Avec l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, des questions se sont posées sur la possibilité que cet événement puisse survenir de manière accidentelle. De nouvelles informations sont depuis lors apparues. En voici un résumé.
notre dame fire roof
© AP / Thierry MalletDes flammes et de la fumée s'échappent de l'incendie après la chute de la flèche de la cathédrale Notre-Dame à Paris, le lundi 15 avril 2019
1/ Le chantier de restauration n'avait pas encore débuté
A priori seul l'échafaudage avait été monté : les échafaudages érigés en avril 2018 devaient permettre dans un premier temps de rénover la flèche, dont la toiture en plomb, très abîmée, avait perdu son étanchéité.

Source :
Le Monde 16/04/19
[Porte-parole de l'entreprise Le Bras Frères] L'échafaudage, a-t-il précisé, était en cours de construction, devant « être livré à la mi-juillet » et « aucun travail sur la charpente n'avait encore commencé ».

Source :
Le Figaro

2/ Un système performant de surveillance incendie était installé
Reprenant les propos de son successeur Philippe Villeneuve, avec qui il est en contact, Benjamin Mouton affirme auprès de Batiactu que ce dernier était « totalement incrédule » face à cet incendie qui aurait pu partir du chantier de rénovation, et que les soupçons pourraient se porter sur la « noue », où se croisent la nef et le transept de la cathédrale.
« La protection incendie mise en place dans la cathédrale était à son plus haut niveau. »
Un important dispositif de détection et de protection des incendies

« En 40 ans d'expérience, je n'ai jamais connu un incendie de la sorte », affirme celui qui estime que la protection incendie mise en place dans la cathédrale était à son plus haut niveau.

« Lorsque je me suis occupé de la détection incendie, qui a été un dispositif très onéreux, il fallait très peu de minutes pour qu'un agent aille faire la levée de doute, nous avons fait remplacer de nombreuses portes en bois par des portes coupe-feu, nous avons limité tous les appareils électriques, qui étaient interdits dans les combles », affirme-t-il auprès de Batiactu.
« Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant. »
Le mystère sur les causes de l'incendie reste donc entier. Un expert du secteur de la construction, confie également son incompréhension auprès de Batiactu : « L'incendie n'a pas pu partir d'un court circuit, d'un simple incident ponctuel. Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant. »

Source : batiActu

3/ Deux hommes étaient présents jour et nuit 7/7 pour vérifier la moindre alerte et appeler les pompiers le cas échéant

Le Point : « Quels types de précautions anti-incendie étaient en place dans cette cathédrale aujourd'hui consumée en grande partie ? »

Benjamin Mouton : « C'est l'un des bâtiments les plus surveillés de notre pays. En 2010 et 2011, j'ai activé un protocole de protection drastique en matière de prévention des risques d'incendie. Dans le détail, ce dispositif s'articulait autour d'un système de surveillance permanente basé sur des détecteurs (en faisant attention aux possibles risques de court-circuit), la mise en place de portes et de cloisons coupe-feu, la présence de deux pompiers 24 heures sur 24, effectuant trois rondes par jour. Avec comme objectif le fait que plus vite l'alerte était donnée, pus vite on pouvait intervenir. C'est inimaginable, l'incendie d'hier s'est propagé de façon absolument stupéfiante ! »

4/ Toute l'installation électrique avait été remise à plat dans les années 2010
« Il n'y avait pas de possibilité de court-circuit. »

Source : Interview LCI ancien architecte en chef de Notre-Dame.

5/ Toute la protection et détection incendie de la cathédrale avait été également remise à plat
« Il y avait des éléments de témoins de mesures et d'aspiration qui permettaient de détecter un départ de feu. »

Source : Interview LCI ancien architecte en chef de Notre-Dame.

6/ Il y avait un encadrement technique et normatif considérable


Source : Source : Interview LCI ancien architecte en chef de Notre-Dame :


L'entreprise spinalienne Aubriat a travaillé sur la charpente de Notre-Dame de Paris, l'an dernier. Le patron témoigne.

[...]

