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Corruption de la science : Un anesthésiste Japonais a trafiqué 193 études scientifiques

Yoshitaku Fugii, ancien professeur à l'université de Toho au Japon détient, selon une enquête menée par la société Japonaise d'Anesthésie, le record des études trafiquées. Il a réussi de 1993 à 2011 à publier 172 articles tronqués. Le précédent recordman était Joachim Boldt, un anesthésiste allemand, qui avait réussi à publier 89 fausses études.

Y. Fugii a été démis de ses fonctions en février dernier. Le 8 mars, l'université annonçait la rétractation de 8 articles pour manquement à l'éthique, les consentements des patients n'ayant pas été réclamés. Le même jour, la revue Anesthesia, la revue officielle des anesthésistes de Grande Bretagne et d'Irlande publiait une analyse de 168 études randomisées publiées par Y. Fugii, et concluait à une fraude probable tant au cours des études menées chez l'animal que chez l'homme. En avril, un consortium de 23 éditeurs proposaient de rétracter 193 articles de Y. Fugii.

C 'est la troisième fraude majeure qui frappe le domaine de l'anesthésie en peu de temps : En 2010, l'américain Scott Reuben admettait avoir fabriqué 21 études, et la même année apparut l'affaire Joachim Bolt dont 89 papiers furent rétractés pour absence de consentements éclairés des patients.

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Nouvelle piste pour l'événement cosmique du VIIIe siècle

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L’événement céleste cité dans une chronique du VIIIe siècle est-il l’explosion d'une étoile ? © DR/Manchu/C&E Photos.
Un étudiant américain en lien avec la revue Nature laisse entendre que l'explosion d'une supernova expliquerait le taux élevé de carbone 14 mesuré récemment sur des arbres japonais. Dans le numéro de juillet de Ciel & Espace, l'hypothèse d'une éjection de masse coronale (CEM) en provenance du Soleil semblait la plus probable.

Un « crucifix rouge » dans le ciel

Jonathan Allen, étudiant à Santa Cruz (Californie), s'est intéressé à la question après la publication des travaux japonais dans Nature.

Féru d'histoire, il s'est penché sur les annales historiques du VIIIe siècle. Un texte de la chronique anglo-saxonne fait état d'un « crucifix rouge » qui serait apparu dans les cieux, « après le coucher du soleil ». Le phénomène pourrait être interprété comme l'explosion d'une supernova. Mais alors comment expliquer que l'événement n'a pas été observé à plus grande échelle ?

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Le boson de Higgs découvert avec 99,9999 % de certitude

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Collision de particules dans l'accélérateur LHC du CERN à Genève. | AFP/FABRICE COFFRINI
Cette fois, il n'y a plus de doute. Une nouvelle particule a bien été découverte au Centre européen de recherche nucléaire (CERN), près de Genève, grâce à l'accélérateur de particules LHC et ses deux principaux détecteurs, Atlas et CMS.

Le CERN et les deux porte-paroles de ces expériences ont annoncé avoir mis au jour un boson ressemblant fort au célèbre boson de Higgs. Cette particule, qu'il convient plus exactement de nommer "de Brout-Englert-Higgs" du nom de ses géniteurs théoriciens, est la pièce manquante au bel échafaudage construit par les physiciens pour décrire le monde de l'infiniment petit.

A l'issue de la présentation des résultats au CERN, l'Ecossais Peter Higgs, qui a donné son nom à ce Boson, a tenu à féliciter toutes les équipes ayant participé à la détection de cette particule. "C'est extraordinaire que cela soit arrivé de mon vivant", a-t-il déclaré. Le Belge François Englert, qui lui aussi avait été convié à la conférence du CERN, s'est associé à ces félicitations. Il a tenu à exprimer "sa tristesse que notre collaborateur et ami de toute une vie, Robert Brout, n'ait pas pu assister à cette extraordinaire présentation". Englert et Brout avaient cosigné en août 1964 un article décrivant un mécanisme donnant une masse aux particules. Peter Higgs avait décrit une particule du même type le 15 septembre 1964. La dénomination populaire du boson n'a retenu que son nom, sous l'influence de Steven Weinberg (Nobel de physique 1979) qui a contribué à vulgariser cette particule.

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Le boson de Higgs en passe d'être découvert ?

Les derniers résultats obtenus par l'accélérateur de particules américain Tevatron tendent à confirmer l'existence du boson de Higgs a annoncé hier le laboratoire Fermilab. Le CERN tiendra d'ailleurs une conférence demain matin pour présenter ces résultats.

Le boson de Higgs, du nom du physicien britannique Peter Higgs, est la clé de voûte de la théorie du "Modèle standard de la physique des particules" élaborée dans les années 60. Ce modèle décrit la structure fondamentale de la matière visible dans l'univers. Pourtant, cette particule n'a jamais pu être observée. Or, l'existence de ce boson est indispensable pour expliquer pourquoi des particules sont dotées d'une masse et d'autres pas. La détection de ce chaînon manquant validerait donc cette théorie.

