Elias Davidsson, ce chercheur en droit international indépendant, est persuadé que les attentats ayant frappé les capitales européennes sont « souvent tramés par les services spéciaux ». Dans un commentaire à Sputnik, il défend son point de vue, évoquant les « marionnettistes » et les objectifs militaro-politiques qu'à son avis ils poursuivent.
madrid
© ANJA NIEDRINGHAUS/ASSOCIATED PRESSMadrid 2004
« Après chaque attentat terroriste, on incrimine les islamistes de l'avoir organisé. Quant aux gouvernements et aux partis au pouvoir, ils ne tardent pas à annoncer les mesures qui dans les faits élargissent les prérogatives des forces de l'ordre. On peut dire que l'État policier se renforce ainsi. Cela à son tour limite certains droits de nos citoyens et, en effet, mutile notre doit pénal », explique à Sputnik Elias Davidsson, ce spécialiste en droit international.

Membre du mouvement européen pour la vérité sur les attentats du 11 septembre, il est convaincu que les attentats terroristes sont souvent des mises en scène orchestrées par les services spéciaux et ce, selon lui, dans le but de légitimer des opérations militaires dans différents pays et de serrer la vis à l'intérieur des pays.

Poursuivant son argumentation, il souligne que ce qu'il vient de mentionner débouche sur la persécution des personnes pour leurs idées : « Le code pénal ne l'a jamais vu. Et maintenant, les convictions deviennent une partie du crime. [...] On l'observe aux États-Unis et surtout au Royaume-Uni. On le voit même en France et maintenant en Allemagne aussi ».

À la demande d'illustrer ses propos par des exemples, il cite à titre d'exemple l'Afghanistan. « Les États-Unis et le Royaume-Uni ont attaqué l'Afghanistan sur un mensonge. Les mensonges, selon lesquels ce pays aurait été lié aux attentats du 11 septembre 2001 », dit-il. Et de souligner que les preuves de cette implication n'étaient toujours pas fournies à ce jour, même devant le Conseil de sécurité de l'Onu.

Attentats « organisés par les autorités » ?

Il déduit donc que la lutte contre le terrorisme poursuit d'autres objectifs que ceux annoncés et, qui plus est, que dans la plupart des cas les attaques terroristes ne sont pas menées par les islamistes. D'après lui, cela concerne même les attentats du 11 septembre :

« Résolument, c'était une opération planifiée au niveau de l'État, dont l'auteur est le Pentagone. L'histoire des islamistes est un mensonge tactique, destiné à détourner l'attention publique ».

Et quid d'autres attentats sanglants ? Elias Davidsson dit avoir examiné 15 attentats, dont ceux de Madrid, de Londres, de Paris, de Nice, d'Amman, d'Istanbul, et avoir déduit que « tous ses attaques terroristes, à part une, étaient très probablement organisées par les autorités ».

Toutefois, souligne-t-il, il ne pense pas qu'il s'agisse des services spéciaux de pays pris à part, mais d'actions suivies par un même point de commandement, tous ces attentats ayant à ses yeux des traits communs. « Cela peut être tout un réseau impliquant des services spéciaux étrangers », relate-t-il.

Quid du terrorisme islamiste ?

Le « terrorisme islamiste » n'existerait-il donc pas à ses yeux ? À cette question, il réplique en soulignant que le terme est erroné en soi et serait pareil aux « tortures démocratiques » de Guantanamo. Selon lui, les trois religions monothéistes sont pacifistes.

« Certes, ce phénomène existe par exemple en Israël, en Palestine, parmi différents groupuscules en Irak. Mais il est erroné de le qualifier d'"islamiste", c'est dévalorisant pour l'islam. On peut se demander pourquoi les gens perpètrent des attentats ? Ma réponse est que le terrorisme est motivé par des raisons politiques et non religieuses. La religion n'est qu'un prétexte pour ces opérations », conclut-il.