« Elle est intervenue pendant deux semaines dans les combles en février 2018. Pour le gérant, Edouard Aubriat, toutes les conditions de sécurité pour éviter un incendie étaient réunies :

" J'ai eu le privilège d'entrer dans cette charpente. On entend beaucoup depuis 24 heures que la sécurité n'était pas optimale, moi ce que j'ai pu constater, c'est une sécurité renforcée et très importante, plus importante que ce que je n'ai jamais vu. Quand j'entends dire que tout n'a pas été fait, moi à l'époque, j'ai constaté une sécurité plus qu'accrue. " »

Source: Magnum la radio

7/ La charpente avait été traitée
La même entreprise spinalienne Aubriat a travaillé sur la charpente de Notre-Dame de Paris, l'an dernier également. Le patron témoigne.

« La charpente de Notre-Dame de Paris, une entreprise vosgienne a pu la découvrir et travailler dessus. La société spinalienne Aubriat a été chargée de traiter le bois, contre les insectes et les champignons l'an dernier. »

Source: Magnum la radio
Quels ont été les produits utilisés alors ? Est-ce qu'ils auraient pu servir de catalyseurs ? Le traitement a-t-il été effectué par des employés, des intérimaires ?
Comment ne pas se souvenir de l'incendie de la cathédrale de Nantes, laquelle s'était enflammée aussi rapidement, en cause le traitement de la charpente avec un produit à base de pétrole.

Source : Commentaire de Jean Delaunay sur Batiactu

8/ Il y a eu deux alertes incendie
Selon le procureur de Paris, l'alerte a été donnée en deux temps au sein de l'église : une première alerte à 18h20, donnant lieu à une levée de doute négative, suivie d'une deuxième à 18h43. Celle-ci s'est avérée positive puisque le feu est alors détecté dans la charpente. Entre les deux, 23 minutes capitales se sont écoulées. Pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer, il va falloir retracer l'histoire, minute par minute.

Un protocole d'évacuation précis. Vers 18h15, c'est le début de l'office dans la cathédrale. Cinq minutes plus tard, à 18h20, un point rouge clignote sur l'écran de contrôle des agents de sécurité : un détecteur anti-incendie signale une anomalie. Un des officiers est chargé d'aller vérifier dans la zone indiquée et, d'après le procureur de Paris, il ne trouve rien.

Pourtant, le protocole à suivre est extrêmement précis, assure celui a fait installer le dispositif anti-incendie début 2010. "Le clergé a dit : s'il y a une alarme qui se déclenche sans raison, pas la peine d'affoler les fidèles qui sont dans la cathédrale. S'il y a une véritable alarme qui se déclenche, vous nous prévenez et on va dire au micro, calmement, qu'il faut sortir. Si l'alarme est enclenchée, le feu est avéré", explique Benjamin Mouton, ancien architecte en chef à Notre-Dame de Paris.

Un bug informatique. Or, selon l'organiste de l'office, ce message d'évacuation a bien résonné dans la cathédrale. Si l'évacuation a lieu, c'est donc qu'on a bien découvert un foyer dès 18h30, bien avant la seconde alerte de 18h43. Ce que semble confirmer une des hypothèses des enquêteurs au Parisien : à 18h20, un bug informatique aurait signalé un mauvais secteur à l'agent de sécurité. Il ne serait tombé sur le feu qu'au retour de sa ronde. Quelques précieuses minutes de perdues avant l'intervention des pompiers.

À 18h50, le feu a pris dans les combles de Notre-Dame, et une fumée dense s'échappe de la toiture et de la flèche. C'est déjà trop tard.

Source : Europe 1

Résumé de la chronologie des évènements :


17h20 : Les ouvriers quittent le toit
17h30 : Fermeture exceptionnelle de l'accès aux tours
17h50 : Le dernier ouvrier a quitté le chantier, après extinction de l'électricité
18h15 : Début de l'office
18h20 : 1re alerte : un point rouge clignote sur l'écran de contrôle des agents de sécurité
18h30 : ordre d'évacuation ce qui veut dire qu'un feu a bien été découvert / Horaire auquel les tours auraient dû normalement fermer
18h43 : 2e alerte
18h50 : de la fumée s'échappe de la toiture et de la flèche

- Et donc, que s'est-il passé entre 18h20 et 18h30 ? Il n'y a pas eu de tentative d'extinction de l'incendie naissant ? Quelle est la procédure exacte que doivent suivre les agents de sécurité lors de la découverte d'un feu ?

- Comment en 10mn le feu peut-il être si important alors que le chêne est si difficile à embraser ?

- Comment un bug informatique est-il possible sur ce système qui ne doit pas être très complexe ? Il n'avait pas été testé ? Cela paraît peu probable.

