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L'exercice physique agit aussi sur l'ADN

Des chercheurs suédois ont découvert que l'exercice physique induisait des modifications chimiques et structurelles au sein de l'ADN sans pour autant modifier le code génétique.

Si les vertus de l'exercice physique pour la santé ne sont désormais plus à démontrer, il semblerait qu'on ne sache pas tout sur l'impact qu'a une telle pratique sur notre organisme. Celle-ci ne ferait pas que mettre à l'épreuve nos muscles ou nos organes mais induirait aussi des changements à l'échelle moléculaire. C'est du moins ce que viennent d'observer des chercheurs de l'Institut Karolinska en Suède en conduisant des tests sur des muscles plats en laboratoire.

"Le muscle s'adapte à ce que vous faites. Si vous ne l'utilisez pas vous le perdez et inversement. Nous avons identifié un mécanisme impliqué dans ce phénomène", explique ainsi Juleen Zierath, chercheur qui a participé aux travaux publiés dans la revue Cell Metabolism. Le mécanisme évoqué interviendrait en fait au niveau de l'ADN des muscles où se produiraient des modifications chimiques et structurelles. Mais ces changements, qualifiés "d'épigénétiques", ne se feraient pas au niveau des gènes eux-mêmes, ils toucheraient des agents impliqués dans leurs expressions.

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Des chercheurs révèlent deux nouveaux groupes sanguins

Des chercheurs ont découvert deux nouveaux groupes sanguins. Baptisés Junior et Langereis, ils rejoignent la liste de la trentaine de groupes déjà connus mais ne concerneraient cependant qu'un nombre limité de personnes.

A, B, O, AB : si les plus célèbres des groupes sanguins restent le système ABO, devant le système rhésus (- ou +), il existe en vérité précisément 29 groupes sanguins. Chacun d'entre eux repose sur l'absence ou la présence de molécules pouvant être reconnues par les anticorps du système immunitaire, à la surface des globules rouges. Aujourd'hui, ce sont ainsi deux nouveaux groupes sanguins qui viennent de rejoindre la liste. Baptisés Junior et Langereis, ils ont été découverts par une collaboration internationale de scientifique, dont plusieurs Français de l'Institut national de la transfusion sanguine.

Comme l'explique l'étude publiée dans la revue Nature Genetics, ces deux nouveaux groupes se basent sur la présence de deux protéines, ABCB6 et ABCG2, qui font partie des transporteurs ABC qui permettent à des nombreuses substances de franchir la membrane plasmique. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont purifié les protéines afin de les identifier. Puis ils ont utilisé les antigènes des deux groupes qu'ils ont testé sur des échantillons de sang. Ils ont ainsi constaté que certains d'entre eux présentaient déjà des anticorps spécifiques dirigés contre ces antigènes. Une réaction immunitaire qui témoigne d'une nouvelle discrimination de cellules sanguines et donc de nouveaux groupes sanguins, rapporte Futura-sciences. Des mutations dans les gènes codant pour ces protéines ont même été identifiées.

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Impact d'astéroïde il y a 13 000 ans: nouveaux indices

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Un bolide a peut-être percuté la Terre il y a 13000 ans. Crédit : P. Carril/Ciel et Espace Photos
Un gros bolide a-t-il percuté la Terre il y a 12900 ans et modifié le climat de l'époque ? Une nouvelle découverte penche en faveur de cette hypothèse controversée.

L'équipe menée par Isabel Israde-Alcantara, de l'université Michoacana de San Nicólas de Hidalgo, de Mexico (Mexique), a en effet détecté près du lac Cuitzeo dans le centre du pays, mais aussi dans divers sites situés en Europe, au Canada, aux Etats-Unis, en Russie et en Syrie (tous datés de -12900 ans ), plusieurs éléments habituellement associés aux impacts célestes.

Microdiamants et roches fondues

Parmi ces éléments figurent notamment des sphérules de roche fondue, ainsi que des microdiamants qui ne peuvent se former que dans les conditions de pression que l'on rencontre typiquement lors d'un impact.
En 2010, une équipe de l'université du Kansas (USA) avait apporté son lot de preuves. Les chercheurs avaient notamment décelé la présence d'ammonium dans des couches géologiques datant de -12900. Or, dans des conditions de pression et de température extrêmes qui suivent l'arrivée dans l'atmosphère d'un gros corps, l'azote de l'air et l'hydrogène forment ce composé chimique.

