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Magnify

Des chercheurs ont ralenti la vitesse de la lumière

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© Crédits : NASA/ESA
Pour la première fois, des scientifiques ont réussi à réduire la vitesse de photons se déplaçant dans le vide. Une expérience totalement inédite.

Les physiciens le savent depuis longtemps : la vitesse de la lumière peut être ralentie lorsqu'elle est diffusée à travers des matériaux comme le verre ou l'eau. En revanche, nul n'était jusqu'ici parvenu à ralentir la lumière lorsqu'elle se déplace dans le vide, où sa vitesse a toujours été considérée comme fixe. Jusqu'à la tenue d'une expérience inédite, menée par des physiciens écossais, et publiée le 22 janvier 2015 dans la revue Science...

Quelle est la nature exacte de la prouesse réalisée par ces chercheurs écossais ? Pour comprendre, il faut d'abord rappeler que la lumière est constituée de photons, qui sont en quelque sorte les "particules élémentaires" de la lumière (un photon est la particule qui transporte la plus petite quantité d'énergie, indivisible, d'un faiseau de lumière).

Bulb

Les papyrus d'Herculanum lisibles grâce aux rayons X

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© CNRS-IRHT UPR 841, ESRF, CNR-IMM Unité de NaplesUne partie de l'alphabet reconstitué depuis l'un des rouleaux de papyrus. Les lettres trouvées grâce à la tomographie X en contraste de phase sont sur la première et deuxième ligne. Sur la troisième ligne se trouvent les lettres obtenues par infrarouge à partir d'un autre papyrus. La comparaison des deux alphabets a permis l'identification du style d'écriture du rouleau. La quatrième ligne présente les caractères grecs en majuscules d'impression
Une équipe internationale comprenant des chercheurs du CNRS (Institut de recherche et d'histoire des textes), du CNR italien et de l'ESRF (synchrotron de Grenoble) a utilisé une nouvelle technique d'imagerie non invasive par rayons X pour tenter de percer les secrets des célèbres papyrus d'Herculanum. L'équipe a ainsi réussi à identifier des lettres grecques sans avoir à dérouler les rouleaux carbonisés par l'éruption du Vésuve en 79 après J.C. Ces papyrus, contenus dans la seule bibliothèque antique qui nous soit parvenue à ce jour, pourront probablement tous être décryptés grâce cette technique.

Les célèbres papyrus d'Herculanum ont été retrouvés à partir de 1752 dans l'une des villas d'Herculanum. Cette cité a été préservée pour les générations futures en même temps que celle de Pompéi en 79 après J.C. lors des éruptions du Vésuse. Nous savons aujourd'hui que ces papyrus faisaient partie de la bibliothèque de Lucius Calpurnius Piso Caesoninus, encore appelé Pison. En plus d'être le beau-père de Jules César et un politicien influant dans la Rome antique, Pison était un protecteur des arts et de la philosophie.

Sa bibliothèque, la seule de l'Antiquité qui nous soit parvenue complète, contenait notamment des textes rédigés en grec exposant les idées de Philodème de Gadara, un philosophe épicurien d'origine syrienne, mais très hellénisé. Il a en effet étudié à Athènes auprès de Zénon de Sidon, alors à la tête de l'école épicurienne avant notre ère.

Comet 2

Des chercheurs révèlent les signaux magnétiques cachés dans une météorite

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Ci-dessus la météorite Esquel, dont les signaux magnétiques contenus en son sein ont été "décodés" par des chercheurs. Crédits : Natural History Museum, London
Des chercheurs ont décodé les signaux magnétiques contenus dans une météorite. Un résultat qui a permis d'en savoir plus sur l'histoire magnétique des corps nés lors de la formation du système solaire, et qui apporte aussi de nouvelles informations sur le destin de notre planète.

Des chercheurs ont réussi à faire "parler" la mémoire magnétique d'une météorite, en décodant les informations magnétiques mémorisées par de minuscules particules contenues dans le corps céleste.

Grâce à ces travaux, ces chercheurs ont ainsi pu reconstruire l'histoire magnétique de l'astéroïde "parent" dont est issue la météorite analysée.

Qu'ont découvert ces chercheurs ? Tout d'abord, que le champ magnétique de l'astéroïde parent s'est maintenu pendant une durée beaucoup plus longue que prévu, soit plusieurs centaines de millions d'années après la formation de l'astéroïde. La date à laquelle ce champ magnétique s'est éteint a également pu être estimée. Enfin, ils ont également constaté que ce champ magnétique était à ses débuts intense et vaste.

