines à l'époque de la Guerre Froide. On peut faire remonter le climat actuel empreint d'hystérie néo-mcCarthyste à l'agression de la Russie par Clinton et le département d'État. Cette agression a commencé en décembre 2011, lorsque Clinton et sa clique se sont ingérées dans les élections russes.

La Russie fustige Clinton pour ses critiques des élections russes
Clinton, qui avait auparavant violemment critiqué les élections législatives russes, a surenchéri lors de son intervention à une réunion ministérielle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui s'est tenue mardi à Vilnius, en Lithuanie.

« Lorsque des autorités renoncent à poursuivre en justice ceux qui s'en prennent aux hommes et aux femmes exerçant leurs droits ou dénonçant des atteintes, elles subvertissent la justice et nuisent à la confiance des peuples dans leurs gouvernements », a-t-elle déclaré.

« Comme nous l'avons observé dans de nombreux pays, et tout dernièrement lors des élections de la Douma en Russie, des élections qui ne sont ni libres ni équitables produisent le même effet », a-t-elle poursuivi.

Toutefois, le correspondant pour Asia Times, Pepe Escobar, a déclaré à RT que les remarques de Clinton ne devaient étonner personne.

« C'est une procédure standard pour le Département d'État que de s'ingérer dans les élections d'autres pays, parfois directement, comme lors du Printemps arabe, parfois indirectement, comme dans le cas de la Russie. »
Cette ingérence n'était pas la simple expression d'un soutien à l'opposition russe. Des ONG du Département d'État ont pleinement pris part aux tentatives visant à présenter les élections russes comme un processus qui n'avait rien de « libre » ni « d'équitable ».

BOMBSHELL: US Caught Meddling in Russian Elections! [RÉVÉLATION : Ingérence dans les élections russes - les États-Unis pris la main dans le sac ! - NdT]
Tout récemment, alors qu'approchent les élections russes, l'AFP a affirmé que des ONG telles que Golos - financée par le NED américain - et le site slon.ru - qui publie régulièrement des éditoriaux du susmentionné Khodorkovsky (aujourd'hui en prison) - avaient été attaquées afin d'empêcher la révélation d'une « fraude massive aux élections ». L'AFP ne nous explique pas vraiment pourquoi il faudrait accorder foi à des allégations de « fraude massive aux élections » venant de groupes appartenant à l'opposition et d'ONG recevant des financements étrangers et dont l'intérêt personnel est justement d'empêcher le parti Russie unie de Poutine d'obtenir une victoire propre et nette aux élections.

Le site officiel de NED donne une liste interminable d'ONG « fouineuses » qui conduisent des activités à travers la Fédération de Russie, activités qu'aucun Américain digne de ce nom ne permettrait sur le sol des États-Unis. Golos n'est qu'une ONG parmi les dizaines d'autres financées par le gouvernement US et supervisées par l'Ambassade américaine en Russie, et qui sont chargées d'interférer dans les affaires internes de leur propre pays.

L'AFP rapporte : « Le Premier ministre Vladimir Poutine, dont le parti Russie unie a remporté les élections ce dimanche - bien qu'avec une courte majorité - a dénoncé des organisations non-gouvernementales comme Golos, les comparant à l'apôtre Judas qui a trahi Jésus. » Et en effet, Golos trahit véritablement le peuple russe en acceptant de l'argent étranger et en suivant un objectif étranger, tout en se faisant passer pour des champions de la « démocratie ».

Les activités de Golos, reflétant celles du Printemps arabe orchestré par les États-Unis, incluent la publication en ligne d'une « Carte des Violations » qui détaille les « allégations » de fraude à travers la Russie, dans une tentative de saper la légitimité des prochaines élections que, d'après les prédictions, Poutine et son parti vont sans doute remporter haut-la-main. Liliya Shibanova, qui travaille pour Golos, a décrit le projet « Carte des Violations » comme un espace où les gens peuvent télécharger des informations ou des preuves de fraude électorale. Loin de constituer une véritable preuve, cela reflète à nouveau les tactiques de manipulation de l'opinion publique utilisées à travers le monde dès lors qu'un pays est en proie à des « troubles » ; ces tactiques sont déployées par des organisations identiques en tous points et financées par l'étranger. Les allégations infondées d'abus, de violence et de violations des « droits de l'homme » constituent la totalité des accusations, lesquelles sont ensuite récupérées par les gouvernements occidentaux pour mettre la pression, tant au niveau militaire que diplomatique (hier en Libye, aujourd'hui en Syrie), sur les nations qu'ils ont ciblées.
Nul besoin d'être un génie pour deviner d'où Hillary et sa campagne présidentielle ratée tiennent leurs allégations bidons selon lesquelles la Russie s'est ingérée dans les élections américaines : Hillary elle-même a tenté de s'immiscer dans les élections russes ! Son équipe, farouchement russophobe et jouissant d'un accès illimité aux médias américains, a poussé à fond la rhétorique paranoïaque. Mais les scandales entourant Hillary ont fini par prendre une ampleur telle qu'ils ont brisé le sceau du secret apposé sur Washington, révélant ainsi l'homme derrière le rideau. L'horrible croque-mitaine russe est sorti du placard et a perdu de son pouvoir. Si Clinton avait gagné, les Américains auraient dû s'attendre à des tensions encore plus grandes avec la Russie, et à une attitude belliciste de la part de leur gouvernement. Vu l'atmosphère déjà très tendue, une présidence Hillary aurait probablement été catastrophique pour le monde.

Cela dit, ses positions concernant la Chine et la Russie lorsqu'elle était secrétaire d'État ne sont que le sommet de l'iceberg.

Rétrospective de l'Empire américain

Tant les sources mainstream que la plupart des sites de médias « indépendants » couvrent rarement les questions internationales en profondeur. Même les sites de médias alternatifs populaires aux États-Unis, comme les Young Turks, Raw Story, Alternet, DailyKos et d'autres se concentrent principalement sur les questions intérieures. Lorsqu'ils abordent l'international, ils le font de façon limitée, se contentant en général d'exprimer de façon orientée et déformée leurs « inquiétudes » concernant les questions relatives aux droits de l'homme. La discussion est partiale et manque de substance. Les articles d'« actu » sont plus populaires que les analyses d'investigation. Slogans et formules d'accroche percutants suffisent souvent à graver dans l'esprit d'un public non informé des versions superficielles des événements. Bien qu'ils vivent dans la nation la plus puissante au monde - nation qui tire une grande partie de sa puissance de ses « excursions » à l'étranger - le peuple américain a une connaissance extrêmement dénaturée ou cruellement déficiente de la géopolitique. Une situation éminemment regrettable.

