C'est en tout cas ce qu'un expert italien, Luciano Buso, fait valoir. Le Saint Suaire de Turin serait, un faux, créé par Giotto en 1315.

Luciano Buso explique sa théorie : il y a un tissu d'origine, qui s'est détérioré, l'Église catholique a donc demandé à Giotto, l'artiste le plus célèbre de son époque, de faire une copie. Giotto est l'un de ceux qui inspireront le mouvement de la Renaissance à partir du siècle suivant : architecte, peintre, sculpteur, italien du Trecenti, Giotto était un génie.

On lui doit notamment les fresques de la basilique Saint-François d'Assise, le Campanile de la cathédrale de Florence, la Vierge d'Ognissanti.

Plusieurs indices

Après avoir examiné attentivement le Saint Suaire, Luciano Buso aurait repéré le numéro 15 caché dans le tissu par l'artiste. Il prétend que Giotto indiquait de cette façon qu'il avait recréé le Saint Suaire en 1315.

Luciano Buso aurait relevé un certain nombre d'occurrences du numéro 15, dans le visage, les mains, grâce à une longue croix.

Pour appuyer sa thèse, Buso avance qu'il s'agit d'une pratique courante pour les artistes : insérer des dates partielles dans leurs œuvres garantissait l'authenticité de leurs œuvres et permettait d'éviter les contrefaçons.

Polémique relancée !

Le débat sur l'authenticité du Saint Suaire est donc relancé,l'Église reste sur sa position : l'image sur le Linceul a été inscrite par le corps d'un homme qui a été torturé puis crucifié, Jésus.

L'an dernier, le Saint Suaire a fait l'objet d'une présentation publique exceptionnelle à la cathédrale de Turin, attirant plus de 2 millions de visiteurs et pèlerins.

La plupart des sceptiques estiment que le tissu est un canular médiéval, fait au XIVe siècle pour attirer les pèlerins, encourager la foi et les dons financiers à l'Église.

Une question se pose : si cette théorie est vraie, pourquoi Giotto n'a-t-il jamais revendiqué sa création ?