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mage de la centrale de Fukushima frappée par le tsunami du 11 mars 2011.AFP/TEPCO
L'autorité de sûreté nucléaire japonaise a revu à la hausse l'ensemble des rejets radioactifs. Ils ne représentent plus 370 000 terabecquerels mais 770 000 terabecquerels, rapporte le BBC. A titre de comparaison, 5,2 millions terabecquerels ont été relevés à Tchernobyl.

Le combustible nucléaire de trois réacteurs de la centrale de Fukushima pourrait avoir percé les cuves sous pression après avoir fondu dans les jours qui ont suivi le tsunami du 11 mars, rapporte de son côté le Yomiuri Shimbun. Le quotidien indique que le gouvernement japonais va informer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) que le combustible nucléaire en fusion pourrait avoir percé la cuve sous pression des réacteurs 1, 2 et 3 et s'être accumulé au fond de l'enceinte de confinement qui entoure la cuve.

Des experts de l'AIEA ont effectué fin mai une mission d'enquête d'une semaine au Japon. Ils doivent rendre un rapport détaillé lors d'une conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire qui se tiendra du 20 au 24 juin à Vienne, siège de l'AIEA.

A la suite du tsunami géant déclenché le 11 mars par un séisme de magnitude 9, l'alimentation électrique du complexe atomique a été interrompue, les pompes à eau stoppées et les barres de combustible nucléaire, privées d'eau de refroidissement, ont commencé à chauffer. L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), avait reconnu le mois dernier que le combustible avait partiellement ou totalement fondu dans ces trois réacteurs, mais n'avait pas émis l'hypothèse qu'il ait pu percer les cuves sous pression.

L'action de Tepco a clôturé lundi sur un plongeon de 27,62 % à la Bourse de Tokyo, à 207 yens, les investisseurs s'angoissant pour l'avenir de l'entreprise d'électricité. Les opérateurs ont vendu à tour de bras sur la foi d'un article de l'agence de presse Kyodo, affirmant que l'entreprise pourrait enregistrer une perte nette de 570 milliards de yens lors de l'année budgétaire d'avril 2011 à mars 2012 (4,9 milliards d'euros au cours actuel), sans compter les indemnisations dues aux victimes de l'accident nucléaire.