Les Américains, comme les autres pays occidentaux, identifient leur pays comme un État-nation. Cette description est néanmoins inexacte, en raison de la position hégémonique mondiale des États-Unis. En outre, cette position « exceptionnelle » ne relève en rien du partenariat, mais d'une domination autoritaire via le recours au terrorisme, aux menaces, à l'espionnage et à la guerre économique, militaire et clandestine.

Dulles Ngo Dihn Diem
Ngo Dinh Diem rencontre Eisenhower et Foster Dulles à l'aéroport de Washington. Installé comme président du Viêt-Nam avec le soutien de la CIA, il fut par la suite assassiné en 1963, là aussi avec le soutien de la CIA.
La description des États-Unis comme un « État-nation » était plus exacte avant/pendant la Seconde Guerre mondiale. Durant l'après-guerre, le Royaume-Uni a « repassé le flambeau » aux États-Unis, qui sont ainsi devenus la première puissance mondiale. En acceptant de prendre les commandes, des personnages influents comme les frères Dulles ont pris conscience de la nécessité d'un moyen de contrôle plus efficace. Dissimulé sous un masque libéral de « liberté et de démocratie », un nouvel impérialisme mondial a commencé à prendre forme. Ce masque est devenu acceptable, tant que l'objectif déclaré était de vaincre diverses formes d'oppression. La perfidie dissimulée sous ce masque a été activement occultée.

L'empire mondial a été en grande partie établi grâce à la CIA nouvellement créée et à ses tactiques, qui incluent des coups d'État illégaux visant à renverser des gouvernements étrangers. Le système qui s'est développé a été utilisé des dizaines de fois dans des dizaines de pays. Tout cela pour dire que le gouvernement américain n'est pas qu'un simple système national et que ses problématiques ne peuvent être vues sous le seul angle national. C'est aussi une puissance militaire qui étend son influence tentaculaire en déstabilisant d'autres États-nations. On a conditionné les Américains à ignorer les problématiques plus vastes du monde et du rôle que joue leur gouvernement dans ces dernières. Lorsque les Américains se tournent vers leurs dirigeants, ils devraient considérer les implications des politiques étrangères qui ont généré tant de chaos à l'échelle mondiale, parce qu'ils en sont directement affectés.

En tant que leader mondial, les États-Unis ont infligé d'énormes souffrances à des milliards de personnes à travers le monde. Des ressources ont été pillées et des sociétés détruites, fruit de guerres perpétuelles. Les États-Unis ont installé des dictateurs au pouvoir, ont créé des États-serfs via la guerre économique, et ont utilisé le terrorisme pour faire avancer leur cause. Cette injustice est empirée par le fait que les citoyens américains ont été conditionnés de sorte à ne pas prêter attention à ces sujets-là.

Au cas où certains penseraient que je noircis le tableau, voici une liste (établie par William Blum) de l'implication des États-Unis dans des coups d'États depuis la Seconde Guerre mondiale :
Pays dont les États-Unis ont renversé, ou tenté de renverser, les gouvernements depuis la Seconde Guerre mondiale (* indique les cas où la tentative a réussi) :

Chine 1949 - > début des années 1960
Albanie 1949-53
Allemagne de l'Est années 1950
Iran 1953 *
Guatemala 1954 *
Costa Rica milieu des années 1950
Syrie 1956-7
Égypte 1957
Indonésie 1957-8
Guyane britannique 1953-64 *
Iraq 1963 *
Viêt Nam du Nord 1945-73
Cambodge 1955-70 *
Laos 1958 *, 1959 *, 1960 *
Équateur 1960-63 *
Congo 1960 *
France 1965
Brésil 1962-64 *
République dominicaine 1963 *
Cuba 1959 à aujourd'hui
Bolivie 1964 *
Indonésie 1965 *
Ghana 1966 *
Chili 1964-73 *
Grèce 1967 *
Costa Rica 1970-71
Bolivie 1971 *
Australie 1973-75 *
Angola 1975, années 1980
Zaïre 1975
Portugal 1974-76 *
Jamaïque 1976-80 *
Seychelles 1979-81
Chad 1981-82 *
Grenade 1983 *
Yémen du Sud 1982-84
Surinam 1982-84
Fiji 1987 *
Libye années 1980
Nicaragua 1981-90 *
Panama 1989 *
Bulgarie 1990 *
Albanie 1991 *
Iraq 1991
Afghanistan années 1980 *
Somalie 1993
Yougoslavie 1999-2000 *
Équateur 2000 *
Afghanistan 2001 *
Venezuela 2002 *
Iraq 2003 *
Haïti 2004 *
Somalie 2007 à aujourd'hui
Honduras 2009
Libye 2011 *
Syrie 2012
Ukraine 2014 *
Cette liste est loin d'être exhaustive. Je ne saurais trop vous recommander de vous renseigner sur n'importe lequel de ces coups d'État, cela vous sera très instructif. À l'époque de ces coups d'État, de nombreux pays de cette liste étaient dirigés par des leaders remarquables qui forgeaient des sociétés indépendantes afin d'améliorer la vie des gens, et qui en outre étaient en passe de réussir.

Le coup d'État de 1953 contre l'Iran posa les bases de l'instauration de régimes-amis. Il marqua également la très nette passation de pouvoir entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. La nationalisation des ressources pétrolières, à l'époque contrôlées par l'Anglo-Persian Oil Company (qui deviendra plus tard British Petroleum), signa l'effondrement des vieilles méthodes de la puissance impériale. Un nouveau leader iranien émergea en la personne de Mohammad Mossadegh, que l'on pourrait fort justement qualiflier de JFK iranien. À son désir de servir le peuple iranien s'alliait une volonté de fer luttant pour la souveraineté et la dignité iraniennes. Mossadegh combattait la corruption et sortit le leadership iranien de son état d'impuissance acquise. Lorsqu'il expulsa tous les représentants et ambassadeurs britanniques, la Grande-Bretagne appela les États-Unis à l'aide, lesquels dépensèrent des millions de dollars pour répandre de faux récits dans les médias iraniens, orchestrer des manifestations et coopter des représentants corrompus du gouvernement. Mossadegh faisait confiance aux États-Unis et les respectait. C'est ce qui causa sa chute. Lisez le livre de Stephen Kinzer, All the Shah's Men, pour comprendre toute l'histoire.

Autre jalon dans l'expansion de l'empire américain : l'agression de la Yougoslavie par les puissances occidentales. Le documentaire The Weight of Chains, décrit les avancées sociétales en Yougoslavie, suivies de la destruction épouvantable causée par la campagne de l'OTAN vendue au public par les médias mainstream et les politiciens tels que l'actuel vice-président Joe Biden. Le morcellement de la Yougoslavie fut un point de transition, marquant la première utilisation officielle de l'OTAN pour le démembrement à grande échelle d'un grand État-nation, tout cela pour servir l'expansion de l'empire américain.