Selon les dernières données produites par l'accélérateur de particules Tevatron, l'existence du boson de Higgs, est en passe d'être confirmée a annoncé hier le laboratoire américain Fermilab. La découverte finale dépend désormais du Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), à Genève, qui est le plus puissant accélérateur de particules du monde. Une annonce devrait avoir lieu demain mercredi. Mais depuis que le CERN a annoncé cette présentation, les spéculations vont bon train dans la communauté scientifique sur une annonce majeure.

Meteor

Découverte du plus vieux et du plus gros impact de météorite sur Terre

Décelé dans le Groenland, comment le cratère a-t-il pu rester indétectable si longtemps ?

Pour trouver un plus gros cratère, il faudra aller sur la Lune. Ou sur Mars. Un nouveau point d'impact de météorite a été découvert dans le Groenland, et c'est le plus massif et le plus ancien jamais décelé sur la Terre.

Un astéroïde de 30 kilomètres, tombé sur notre planète il y a trois milliards d'années, aurait créé cet énorme cratère de 25 kilomètres de profondeur et de 600 km de largeur. Il bat le record détenu jusque là par le cratère de Vredefort, en Afrique du Sud, qui date de deux milliards d'années et avoisine les 300 kilomètres.

Satellite

Titan cacherait un océan d'eau liquide sous sa surface

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Possible structure interne de Titan
Les mesures des variations de formes de Titan suggèrent l'existence d'un océan d'eau liquide dans ses profondeurs.

L'eau dans le système solaire - et probablement dans l'Univers - est abondante. Et ce n'est pas notre chère planète bleue qui en possède le plus ! Elle doit son surnom à l'eau liquide présente à sa surface. Apparence trompeuse car en réalité, dans l'espace, l'eau est partout. Généralement sous forme de glace. Mars, par exemple, qui en possède encore devait, selon les recherches, être recouverte d'eau dans sa prime jeunesse. Les comètes errantes sont très riches en eau. Sans oublier, un nombre important de satellites naturels des planètes géantes parmi lesquels se distinguent Europe (d'ailleurs, de récents calculs montrent qu'elle possède plus d'eau que la Terre !) et Encelade. Possibles mondes océaniques habitables (les conditions pourraient être favorables ...). Sous leur épais manteau de glace, les scientifiques soupçonnent l'existence d'océan d'eau liquide.

Sun

Une éruption stellaire souffle l'atmosphère d'une exoplanète

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Vue d'artiste de l'exoplanète HD189733b perdant son atmosphère. Crédit : Nasa/ESA/Ciel et Espace Photos
Une équipe d'astronomes français a observé pour la première fois comment une éruption survenue à la surface d'une étoile pouvait expulser dans l'espace l'atmosphère d'une planète.

Ladite exoplanète, HD189733b, est une planète géante gazeuse d'une masse de à peine plus élevée que celle de Jupiter, située à 63 années-lumière dans la constellation du Petit Renard.

Elle accomplit sa révolution en 2,2 jours autour d'une étoile plus froide que le Soleil dont elle n'est séparée que par 4,5 millions de kilomètres. Soumise au rayonnement de l'astre, la surface de la planète est chauffée à plus de 1000°C.

Satellite

Nuages noctulescents photographiés de l'espace


Photographiées à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), le 13 juin dernier, lors du survol du plateau du Tibet, les nuages filandreux appelés "noctulescents" ou encore "nuages polaires mésosphèriques" s'observent principalement à la charnière du printemps et de l'été dans les deux hémisphère de la planète. S'étageant à très haute altitude, entre 76 et 85 km, ces nuages fins de glace d'eau réfléchissent la lumière après qu'il est disparu sous l'horizon.

Phénomène autrefois relativement rare, les nuages noctulescents sont de plus en plus fréquents et brillants. A présent, il n'est pas rare d'en observer à des latitudes plus basses.

Bad Guys

L'armée américaine pourra-t-elle un jour foudroyer l'ennemi ?

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On veut dire par là foudroyer littéralement ! Les lasers militaires font de bien vilaines, mais extraordinaires choses de nos jours comme pouvoir aveugler les instruments optiques (dont les yeux) ou percer des blindages. Il n'y a pas longtemps de cela, on vous narrait ici que des chercheurs arrivaient à faire tomber la foudre en focalisant des lasers sur les nuages. Cette sorte d'application des lasers n'a pas échappé aux militaires américains. Ces derniers testent actuellement cela : le laser engendre un canal de plasma dans l'air (invisible) et l'électricité suit alors ce chemin, comme téléguidée !

Satellite

Découverte de glace au pôle sud de la Lune

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Des observations radar le prouvent: il y a de la glace d'eau au fond du cratère Shackelton. Crédit: Nasa
D'après les données recueillies par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), il y a bien de l'eau glacée dans le fond du cratère Shackleton, au pôle Sud de notre satellite.

Le pôle Sud lunaire est une cible privilégiée pour une future mission habitée car, depuis les années 1990, on y suspecte la présence de glace dans le fond des cratères perpétuellement à l'abri des rayons du Soleil.

22% de glace d'eau

C'est aujourd'hui confirmé : grâce au radar embarqué sur la sonde LRO, une équipe du MIT (Massachusetts Institute of Technology), vient de montrer que le fond du cratère Shackleton, 20km de diamètre pour 4,2 km de profondeur, contient environ 22% de glace d'eau.