- Pourquoi faut-il attendre 23 minutes pour que le système incendie envoie une deuxième alerte ?

- Quelle est la société qui l'a installé ? Il doit y avoir des papiers de qualification, peut-on les consulter ?

- Est-ce qu'il y a eu deux départs de feu, comme évoqué par LCI, correspondant aux deux alarmes ?


9/ Il n'y avait pas d'ouvriers au moment du départ du feu
Le lundi 15 avril, douze salariés étaient présents sur le chantier. Pour autant, Julien Le Bras affirme avec certitude, que tous ses hommes sont partis bien avant le départ du feu, qui s'est propagé dans les combles de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. « Les douze salariés ont été entendus à de nombreuses reprises, en audition libre. Ils sont un peu épuisés, de cette collaboration, qu'ils donnent avec beaucoup de dévouement et sans réserve aux services de la brigade criminelle », indique l'entrepreneur.

Lors de l'embrasement de la cathédrale, Julien Le Bras quittait une réunion. Il reçoit un appel lui indiquant qu'un incendie est en cours sur son chantier. Il prend aussitôt la route pour Paris. « J'ai appelé tous les salariés en leur demandant de tout dire, s'il y a quelque chose, il faut le dire tout de suite. À force d'insister, ils se sont braqués et m'ont dit "Julien, on n'y est pour rien et on ne voit pas d'où ça peut venir!" », se remémore-t-il.

« Il y a de nombreuses conditions particulières à la sécurité [...] il y a des dispositifs de sécurité bien précis » 2:07

« Il n'y avait absolument aucun travaux par point chaud [...] il n'y avait même aucun travaux électriques ce jour-là [...] D'où peut venir la source ? Donc forcément on cherche ailleurs mais les explications je ne les ai pas » 4:40

« En ce qui concerne l'ascenseur, il y a une alimentation électrique bien entendu, cet ascenseur est distant de la cathédrale, il est écarté de 7/8 mètres de la cathédrale » 5:50

« Il y a eu des intrusions, il y en a toujours eu sur Notre-Dame malgré l'ensemble des dispositifs de sécurité » 7:25

« Il faut une vraie source de chaleur pour enflammer ce type de structure » 8:20

« Systématiquement quand on quitte le chantier on coupe l'alimentation et on rend les clefs à la conciergerie » 8:55

« Ce jour-là, seule l'entreprise « Europe et échafaudages » était sur le chantier à ma connaissance » 9:54

Source : France3

10/ Sur le chantier tout objet incandescent était interdit


A priori tout ce qui pouvait mettre le feu était interdit : chalumeau, moteur, gaz, etc.
Comme le rappelle Julien Le Bras, « ce chantier débutait normalement ». Il explique par ailleurs, que ce lundi 15 avril, aucun travaux par point chaud ou électriques n'ont été effectués. Ce jour-là , les rénovateurs ont placé des échafaudages : « nos outils sont des marteaux, des clés de 22 », indique Julien Le Bras, « rien qui puisse permettre un départ de feu. »

Source : franceinfo

11/ Le chêne massif est très difficile à enflammer


- Voici une vidéo avec une personne qui essaye d'enflammer une poutre de chêne d'une taille identique à celles de Notre-Dame :


- Une autre :


Dommage que ces expériences n'aient pas été réalisées en intérieur où l'énergie se dissipe moins vite.

- Sur Twitter :


- La description de l'incendie de la cathédrale de Reims :
« L'incendie de la cathédrale de Reims par les Allemands, le 19 septembre 1914, est un évènement d'une portée considérable, à la fois par ses conséquences matérielles mais aussi par son retentissement international.

[...]

A 15 heures, un obus touche l'échafaudage en bois de pin qui depuis mai 1913 ceinturait la tour nord de la cathédrale et l'enflamme. Vers 15h30, la toiture prend feu rendant l'incendie visible de loin ce qui amène les Allemands à cesser leur tir. Mais la chaleur de l'incendie met en ébullition les 400 tonnes de feuilles de plomb qui recouvrent la toiture. Le plomb fondu se répand alors sur les voûtes et coule par les gargouilles, provoquant une spectaculaire fumée couleur jaune d'or. A 15h50 l'échafaudage s'effondre sur le parvis, remplissant celui-ci de fumée. Quant à l'incendie de la charpente, il se poursuit jusque vers 20 heures. »

Source : Reims.fr
L'embrasement de la charpente (en chêne ?) via un incendie de bois de pin prend donc 1/2 heure et dure 4h30. Mais de nombreux objets avaient été stockés à l'intérieur : vêtements, planches de bois, etc. (Bernard Lecomte).