Dévastation clintonienne

La période durant laquelle Clinton fut Secrétaire d'État (2009-2013) est émaillée d'événements cruciaux précurseurs des catastrophes qui se déroulent actuellement sur la scène mondiale. Le Printemps arabe et la destruction de la Libye ont ouvert la voie au « mégaterrorisme ». Les liens de Clinton avec l'Arabie saoudite et son utilisation de la Turquie comme plaque tournante du terrorisme sont des facteurs importants également liés à l'essor de Daech.

Wayne Madsen donne une liste des pays affectés par les politiques du Département d'État à l'époque d'Hillary, politiques ayant eu une incidence directe sur les problématiques évoquées ci-dessus, notamment celles du terrorisme :

Abécédaire des nations détruites par « l'orgueil démesuré » d'Hillary Clinton
Voici un récapitulatif avant/après, pays par pays, des effets déstabilisants des politiques de Clinton à l'époque où elle était Secrétaire d'État :

Abkhazie

Avant Hillary : en 2009, de plus en plus de pays ont commencé à reconnaître l'indépendance de l'Abkhazie, qui s'était émancipée de la Géorgie en 1992 et qui, en 2008, avait réussi à repousser une tentative d'invasion de la part de cette dernière - invasion soutenue par les États-Unis.

Après Hillary : en 2011, Clinton a fait pression sur le Vanuatu et les Tuvalu pour qu'ils rompent leurs relations diplomatiques avec l'Abkhazie. Le Département d'État a fait pression sur les gouvernements indien, allemand et espagnol pour qu'ils refusent de reconnaître la validité des passeports abkhaziens et, en violation du Traité entre les États-Unis et l'ONU, a refusé l'autorisation aux diplomates abkhaziens de visiter le siège de l'ONU à New York. Le Département d'État de Clinton a également menacé Saint-Marin, la Biélorussie, l'Équateur, la Bolivie, Cuba, la Somalie, l'Ouzbékistan et le Pérou de représailles s'ils reconnaissaient l'Abkhazie. La Géorgie était liée à Clinton via sa représentation à Washington par le Podesta Group, dirigé par Tony Podesta, le frère de l'ami intime et directeur de campagne de Clinton : John Podesta.

Argentine

Avant Hillary : sous le président Nestor Kirchner et sa femme Cristina Fernandez de Kirchner, l'économie argentine s'améliorait et la classe ouvrière et les étudiants prospéraient.

Après Hillary : après la mort soudaine de l'ancien président Nestor Kirchner en 2010, l'ambassade américaine à Buenos Aires est devenue un centre d'activités anti-Kirchner : manifestations politiques et ouvrières contre le gouvernement, entre autres. Dans le même temps, Clinton exerçait une pression énorme sur l'Argentine pour qu'elle s'acquitte de ses dettes vis-à-vis du FMI, pénalisant de ce fait l'économie du pays.

Bolivie

Avant Hillary : grâce au président progressiste Evo Morales, premier dirigeant indigène Aymara du pays, les cultivateurs de coca et les mineurs du pays bénéficiaient d'un soutien gouvernemental. Morales et son gouvernement s'étaient également engagés à protéger l'environnement. Ils n'avaient pas participé à l'accord de libre-échange des Amériques, et avaient contribué au développement du Traité de commerce des Peuples (ou Alliance bolivarienne pour les Amériques), avec le Venezuela et Cuba.

Après Hillary : Clinton a autorisé l'ambassade américaine à La Paz à attiser des révoltes séparatistes dans quatre provinces boliviennes en majorité constituées de descendants d'Européens, ainsi qu'à fomenter des grèves ouvrières chez les mineurs et d'autres travailleurs, selon le même modèle utilisé pour le Venezuela.

Brésil

Avant Hillary : les présidents progressistes Luiz Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff inauguraient une nouvelle ère pour le pays, avec au centre des priorités les droits des travailleurs et des étudiants, le protection environnementale et le développement économique pour les pauvres.

Après Hillary : l'autorisation par Clinton d'une surveillance électronique étendue de la part de l'ambassade américaine au Brésil et du consulat général à Rio de Janeiro s'est soldée par un « coup d'État constitutionnel » contre Rousseff et le gouvernement du Parti des travailleurs, cédant la place à un gouvernement de droite corrompu soutenu par la CIA.

République centrafricaine

Avant Hillary : sous le président François Bozize, le pays connaissait une période de calme relatif grâce à un traité de paix négocié sous les auspices de la Libye de Mouammar Kadhafi.

Après Hillary : en 2012, les terroristes islamistes de la coalition Seleka soutenus par l'Arabie Saoudite ont dirigé un soulèvement, massacrant des chrétiens et renversant le gouvernement de Bozize. La République centrafricaine est devenue un État failli durant la période Clinton.

Équateur

Avant Hillary : l'Équateur avait commencé à partager ses richesses pétrolières avec le peuple ; l'économie et le sort des plus pauvres s'amélioraient.

Après Hillary : Clinton a autorisé un coup d'État de la Police nationale contre le président Rafael Correa en 2010. L'économie n'a pas tardé à s'effondrer, les conflits sociaux faisant rage dans les secteurs miniers et pétroliers.

Égypte

Avant Hillary : sous Hosni Moubarak, l'Égypte était une nation laïque stable qui réprimait les discours djihadistes dans les mosquées. Les Frères musulmans, d'obédience djihadiste, étaient maintenus à l'écart.

Après le « Printemps arabe » fomenté par Clinton et le renversement de Moubarak en 2011, Mohamed Morsi, un Frère musulman, a été élu président. Immédiatement, ce pays laïc a entamé un processus d'islamisation marqué par la répression et la violence, ainsi que des massacres perpétués contre les coptes chrétiens. Tout cela s'est soldé par un coup d'État militaire en 2013, lequel a mis un terme aux précédentes avancées démocratiques en Égypte.

Allemagne

Avant Hillary : ce pays était pacifique. La culture allemande était préservée, et la liberté religieuse et les droits des femmes étaient respectés.

Après Hillary : le « Printemps arabe » de Clinton a provoqué un afflux de réfugiés principalement musulmans en provenance du Moyen-Orient, d'Afrique et du sud de l'Asie. Aujourd'hui, l'Allemagne est ravagée par la délinquance de rue commise par des réfugiés musulmans, et doit subir les habitudes hygiéniques malsaines des migrants. Sans parler des agressions sexuelles commises par des migrants sur des femmes et des enfants, des actes terroristes en augmentation, et d'un effondrement de la culture et des pratiques religieuses allemandes.

Grèce

Avant Hillary : toutes les personnes dans le besoin pouvaient bénéficier des aides sociales développées par le gouvernement grec. La Grèce était également une destination très prisée des touristes nord-européens.