Pour "lire" les informations magnétiques stockées dans la météorite, les chercheurs ont utilisé un puissant faisceau de rayons X, qu'ils ont dirigé vers de minuscules particules d'un minéral magnétique contenues dans la météorite, de 100 nanomètres à peine. Résultat : ils ont ainsi pu lire les données magnétiques mémorisées au cours du temps par ce minéral magnétique, ce qui leur a permis de reconstruire le passé magnétique de l'astéroïde parent.

Pharoah

Un texte du Nouveau Testament découvert dans une momie égyptienne

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Un masque appartenant à une momie égyptienne (ce masque n'est pas celui dans lequel a été trouvé le document biblique). Crédits : The Brooklyn Museum, Charles Edwin Wilbour Fund
Un texte biblique datant du premier siècle de notre ère, qui serait vraisemblablement le plus vieux fragment de l'évangile de St Marc connu à ce jour, a été découvert dans le masque d'une momie égyptienne.

Un fragment de l'évangile de St Marc, datant du premier siècle de notre ère. Soit ni plus ni moins le plus vieux fragment de cet évangile connu à ce jour. Tel est le document qui a été découvert dans le masque... d'une momie égyptienne, par une équipe du Acadia Divinity College de Wolfville, Canada).

Quels sont les détails qui ont été communiqués concernant le masque de cette momie ? Tout d'abord, il semble que cette momie soit celle d'un simple civil, et non pas d'un personnage haut placé. Par conséquent, les constituants du masque de cette momie sont plus rudimentaires que ceux des masques de momies appartenant à de hauts dignitaires. De fait, ce masque est fabriqué à base de papyrus, sur lequel une peinture a été réalisée (pour voir un masque ressemblant à celui décrit ici, vous pouvez vous reporter à cet article - en anglais - de LiveScience).

Satellite

Un vortex impressionnant photographié au-dessus de Vénus

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Crédits : ESA/VIRTIS/INAF-IASF/Obs. de Paris-LESIA/Univ. Oxford
La sonde Venus Express vient de photographier un spectaculaire vortex de gaz, tournoyant au-dessus du pôle Sud de la planète Vénus.

Ce halo quelque peu fantomatique n'est autre qu'un vortex de nuages et de gaz qui tourbillonne au-dessus du pôle Sud de la planète Vénus. Une image capturée par le spectromètre VIRTIS de la sonde Venus Express, qui orbite autour de Vénus depuis 2005.

Comment expliquer ce phénomène ? Pour comprendre, il faut savoir que les vents sur Vénus peuvent atteindre des vitesses dépassant les 400 km/h à une altitude de 70 kilomètres. Par conséquent, l'air chaud qui remonte des latitudes équatoriales de la planète remonte et, poussé par les vents de haute altitude, rejoint les pôles où il se met à tournoyer, tout en plongeant vers ces derniers, un peu comme lorsque l'eau s'évacuant d'un lavabo.

Blue Planet

Réchauffement climatique : la ritournelle de la théorie de l'« effet de serre »...

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© CAZA
J'ai laissé sur mon blog plusieurs billets à propos de la théorie de l'effet de serre dont le gaz carbonique (CO2) serait responsable avec dans une moindre mesure le méthane (voir les liens en fin de billet) et l'un des derniers en date citait un document émanant d'un groupe d'ingénieurs et de physiciens allemands qui, preuves spectroscopiques à l'appui, démontraient que le gaz carbonique ne pouvait en aucun cas constituer un facteur de réchauffement de la planète mais au contraire participer à son refroidissement, c'est-à-dire contribuer à l'équilibre thermique qui a toujours existé entre le Soleil, la Terre et l'Espace.

Rappelons en quelques mots des faits qui sont incontestables. La Terre se comporte comme un corps noir (voir note en fin de billet) à la température de moins 18 degrés C (255 °K). La Terre est entourée d'un atmosphère ténu qui joue un rôle appréciable et bien documenté dans les échanges thermiques au mieux jusqu'à une altitude de 20 kilomètres entre la zone intertropicale et les pôles. Comme tout objet l'atmosphère est soumis au champ de gravitation de la Terre et de ce fait la densité de l'atmosphère diminue avec l'altitude. La compression adiabatique résultant de la gravité induit un gradient de températures qui va diminuant d'environ 1 degré pour chaque 100 mètres à partir du sol. Dans n'importe quel endroit de la planète il est facile d'appréhender ce phénomène de refroidissement en fonction de l'altitude où que l'on se trouve y compris au niveau de l'Equateur. Il s'agit d'un fait indiscutable.

Galaxy

Là-haut, les Russes sauvent les Étasuniens - Fuite de substance toxique à bord de l'ISS, le segment étasunien évacué, les spationautes confinés dans le segment russe

Une fuite de substance toxique issue d'un circuit de refroidissement a forcé mercredi les spationautes à évacuer le segment étasunien de la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé l'agence spatiale russe.