- Il existe des cheminées en chêne :
cheminée en chêne
© Cheminées Camus FilsRare grande cheminée ancienne en bois de chêne à décors de faunes sur les jambages surmontées d’un bas relief représentant une scène avec des personnages et de part et d’autres des têtes de lions
Source : Cheminées Camus Fils
« La température d'inflammation du bois dépend de la durée d'exposition du bois à la chaleur. Généralement, le bois s'enflamme à une température située entre 250 et 300 °C. Après l'inflammation, le bois se met à se carboniser d'environ 0,8 mm par minute. Le feu progresse lentement dans une pièce de bois massif, car la couche de carbone qui s'y forme protège le bois en situation d'incendie et ralentit l'augmentation de la chaleur dans les parties internes et la progression de l'incendie. Par exemple, déjà à une distance de 15 mm de la limite de carbonisation, la température du bois est inférieure à 100 °C. Cette caractéristique est mise à bien entre autres dans le dimensionnement des structures portantes. »
Anthony et Didier Dupuy avaient travaillé au sommet de Notre-Dame en 2013. Ces grands connaisseurs de la cathédrale ont du mal à comprendre l'incendie.

« Quelle pourrait être selon vous l'origine du feu ?


A.D. Les sections de chêne sont énormes et il faut vraiment une source d'énergie hors norme pour les embraser. L'enquête dira ce qu'il en est. C'est vraiment surprenant.

D.D. Le bois des charpentes était dur comme de la pierre, vieux de plusieurs siècles. La poussière sur la peau des poutres a pu s'enflammer. Mais je n'arrive pas à m'expliquer comment des morceaux de 60 cm de large ont brûlé aussi vite. »

Source : Le Parisien
« La forêt » :


12/ La fumée de l'incendie avait une couleur jaune

C'est un point important. Est-ce que cela prouverait qu'il y avait un accélérateur de feu (souffre, thermite) ?

Si l'on se réfère au point précédent c'est le plomb qui serait à l'origine de la couleur de l'incendie :
« La chaleur de l'incendie met en ébullition les 400 tonnes de feuilles de plomb qui recouvrent la toiture. Le plomb fondu se répand alors sur les voûtes et coule par les gargouilles, provoquant une spectaculaire fumée couleur jaune d'or. »
Le plomb donne-t-il réellement cette couleur à la fumée ?

Notre-Dame de Paris, feu
La fumée jaune de l'incendie.
Notre-Dame, feu , jaune, fumée
En quelques instants, La thermite (ou nano-thermite) est capable de générer une fournaise capable d'atteindre les 2 500 °C.

Les couleurs d'une combustion par thermite :



La fumée lors d'un incendie d'immeuble :


Un autre incendie :



- Sur Internet, il y a cette phrase qui proviendrait d'un pompier :
« Il est impossible d'avoir un tel feu en moins de 2h sans accélérateur. Le bois n'émet pas de fumée jaune, la pétrochimie oui ! »

Source : Facebook
Le plomb peut-il alors avoir modifié la couleur de la fumée ?


13/ Y aurait-il eu un phénomène de pyrolyse ?
« On soude des éléments métalliques tels que chéneaux en zinc, posés sur des éléments de charpente en bois, qui sont portés localement à plus de 270 degrés. Même à l'abri de l'air, une réaction de pyrolyse démarre, et continue silencieusement, car c'est une réaction exothermique. Cette réaction progresse dans la pièce de bois et gagne de proche en proche jusqu'é atteindre une partie exposée à l'air, ce qui permet enfin a la fumée de s'échapper.

Il est alors trop tard pour éviter l'incendie car cette fumée remplie de radicaux libres s'enflamme alors immédiatement. (tétraèdre du feu). Ce processus reste discret avant l'éclatement de l'incendie, puis qu'aucune fumée ne pouvait s'échapper avant que la pyrolyse (dite encore improprement " combustion lente " ou sans flammes) n'atteignent une partie exposée à l'oxygène de l'air. C'est aussi ce qui explique que ce type d'incendie éclate avec retard, c'est a dire jusqu'à plusieurs heures après la cessation des travaux. »
Le problème de cette hypothèse toutefois intéressante c'est que, comme vu au point 1, les travaux n'avaient pas commencé.