Après Hillary : la crise de la dette de 2010 a dépouillé l'économie grecque, et Clinton a insisté catégoriquement sur le fait que la Grèce devait se soumettre aux mesures économiques draconiennes dictées par l'Allemagne, l'Union européenne et le FMI/la Banque mondiale. Pour empirer les choses, le « Printemps arabe » de Clinton a provoqué l'afflux de réfugiés en majorité musulmans - d'abord dans les îles grecques, puis sur le continent - en provenance du Moyen-Orient, d'Afrique et du sud de l'Asie. Aujourd'hui, la Grèce, en particulier les îles de Lesbos, Samos, Symi, Rhodes, Leros et Kos, est ravagée par la délinquance des réfugiés musulmans, par les habitudes hygiéniques malsaines des migrants, par les agressions sexuelles commises par des migrants sur des femmes et des enfants, par des incendies criminels et des actes de vandalisme, et par un effondrement de la culture et des pratiques religieuses grecques.

Guatemala

Avant Hillary : sous Alvaro Colom - premier président progressiste et populiste du pays - les pauvres avaient accès à la santé, à l'éducation et à la sécurité sociale.

Après Hillary : Clinton a autorisé l'ambassade américaine au Guatemala à torpiller l'élection de la femme du président Colom, Sandra Torres, en 2011. Colom a laissé la place à un président conservateur corrompu qui a démissionné avant de se faire inculper pour corruption.

Haïti

En 2011, Haïti s'apprêtait à réélire Jean-Bertrand Aristide, contraint à la démission et à l'exil lors d'un coup d'État fomenté par la CIA en 2004. La perspective d'un retour d'Aristide au pouvoir était une bénédiction pour les habitants des bidonvilles d'Haïti.

Après Hillary : Clinton a empêché le retour d'Aristide (alors exilé en Afrique du Sud) à Haïti, jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour qu'il se présente aux élections de 2011. Sous une série de présidents installés par les États-Unis, tous approuvés par Bill et Hillary Clinton, Haïti est devenue une véritable vache à lait pour les Clinton. La Fondation Clinton a détourné à son propre usage des aides internationales destinées à Haïti, et les Clinton ont faire en sorte que leurs copains riches officiant dans les secteurs hôteliers, du textile et de la construction décrochent des contrats en or pour des projets haïtiens, dont aucun n'a amélioré le sort des pauvres Haïtiens, et dont beaucoup ont donné lieu à la construction d'« usines à sueur » et à des conditions salariales extrémement précaires.

Honduras

Avant Hillary : le Honduras voyait émerger une démocratie multipartite, avec à sa tête un président progressiste populiste, Manuel Zelaya. Les enfants avaient accès à une éducation gratuite, les enfants pauvres recevaient des repas gratuits à la cantine, les taux d'intérêt étaient réduits, et les familles les plus démunies avaient accès à l'électricité gratuite.

Après Hillary : Clinton a autorisé un coup d'État militaire contre Zelaya en 2009. L'homme « de main » de la famille Clinton, Lanny Davis, est devenu l'agent publicitaire de la dictature militaire. Le « coup d'État constitutionnel » contre Zelaya a permis l'instauration d'une dictature fasciste impliquée dans l'exécution sommaire de journalistes, d'hommes politiques et de chefs indigènes par des escadrons de la mort. En 2012, Clinton a ordonné à l'ambassade américaine à Tegucigalpa d'empêcher l'élection de Xiomara Castro de Zelaya aux élections de 2013.

Iraq

Avant Hillary : sous le Premier ministre Nouri al-Maliki, une entente avec les Kurdes du nord et les sunnites se précisait. L'Iran agissait en tant que force politique modératrice dans le pays, décourageant toute tentative de la part des djihadistes soutenus par les Saoudiens de miner le gouvernement central de Bagdad.

Après Hillary : le Printemps arabe de Clinton a provoqué la montée de l'État islamique sunnite/wahhabite dans le nord et l'ouest de l'Iraq, entraînant la faillite de l'État iraquien. Des chiites, Kurdes, yézidis, Assyriens (chrétiens) et sunnites modérés se sont fait massacrer par les djihadistes dans le nord, l'ouest et le centre du pays. Les villes de Mossoul, Kirkouk et Ninive sont tombées entre les mains des forces de Daech. Viols, tortures, exécutions de non-musulmans et destruction des joyaux inestimables de l'Antiquité sont quelques-uns des hauts-faits des djihadistes en maraude.

Kosovo

Avant Hillary : le Kosovo, indépendant depuis 2008, avait initialement accordé un certain degré d'autonomie politique à sa minorité serbe dans le nord du pays et à Metohija.

Après Hillary : en 2009, le Kosovo était de plus en plus dirigé par des syndicats criminels et par des terroristes de l'ancienne Armée de libération du Kosovo. Les droits des Serbes étaient de plus en plus marginalisés, et le Kosovo est devenu un terrain de choix pour recruter des djihadistes à des fins de guerillas dans les pays arabes soumis aux opérations du « Printemps arabe » de Clinton, comme la Libye et la Syrie.

Clinton a fait pression sur des États recevant de l'aide des États-Unis et sur d'autres pays alliés pour qu'ils reconnaissent l'indépendance du Kosovo. Ces pays incluaient le Pakistan, les Palaos, les Maldives, Saint-Christophe-et-Niévès, la Dominique, les Îles Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Burundi, le Timor oriental, Haïti, le Tchad, la Gambie, le Brunei, le Ghana, le Koweit, la Côte d'Ivoire, le Gabon, Sainte-Lucie, le Bénin, le Niger, la Guinée, la République centrafricaine, l'Andorre, Oman, la Guinée-Bissau, le Qatar, les Tuvalu, les Kiribati, le Honduras, la Somalie, Djibouti, le Vanuatu, le Swaziland, la Mauritanie, le Malawi, la Nouvelle-Zélande, la République dominicaine, la Jordanie, Bahreïn et les Comores. Dans la capitale du Kosovo, Pristina, une statue de Bill Clinton haute de 3 mètres surplombe le Boulevard Bill Clinton. Non loin de là, on trouve une boutique de vêtements appelée « Hillary ».

Libye

Avant Hillary : sous Mouammar Kadhafi, après la fin des sanctions imposées à la Libye, le pays connaissait un boom dans le secteur de la construction urbaine. La construction d'un nouvel aéroport international devant servir de plaque tournante pour l'Afrique était en projet. Des plans annonçaient la création d'un dinar africain, indexé sur les réserves d'or libyen, pour subvenir aux besoins de l'Afrique. Tous les Libyens recevaient une éducation et des soins médicaux gratuits. Un programme de partage des revenus issus des richesses pétrolières libyennes avec le peuple libyen avait été mis en place.

