piton de kla fournaise
© OVPFL'éruption vue depuis le piton de Bert ce dimanche 2 octobre 2022.
L'activité reste intense au Piton de La Fournaise, quatorze jours après le début de l'éruption. Les projections de lave sont toujours importantes d'après les observations faites au Piton de Bert. L'accès à l'enclos reste interdit.

Depuis le 19 septembre dernier, le Piton de la Fournaise se donne en spectacle et il ne semble pas prêt de s'arrêter si l'on en croit le dernier communiqué publié par l'observatoire volcanologique. Les scientifiques du centre de la Plaine des Cafres rapportent que l'amplitude du trémor éruptif, qui est un indicateur de la quantité de lave émise en surface, continue d'augmenter depuis la nuit de jeudi.
"Cette intensification est très certainement liée à une augmentation de pression au sein du cône éruptif à l'origine d'une augmentation d'activité au niveau de l'évent éruptif observée depuis plus de 48 heures", expliquent les volcanologues.

Le spectacle au rendez-vous depuis le Piton de Bert

Ce qui se traduit par des projections de lave toujours importantes au niveau des fissures éruptives, comme en témoignent les images de la webcam de l'Observatoire située au Piton de Bert. Et de la lave jaillit également de nouveau de l'autre fissure située sur le flanc sud du cône !

Les spécialistes du volcan indiquent même que les débits de lave sont en augmentation depuis l'intensification du trémor, tout en précisant que "l'activité d'écoulement de lave se faisant désormais principalement en tunnel".

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© OVPF-IPGPPrise de vue aérienne du site éruptif du Piton de la Fournaise, le 24 septembre à 11h.
Un important panache de gaz

Quelques 24 séismes ont été enregistrés hier à l'aplomb du sommet de l'éruption. Pour autant, plus aucun signal associé à une déformation significative de l'édifice n'est enregistré au niveau des stations d'observation.

Parallèlement, un important panache de gaz est toujours observé au niveau du site éruptif et il est visible jusqu'à une distance de 400 km environ. Les scientifiques soulignent même une augmentation notable du dégazage, avec une quantité de dioxyde de souffre plus forte que les jours précédents.