14/ Est-ce que la charpente aurait contenu une autre essence de bois ?


Y aurait-il eu du sapin aussi par exemple ? Il n'y a pas d'information dans ce sens.


15/ Y a-t-il eu un phénomène lié à l'électricité statique ?


A priori c'est un phénomène connu lors de l'explosion de silo à grains. Ce phénomène aurait-il été suffisant ?


16/ Les tours avaient été exceptionnellement fermées à 17h30 au lieu de 18h30


@Paris_by_Elodie
« À noter : exceptionnellement, les tours Notre-Dame fermeront à 17h30 le lundi 15 avril. La cathédrale reste ouverte comme d'habitude jusqu'à 18h45. »
Source : @Paris_by_Elodie

- Le Centre des monuments nationaux :
Le lundi 15 avril, le circuit des tours de Notre-Dame fermera exceptionnellement à 17h30
Capture du site du Centre des monuments nationaux.
- Recherche Google :

fermeture exceptionnelle NDP
- La question est donc : pour quelle raison les tours étaient « exceptionnellement » fermées ce jour-là ?

- Il semble que l'office de tourisme de Paris avait aussi prévenu d'une autre fermeture :
« lundi 15 avril 2019 : fermeture exceptionnelle à 17h30 du square Jean XXIII autour du chevet de la cathédrale. »

17/ Une caméra pointée sur la flèche avait été installée pour suivre l'avancée du chantier
Une caméra pointée sur la flèche avait été installée pour suivre l'avancée du chantier, a révélé à l'agence Reuters Marc Eskenazi, ajoutant que l'enregistrement en « timelapse » (avec un effet d'accéléré), potentiellement précieux, avait été remis aux enquêteurs. « Des photos ont été prises toutes les dix minutes à partir de lundi 14 heures et l'appareil photo a été confié à la brigade criminelle », a-t-il dit, faisant état d'un véritable « reportage photo ». « Ils peuvent bien voir d'où vient la première fumée par exemple, d'où elle sort, je pense que le film a un certain intérêt pour l'enquête" », a-t-il ajouté.

Source : francetvinfo

18/ Les architectes interdits de répondre aux interviews sur Notre-Dame


Antoine Pasquier est rédacteur en chef de Famille chrétienne.

Pour Libération c'est pour « centraliser la communication » ce qui ressemble fort au besoin de la contrôler.
« Si des consignes dans la communication ont bien été données, il n'y a pas d'interdiction, affirme à CheckNews un architecte des monuments historiques. La preuve, je suis occupé quasiment exclusivement à répondre à la presse depuis deux jours. Il y a eu une concertation mardi matin entre les représentants de la compagnie des architectes en chef des monuments historiques et le ministère. L'idée était de demander aux architectes de ne pas dire ce qu'il ne savait pas. Il y a eu beaucoup d'émotion, les questions ont afflué. On est dans une société qui veut des explications tout de suite, y compris quand il n'y en a pas encore. »

[...]

Contacté par CheckNews, le ministère nous a finalement envoyé cette réponse : « aucune circulaire n'a été diffusée aux architectes avec pour consigne de ne pas répondre aux journalistes. Devant l'afflux des demandes, il a simplement été demandé à la compagnie des architectes en chef des monuments historiques d'avoir un point unique d'entrée pour coordonner le tout, ce qui est assuré par la présidente de la compagnie Charlotte Hubert. »

19/ Une webcam montre une personne et un flash brillant sur le toit de la cathédrale



La vidéo est bien authentique mais serait datée de 16h05. Le soleil qui se reflète ? Sur quoi ?
Viewsurf est un site français qui propose des vues de webcams dans plusieurs villes de France. Le service dispose d'une caméra qui filme la cathédrale Notre-Dame et publie une vidéo d'une minute à chaque heure.
Une vidéo filmée par une webcam le 15 avril à 17h05

Si les vidéos du 15 avril ne sont plus en ligne sur le site de Viewsurf, CheckNews a tout de même pu accéder à celles filmées à 14h05, 15h05, 16h05, 17h05, 18h05 et 19h05 le jour de l'incendie. Celle de 17h05 a aussi été enregistrée sur Archive.org. Ce sont bien ces images qui circulent sur le Net.