Après Hillary : les tentatives de changement de régime orchestrées par Clinton contre Kadhafi en 2011 et qui se sont soldées par le lynchage, la sodomisation et le meurtre (une balle dans la tête) du dirigeant libyen par les rebelles djihadistes supervisés par les États-Unis, ont bien fait rigoler Clinton, lorsqu'elle a déclaré en ricanant à propos de l'incident : "We came, we saw, he died!" [Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort - NdT]. La Libye est devenue un État failli ; les terroristes islamistes y rivalisent pour obtenir le contrôle du pays. Les caches d'armes de Kadhafi ont été cédées ou vendues aux djihadistes en Syrie, Iraq, Égypte, dans la région pan-sahélienne et en Afrique subsaharienne. Après le renversement de Kadhafi, des travailleurs immigrés venant d'Afrique noire et leurs familles se sont faire massacrer par les forces djihadistes.

Malaisie

En 2009, la Malaisie pratiquait la tolérance religieuse. Les bouddhistes, chrétiens et hindouïstes y jouissaient de la liberté de culte.

Après Hillary : en 2009, Najib Razak est devenu Premier ministre et a commencé à accepter des pots-de-vin de l'Arabie saoudite, pots-de-vin qui se montaient en tout à 2,6 milliards de dollars, en plus de l'argent public malaisien transféré sur les comptes bancaires personnels de Razak, et du cash saoudien se montant à quelque 3,5 milliards de dollars. Razak a commencé à autoriser des religieux d'obédience saoudienne à promouvoir l'imposition de la charia en Malaisie, et les chrétiens du Sarawak, du Sabah et du Penang ont commencé à subir une répression de la part des wahhabites. Clinton n'a pas dit un mot sur la persécution des non-musulmans. La raison possible de son silence pourrait être le don de plusieurs centaines de millions de dollars issus des caisses noires de Razak et qui aurait atterri dans les coffres de la Fondation Clinton.

Palestine

Avant Hillary : en 2012, la Palestine s'est vu accorder le statut d'observateur non-membre aux Nations Unies. Le rapport Goldstone de l'ONU en 2009 a révélé qu'Israël avait violé le droit humanitaire international dans sa guerre contre Gaza en 2009. La Palestine recevait de plus en plus de soutien et de témoignages de sympathie au niveau international, et était en passe de mettre un terme à la désinformation et la propagande israéliennes.

Après Hillary : Hillary Clinton a rejeté le Rapport Goldstone, le qualifiant de « partial ». Le soutien débridé de Clinton à l'implantation de colonies israéliennes en Cisjordanie et dans Jérusalem-Est, et son silence face à l'embargo inhumain imposé par les Israéliens à Gaza a enhardi le gouvernement de droite théocratique israélien, l'incitant à empiéter encore plus sur les territoires palestiniens et à mettre en place une série de « Bantoustans » palestiniens de type apartheid en Cisjordanie, et un ghetto à ciel ouvert à Gaza.

Paraguay

Avant Hillary : sous Fernando Lugo, les paysans et les ouvriers commençaient à sortir de la pauvreté. Le Paraguay avait également entamé un processus de démocratisation après des années de dictatures militaires.

Après Hillary : le « coup d'État constitutionnel » de 2012 initié par Clinton contre Fernando Lugo a ramené au pouvoir l'oligarchie militaro-industrielle, et les paysans du pays sont retombés dans la pauvreté et sous l'emprise d'un gouvernement répressif.

Soudan du Sud

Avant Hillary : avant l'indépendance en 2011, le Soudan du Sud, bien que secoué par des conflits interethniques, connaissait un calme relatif.

Après Hillary : après un accès à l'indépendance précipité vis-à-vis du Soudan en 2011, le Soudan du Sud - projet cher à Clinton, George Soros et l'acteur George Clooney - a sombré dans la guerre civil et le chaos, battant le record des pays passés d'un statut d'indépendance fraîchement acquise à celui d'État failli.

Syrie

Avant Hillary : la Syrie était un État multiculturel et multireligieux laïc défendant le concept d'un socialisme panarabe et les politiques progressistes développées par Gamal Abdel Nasser en Égypte. Le pays n'était pas un terrain fertile pour le djihadisme.

Après Hillary : après le feu vert donné par Clinton en 2011 pour la mise en route du « Printemps arabe », la Syrie est devenu un État failli au sein duquel l'État islamique a pu s'implanter. Les minorités alawites, chrétiennes, druzes et kurdes se sont fait massacrer par des groupes djihadistes soutenus et encouragés par des ONG et autres lobbies soutenus par Clinton.

Thaïlande

Avant Hillary : le mouvement des « Chemises rouges » était une force puissante qui réclamait un retour à la démocratie en Thaïlande et la restauration de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, chassé du pouvoir lors du putsch militaire de 2006.

Après Hillary : une manifestation des Chemises rouges en 2010 a donné lieu à une répression sanglante de la part de l'armée thaï. Clinton n'a pas dit un mot sur le massacre de manifestants et les arrestations massives des dirigeants des Chemises rouges par l'armée thaï. L'aide militaire offerte par les États-Unis au gouvernement thaï a été reconduite par Clinton. Lorsque la sœur de Thaskin, Yingluck Shinawatra, est devenue Premier ministre en 2011, Clinton a tenté de saper son gouvernement en usant de méthodes similaires aux stratagèmes utilisés contre Rousseff au Brésil et Cristina Kirchner en Argentine. Il semble que Clinton ne tolère que les dirigeants conservateurs qui s'aplatissent devant les États-Unis. Sous pression, Yingluck a fini par être destituée en 2014 avant d'être inculpée, comme Rousseff au Brésil.

Tunisie

Avant Hillary : la Tunisie était l'une des nations les plus laïques du monde arabo-musulman. Destination de choix des touristes européens, le pays avait une vision plus européenne que nord-africaine.

Après Hillary : après la « Révolution de Jasmin » initiée par Clinton en 2011 et typiquement orchestrée par son ami George Soros, la Tunisie est tombée sous le joug et la violence islamistes. Aujourd'hui, c'est un terrain de recrutement idéal pour l'État islamique.

Turquie

Avant Hillary : la Turquie se conformait peu à peu aux principes européens en matière de droits de l'homme et de démocratie. Même sous le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, d'orientation islamiste, le pays demeurait attaché au pluralisme.

Après Hillary : Clinton a autorisé l'envoi d'armes libyennes récupérées dans les caches d'armes de Kadhafi à des intermédiaires turcs au service du gouvernement Erdogan pour qu'ils les transfèrent aux rebelles djihadistes en Syrie. Un désaccord relatif à cet arrangement a mené à un attentat djihadiste contre l'entrepôt de la CIA à Benghazi le 11 septembre 2012, au cours duquel est mort le diplomate américain Chris Stevens et plusieurs autres membres du Département d'État. Le fricotage des Turcs avec les rebelles djihadistes en Syrie est reflété par la montée de l'islamisation en Turquie. Du fait des événements de 2011 et 2012, la Turquie est aujourd'hui gouvernée par un « homme fort » islamiste qui écrase toute opposition politique trop manifeste.

