Traduit par Résistance 71

Quand Barack Obama a signé le National Defense Authorization Act (NdT: la loi sur l'autorisation de défense nationale) le soir du réveillon du nouvel an, le président insista qu'il n'utiliserait pas cette terrible législation contre les citoyens américains. Mais une nouvelle loi pourrait bien changer tout cela.

Si la loi "d'expatriation de l'ennemi" passe en sa forme actuelle, le gouvernement va laisser se faire dépouiller de leur citoyenneté tous citoyens engagés dans des actes hostiles ou suspectés d'être engagés dans des actes de soutien à l'hostilité envers les Etats-Unis. La loi elle-même est plutôt brève, mais en quelques mots elle permet au gouvernement américain d'enlever la nationalité à quiconque représenterait une menace et serait identifié comme tel.

De plus, le gouvernement peut tout à fait décider de faire cela sans jamais amener la personne suspectée devant une cour de justice.

Sous cette législation, "hostilité" est définie comme "tout conflit sujet aux lois de la guerre" et ne spécifie en aucune manière quelles accusations contre des suspects seraient susceptibles d'aller devant une cour de justice.

Quand Obama a signé la loi du NDAA le 31 Décembre, le président a dit que son gouvernement "n'autoriserait pas une détention militaire indéfinie de citoyens américains sans autre forme de procès." Le président ajouta: "De fait, je pense que faire cela serait une rupture avec les traditions les plus importantes de notre nation." Mais en brisant les rapports entre les citoyens américains, entre ceux nés aux Etats-Unis et les autres, les dures réalités de la loi du NDAA peuvent être forcées sur quiconque aux Etats-Unis si Washington décide que cela est dans l'intérêt du pays.

La loi du NDAA s'est attirée une vaste opposition malgré un manque évident de couverture médiatique due à la capacité de muselage de l'administration. Sous la loi du NDAA, le gouvernement peut jeter en prison indéfiniment quiconque est désigné dangereux par Washington et y être maintenu sans autre forme de procès. Après que des critiques aient mené à une vase campagne en ligne de protestation, le président Obama s'est sentit concerné par cette affaire et a dit spécifiquement que son gouvernement ne comprendrait pas la loi de cette façon. Au lieu de cela, a dit Obama, "mon administration interprètera le section 1021 de la loi de façon à ce que toute détention autorisée soit en accord avec la constitution, les lois de la guerre et tout autre loi applicable."

Certains disent maintenant qu'Obama essaie maintenant de discréditer la loi du NDAA en insistant sur le fait qu'il ne l'utiliserait pas contre des citoyens américains, ceci venant comme un précurseur de cette dernière manipulation en date. En ajoutant sa déclaration à sa signature à la loi du NDAA, le président s'est assuré qu'une telle législation sur l'expatriation de l'ennemi voit le jour afin d'éliminer quelque limite que ce soit qui aurait pu éviter aux citoyens américains la détention indéfinie par l'armée. "J'espère me tromper, mais cela ressemble très fort à une faiblesse volontaire de la législation afin de pouvoir détenir indéfiniment les citoyens américains", écrit Stephen Foster Jr sur AddictionInfo.org. "Une fois de plus, il vous suffit d'être accusé de soutien à des hostilités envers les Etats-Unis, ce que le gouvernement peut définir de la manière dont il le désire. Ensuite, le gouvernement peut vous enlever votre nationalité américaine et vous appliquer la détention indéfinie dans le cadre de la section définie par la loi du NDAA et ce sans le bénéfice d'un procès en bonne et due forme."

Cette loi, qui est actuellement en cours d'étude au congrès, est sponsorisée par Joe Liberman (Indépendant, Connecticut) et Charles Dent (Républicain, Pennsylvanie).