Theresa May a annoncé que le vote sur l'accord de Brexit, prévu initialement le lendemain, n'aurait pas lieu en raison des profondes divisions qui règnent parmi les parlementaires britanniques. Un nouveau round de discussions s'annonce à Bruxelles.

mayy
© HO / AFP / PRULe Premier ministre britannique Theresa May.
Theresa May a annoncé ce 10 décembre aux députés britanniques le report du vote sur l'accord de sortie de l'Union européenne, prévu le lendemain, en raison des profondes divisions des parlementaires britanniques qui signifiaient que l'accord avait toutes les chances d'être rejeté.

« Nous allons reporter le vote prévu [le 11 décembre] » a déclaré le Premier ministre britannique, soulignant que les députés britanniques demeuraient particulièrement opposés à la solution trouvée pour éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, dite solution du « backstop ».

«J 'irai voir mes homologues des autres pays membres [de l'Union européenne] pour discuter avec eux des préoccupations exprimées par cette assemblée», a-t-elle en outre ajouté. Theresa May a averti que dans le cas où ces nouvelles discussions à Bruxelles débouchaient sur un échec, le gouvernement britannique accélérerait « ses préparatifs » pour sortir de l'Union européenne. Ce report a immédiatement entraîné une chute de la livre. Une sortie de l'UE sans accord est le scénario catastrophe pour les milieux économiques britanniques.

La veille, dans une interview accordée au journal Mail on Sunday, Theresa May avait prévenu les députés britanniques que le rejet de l'accord de Brexit ferait courir « le risque très réel » d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne : « Cela signifierait, une grave incertitude pour le pays, avec un risque très réel de ne pas avoir de Brexit, ou de quitter l'Union européenne sans accord. »