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Ces chercheurs de la Washington University School of Medicine (St. Louis) confirment, avec leur recherche, que les jeunes enfants très entourés par leur mère ont développé, vers 7 ans, un hippocampe plus volumineux dans leur cerveau, l'hippocampe étant lié à la capacité d'apprentissage et de mémoire. Des conclusions qui conforteront mamans, psychologues et neurologues, publiées dans l'édition en ligne du 30 janvier des Actes de l'Académie des Sciences américaine (PNAS).

En anglais, on parle de « nurturing », c'est-à-dire de l'ensemble des influences de l'environnement, ici, de l'Enfant, et ici inhérentes à l'amour et aux soins apportés par la mère à l'Enfant. Cette recherche, menée par des pédopsychiatres et des spécialistes en neurosciences de l'Université de Washington est la toute première à démontrer que le développement de cette région critique du cerveau des enfants est lié aux soins apportés par la mère.

Ces résultats valident une notion intuitive, celle de l'influence indiscutable des parents dans le développement de la capacité d'adaptation de l'enfant, explique l'auteur principal, le Dr Joan L. Luby. En santé publique, nous devrions accorder plus d'attention à cet environnement parental, encourager la parentalité qui a un impact important évident sur le développement de l'enfant.

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© Washington University School of MedicineL'hippocampe (en rose) est une structure cérébrale clé de l'apprentissage, la mémoire et du stress
Cette étude d'imagerie cérébrale a été menée auprès de 92 enfants âgés de 7 à 10 ans qui avaient participé, plus petits, à une précédente étude sur la dépression maternelle. Les enfants ont été observés lors de l'interaction avec leur mère qui pouvait soutenir et encourager son enfant alors qu'il tentait d'ouvrir un cadeau attrayant. Cette situation était censée illustrer les contraintes de la parentalité quotidienne et l'interaction mère-enfant était évaluée par des assistants de recherche qui ne connaissaient rien de la santé de l'enfant ou du tempérament et des antécédents de la mère. D'autres tests ont été effectués pour étudier le comportement des parents lorsqu'ils interagissent avec leurs enfants. L'imagerie révèle que les enfants sans dépression, bien entourés par leurs parents ont, vers 7 ans, un hippocampe presque 10% plus volumineux que celui des enfants dont les mères ne sont pas aussi « interactives ».

Source : Proceedings of the National Academy of Sciences Early Edition, Jan. 30, 2012 doi: 10.1073/pnas.1118003109. Maternal support in early childhood predicts larger hippocampal volumes at school age.