A peine quelques jours avant le 12e anniversaire du 11/9, le prix Nobel de la Paix, Barack Obama pourrait se battre côte à côte avec ... Al-Qaïda, car il a été assez fou pour se laisser prendre au piège par sa propre rhétorique sur la Syrie.© AFPFalcons F-16 de combat, appartenant aux escadrons de chasse 35 et 80
Les chiens de guerre aboient et la caravane ... est bombardée à coup de missiles Tomahawk. Au milieu d'une hystérie hors de contrôle, les fameux « officiels US anonymes » tournent comme des centrifugeuses devenues folles.
« L'opération énergique » d'Obama sur la Syrie tombera du ciel « dans les prochains jours. » Ce sera « limité », cela durera seulement « trois jours » ou « pas plus de deux jours. » On « enverra un message », une « attaque tranchante et courte » contre moins d'une cinquantaine de sites sur une liste de cibles.
Mais des bombardiers à long rayon d'action peuvent « éventuellement » rejoindre le barrage de missiles Tomahawks, et tous les paris sont ouverts.
Les proverbiaux et anonymes « responsables de l'administration » ont même souligné le « désir d'en finir avec ça avant que le président ne parte pour la Russie la semaine prochaine. »
C'est tout. Nous bombardons un pays comme nous livrons une pizza, puis nous allons à un sommet du G20 avec les puissances émergentes du monde, organisé par rien de moins que le président de la Russie, Vladimir Poutine. Tout simplement parce que nous avons besoin de prouver que le président des États-Unis pensait réellement ce qu'il disait : les armes chimiques sont une ligne rouge. Et au diable de savoir qui est responsable de leur utilisation.
Je ne l'invente pas. C'est le cœur du message du porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney, quand il a dit, en parfaite novlangue : « Les options qui sont envisagées ne mettent pas l'accent sur le changement de régime. »
Donc, l'administration de « droit constitutionnel »de Barack Obama est en train de réfléchir à comment attaquer la Syrie, en contournant le Conseil de sécurité des Nations unies - qui mettra son veto, par l'intermédiaire de la Russie et de la Chine, à la nouvelle résolution proposée par le Royaume-Uni - en contournant la toujours docile OTAN, et avec 91% des Américains opposés. Juste pour envoyer un message politique (explosif). Et tout cela parce qu'un président américain a été assez stupide pour se laisser piéger par sa propre rhétorique.