ISS Spationaute
© © NASA
"Une substance toxique a été émise depuis un circuit de refroidissement dans l'atmosphère de la station dans le segment étasunien de l'ISS vers 11H44 heure de Moscou (08H44 GMT)", a indiqué l'agence Roskosmos dans un communiqué.

"Actuellement, le secteur étasunien a été évacué et l'équipage est en sécurité dans le secteur russe", a ajouté l'agence.

Un représentant du centre de contrôle russe a précisé aux agences de presse russes que la substance en question était de l'ammoniac, un gaz incolore qui brûle les yeux et les poumons. Réparer la fuite pourrait, selon lui, nécessiter une sortie dans l'espace, mais pas l'évacuation de l'équipage.

"La situation est compliquée, mais sous contrôle. De telles fuites d'ammoniac sont déjà survenues dans le passé", a expliqué ce responsable.

Nuke

Les cuves des réacteurs nucléaires fragiles comme du verre ?

Je sais, nous n'avons pas trop le cœur à ça. Mais, en même temps, devons-nous fermer les yeux sur d'autres dangers qui nous menacent ? Chacun jugera.

C'est à une simple expérience de physique que nous invite Arnie Gundersen, un spécialiste du nucléaire. Une expérience destinée à nous faire comprendre le phénomène de la "fragilisation neutronique".

En deux mots, les parois des réacteurs nucléaires, qui sont métalliques, doivent résister aux énormes pressions régnant à l'intérieur. Mais ces parois sont également soumises à une irradiation constante...qui les fragilise : c'est ce que l'on nomme la fragilisation neutronique.

Que se passe-t-il si ces parois sont soumises à un jet d'eau (par exemple si l'on veut refroidir un réacteur) ?


Commentaire: Avec le même Gundersen :

- Arnie Gundersen : déchets nucléaires, le cadeau éternel


Nebula

Le trou noir de notre galaxie connaît une mystérieuse éruption de rayons X

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Ci-dessus deux clichés du rayonnement X généré par le trou noir de notre galaxie, l'un pris avant les éruptions de rayons X de l'année 2014, et l'autre pendant les éruptions. Crédits : NASA/CXC/Northwestern Univ/D.Haggard et al
A la fin de l'année 2014, le trou noir qui se trouve au centre de notre galaxie a été le siège d'une éruption de rayons X à l'intensité totalement inédite. Un phénomène que les astronomes peinent pour l'instant à expliquer.

On le sait peu, mais le trou noir supermassif niché au coeur de notre galaxie, appelé Sagittarius A*, génère habituellement une émission de rayonnement X.

Or, à la fin du mois de septembre 2014, la quantité de rayonnement X émise par Sagittarius A* s'est accrue de façon gigantesque, et ce durant une courte période. Cette éruption de rayons X, qui n'est toutefois pas la première du genre, est remarquable car il s'agit ni plus ni moins de la plus puissante éruption de rayons X jamais observée en provenance de notre trou noir. En effet, le rayonnement émis lors de l'éruption était trois fois plus intense que le précédent record, enregistré en 2012 (lire sur La Recherche l'article "VOIE LACTÉE Un trou noir avaleur d'astéroïdes").

Fireball 5

Une nouvelle étude ravive une hypothèse similaire à celle de Némésis comme cause des grandes extinctions

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Une étoile qui vient frôler notre système solaire, déclenchant une pluie de comètes sur la Terre ? Un tel scénario est loin d'être improbable, selon les estimations d'un astronome allemand.

Imaginez la scène. Dans un futur indéterminé, une étoile surgit soudain du cosmos et vient frôler notre système solaire, à une distance de moins de trois années-lumière seulement. En raison des perturbations gravitationnelles provoquées par le passage cette étoile, quelques dizaines de milliers de comètes situées dans le nuage de Oort, cette zone sphérique entourant le système solaire et abritant plusieurs centaines de milliards de comètes, sont propulsées hors de ce dernier et filent vers l'intérieur du système solaire. Résultat : une pluie de comètes s'abat sur les différentes planètes du système solaire... dont la Terre.

Pour étrange que puisse paraître ce scénario, il n'en serait pas moins possible, selon une nouvelle étude publiée par l'astronome allemand Coryn Bailer-Jones (Institut Max Planck d'astronomie, Allemagne), mise en ligne sur le serveur de prépublication ArXiv sous le titre "Close encounters of the stellar kind".

En effet, après avoir étudié la trajectoire de plus de 50 000 étoiles croisant dans notre galaxie à l'aide d'outils statistiques, l'astronome allemand a découvert que plus d'une cinquantaine d'entre elles seraient éventuellement susceptibles de venir frôler un jour notre système solaire.

Commentaire: Voir -Les preuves de l'étoile jumelle du Soleil ?
-Les comètes géantes, messagères de vie et de mort