Ukraine

Avant Hillary : l'Uraine était un pays stable et neutre qui ne s'alignait ni sur l'Occident/l'OTAN ni sur la Russie, et était gouverné par Victor Ianoukovitch, élu en 2009 et investi en 2010.

Après Hillary : Clinton a fait tout son possible pour provoquer la défaite de Viktor Ianoukovitch en 2009. Le Département d'État et ses amis officiant dans le camp de George Soros ont apporté leur aide à la candidate Ioulia Tymochenko, la favorite de Clinton, afin qu'elle batte Ianoukovitch. C'est cette interférence précoce dans les élections de 2009 qui a fini par mener à la révolution « Euromaïdan » de 2014 contre le gouvernement, causant une guerre civile, la rétrocession de la Crimée à la Russie, et la sécession de plusieurs États dans l'est de l'Ukraine. Les politiques de Clinton ont directement mené à la faillite de l'Ukraine.

Venezuela

Avant Hillary : sous Hugo Chavez, les citoyens les plus démunis recevaient une aide sociale couvrant leurs besoins fondamentaux. Le Venezuela fournissait également de l'essence à prix réduits à plusieurs pays des Caraïbes et d'Amérique centrale, via le consortium PetroCaribe.

Après Hillary : après que Clinton a autorisé l'ambassade américaine à Caracas à fomenter des manifestations sociales et politiques anti-Chavez, l'économie du pays a commencé à s'effondrer. Après qu'on a diagnostiqué un cancer incurable à Chavez en 2012, le Département d'État a augmenté la pression sur le Venezuela, paralysant l'économie et le système politique venezueliens.

Sahara occidental

Avant Hillary : reconnu en tant que République arabe sahraouie démocratique (RASD) par l'Union africaine et plusieurs autres nations à travers le monde, le Sahara occidental espérait l'évacuation prochaine des troupes marocaines, qui occupaient illégalement son territoire.

Après Hillary : en 2010, les troupes marocaines ont commencé à s'introduire dans les camps de réfugiés sahraouis et à agresser ses habitants, même dans des zones d'exclusion protégées par l'ONU, où les troupes marocaines étaient pourtant interdites d'accès. Clinton a fait en sorte d'enrayer les pourparlers à l'ONU ainsi que la proposition d'un référendum populaire sur l'avenir du Sahara occidental. Elle a fait pression sur plusieurs États pour qu'ils reviennent sur leur décison de reconnaître la RASD, notamment : Saint-Vincent et les Grenadines, le Paraguay, Haïti, la Guinée-Bissau, le Cap Vert, le Malawi, le Kenya, Maurice, la Zambie, Panama et le Burundi. La Fondation Clinton a reçu un don de 1 million de dollars en 2011 de la part d'une société de production de phosphate appartenant au gouvernement marocain et qui procède à des opérations minières dans le Sahara occidental.

Le Yémen

Avant Hillary : le Yémen était un État majoritairement laïc en passe de devenir une fédération reconnaissant les droits du Yémen du Sud et des Houthis zaïdites du Yémen du Nord.

Après Hillary : le « Printemps arabe » de 2011 fomenté par Clinton et la chute d'Ali Abdallah Saleh ont transformé le Yémen en État failli. Al-Qaïda dans la Péninsule arabique et l'État islamique ont pris le contrôle de plusieurs régions des Yémen du Nord et du Sud. La chute de Saleh a permis à l'Arabie saoudite de mener une guerre génocidaire dans le pays, avec le soutien total de Mme Clinton.
La liste ci-dessus comprend des régions particulièrement visées par les tentatives de déstabilisation, essentiellement en Amérique latine et au Moyen-Orient. Je précise que le but ici n'est pas de faire passer Hillary Clinton pour le cerveau de la machine de guerre américaine, mais plutôt de désigner les puissances sur lesquelles elle s'est alignée et qu'elle sert avec enthousiasme.

Sous sa supervision, le Département d'État a ourdi des plans destructeurs à l'encontre de la Syrie et de la Libye, et a orchestré le Printemps arabe. William Engdahl décrit cette campagne militaire en ces termes :

Les mails d'Hillary Clinton, le Dinar-or et les printemps arabes
La Secrétaire d'État Clinton a également trempé jusqu'aux genoux dans le complot visant à libérer ce qui va être surnommé le « printemps arabe », la vague de changements de régimes financée par les États-Unis à travers le Moyen-Orient arabe, une partie du projet du Grand Moyen-Orient dévoilé en 2003 par l'administration Bush après l'occupation de l'Irak. Les trois premiers pays cibles de cette US action du « printemps arabe » de 2011, dans lequel Washington a utilisé ses ONG des « droits de l'homme » comme Freedom House et National Endowment for Democracy, de connivence, comme d'habitude, avec les Open Society Foundations du milliardaire spéculateur, George Soros, ainsi que des services opérationnels du Département d'État des États-Unis et de la CIA, étaient la Tunisie de Ben Ali, l'Égypte de Moubarak et la Libye de Kadhafi.
Libya before after NATO
La Libye - Avant et Après l'agression de l'OTAN
Le coup d'État en Libye et le meurtre de Kadhafi sont l'exemple le plus criant de la dépravité d'Hillary Clinton. Le postulat de base du Département d'État était que Kadhafi était un dictateur soutenant le terroristes, et que si l'OTAN a détruit la Libye sur les directives des États-Unis, c'est parce que Kadhafi attaquait sa propre population. Nombre de gens savaient que c'était là pur mensonge, et le Parlement britannique a récemment admis qu'il n'existait aucune preuve indiquant que Kadhafi s'en prenait à des civils. La réalité, c'est que Kadhafi contenait les extrémistes islamistes et avait créé l'une des nations les plus évoluées d'Afrique à l'époque contemporaine. Son système allait bientôt être diffusé et mis en application sur tout le continent africain, ce qui constituait une menace considérable à la domination occidentale. Les « opposants libyens » ont depuis été démasqués comme mercenaires soutenus par l'Occident, et ce n'est pas une théorie du complot : même les sources officielles ont validé ces preuves. Nombre des rebelles opérant en Libye ont ensuite forme l'État islamique. Voir l'article de Tony Cartalucci Libyan 'rebels' now ISIS (they always were) [Les « rebelles » libyens sont désormais membres de Daech (ils l'ont toujours été) - NdT].

