Le secrétaire général du Conseil de sécurité russe affirme que l'armée américaine aurait déployé des unités spéciales à Porto Rico et en Colombie, avec pour but de renverser le président vénézuélien Nicolas Maduro. Washington n'a pas commenté.
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© Lillian Suwanrumpha
Nikolaï Patrouchev, secrétaire général du Conseil de sécurité de la Russie ( organe consultatif du président russe, spécialisé dans les questions de sécurité nationale), a déclaré dans un entretien publié ce 26 février sur le site de l'hebdomadaire russe Argoumenty i Fakty, que les Etats-Unis avaient envoyé des unités spéciales au Porto Rico et en Colombie, pour mener une opération visant à renverser le président vénézuélien, Nicolas Maduro.

« En montrant leur sarcasme et leur arrogance à l'égard du peuple vénézuélien, les Etats-Unis préparent l'invasion militaire d'un Etat indépendant », a estimé Nikolaï Patrouchev, déplorant que Washington ait renforcé le regroupement de ses troupes dans la région afin d'« affronter le président légalement élu, Nicolas Maduro ».

« Le peuple vénézuélien le comprend bien. D'où une telle réaction, le refus d'accepter les biens du pays agresseur et le soutien [du peuple à] son président » a-t-il ajouté. Washington n'a pas commenté dans l'immédiat.

La veille, Jorge Arreaza, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, avait dénoncé une tentative du gouvernement américain, « en collaboration avec un groupe de pays subordonnés », de mener « une campagne féroce pour renverser le gouvernement vénézuélien ». En outre, le ministre avait dénoncé «une violation des principes les plus fondamentaux du droit international ».

Le 24 février, Mike Pompeo, secrétaire d'Etat américain, affirmait être certain que « grâce aux Vénézuéliens, les jours de Maduro [étaient] comptés ». Interrogé sur le scénario d'un recours à la force par l'armée américaine, Mike Pompeo a, à l'instar de Donald Trump lors de précédentes déclarations, refusé d'exclure ce scénario. « Nous avons dit que toutes les options étaient sur la table », a-t-il commenté à l'antenne de la chaîne Fox News. « Nous ferons ce qu'il faut pour [...] que la démocratie règne et qu'un avenir meilleur apparaisse pour les Vénézuéliens », a-t-il ajouté.