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Le mystérieux boson de Higgs tout près d'être enfin débusqué

De nouvelles mesures américaines viennent confirmer les calculs du Cern de Genève...

De nouvelles mesures faites par deux équipes avec l'accélérateur américain Tevatron, fermé en 2011, indiquent que le boson de Higgs, clé manquante de la théorie des particules élémentaires, serait près d'être débusqué, a annoncé mercredi le laboratoire américain Fermilab.

Ces calculs confirment ceux effectués dans le cadre des expériences faites par deux autres groupes de physiciens au Grand collisionneur de hadrons (LHC) au Cern (organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Genève, souligne dans un communiqué le laboratoire national américain (Fermilab) situé à Batavia dans l'Illinois. Pourtant, les deux équipes de recherche, CDF et DZero, ont utilisé des techniques différentes que celles du Cern pour traquer le boson de Higgs, précise-t-il.

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L'ADN de l'homme des glaces a parlé

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La momie d'Ötzi, l'homme des glaces, est conservée au musée archéologique de Bolzano en Italie. © Andrea Solero / AFP
Le décryptage du génome de la momie vieille de plus de 5 300 ans suggère qu'Ötzi pourrait avoir eu des origines corses ou... sardes.

On savait déjà qu'Ötzi, alias Hibernatus, avait autour de 45 ans lorsqu'il fut mortellement blessé, entre 3 350 et 3 100 avant notre ère, par une flèche de silex retrouvée plantée dans son dos, près de son poumon gauche. On connaissait approximativement sa taille - un peu moins de 1 m 60 -, sa pointure - 38 -, et son poids - près de 50 kilos. À présent, les scientifiques sont en mesure d'affirmer que l'homme des glaces, découvert en 1991 à 3 200 mètres d'altitude dans un glacier des Alpes italiennes de la province de Bolzano, était un beau brun aux yeux marron, de groupe sanguin O, qui digérait mal le lactose.

Ces précieuses informations inscrites dans l'ADN d'Ötzi ont été révélées grâce à de nouvelles techniques de séquençage génétique qui permettent de travailler à partir de très petits échantillons. Ainsi, en prélevant un peu de l'os iliaque gauche de la momie, vieille de plus de 5 300 ans, une équipe internationale de chercheurs, dont des Français du laboratoire CNRS d'anthropologie bioculturelle de Marseille, est parvenue à décrypter 96 % de son ADN nucléaire, plus "précis" que l'ADN mitochondrial révélé en 2008.

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Matière noire : une observation défie les astronomes

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Dans Abell 520, la distribution de la matière noire (en bleu) ressemble plus à celle du gaz ordinaire (en vert) qu'à celle des galaxies (luminosité totale en rouge). ©Nasa/ESA/CFHT/CXO/Ciel et Espace Photos
Un amas de galaxies en train de fusionner va-t-il remettre en cause l'existence de la matière noire ?

Une observation du télescope spatial Hubble, analysée par une équipe américaine, oblige en tout cas les astronomes à réexaminer leurs certitudes.

Cette énigmatique substance, censée représenter 80% de la matière de l'Univers, ne se comporte apparemment pas comme on l'imaginait.

Collisions monstres

L'amas de galaxies Abell 520 est si lointain que sa lumière a mis 2,8 milliards d'années à nous parvenir. Dans ce gigantesque objet constitué de plus petits amas en train de fusionner, la distribution de la matière noire ne suit pas celle des galaxies.

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Les océans s'acidifient plus rapidement que jamais

Selon des scientifiques, les océans n'ont jamais été aussi acides que maintenant. Ils continueraient même à s'acidifier à un rythme inquiétant, au risque de détruire définitivement les récifs coralliens et d'autres formes de vie animales et végétales...

C'est une découverte préoccupante que vient de révéler une étude publiée dans la revue scientifique Science. Celle-ci concerne l'acidification des océans, un phénomène qui se produit lorsque la présence de carbone augmente dans l'atmosphère et que les eaux se mettent à en absorber de plus en plus. Or, si une première acidification avait déjà eu lieu il y a des millions d'années, celle qui se déroule depuis les temps préindustriels serait anormalement marquée.