On peut effectivement constater qu'une silhouette se déplaçait à 17h05 sur le toit de la cathédrale. Mais c'est également le cas pour tous les extraits de 14 heures à 17 heures que CheckNews a visionnés, où l'on peut voir plusieurs personnes dans le périmètre autour de la flèche. Aucune personne n'est en revanche visible sur celle de 18h05. Et à 19h05, on ne voit plus rien, si ce n'est des flammes et beaucoup de fumée.

Source : Libération


20/ Des youtubeurs ont déjà grimpé sur le toit de la cathédrale


- Mai 2018, une vidéo qui prouve que même sans échafaudage le bâtiment peut être escaladé.


- Octobre 2018, alors que l'échafaudage est déjà présent :


21/ La piste accidentelle est très vite repoussée, sans attendre les résultats de l'enquête
Mardi, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz a indiqué que la piste accidentelle était « privilégiée », assurant que « rien ne va dans le sens d'un acte volontaire. »
Quand on cherche la vérité, on ne privilégie aucune hypothèse sinon les résultats risquent d'être de l'ordre du biais de confirmation.


22/ Un « grand boum » a été entendu au début de l'incendie
J'ai regardé la dernière célébration enregistrée à Notre-Dame sur le site de la télévision KTO (ktotv.com) il s'agit des vêpres du lundi 15 avril 2019, filmées entre 17h45 et 18h15. A 18h15, l'équipe de télévision s'en va (et avec elle un témoin objectif et susceptible de fournir des images et des sons). La dernière messe commence alors, elle est interrompue à 18h20 par la première alarme incendie. On évacue, mais aucun incendie n'est trouvé. Les personnes évacuées regagnent l'intérieur de l'édifice.

Ensuite, selon une participante à cette messe, on a entendu « un grand boum », suivi par la 2e alarme incendie, à 18h43. On évacue à nouveau, cette fois définitivement, et la participante remarque qu'aucun feu n'est visible de l'extérieur, ni aucune fumée, il y a seulement « une lumière étrange ».

Source : commentaire de Sylvie Rinaudo sur Batiactu
Un autre témoignage :


Hélène Bodenez, professeur de Lettres à Paris, était à la messe à Notre-Dame lundi enfin de journée quand l'alarme incendie s'est déclenchée. Elle raconte comment elle a vécu cet évènement tragique.
[...]
Dans le chœur, la dame à côté de moi me demande si j'ai entendu comme elle « le gros bruit ». Je lui réponds par l'affirmative bien que ne sachant pas précisément d'où ça venait ni ce que cela recouvrait. Plutôt en hauteur et à gauche. Habituée aux alertes incendie en tant qu'enseignante, je me demande cependant si c'en est une. Mais les Vigiles arrivent et font évacuer tout le monde. Même les fidèles de la messe. Aux alentours de 18h35.

Source : aleteia
Quelle peut être la source ayant pu provoquer ce bruit ?


Les Symboles


Voici les coïncidences que l'on peut trouver. A vous de vous faire une opinion :

- Le désastre survient le premier jour de la Semaine Sainte

- Le président de la République devait faire un discours très attendu ce jour là

- Un exercice incendie avait eu lieu quelques jours auparavant ; André Finot, responsable de la communication de la cathédrale Notre Dame, raconte au Parisien : « Nous avons entendu l'alarme sonner à 18h30. Une alarme que l'on a tout de suite identifiée et reconnue, car nous nous étions livrés à un exercice incendie il y a encore quelques jours. »

- Au même moment, la mosquée al-Aqsa est en feu à Jérusalem :

- Emmanuel Macron a annoncé que la reconstruction sera terminée dans 5 ans, c'est à dire l'année de l'ouverture des jeux olympiques. Jeux qui auront lieu à Paris

- Le logo de l'entreprise ayant monté l'échafaudage rappelle celui de la Franc-maçonnerie :
Le Bra Frères, logo
Plus précisément, l'échafaudage a été monté par « Europe échafaudage », filiale de l'entreprise « Le Bras Frères ».

- Précédent la période chrétienne en France, un temple gallo-romain dédié à Jupiter se dressait sur le site de Notre-Dame.

- Pendant l'incendie de Notre-Dame de Paris, Michelle Obama profitait d'un dîner sur un bateau-mouche sur la Seine. Source: Closer

- Notre-Dame de Paris a brûlé à la date anniversaire du naufrage du Titanic (15 avril 1912)

- La couverture de The Economist en 2017 :
The economist 2017
1re image : « La Tour »