L'agression et la destruction de la Libye sont en grande partie à l'origine des troubles et du chaos qui ravagent aujourd'hui la Syrie et l'Iraq. Il y a énormément d'informations et de documents sur le sujet, mais il est important de s'y plonger pour comprendre ce qui s'est vraiment passé en Libye.

Lisez par exemple cet article de James et JoAnne Moriarty, un couple d'Américains qui a vécu en Libye juste avant la campagne de l'OTAN et qui ont failli y laisser leur peau. Leur témoignage est hallucinant à bien des égards : The truth about Gaddafi's Libya, NATO's bombing, and the Benghazi 'consulate' attack [La vérité sur la Libye de Kadhafi, sur la campagne de l'OTAN et sur l'attentat du « consulat » de Benghazi - NdT]. En voici un extrait. Je vous conseille de lire l'article en entier, vous ne serez pas déçus :
Il faut savoir que les Libyens n'avaient rien de musulmans radicaux. L'extrait du Coran ajouté par l'Ayatollah Khomeini et qui préconise de tuer les infidèles a été rejeté par Kadhafi, qui affirmait qu'il ne faisait pas partie du Coran. En conséquence, les fondamentalistes musulmans ont lancé une fatwa contre lui qui a duré plus de 20 ans. Toutes les religions du Livre étaient tolérées en Libye. Les femmes avaient été émancipées par Kadhafi dans les années 1970. Aucune tenue vestimentaire particulière n'était exigée d'elles. Elles avaient la possibilité de faire des études supérieures si tel était leur choix. Elles pouvaient choisir d'être médecins, avocates, ministres, femmes d'affaire, ou simplement femmes au foyer. C'était à elles de décider.

La Libye partageait la moitié de ses revenus pétroliers avec sa population de 5,5 millions d'habitants. Les soins médicaux étaient entièrement gratuits. Si vous aviez besoin d'un traitement médical particulier et que celui-ci n'était pas disponible en Libye, vous aviez la possibilité de vous rendre, accompagné d'un membre de votre famille, dans le pays où ces soins étaient disponibles : l'État couvrait tous les frais de voyages et dépenses de santé. L'éducation était gratuite. Si vous vouliez changer d'université ou étudier à l'étranger, par exemple, les frais étaient entièrement couverts par une bourse/allocation. Lorsqu'un couple libyen se mariait, il recevait en cadeau 46 000$ du gouvernement afin de démarrer dans la vie. Le premier foyer d'un couple de jeunes mariés, un appartement en copropriété de 230 m2, leur coûtait 10% de leur salaire pendant 20 ans, au termes desquels ils en devenaient les propriétaires. Un gallon d'essence (4,5 l) coûtait 44 cents, toutes les charges étaient gratuites. Si vous n'aviez pas d'argent pour acheter à manger, vous pouviez vous ravitailler en nourriture dans d'énormes entrepôts alimentaires où l'on trouvait du riz, du lait, du fromage, de la farine. On vous donnait également de quoi acheter de la viande. Le salaire moyen en Libye était le plus élevé d'Afrique, plus élevé qu'en Chine ou en Inde : soit 15 800$ (14 800 €) par an. Si vous aviez fait des études et n'arriviez pas à trouver d'emploi, vous receviez ce salaire moyen jusqu'à ce que vous trouviez un emploi.

Les Libyens étaient un peuple heureux. Ils ne payaient pas d'impôts : seules les sociétés étaient imposées, mais à un taux très bas. Le gouvernement partageait les richesses de la Libye avec son peuple, les gens n'avaient pas à payer d'impôts pour entretenir l'État. Il n'y avait aucune raison de faire la révolution. Certains islamistes radicaux mécontents avaient bien tenté d'imposer la Charia et l'islam radical en Libye, mais en vain, parce qu'ils ne représentaient qu'entre 3 et 5% de la population. Ce sont ces gens-là auxquels l'OTAN et les États-Unis se sont alliés pour s'emparer de la Libye. En avril 2011, nous avons été invités à Tripoli par une « commission d'enquête pour l' établissement des faits », commission établie par une ONG. Nous avons accepté, et en mai 2011, nous sommes arrivés à Tripoli, en Libye, pour participer à cette Commission d'enquête. Nous avons passé énormément de temps avec les Tribus libyennes, et nous avons appris la vérité concernant le Libye et son gouvernement. Nous avons également été témoins d'effroyables crimes de guerre perpétrés par l'OTAN contre les Libyens innocents.
SOTT.net a également interviewé les Moriarty, et cette émission pourrait bien être l'une des plus importantes que nous ayons jamais réalisées. Si vous ne deviez consulter qu'une seule source parmi celles citées dans le présent article, choisissez celle-ci. Elle dévoile et taille en pièces les mensonges des médias et des gouvernements occidentaux à propos de la Libye et de Kadhafi :

Behind the Headlines: NATO Slaughter - James and Joanne Moriarty expose the truth about what happened in Libya

La transformation de la gauche américaine

L'« intervention » américaine à l'étranger qui s'était intensifiée depuis le 11/9, initialement sous l'égide des neoconservateurs, s'est poursuivie avec une vigueur renouvelée durant l'administration Obama. Bush avait bombardé l'Iraq et l'Afghanistan, et Obama a continué dans cette ligne, ajoutant à la liste des pays bombardés le Yémen, le Pakistan, la Somalie, la Libye et la Syrie. Apparemment, les individus à l'origine des « guerres de Bush » ont mené exactement la même politique étrangère au sein de l'administration Obama. Ce sont ces mêmes individus - d'éminents « neocons » - qui ont soutenu la campagne présidentielle « gauchiste » d'Hillary Clinton. Les progressistes d'aujourd'hui sont en fait les partisans involontaires du mouvement neoconservateur, ce qui est somme toute logique, étant donné que la « gauche » américaine a fini par adopter la tendance traditionnelle de la « droite » à parer d'un vernis démocratique les agressions impérialistes commises par toutes les administrations américaines quelles qu'elles soient.

La série de documentaires de Robby Martin, A Very Heavy Agenda, décrit la métamorphose des neocons durant l'administration Obama. Ce changement ne visait pas seulement à améliorer leur image écornée : il s'agissait pour eux d'abandonner le partisanisme, afin d'étendre leur influence aux deux camps de l'échiquier politique. Le lien ci-dessous présente les bandes-annonces de cette série de documentaires tout aussi instructifs qu'horrifiants.