"Bien que des similarités existent, jamais au cours de cette période les taux d'acidification n'ont représenté, dans leur évolution, un tel impact potentiel sur la chimie organique des océans, conséquence des émissions sans précédents de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère", explique un des auteurs de cette étude, Andy Ridgwell, professeur à l'Université de Bristol, au Royaume-Uni. En effet, alors que l'augmentation se faisait à raison de 0,008 pH par siècle en période de réchauffement atmosphérique, elle est passée à 0,1 unité de pH au XXe siècle. Selon le Groupe d'experts sur l'évolution du climat (Giec), le pH des océans pourrait ainsi baisser de 0,3 unité de plus d'ici la fin du siècle pour s'établir à 7,8.

Saturn

De l'oxygène détecté sur une lune de Saturne

De quoi espérer pouvoir trouver de la vie sur un satellite voisin...

L'oxygène est l'une des briques élémentaires nécessaires à l'éclosion d'une forme de vie telle que nous la connaissons. Aussi, la confirmation de sa présence sur Dioné, l'une des lunes de Saturne, excite les scientifiques.

La sonde Cassini a en effet détecté de l'oxygène dans l'exosphère (une couche à très haute altitude) de Dioné, l'un des 50+ satellites orbitant autour de la planète Saturne. Les résultats ont été publiés, jeudi, dans la Lettre d'études géophysiques.

A priori, on ne trouve pas d'eau liquide sur Dioné, même en profondeur. Mais selon les scientifiques, le processus libérant de l'oxygène pourrait également avoir lieu sur d'autres lunes de Saturne et de Jupiter.

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Facebook accusé de lire les SMS de ses utilisateurs

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Facebook est de nouveau attaqué sur sa gestion de la vie privée de ses utilisateurs | ARCHIVES
Alors que la protection de la vie privée est un sujet de polémique récurrent à propos de Facebook, le «Sunday Times» en remet une couche en accusant le réseau social de pouvoir lire les SMS des utilisateurs de l'application sur les smartphones équipés d'Android.

L'accusation du journal britannique se vérifie dans les conditions d'utilisation de l'application. En effet, lors de l'installation du programme, il est demandé à l'utilisateur de valider un accès total aux fonctions de messageries de son terminal. C'est en acceptant ces conditions d'utilisation que le réseau social aux 850 millions d'utilisateurs peut accéder aux messages contenus dans le téléphone mobile. Selon un sondage réalisé en 2011 par la Cnil, près de 71% des personnes ne liraient pas les conditions d'utilisation.

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Des millions de milliards de planètes nomades erreraient dans la Voie lactée

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Une vue d'artiste du passage d'une exoplanète gazeuse éjectée de son lieu de formation et errant dans la Voie lactée. © Nasa/JPL-Caltech
On sait qu'il existe dans la Voie lactée des exoplanètes errantes (ou nomades). Mais une nouvelle estimation de leur nombre par des astrophysiciens du Kavli Institute for Particle Astrophysics and Cosmology(Kipac) est stupéfiante. Notre galaxie pourrait héberger jusqu'à 100.000 planètes nomades pour une étoile de la séquence principale.

Des astrophysiciens tentent d'estimer le nombre de planètes errantes dans la Voie lactée depuis quelque temps déjà. L'existence de ces exoplanètes fonçant à travers le milieu interstellaire, libres de toute attache avec une étoile, a été démontrée grâce à l'effet de microlentille gravitationnelle. Quand l'une d'entre elles passe devant une étoile sur notre voûte céleste, son champ de gravitation agit comme le ferait une loupe sur les rayons lumineux en provenance de cette étoile, augmentant sa luminosité de façon bien spécifique. De cette manière, on peut non seulement détecter des objets compacts sombres mais on peut également déterminer leur masse.

En se basant sur les récentes détections de planètes nomades par effet de microlentille, ainsi que sur d'autres observations, un groupe d'astrophysiciens du Kavli Institute for Particle Astrophysics and Cosmology (KIPAC) affirme que le nombre de ces planètes dans la Voie lactée pourrait être bien plus élevé qu'on ne le pensait.