Les neocons démasqués par leur propre discours : la chronique de A Very Heavy Agenda, par Tom Secker
Au fil des documentaires, apparaissent de plus en plus de séquences démontrant l'impact de ces déclarations et de ces politiques sur le monde réel. L'aisance avec laquelle les neocons tiennent certains propos, dans l'isolation feutrée d'un studio de télévision, est reflétée dans le monde réel à travers une série de plans extérieurs révélant des scènes brutales filmées dans différentes zones de guerres de l'OTAN. Des scènes terrifiantes tournées en Syrie et durant la « crise » ukrainienne sont intercalées à des extraits d'émissions où les neocons expriment leur vision psychotique du monde. Ces apartés illustrent avec force le fait qu'il ne s'agit pas là que de simples idées ou de simples mots, mais que - pour paraphraser Robert Kagan lorsqu'il décrit l'un des principes-clés du néoconservatisme : les idées ont du pouvoir.

Kagan explique également que cette philosophie politique s'est développée du fait de tensions au sein du libéralisme classique. Le principe des droits et des libertés individuels, qu'à certains égards la Grande-Bretagne et les États-Unis ont tous deux embrassé plus ouvertement que de nombreuses autres nations, se heurte à un problème lorsqu'il est appliqué au reste du monde. Un pays « libéral » doit-il exporter ses valeurs par la puissance militaire et paramilitaire ? Les pays « libéraux » doivent-ils exiger des autres qu'ils se conforment à ces valeurs ? En ont-ils le droit ?

Oui, répondront les neoconservateurs, mais ces derniers disent bien des choses. Cette question critique à laquelle sont confrontés les pays occidentaux est rarement abordée, et encore moins dans le contexte d'une série documentaire informative. C'est un cadeau rare que de voir un film qui n'a pas peur d'examiner ces problématiques cruciales, qui plus est d'une façon aussi engagée et rigoureuse. Pour cela, Martin mérite nos louanges.
...

Avec brio, Martin nous montre que les neocons ont dû faire face à un dilemme lors de la course aux élections présidentielles. Au départ, ils soutenaient Donald Trump dans ses positions fermes sur à peu près tous les sujets. Le discours abracadabrant et ouvertement raciste de Trump est inspiré par, et prend sa source dans les mêmes idées concernant le rôle de l'Amérique dans le monde. Toutefois, en exprimant ces idées de façon aussi extrême, flagrante et grotesque, il semble que Trump se soit aliéné les neocons, et à mesure qu'ils le critiquaient, Trump s'est mis à adopter un discours encore plus isolationniste, voire même diplomatique (par ex, en évoquant la possibilité de collaborer avec Poutine).

Cela a placé les neocons dans une position embarrassante, à savoir qu'ils ont dû temporairement abandonner le parti républicain et soutenir à fond Clinton, la candidate la plus neocon à disposition. Ceci révèle non seulement les racines libérales impérialistes de la philosophie neoconservatrice, mais aussi son incapacité à se réinventer de sorte à s'adapter au paysage politique.
Radio SOTT a également réalisé une interview de Robbie Martin qui vaut le détour : The Truth Perspective: A Very Heavy Agenda: The rise, fall and resurrection of the neocons, with Robbie Martin.

Obama yes we can
Ces huit dernières années, la « gauche » américaine est passée d'une position anti-guerre (les deux guerres de George W. Bush) à un soutien aveugle aux sept campagnes de bombardement initiées par Obama. Puisqu'Obama était un Noir à la voix calme et posée, il est soudain devenu acceptable d'espionner, de bombarder et de « droner » à tout va. Le remodelage de la gauche américaine en parti belliciste relève de la prouesse. Je doute que la plupart des progressistes se définissent comme des partisans de la guerre ou qu'ils soient nécessairement conscients du mal qu'ils perpétuent, mais leur connivence involontaire est reflétée dans la façon dont les gouvernements Obama successifs ont pu commettre des crimes atroces dans des pays étrangers en toute impunité. Peut-être la vérité sur la politique étrangère américaine importe-t-elle peu à l'esprit progressiste, mais elle importe beaucoup aux millions de gens contraints de la subir.

Dupée par le son du clairon appelant à diffuser la « liberté et la démocratie » dans le monde, la gauche américaine a chaleureusement accueilli le principe du changement de régime, peu importe les moyens employés pour y parvenir. Le soutien manifeste au terrorisme afin de « destituer Assad » est devenu acceptable. Les plus monstrueux crimes contre l'humanité sont devenus monnaie courante. Hier encore, Obama ordonnait la révocation des mesures de restriction sur les armes destinées aux terroristes en Syrie. Apparemment, le largage et le trafic illégaux d'armes ne suffisaient pas. Avec une telle mentalité, il n'est guère surprenant que la « rébellion libérale » pense qu'il est tout à fait justifié de « reprendre » la Maison Blanche pour leur leader va-t-en-guerre. Et tant pis pour les valeurs démocratiques. Le libéralisme est censé promouvoir l'égalité, la liberté d'expression, la coopération et la démocratie. Les néolibéraux adhèrent à la doctrine « la force humanitaire fait loi », même si des millions de personnes doivent en mourir. C'est le cœur de l'idéologie occidentale. Elle représente la vision narcissique selon laquelle « ma façon de vivre est meilleure que la tienne, alors la tienne doit disparaître ». C'est le genre de raisonnement à l'origine des croisades de jadis, des invasions napoléoniennes, de l'« assimilation » des Amérindiens, de l'expansion d'Hitler en Europe, et de la diffusion de la « liberté et de la démocratie » à l'américaine à travers le monde. Peu importe que ces affirmations soient fausses et illusoires, l'« autre » doit rentrer dans le rang...de gré ou de force.

Cette même idéologie néolibérale du « c'est comme ça et pas autrement » qui a causé des souffrances indicibles à travers le monde a d'autre part donné naissance à des « espaces sanctuarisés » (les fameux « safe spaces » - NdT) à l'intention des ados américains. Les libéraux sont aujourd'hui tellement aveuglés par leur « cause » qu'ils n'arrivent pas à dépasser leur définition autocentrée de la « justice ». La nouvelle gauche américaine voit quasiment tout sous l'angle du genre, de la race, de la préférence sexuelle, des droits de l'homme - ces « idéaux » si souvent utilisés pour justifier l'intervention militaire américaine et le « changement de régime » outremer. Mais tout comme leur gouvernement, leur application sélective des idéaux révèle l'hypocrisie des libéraux. Ces questions ne sont pas appliquées à l'échelle mondiale, mais seulement à des causes sélectionnées qui servent des objectifs cachés et égoïstes.

Clinton représente la quintessence des puissances obscures opérant à l'intérieur des États-Unis. Dans l'ombre, ces puissances ont créé la force la plus déstabilisante au monde. Le niveau de souffrances qu'elles ont causées ces dernières années est incommensurable. Trump a certes proféré tout un tas d'inepties, mais ces dernières sont sans commune mesure avec les actions destructrices de Clinton et de son gang. Il n'y a pas de comparaison possible. Au final, Clinton s'est avérée bien plus destructrice pour de nombreuses nations et sociétés que n'importe quel discours de Trump.